De la meilleure communication que je n'ai jamais vu

Mais, Lothilde, les nobles prêtent allégeances à ce que je sache, si on est là-bas, ce n'est pas pour s'amuser en premier lieu, c'est pour prêter allégeance, mais la situation fait que cela prend plus de temps. Qu'est-ce qui a fait que tout a dégénéré ? L'entrée de gueux il me semble... Que font-ils là ? C'est bien au Franc Comte et au héraut d'organiser cette cérémonie, non ? Il y a donc échec de leur part. Mais les nobles prêtent allégeance, pourquoi Leconquerant refuse l'allégeance de mon frère ? Pourquoi refuse-t-il celle d'Imladris qui lui fait un présent en même temps ? Voilà les faits, voilà les actes si importants aux yeux du Franc Comte.

Alors pourquoi il s'en prend plein la tête si tôt ? Moi j'ai attendu 2 semaines avant de râler sur la communication, qui est le sujet de ce topic je te rappelle. Cette communication si décriée par le passé par vous, oui, par vous, par Leconquerant et par toute sa clique, cette communication signe d'"attentisme", l'attentisme qui était soit disant si décrié et qui est totalement présent aujourd'hui, de l'attentisme pur et simple vu que rien n'est fait, strictement rien niveau communication.

Ce n'est pas un coup de baguette magique que d'attendre 2 semaines un changement qui n'a pas lieu, qui n'est même pas amorcé. Alors oui, le Capitaine s'occupe bien de ses "pioupious", il ne fait que ça d'ailleurs, mais je n'en suis pas un.

Alors 2 semaines pour changer un minimum les choses, je trouve que c'est bien donné, je te rappelle que tu n'avais donné que 2 jours au parlement précédent.

Jontas, ne fais pas mine d'être plus bête que tu ne l'es...J'ai donné deux jours au parlement pour prendre ses responsabilités à un moment où sur la place publique, j'entendais Dwiral et le petit juge Imladris enfoncer l'armée alors que la situation était dangereuse pour la Franche-Comté et qu'en faisant ce qu'ils faisaient, ils déstabilisaient sa défense.
Ne compare pas ce qui n'est pas comparable...Et deux jours, ça aurait pu déjà être trop si effectivement la bande qui voulait piller Dole y était parvenue...Ces deux jours, on me les aurait envoyés dans la figure en me reprochant de ne pas avoir donné une matinée...je suppose ?
Quand on n'a aucun ordre, on n'a le choix que de donner un ultimatum...est-ce le cas ? non.
Mais je pourrais en dire beaucoup plus long sur ce qu'il s'est réellement passé, et qui a entraîné la situation actuelle...Pour redresser ce qui a été détruit, Jontas, il ne faut pas 15 jours, il va falloir 2 mois ou plus...
Des tas de choses n'ont pas été faites qui auraient du l'être au cours du mandat dernier...Des décisions n'ont pas été prises...Est-ce au suivant de rectifier le tir en 15 jours ?

Mais la question est moins là...que cette débauche de propos ridicules qu'on entend dans la salle du trône...Peu importe ce qu'on pense du comte, on lui doit le respect, alors on apprend à se tenir...Me donne une idée...Je pense qu'il y a de la place pour faire l'apprentissage de certains usages de l'aristocratie...

Bah euhhh... C'est pas un peu mon boulot? Enfin j'sais pas, s'occuper de la sécurité, trouver le moyen de faire une armée fonctionelle et moderne. J'veux bien écouter les bonnes propositions mais les critiques ne font rien avancer du tout.

Après si d'autres ne remplissent pas leurs taches, soit. Il y'a quelques semaines, Lothilde avait proposée un changement de fonctionnement qui allait avec la modernité des choses dans les faits. Tout le monde a crié au scandale et au viol des dindons. Maintenant, faut revenir dessus? Moi je veux bien, mais c'est tard.

Ensuite pour ce qui est des allégeances, j'attend toujours Lothilde. Enfin c'est moi qui l'attend maintenant mais je signale quand même que certains respectent pourquoi ils ont eu leur titre. Quand je vois qu'on gaspille de la nourriture au lieu de le donner à ceux qui en manque, ça me fait mal. D'ailleurs, maintenant, les pauvres ont enfin de quoi manger grâce à ceux qui ont apportés le cochon et ils vous en remercient.

