Salle des soins de l'Ost Luxeuil-Vesoul

C'est ici que les preux soldats blessés se font charcuter après les combats pour mieux y retourner ...
Mais c'est aussi ici que nous traiterons des maladies en tout genre.

Occupée et concentrée à ranger ses petits pots, Lassa sursauta et fit volte-face lorsqu'un cri déchira l'air. Visiblement, quelqu'un devait souffrir. Elle avança donc rapidement vers la porte, puisque le dit souffrant n'était pas encore entré dans la salle, mais ce dernier atteignit l’embrasure avant elle.

-Deb ? Qu'est-ce qui se passe ?

La petite infirmière qu'elle était avait d'abord jeté un rapide regard sur l'ensemble du corps du soldat et, visiblement, il n'avait rien d'entaillé ou du moins, rien d'assez sérieux pour que le sang tache la tenue. Ce devait être un mal intérieur.

-Entre...

Et elle lui indiqua un lit, au cas où il ne saurait tenir debout.

Le regardant se diriger vers le lit en question, Lassa commença à être perplexe... Peut-être était-ce un mal insoignable et qu'il faudrait user de la saignée ?

Une fois qu'il fut installé, elle prit place à ses cotés.

-Alors, dis moi.. qu'est-ce qui te fait souffrir autant ?

Aïe aïe aïe aaaaah Toujours en criant sa douleur, le lit et puis il dit Aaaaaaaaaaaaaaaaah qu'on est bien la dessus

Debenja regarda Lassa tout en souriant

Ah bah rien ma chère amie, je euuh oui je venais tester votre réactivité et surtout surtout tester ce petit lit de soin.

Debenja tata le lit et le trouva fort confortable puis il chuchota à Lassa

Chuuuut faut pas le dire au lieutenant, mais je pense que je me ferai porter malade lorsqu'on aura des exercices trop dur à faire mais chuuut hein

Le geolier, arrivant de leur mission en boitant se dirigeait vers la salle de soin. Debenja se fit reprimender tellement fort que Jerone encore dehors entendit clairement tout. Croisant le soldat il le salua et lui glissa trois mots avant de continuer son chemin vers la porte de la salle de soin

Soldat.

Fait gaffe Deb je connais le geolier, il est pas tendre c'est Roger en moins crasseux et plus severe.

Arriva à la porte Jerone alla directement se poser sur la chaise la plus proche avant de saluer Jasona et Lassa.

Mes respects, Lieutenante, Infirmiere

Je viens suite à la petite bagarre divertissante qui nous a opposé à des petits voleurs.

Jerone souria

Roger est à la retraite depuis bien longtemps, je te parle de son enieme remplaçant.

Un sourire en coin avait peint son visage; elle se doutait bien que ce soldat plaintif ne souffrait pas vraiment. Alors qu'elle allait ouvrir la bouche en réponse à son murmure, elle n'eut pas le temps de prononcer un mot que la voix du Lieutenant résonnait déjà fortement dans toute la pièce. La petite infirmière se retourna, la saluant, et écouta ses réprimandes en retenant un sourire.

Puis, lorsque les 6 jours de corvées furent donnés et que le soldat fut sorti, elle se retourna vers les deux blessés.

-Alors, par qui je commence ? Lieutenant ?
Je vais soigner d'abord la plus sérieuse blessure, si vous voulez bien la mettre à nue.

Jerone souria et quitta la piece afin d'aller s'occuper de son client.

Je reviendrais apres j'ai fait en sorte que ça puisse attendre.

Jerone attapa sa branche et repartit en boitant assez fortement vers les geoles.

Elle regarda l'état de la blessure de Jasona, écoutant ses propos un peu gêné et sourit malgré elle. Puis elle releva la tête vers Jerone qui s'apprêtait à sortir.

-Je n'en ai pas pour longtemps, n'allez pas trop loin.

Ce n'est que lorsqu'il prit la direction de la porte qu'elle remarqua à quel point il boitait...

Ramenant son attention sur la Lieutenante, Lassa la fit installer correctement sur le lit, de façon à ce qu'elle puisse travailler sans gêne.

-Alors.. Voyons voir si votre épée est coupante.