Mais dis moi Lothilde, je veux bien comprendre qu'en 2 semaines, on ne peut pas tout résoudre, mais on peut au moins lancer le truc non ? C'est si dur que ça de lancer au moins les réformes ? Ah mais suis-je bête, ils ont du les lancer, c'est juste que personne en dehors de ceux qui ont accès au Parlement ou ceux qui sont dans les petits papiers du Franc Comte, n'est au courant de quoique ce soit de par le manque flagrant d'importance qui est porté à la communication. On en revient au même débat Lothilde, ce Parlement ne dit rien, c'est pas qu'il n'en dit pas assez, c'est qu'il n'en dit pas du tout.

15 jours, c'est largement assez pour lancer la chose, mais comme rien n'est dit, je considère que rien n'est fait, et apprement, à en entendre les membres du conseils, ben rien n'est fait là-bas.

Green, tu t'occupes de tes pioupious, et c'est ton boulot, je ne te demande rien de plus. Moi, je demande juste de savoir où je vais, mais vous inquiétez pas, on me l'a dit.

Sort un papier de sa poche et lit à haute voix.

Sur ordre du Franc Comte, je ne peux rien dire, question de sécurité.

Eh ouai, c'est le Franc Comte qui a décidé que rien ne serait dit, personne d'autre. Donc qu'on ne me sorte pas le genre de conneries qu'il ne peut rien faire contre ça...

Arcas a écrit:

Cà reviendrait à dire qu'ils se moquent de 47% des comtois l'ayant voulu, je doute que ce soit çà.

Je pense plutôt que ce sont nos prestations publique qui font rire.
Je pense notamment à la cérémonie des allégeances offrant un spectacle de "bonne" (ironique) conduite de nos nobles ou toutes autres remarques ne faisant que détruire l'autre un peu plus en agora ou ailleurs, car tout çà peut faire rire pour les étrangers et nous nous faire pleurer de honte.
Aucune unité, aucun dialogue sans pensée malsaine, aucun éclaircissement. Quel belle image d'être comtois que nous nous aimons de donner en public

En fait Kenny et toi avez raison, mais il n'y a pas que ça. Ce qui fait surtout sourire les autres, c'est cette propension à faire tourner le comte en bourrique et à tout lui mettre sur le dos. A ne pas le respecter, désolée de dire ça mais ailleurs vous risquez votre tête à toujours vous en prendre à l'homme qui est sensé représenter le pays.

C'est surtout ça qui est inadmissible, si vous voulez faire des repproches au comte, évitez que se soit lors de cérémonies publiques ou autre, ça fait tâche. Si vous n'êtes pas contents râler vous savez très bien faire ou écrivez des pamphlets, faîtes des caricatures, enfin n'importe quoi qui pourrait avoir un rapport avec ce que vous n'aimez pas.

Mais évitez par exemple, les discussions sur la gestion des clefs, certes y a eu du remue-ménage dans les trousseaux et tout, mais attendez qu'ils remettent tout en place. De toute manière un jour ou l'autre il aurait fallu trier les clefs, parce que certaines n'étaient pas entre les bonnes mains.

Après pour la communication, c'est vrai qu'on entend peu parler de la FC, en FC et hors FC, ou quand on entend parler c'est toujours ces maudites rumeurs, qu'elles soient à propos du comte ou des brigands, en bref toutes les conneries habituels qui n'ont de cesse de ridiculiser le comté tout entier. Mais c'est sûr que sans communication régulière, il est plus facile de ne tendre l'oreille qu'à la rumeur.

Maintenant je vous laisse, je vais faire un tour en montagne, il paraît qu'il y aurait un troupeau de chamois près de chez moi et j'ai bien l'intention de les voir avant la nuit.

il roupillait trainquillement, au fond de la salle. Il faut dire que le Sujet avait largement dévié. "le franc comte", qui pouvait bien se soucier de cet individu?!
il s'ennuyait ferme durant ce débat. Autant le début etant interressant, mais la fin, beaucoup moins.
Fort heuresement, il avait de quoi rever le Pontissalien.
Il faut dire qu'il en avait prit des bonnes a Vesoul. "le fameux Dwiral" " la terreur des Parlementaires", telles etaient les surnoms dont il etait affublés. bien sur, il ne comptait pas les insultes émanant des militaires, et ex gouverneurs. ils n'en valaient pas la peine.
Il dormait bien le bougre, pourtant, encore une fois, il fut citer par la Baronne. a force, le Pontissalien risque de prendre cela comme une marque d'amour.


Arf, voila que mamie reparle de moi. se dit il en la regardant battre des bras et du clapier alors qu'elle etait en grosse discussion avec Jontas.

Il fit signe au greffier pour qu'on lui apporte une copie des derniers mots de la baronne.

haaaa Voyons cela.

lothilde a écrit:

j'entendais Dwiral et le petit juge Imladris enfoncer l'armée alors que la situation était dangereuse pour la Franche-Comté et qu'en faisant ce qu'ils faisaient, ils déstabilisaient sa défense.

tsss. Voila que ces divaguations lui reprennent. mon bon Dwi, laisses donc couler, et relis quelques peu ton calepins des meilleurs citations de Lothilde. Il faut dire que la derniere est a mourir de rire. Heureusement que tu as pu l'entendre au vol.

Il sortit donc un petit paquet de feuillet. des tonnes et des tonnes de citations de la Baronne. De quoi faire mourir , de rire?, un Sirius ou un occorax.

Bien bien bien, ou est elle donc?!
haaaaa la voila!

lothilde a écrit:

fais ce que tu veux, dis ce que tu as envie de dire, pense comme tu as envie de penser, et si ça plait pas, laisse braire...

mon débat sur l'armée n'a pas l'air d'avoir enchanté la baronne.
pas grave " je laisse braire."

Il regardait, sourire aux levres , la Baronne.
le choix etait difficile.
Dormir et rater des perles "lothildiennes", ou ecouter au risque de quelques peu s'ennuyer.. choix difficile.

Tu veux un Comte respecté ? Fait une noblesse respectée, c'est comme ça que ça marche... Tu veux faire une hierarchisation au niveau de la noblesse, ben qu'on le fasse jusqu'au bout, c'est comme si dans l'Armée, tu voulais faire un Cap' et des Soldats et rien entre. C'est sûr que c'est le bordel. Voilà pourquoi il n'y a pas de respect envers le Franc Comte.

Chose qui est différente chez nos voisins justement...

Pour le remue-ménage des clefs, qu'on ne me dise pas que ça nécessitait un nettoyage. En quoi ceux qui avaient accès à la salle des bilans ne méritaient soudain plus d'avoir ces clefs ? En quoi si ce n'est pour cacher la vérité au peuple ? Et même si c'était une maladresse, il ne faut pas 2 semaines pour se rendre compte que "ah oui, ce serait pas mal de refaire un jeu de clefs". Et de passer encore des jours à attendre pour les distribuer. Parce que c'est bien beau de faire des bilans, mais encore faut-il donner accès à ceux qui y avaient pour que ça ait un intérêt réel.

D'ailleurs, merci à Kiboki pour avoir faire son bilan, dommage qu'on n'ait toujours pas le droit de le lire.

En fait je crois que le point principal de cette histoire, c'était un manque de communication...

Certes, notre Franc-Comte est malade, d'accord, 50 % des conseillers, ne font rien, bon mais après ?

Imaginons quelque chose de constructif alors :

Que peut faire le parlement ?

1/ Prendre contact avec qui de droit pour donner accès à la salle des bilans à ceux qui le demande.

2/ Mettre à jour des bilans bien évidement, parce que le bilan d'il y a deux mois ne m'intéresse pas.

3/ Demander au peuple ce qu'il souhaite réellement ? (Ça serait bien la première fois depuis que je suis né)

4/ Nous tenir au courant de la situation diplomatique (cf, la salle des bilans peut-être)

5/ Mettre en place les idées proposées sur les programmes d'élection des deux listes (en personnes intelligentes vous comprendrez que vous satisferez au moins tous les votants)

Le truc c'est qu'il y a tellement de choses à faire, que je ne sais vraiment pas pourquoi, rien est fait... Quelle perte de temps...

En peut rajouter encore des dizaines d'idées de travail...

Ce n'est logiquement pas à moi d'y réfléchir, même si je le fait parce que j'aime mon comté...

Et puis bon sang ! si vous avez besoin d'aide ou de bras supplémentaires, DEMANDEZ !

Ça ne pourra que prouver votre volonté de travailler...

Le problème c'est que nous sommes trop démocratiques, sans doute. Je n'aime pas les dictatures seulement nous sommes trop gentils sur beaucoup de choses.

[hrp: finalement bien souvent nous ne sommes même plus cohérent avec l'époque]

Les nobles sont nobles (quelle évidence), arborent leurs blasons et titres, prêtent allégeance et à part ça ? A part Jontas qui s'est permis une fois de torturer un de ses gueux, le reste on ne voit rien, pas de banquet au château pendant que les vagabonds crèvent la faim. Pas d'histoires de fesses, pas de bâtards ici ou là... rien.