L'infirmière afficha un sourire en coin et entreprit d'enlever le bandage de fortune qui couvrait la plaie de son supérieur. Malgré le sang séché et la saleté qui déguisait la coupure, Lassa fut en mesure d'en évaluer la gravité.

-Hum, ce n'est rien de bien grave, vous pourrez garder votre jambe !
Ne bougez pas, je vais chercher de quoi nettoyer tout ça.

Elle lui fit un petit sourire, refermant sommairement le bandage pour éviter un saignement supplémentaire, et tourna les talons en direction des armoires. Comme elle venait tout juste de ranger ses petits pots, elle se souvenait exactement où tout se trouvait. Elle s'était donc rapidement mit à la concoction d'une décoction de menthe ainsi que d'une infusion de plantain. Elle les prépara toutes deux en quantité suffisante pour suffire à ces deux blessés.

La petite infirmière revint donc vers Jasona les bras chargé, posant son matériel ça et là autour de sa patiente à la suite de deux voyages.

-Je vais commencer par nettoyer, il est possible que ce soit douloureux.

Possible oui. À vrai dire, c'était plutôt une certitude. Mais il semblait plus rassurant de prévenir en disant ''c'est possible que..'' plutôt que ''vous allez souffrir''. Et c'est un peu perdu dans ces pensées de souffrance qu'elle commença à nettoyer, avec des gestes plutôt machinaux, la coupure du Lieutenant.

Suite à cela, comme cela n'était pas très profond, elle prit la décision de ne pas suturer. Toutefois, elle entreprit d'y apposer une compresse imbibée d'une infusion de plantain afin de favoriser la guérison et de freiner le saignement. Finalement, un bandage vint tenir le tout en place.

-Et voila ! Ça devrait aller. Il ne vous suffit que de refaire régulièrement un bandage pour que la coupure se referme, sans toutefois oublier à la faire respirer de temps à autre. Si vous avez un problème, vous pouvez revenir me voir. Et, entre nous, je connais une huile qui fait disparaitre une bonne partie des cicatrices si elle vient par vous incommoder coté esthétique.

Elle lui sourit.

-Ça va comme ça ?

Jerone souria à la mise en garde de Jasona et lui repondit avant d'entrer.

Mince alors.

Jerone toujours boitant, son garrot de fortune toujours serré autour de sa cuisse et ses quelques blessures legeres due à ses chutes, entra dans la piece et alla se poser sur le lit et salua Lassa.

Bonjour infirmiere, Je viens me faire rafistoler la jambe gauche. J'ai rien trouvé de mieux que de tomber sur un eclat d'épée. Par contre pas question de me couper la jambe sinon je risque de pas apprecier.

Jerone souria à sa derniere remarque.

Par contre j'ai pas trouvé mieux que de faire un garrot etant donné que j'ai vu ce que ça faisait sur mon propre adversaire de pas en faire.

Elle avait salué Jasona à son départ et regarder le sergent entrer à sa suite. Elle lui sourit, hochant la tête en signe de salutation.

-Oh mais, une jambe en moins n'est pas si nuisible ! Après, on ne peut plus se la blesser, c’est un avantage !
Allez, faites voir si vous pouvez conserver la votre.

Lassa lui indiqua le lit, encore embarrassé des petits pots et bandages, précédemment occupé par la lieutenante. Elle attendit qu'il s'y installe et retira le garrot qu'il avait installé afin de constater la gravité de sa blessure.

-Hum... ne bougez pas, je vais nettoyer et ca risque de ne pas être très plaisant.

Toujours avec la décoction de menthe, elle s'affaira donc à nettoyer la plaie, qui s'avéra à être plus profonde qu'elle le pensait.

-Restez là, je vais chercher de quoi faire une suture. C'est ça ou je vous coupe la jambe alors...

Elle lui offrit un sourire en coin, un peu narquois et disparue en direction des armoires avant de revenir avec du fil et un aiguille ainsi qu'un bout de bois.

La petite infirmière jeta un regard vers le visage du sergent.

-Ceci risque d'être assez douloureux, alors je vous ai apporté de quoi mordre.