Mais tu oublies un truc Jontas, les nobles sont nobles parce qu'ils ont eu le courage de monter dans la hierarchie sociale, parce qu'ils ont choisi d'aider leur comté activement, mais il n'y a pas qu'eux, la preuve ils ne sont pas les seuls à faire vivre le comté, même les paysans ou artisans passifs ou même les vagabonds font vivre le comté. Nous sommes dépendants les uns les autres. Le noble offre du travail au comté et aux villageois, l'artisan offre des marchandises à tous et du travail, le paysans offre des matières premières mais aussi du travail et le vagabond donne de son temps à l'église, aux ressources naturelles et surtout à la mine.

Donc respect oui, mais à tout le monde.

Et de façon mutuel. Le comte respecte la noblesse, comme la noblesse doit respecter le comte.

Et oui c'est le bordel tout le monde le sait, c'est pour ça qu'il ne s'en vante pas.

Pour la salle des bilans, c'est peut-être une volonté délibérée d'empêcher l'hémorragie, qui consisterait à dire, que tout va mal. Et pourquoi ? Parce que si on dit aux gens que ça mal, ils en sont convaincus, n'en dorment plus la nuit, n'ont plus envie de se casser la tête. Alors que si tu mens en cachant le bilan, alors là le peuple dort sur ses deux oreilles, il continue son travail, il n'est pas soucieux de ci ou de ça.

Mais bien même se serait catastrophique ça ne peut pas être pire qu'avec certain(e) comte/comtesse. Si ?

Epson, il y a forcément échanges, bien sûr, puisqu'on vit en société...du moins en apparence...Les anoblissements sont en général le fait de ceux qui ont un peu travaillé pour le comté, à peine plus, certaines fois, que celui qui pioche dans la mine..mais beaucoup moins, certaines fois, que des maires, ou des conseillers municipaux....On doit le respect au plus humble...moui...c'est ce que prétendent certains clercs...mais on vit dans un monde surtout hautement inégalitaire, et c'est comme ça...Je veux bien ne pas marcher exprès sur le pied d'un gueux, et je le salue dans la rue...et certains sont même autrement plus intelligents que bien des nobles ...à commencer par moi ...voilà qui fera plaisir à celui qui goguenarde et hoche la tête, là au fond...à Dwiral...
Mais ce n'était pas le sujet....la communication....Y a t-il eu un bilan final du dernier conseil, au fait ?...il suffirait de dire "les mines vont bien !!! et tout le monde serait content..je n'ai pas vu le bilan du capitaine, par exemple...secret défense...ça doit être ça...mais pourquoi pas de bilan...moral, par exemple...et parler un peu des événements, parce qu'il y en a eu, hein !

se tournant vers Honneur...le seul qui semble avoir encore les pieds dans les sabots et la tête sous le bonnet

J'espère que TOUS les conseillers vont vous entendre...et nous montrer...ce qu'il y a dans cette salle des bilans dont je n'ai pas la clef, comme beaucoup, je pense...

Un bilan positif pour la semaine écoulée sinon rien du tout ^^

Merci. Tous sur Kiboki. Pas pour la tuer mais pour la remercier de ce bilan sobre.

J'ai vu dans le poste d'administration qu'il suffisait de demander à Max pour ravoir l'accès à la Salle des bilans sous condition d'y avoir droit. J'ai fait la demande...

[hrp : c'est un groupe ouvert donc demandez votre adhésion en allant de suite au groupe ]

(HRP : Désolé de revenir là-dessus...

Citation :

Les nobles sont nobles (quelle évidence), arborent leurs blasons et titres, prêtent allégeance et à part ça ? A part Jontas qui s'est permis une fois de torturer un de ses gueux, le reste on ne voit rien, pas de banquet au château pendant que les vagabonds crèvent la faim. Pas d'histoires de fesses, pas de bâtards ici ou là... rien.

Bah c'est que tu loupes des trucs alors ^^. A ton avis pourquoi Green voue une haine féroce à Sirius ? (et attention à la réponse que je vois déjà venir )
Mais de toute façon à quoi bon faire plus ? Seule une poignée de joueurs jouent le jeu (triple répétition mais je trouvais rien d'autre). J'ai envie de jouer aux RR avec plein de monde, pas avec seulement un cercle d'amis qui ont une conception similaire à la mienne. Alors oui j'aime venir foutre le bordel aux allégeances avec mon perso, oui ça m'éclate d'écrire tout ça, et oui je le fais pour qu'une fois tous les deux mois, y a un RP commun entre nous tous. Car sinon, quelle occasion pourrait réunir tous les joueurs dans un écrit commun ? Rien, car chacun a une idée précise de comment devrait être la noblesse, et surtout la distinction entre les classes sociales qui n'est pas du tout respectée. Pourtant jouer tout seul et bien c'est pas marrant. Donc laissez nos persos se taper sur la tronche si ça leur chante, torturer des gueux et les rabaisser continuellement car ils en ont le droit après tout. C'est d'ailleurs un de leur rare droit dans le jeu, malheureusement.

Euh sinon, j'ai fait la demande aussi pour le sous forum des bilans, et j'ai toujours rien non plus. )

retour au rp ^^

Vous étiez là ? mon cher vicomte ?? Je ne vous avais pas entendu entrer...Aristote sait que pourtant, généralement, *chuchote derrière sa main gantée *votre hauteur qui n'a d'égale que votre prétention...soi dit en passant...met en émoi toute la place de Dole...Mais comment vous en vouloir...le sang des Riddermark a tellement de mal à prendre la teinte bleue que d'autres ont naturellement à la naissance...Vos fils sont en âge d'être chevaliers, si je ne m'abuse...Ont ils continué à défrayer la chronique par leurs excès légendaires ?

Souriant en inclinant légèrement la tête, Lothilde reporta son regard sur les manants en levant les yeux au plafond et retint péniblement un soupir d'exaspération...De son petit réticule de velours de gêne au fermoir d'argent ciselé elle sortit un fin mouchoir d'yraigne et le posa délicatement sous son nez...Des heures que ces lourds paysans occupaient cette salle des débats et les remugles de graisses mêlés à la forte odeur d'étables et au suint qui émanaient des peaux épaisses tannées par les intempéries lui chaviraient le coeur...
Étonnant, d'ailleurs, comme en si peu de temps, on leur avait accordé le droit de s'exprimer...Comment pouvaient ils avoir des idées, eux qui ignoraient l' écriture et les grands philosophes...qu'est ce que ça donnerait plus tard ? Se pourrait il qu'un jour l'un d'eux....elle frissonna...Elle n'avait pas d'héritiers et s'en trouvait fort aise....ses revenus lui permettraient largement d'assurer sa vieillesse...elle n'avait nul besoin de passer neuf mois loin du monde, souffrir le martyre pour engendrer un vermisseau sentant le lait caillé et qu'il faudrait suspendre aux gros seins flasques d'une nourrice en attendant de le marier au plus vite...L'idée seule qu'elle eut pu subir pareille déchéance dans son corps la fit tressaillir...et au moins éviterait elle de devoir les prémunir d'une mésalliance, comme ces...Riddermark...qui n'hésitaient pas à reconnaître leurs bâtards après avoir enfourché toutes les meschines de leurs maisonnées...Les bâtards étaient les pires, ils devaient faire oublier leur naissance dans l'étable, et dans leurs efforts désespérés pour y parvenir, offraient leurs minauderies à la risée de la populace...Bon chien chasse de race, disait son feu père, et il avait raison...Plus on est morveux, moins loin est le gueux ..

Elle tourna à nouveau la tête pour regarder le vicomte à la dérobée....en voilà un bel exemple...Elle lui fit un imperceptible sourire derrière son mouchoir et désigna une chaise à son côté

Souffrez que je vous convie à ma droite, vicomte...Ecoutons donc ces manants, puisqu'ils ont paraît il quelque chose à nous dire...Savez-vous que j'ai moi aussi durement travaillé ? Oui...J'ai préparé ce...bilan...drôle de mot...enfin, ce que nous venons de vivre en étant gouverneur militaire...Quelle mouche m'a piquée de jouer à guerroyer ! Mais on s'ennuie tellement ! et puis j'ai entendu raconter que Jeanne de Clisson, et d'autres nobles dames avaient elles aussi mené joyeuse vie avec des mercennaires et s'étaient beaucoup amusées...J'ai vouu essayer, bien mal m'en prit !
Venez, voyons ! Venez vous asseoir !

Epson préfère se pousser, il y a certaines choses qui se pensent très fort et qui ne se disent pas pour éviter les coups... quoique ceux-ci sont déjà très bas.

Euh Sirius je ne sais pas, tu lui as piqué sa femme ? Ben elle devait avoir très faim... une mine de dégoût. Tu lui as piqué ses titres ? Tu as fais comme avec ton copain L** ? Oh my God. Racontez-moi je ne pige pas tout.