Elle lui tendit le bois, déjà marqué le trace de dent, et annonça le début de la suture.
Soigneusement, Lassa faisait se rejoindre les lèvres de la blessure à l'aide de son fil et bientôt, elle fut entièrement refermée. Après quoi elle imbiba une compresse de l'infusion de plantain qu'elle posa sur la cuisse qu'elle pansa finalement à l’aide d’une longue bande de tissus.

-Voila pour la cuisse. Tout comme pour le Lieutenant, il faut refaire régulièrement le bandage, pour protéger la blessure des infections. Laissez-la à l'air libre la nuit, cela aidera à la guérison. Si vous avez un problème, vous pouvez venir me voir en tout temps. Sinon, on se revoit dans 10 jours pour retirer les fils de votre peau. N'oubliez pas de revenir.

Elle sourit et continua.

-Il y avait autre chose à soigner ?

Pendant le nettoyage de la plaie Jerone bien que tres dur à la douleur grimaçait. Quand ensuite Lassa lui dit qu'il fallait recoudre ou couper avec un petit sourire en coin, le geolier fronça legerement des sourcils afin de signifier qu'il vallait mieux pas qu'elle joue avec lui à ce moment là.

J'ai deja été recousu apres la suisse.

Lança le geolier assez sechement pour signifier que c'etait pas la premiere fois qu'on le torturait. Lassa revint avec un bout de bois apparement mordu par la douleur par d'autre personne. Jerone souria à la vue de ce morceau de bois.

Pas besoin de ça enfin pas comme vous voulez que je l'utilise.

Jerone tint assez fortement le bout de bois et pendant que Lassa le recousait, les grimaces reapparurent et le bois commençait à s'arrondir assez fortement en lachant de legers craquement. Heureusement pour ce morceau là la couture etait fini avant que ce dernier ne casse bien qu'il ne se redressa pas. Lassa expliqua ensuite à Jerone ce qu'il fallait faire et celui ci avec un petit sourire lui repondit.

Oui oui j'ai deja eu l'occasion de le faire apres la suisse par contre si vous pouviez me donner quelques compresses et du tissu il m'en reste plus de la derniere fois.

Pour les autre blessures ce sont surment des bleus et des petites egratignures rien de grave à coté de ma cuisse et de mon ventre.

Le Geolier enfila son nouvel uniforme et recupera le dernier uniforme bleu qu'il porta bien que dechiré à la jambe et taché de sang.

Il va finir avec les autres chez moi dans une piece speciale.

Merci bien à dans 10 jours meme si ça se peut que ça soir 11 voir 12 je suis jamais trop dans les temps.

Jerone salua Lassa et quitta l'infirmerie endroit qu'il risque de beaucoup frequenter.

À sa demande, elle lui avait donné quelques compresses et longues bande de tissus afin qu'il puisse se refaire des bandages. Puis elle le regarda s'éloigner vers la porte, un peu perplexe.

-Euh.. Vous aviez pas dit avoir quelque chose au ventre ?

oui mais c'est bon je suis deja soigné pour ça.

Jerone leva sa chemise pour montre la longue cicatrice qui parcourait son ventre.

Petit souvenir du dernier jour de bataille en suisse.

-Oh !

L'infirmière esquissa un sourire.

-Je vous souhaite un bon rétablissement pour votre jambe dans ce cas et on se revoit bientôt.

Et elle hocha la tête, en signe de salutation.

Jerone repondit au signe de tete de Lassa par un signe de tete egalement et fila au terrain d'entrainement. Afin de faire partager ses connaissances.

A dans 10 jours

Elle avait été plutôt occupée ces derniers temps, comme après chaque cérémonie, devant coudre plusieurs uniformes et épinglé correctement de nouvelles médailles. Sachant donc que l'aspirant était blessé, elle avait fait de son mieux pour arriver rapidement à l'infirmerie, mais il lui avait malheureusement fallu plusieurs minutes avant de pouvoir l'y rejoindre. Ainsi, lorsqu'elle poussa enfin la porte de la salle de soin, l'homme en question s'était déjà installé sur un lit, semblant souffrir de ses maux. Elle le salua d'un sourire qui se voulait réconfortant et, ayant déjà vue une de ses blessures à son bureau, elle se dirigea directement vers les armoires en engageant la discussion pour en savoir plus.

-Alors, que s'est-il passé pour que vous soyez si amoché ? Avez-vous d'autres blessures que celle à votre bras ?