Pouarf, cette voix. Reconnaissable entre mille, malheureusement pour lui. Hésitant encore à baisser les yeux vers la source de ces paroles, le Vicomte feignit de fouiller dans l'une des poches de son mantel à la recherche d'un hypothétique objet espérant qu'elle irait piailler auprès d'autres personnes. Mais la bougresse n'abandonna pas si facilement, et elle en rajouta même une couche, allant même jusqu'à lui proposer de s'assoir à ses côtés. "Plutôt crever" furent les premières pensées du Vicomte, mais après tout Lothilde n'était pas dénuée d'intérêt lorsqu'elle ouvrait son bec. Malgré ses guenilles qui lui donnaient une allure de gueuse la plupart du temps, elle n'en restait néanmoins pas cultivée ; Du moins ses phrases avaient un certain sens. Il s'affala donc sur la chaise juste à côté, sans oublier au passage de prendre ses aises et donc de percuter le bras de la Vicomtesse de Dampierre, et se décida à enfin poser son regard sur elle, dans un soupir.

Effectivement, l'on est bien mieux séant posé, que de rester planté debout. Même si j'aurais préféré avoir une place un peu plus éloigné de votre... charmante personne.

Reniflant l'air, il rajouta : Oh, vous avez fait l'effort de masquer cette horrible odeur que vous vous trimballez habituellement.. Serait-ce la conséquence d'un rendez-vous galant donné ?

N'osant imaginer qui serait assez fol pour vouloir rouler dans le foin avec la dame, qui plus est portait le nom d'Adams, il grimaça de façon relativement assez ostentatoire. Finalement cela l'amusait de discutailler avec la Vicomtesse, malgré ses sous-entendus exaspérants et sa manie de haïr le nom des Riddermark. De toute façon ça ne l'atteignait guère, puisque lui était un Margny, lignée au sang princier.

Il s'apprêtait à répondre, lorsqu'une intervenante coupa court à leur conversation fort intéressante. Dans un sourire amusé, il répondit à Epsonstylus :

Ne vois-tu donc pas que je suis occupé avec la Vicomtesse de Dampierre ? Cela est fort impoli d'interrompre une conversation entre deux nobles, j'espère que tu t'en souviendras la prochaine fois que tu t'adresseras à l'un d'entre nous.

Se retournant ensuite de nouveau vers Lothilde, le Margny s'empressa de continuer.

Pardonnez-la, elle ne voulait point vous importuner, je cuide. Reprenons je vous prie... Alors comme cela, vous prétendez avoir le sang le plus bleuté ? J'avoue que d'avoir l'occasion de vérifier cela m'enchanterait, mais la flemme l'emporte.

Il désigna du menton le manche de sa dague à sa ceinture et lui sourit.

De toute façon, chacun sait que le premier des Adams a été conchié par un moine un jour d'orage. A votre place j'irais me cacher au fin fond d'une grotte, pour n'en sortir qu'une fois ce nom oublié par tous les malheureux qui ont pu l'entendre une paire de fois dans ce comté.

Quant aux manants qui veulent prendre la parole, je les invite à faire vite. Imaginer un seul instant qu'ils puissent vous prendre la place dans la discussion me ferait peine à voir, car à vrai dire seul votre avis m'importe actuellement, comme vous le savez certainement, très chère Vicomtesse. N'est-ce pas ?

Sirius tu sais ce que je te dis à toi et ta noblesse, je t'ennuie séant. Evites de vanter ta noblesse, alors que l'un de tes fils a agressé un homme de Dieu, ça pourrait faire de toi un ami du malin et mon épée adore ça. Les Maledent de Feytait aussi !

Elle eut un rire nerveux, elle n'était pas une bâtarde de nobles elle, contraiment à d'autres.

Maintenant ne t'avise pas de chercher à me faire taire, tu sais de quoi je suis capable, et pour une fois mon blason va servir à quelque chose, t'éclater la face sur mon bouclier.

Elle rangea son épée, sourit à la vicomtesse au sang le plus bleu, prenant bien garde à ne pas tourner le dos à ce prétencieux de Sirius.

Au fait Sirius Von machinchose, tu es aussi prétencieux que le spoux qui te courent sur le dos. On se reverra au mariage si tu veux faire mumuse, à moins que tu ai peur que ta propre main déjà sale ne se salisse un peu plus contre mes invités.

Peu raffiné était cette espèce d'energumène noble, qui pourtant à l'allure n'avait nullement la noblesse d'un étalon, mais plutôt celle d'un tricolore à mèmère.