Tout en posant la question, elle avait mit la main sur le petit pot vert qui contenait la menthe avec laquelle elle fit une décoction avant de revenir vers l'aspirant. Posant son matériel de ''nettoyage de plaie'' sur le lit, elle mit la blessure à nue et retira les peaux mortes et le sang séchés.

-Je vais devoir nettoyer avant de la refermer, ce sera probablement douloureux.

Un petit sourire d'encouragement vers Bensira et elle commença à nettoyer, écoutant son histoire à propos de son aventure.

La petite diversion de l'histoire avait eu l'effet escompté; alors qu'elle écoutait l'aspirant raconté sa péripétie en nettoyant la plaie, ce dernier n'avait pratiquement pas porté attention au nettoyage de sa blessure. L'infirmière avait donc presque terminé lorsqu'il se plaignit, elle esquissa un sourire tout en terminant sa tâche alors qu'il nommait les autres parties de son corps qui n'étaient pas très intactes.

-Oui pas de problème, je peux vous trouver un truc pour les contusions. Pour votre bras, personnellement, je préfère suturer que cautériser. La guérison est plus lente, mais le travail est beaucoup mieux fait, la cicatrice plus petite et c'est beaucoup moins douloureux. Cependant, il faudra être beaucoup plus sage. En d'autres termes, les mouvements brusques seront à éviter davantage pour ne pas rouvrir la blessure. Êtes-vous d'accord pour la suture ? Dans le cas où vous êtes, les deux peuvent être possible.. chacun ayant leur inconvénient.

L'aspirant été resté de marbre à la question, semblant réfléchir depuis bien longtemps. Comme l'une ou l'autre des options ne semblait pas le déranger, la petite infirmière y alla pour son choix favoris, la suture, pour laquelle elle était également plus douée. Elle s'était donc dirigée vers les armoires afin de récupérer le matériel nécessaire et suffisamment de fil pour faire de nombreux points. Déposant son matériel sur un plateau de transport, elle en profita pour y déposer quelques feuilles de plantain, fraichement broyées, et le nécessaire pour faire un cataplasme. Revenant donc près de son patient, elle posa le plateau tout près d'elle, offrit l'habituel bout de bois à Bensira, lui expliquant vaguement son utilité.

-C'est pour mordre... En cas de douleur insupportable.

Elle ne tenait pas particulièrement à ce que les blessées lui serrent le bras, au lieu de mordre dans quelque chose, alors qu'elle opère une méthode de suture. Lassa nettoya donc une dernière fois la plaie, afin qu'il y ait moins de danger d'infection et commença bientôt le suture, faisant de nombreux points pour éviter le plus possible le risque d'ouverture ou de déchirure. Alors qu'elle en était à son troisième point, elle entendit quelqu'un toquer à la porte. Terminant le nœud, elle tourna légèrement la tête en direction de l'ouverture dans le mur et cria le mot magique.

-Entrez !

Ne portant pas d'attention particulière au nouveau venu, elle fit un quatrième point, refermant un peu plus la blessure de l'homme. Lorsque le soldat fut plus près d'elle, elle le regarda, évaluant rapidement son état.

-Assoyez-vous sur un lit et gardez votre main en hauteur, cela ralentira le saignement. Je suis à vous dans un instant.

Quand il fut repartit en direction d'un lit, l'infirmière continua son travail, effectuant soigneusement chacun des points avec une habileté surprenante. On pouvait difficilement douter du pourquoi de son affection envers cette méthode plutôt que la cautérisation. Elle termina donc rapidement sa suture, fière du résultat. Plusieurs points avaient servis à refermer la blessure de l'aspirant et s'il se tenait sage, il y avait peu de chance que la blessure rouvre.

Déposant alors fil, aiguille et petite lame, elle prit possession de sa préparation du plantain, qu'elle appliqua sur la blessure maintenant refermé avant de couvrir à l'aide d'une compresse et de bander le tout. Une fois cette blessure convenablement soignée, elle leva la tête vers l'homme et lui indiqua un petit contenant.