La vicomtesse vacilla sur son trépied inconfortable et sourcils froncés, se cramponna à l'assise qui tanga dangereusement à l'amarage du Vicomte à ses côtés et se frotta le coude du bout des doigts...Nom d'Aristote...quel rustre...pas un mot d'excuse...elle lui fit son sourire fourbe. Celui qu'elle réservait à une certaine élite et qu'elle travaillait avec acharnement devant son miroir en acier poli quand elle savait qu'elle allait faire une mauvaise rencontre...Satisfaite, elle se souleva à demi en tenant la galette de son siège et le déplaça vers sa droite, jusqu'à coller au plus près le vicomte...il avait le nez délicat ? Elle n'allait pas se gêner

Puisque vous semblez adorer mon dernier parfum...permettez.. que je m'approche plus près de vous. Ne craignez rien, vous n'êtes pas du tout mon genre d'hommes. Pas du tout ! Voyez vous je préfère

mettant sa main en cornet devant sa bouche en jetant hâtivement un regard alentour pour vérifier que personne ne pouvait l'entendre elle se pencha

Cette fragrance qui semble vous déplaire, mon ami, c'est du musc. Généralement, ça rend les hommes fous. Les vrais, je veux dire ! pas les...petites choses fragiles, qui vont à confesse avant et après les jeux du déduit et avec lesquels vous vous ennuyez à mourir...Non, les vrais hommes, ceux qui aiment les sensations fortes, les odeurs fortes, les mets épicés et tout le reste.. bref, ce que ne sont pas nombre de paltoquets de notre monde, il faut bien l'avouer.Et savez vous d'où vient ce musc ? vous ne me croirez pas...d'une couille de chevrotin mâle en rut...Ôh !...dame Epson regarde de notre côté. Elle voudrait vous dire quelque chose. Répondez-lui, vicomte...je suis certaine qu'elle sent moins fort et donc...qu'elle doit adorer les mignardises galantes, elle...

Satisfaite lothilde afficha un sourire malicieux. C'était pourtant vrai qu'elle adorait choquer. Elevée à la va comme je te pousse, la nature ne l'effrayait guère...c'était le moins qu'on puisse dire.
Sans tourner la tête du côté de la gueuse qui retenait l'attention du vicomte, elle jouait négligemment avec la tresse de ses cheveux sans écouter le babile de la sirène de Savoie, et la lâcha pour se pencher à nouveau vers le vicomte qui pérorait à son oreille

Vous avez bien fait de la remettre à sa place...mon ancêtre moine, mon cher vicomte, était un saint.. et n'en n'était pas moins un homme sous sa bure ! et je suis ma foi fort aise qu'il ait succombé aux charmes de mon aïeule. Une nuit d'orage...la passion et la fougue ! pourquoi renier cette divine origine quand tant d'amants se morfondent dans la plume de leurs lits de misère ? Ah...je crois qu'on vous parle à nouveau...Von machinchose...elle est pire que moi? Ou clairvoyante ? Répondez-lui, voyons...vous avez l'habitude des femmes simples et sans esprit !

La voilà qui se rapprochait de lui, telle la sournoise qu'elle était vraiment. Comme si cela ne lui suffisait pas d'avoir l'honneur de s'approcher si près de lui, elle se permit même de lui susurrer quelques mots, certainement pas doux, comme il avait pourtant l'habitude depuis cette distance. Ecoutant tout de même attentivement la Vicomtesse et ses cours sur les bourses d'animaux sauvage, il ne put s'empêcher de réprimer une nouvelle grimace. Quelle idée de s'intéresser de ce genre de sujet ! Ils n'avaient décidément pas été élevés de la même façon. S'éloignant tant bien que mal du visage du serpent qui sifflait à ses oreilles, Sirius tenta une réplique pour montrer à quel point son intéressement sur la discussion n'était pas des plus élevé.

Permettez que je doute de vos propos, ma chère. Ce n'est pas parce que vous aimez ce côté "bestial" chez un mâle qu'il faut vous enduire de burne, aussi animale soit-elle. M'enfin... Je ne me permettrais certainement pas de vous juger sur ce point, d'autres font bien pire.

Voilà qu'elle le félicitait maintenant d'avoir remis Epsonstylus à sa place. Soit la fièvre la faisait souffrir, et il ne pouvait qu'en être heureux, ou bien la savoyarde l'avait réellement importuné tout autant. Dans les deux cas, il ne se posa pas plus de questions, et se leva. Un regard vers la Vicomtesse, et un léger signe de tête à son intention.

Effectivement, je suis parfois disposé à entendre geindre la plus simple et des femelles, sinon pourquoi aurais-je pris la peine de prendre place à vos côtés ?

Un large sourire vint fendre son visage.