-Voila pour le bras... Voici un contenant de préparation de plantain. Vous devrez en appliquer à tous les jours en refaisant le bandage. Si vous voyez quelque chose d'anormal, un début d'infection, ne tardez pas à revenir me voir, je vais soigner ça au plus tôt. Sinon, si tout va bien, on se reverra dans 10 jours pour retirer vos points et vérifier la guérison.

Un petit sourire et elle retourna vers les armoires, rapportant son matériel, qu'elle ne serra toutefois pas, les laissant sur le plateau. Empoignant l'arnica, elle revint de nouveau vers l'aspirant.

-Pour vos contusions, je vais vous montrez comment poser l'onguent, qui est à appliquer à chaque jours pendant une semaine, et vous pourrez faire pour les autres jours.

Elle lui demanda donc de mettre à nue les contusions afin de pouvoir les soigner.

Patiemment, elle avait attendu qu'il mette ses blessures à nues, tout en ouvrant son petit pot. Relevant ensuite les yeux vers l'aspirant, elle promena son regard sur lui, constatant l'étendue des contusions avant de s'approcher un peu pour commencer à appliquer l'onguent sur chacune d'elle. Tout en procédant, elle lui expliqua un peu comment faire, ce qui n'était pas difficile puisque ce n'était qu'un onguent à appliquer en mince couche.

Lorsqu'elle eut terminé de soigner les nombreuses contusions, elle lui indiqua qu'il pouvait se revêtir et lui offrit un flacon d'arnica.

-Voila l'onguent. Si jamais vous en manquez et vous allez en chercher ailleurs qu'ici, c'est de l'arnica. Donc... En résumé, soyez sage pour votre bras, changer le bandage régulièrement en appliquant la préparation de plantain et soigner vos contusions avec de l'arnica. S'il y a des trucs étranges dans les procédures de guérison, vous revenez me voir. Des questions ?

L'aspirant laissa faire l'infirmière. Certaines contusions étaient plus douloureuses que les autres lorsque l'arnica passait sur elles. Mais Bensira évitait de montrer sa douleur.

Une fois les soins terminés, il remit son uniforme.

Lassa lui offrit un beau flacon d'arnica pour compléter sa trousse de soin déjà composé de bandages et de la préparation à base de plantain.

Merci beaucoup aspirant intendant pour tous ces soins. Je n'ai pas de question immédiate à l'esprit. Donc si tout va bien, je reviens dans une dizaine de jours pour enlever les fils de mon bras. Et entre temps je passe mes journées à m'enduire de plantain et d'arnica ! dit-il en souriant.Bon, je vous laisse vous occuper du soldat Erwin.

Elle avait sourit aux commentaires de l'aspirant, mais bien qu'ils étaient dit de façon un peu moqueuse, elle acquiesça à ces propos.

-Tout à fait ! On se revoit donc dans une dizaine de jours. Passez une bonne fin de journée Aspirant !

Elle le salua, d'un salut plus amical que militaire, et le laissa partir alors qu'elle se dirigeait de nouveau vers les armoires, allant chercher le même pot vert qu'elle avait précédemment utilisé, le posant sur le plateau qui contenait déja son matériel de suture et quelques bandes. Revenant vers le soldat, elle posa le tout près de lui, lui offrant un bout de bois déjà plein de morsure...

-Alors, que vous est-il arrivé ? Vous vous sentez bien ? Vous êtes un peu pâle.

Prenant la main blessée, elle nettoya d'abord le sang qui coulait encore ainsi que celui qui était séché, retirant ensuite précautionneusement les morceaux de verre qui s'était fiché dans la chair. Puis lorsque toutes les plaies furent débarrassées des indésirables, Lassa commença à les nettoyer plus en profondeur pour éviter tout type d'infection. Certaines coupures étaient superficielles, alors que d'autres auraient besoin d'être refermées pour ne pas s'infecter.

-Voila... tout est propre, je dois maintenant suturer à quelques endroits. Avez-vous d'autres blessures ?

Tout en écoutant sa réponse, elle prépara son matériel pour commencer à suturer...

Elle avait hoché la tête à ses réponses, ne croyant pas que son état de fatigue était alarmant; du repos serait suffisant à le remettre sur pied, la saignée étant un peu trop excessive.

La petite infirmière commença donc à suturer quelques unes des coupures, les refermant d'un ou deux points selon le diamètre de la blessure. Son travail s'avéra rapide et efficace, et avant de bander le tout, elle appliqua un onguent à base de plantain sur toutes ses coupures afin de favoriser la cicatrisation et éviter les saignements supplémentaire.

-Voila qui devrait aller. Vous devrez donc bien vous reposer afin de combattre votre état de fatigue due à votre perte de sang. Songez à refaire votre bandage régulièrement tout en appliquant d'abord l'onguent à base de plantain sur vos blessures; cela facilitera la guérison.

Tout en lui donnant ces quelques recommandations, elle lui tendit une fiole de la préparation.

-Si vous voyez un quelconque signe anormal lors de la guérison, revenez me voir rapidement. Il faut éviter les infections. Sinon, si tout se passe bien, on se revoit dans une dizaine de jours pour retirer vos points. Des questions ? Commentaires ?

À ces remerciements, elle avait sourit. Elle n'aurait su dire si c'était parce qu'elle était également couturière qu'elle aimait tant la suture, mais, quoi qu'il en soit, le travail était plutot différent. Recoudre un bout de peau n'était pas si simple que coudre deux bouts de tissus ensemble.

-Tentez de ne pas trop être maladroit tout de même. Passez une bonne fin de journée Soldat.

Elle le salua convenablement, d'un chic salut militaire.

Assise à son bureau, d'où elle avait vue sur la salle de soin, Lassa releva légèrement la tête de ses papiers lorsqu'elle y perçut du mouvement. Elle termina rapidement sa phrase à propos du cours sur la saignée avant de se lever et de se diriger vers le petit soldat blessé qui s'avéra être l'aspirant de Vesoul en total rémission. Elle le salua aimablement et lui ouvrit le pas en direction d'un des lits de camp.

-Alors, vous venez pour faire retirer les fils de votre bras ? Comment c'est passé la guérison ? Vous avez appliqué la pommade que je vous avais donnée ? Et les contusions ?

Bombardant l'homme de question, elle se dirigeait tranquillement vers les armoires afin d'y prendre le matériel nécessaire au retrait des fils.

Aux réponses de l'aspirant, la petite infirmière avait sourit, heureuse d'un voir qu'il s'était bien occupé de sa guérison au lieu de courir s'entrainer comme plusieurs le faisaient. Elle n'était pas toute jeune dans le domaine et elle savait bien que beaucoup de soldat n'écoutait pas les conseils des infirmières ou médecin.

Satisfaite, elle revint donc vers Bensira avec un petit outil tranchant et une fiole d'huile de rose musqué. S'installant près de lui, elle lui demanda de se coucher afin que son bras puisse être à plat et constata la guérison.

-Effectivement, votre guérison semble s'être bien passée.

Elle sourit et empoigna la petite lame, commençant à couper précautionneusement les fils qui prenait place dans la chair de l'aspirant, les tirant doucement pour les sortir de là. Une fois qu'ils furent tous retirés, elle appliqua une peu d'huile de rose musquée sur la cicatrice.

-Aucune trace d'infection et une belle cicatrice ! L'huile aidera à la régénération de la peau et diminuera l'ampleur de la cicatrice, si toutefois vous voulez l'appliquer régulièrement. Sinon, ce n'est pas plus grave, c'est déjà guérit.

À la réaction de l'aspirant, elle avait sourit et lui tendit la fiole qu'elle tenait encore, tout juste après l'avoir refermé.

-Dans ce cas appliquez-en une à deux fois par jour sur la cicatrice. Les changements seront visibles dès la quatrième à la huitième semaine de traitement continu. Vous n'avez qu'à l'appliquer circulairement sur votre peau jusqu'à ce qu'elle ait bien absorbé l’huile. Si vous avez d'autres cicatrices que celle là, même si elles datent de plus longtemps, elles peuvent également diminuer avec le traitement si vous le faites à ces endroits aussi. Je vous offre la fiole. Il vous sera également possible d'en trouver chez l'herboriste. Alors si vous n'avez pas de question, je vous donne votre congé. En espérant ne pas vous revoir ici de si tôt.

Elle sourit. Elle n'aurait souhaité à personne de se retrouver à cet endroit souvent, surtout en tant que patient !