Quelques instants, je vous prie.

Il se détourna de la vue de Lothilde, pour faire face à Epsonstylus qui venait de franchir les limites de sa tolérance. S'avançant vers elle d'un pas lent, il approcha soudain son visage tout près du sien, et laissa explosa sa colère.

Foutredieu ! Chiabrena à cul punais ! Te crois-tu plus maligne que tout le monde, petite insolente ?! Tu n'es pas dans la ferme de tes veaux coquards de géniteurs, à vouloir imposer ta loi à plus grand que toi ! Retourne donc dormir ton vin en silence, et laisse nous ! Baste ! Du vent ! Ouste !

Le visage empourpré, le Vicomte pointa son doigt vers elle, et continua sur un ton un peu plus calme.

J'espère avoir été clair.

Il fit volte face sans accorder plus d'importance à la gueuse, et retourna à sa place, auprès de la Vicomtesse, qui pour une fois était de compagnie beaucoup plus agréable que tout ce qui pouvait se trouver autour de lui. Reprenant un semblant de calme, il s'adressa de nouveau à elle.

Où en étions-nous, avant que cette gore pissoue se fasse remarquer ?

Elle allait répondre au vicomte..du moins elle essayait de rassembler ses idées en se gratouillant un sourcil et n'y parvenant pas, elle toussota et étira ses lèvres sur un fin sourire presque niais avant d'ouvrir soudain des yeux de brochet.
Habituée à obéir aux ordres, elle se retourna d'un geste brusque vers la fenêtre à l'injonction de la gueuse, et y passa sa main enfouie sous le bout de sa manche pour en essuyer la vitre couverte de la suie déposée par des générations de flambeaux.
Et soudain reprenant ses esprits, elle pivota sur elle même en se relevant de son siège, prête à bondir sur la malapprise ..mais se retint de justesse.
Perfide, elle se contenta de la toiser de la tête aux pieds et passant son pouce par dessus son épaule en lui désignant la fenêtree

Votre place est ici, chiffon à la main...Déclouez donc votre potron de ce siège ! Voyez-vous, dame de petit estoc, le vicomte est trop..raffiné pour moi..Il ne porte pas sur lui cette odeur qui fait qu'on se retourne sur son passage. Ce mélange de cuir, de crottin de cheval, de fumée, de sous-bois...

Et soudain s'interrompant en haussant les épaules

Mais qu'est ce que je vous raconte là..Comme si vous pouviez avoir idée de ces sensations qui enivrent les sens...dame, je crois que nous ne partageons pas les mêmes valeurs...je vous conseille de demeurer dans vos occupations ancillaires qui vous vont à merveille et je suis certaine que votre...déhanché fera le bonheur d'un brave homme simple

Elle approcha de la cheminée et présenta ses mains aux flammes, écoutant en sursautant parfois...là voilà qui s'en prenait au vicomte, cette manante. Partagée entre son envie de rire, se retenant d'acquiescer parfois d'un hochement de la tête, et un rien ébaudie tout de même que le vicomte escarmouché n'ait pas encore sorti son épée pour lui faire rendre gorge, elle se tenait coite, immobile, mais ne perdait rien de l'échauffourée et y trouvant un infini plaisir.

Elle se retournait pour s'adosser au manteau au moment où le comte Jontas frappa la table et le gueux qui y était vautré par la même occasion et resta un instant subjuguée par la transformation hallucinante du nez du pauvre manant...Un cap...une péninsule...une aubergine...
Levant un regard interrogatif sur le comte, elle riposta

Mais on s'en fiche, de la communication, du parlement, des roses, des aubergines, des galinettes cendrées, des galipettes comtales et des couilles de chevrotin en rut !

et se retournant sur un sourire d'une infinie fausseté

N'est ce pas, mon cher Sirius ?

La gueuse déblatérait ses insultes aussi vite qu'elle respirait. Si seulement elle pouvait avoir l'haleine escosse, le Vicomte n'aurait pas eu à supporter tout ce baratin. Attendant patiemment qu'elle termine sa tirade, il pencha la tête en arrière, signe de son agacement et lâcha un nouveau soupir. Elle tenait à se faire remarquer et elle avait réussi son coup : non seulement le Vicomte n'avait pu terminer de discutailler avec la Vicomtesse, mais en plus même cette dernière prenait plaisir à la rabrouer à son tour. Le Comte de Beaufort, toujours là lorsqu'il le fallait, y allait maintenant de ses interventions. Ses insinuations à son propos ne plaisaient guère au Margny, et ce dernier se promit de lui en toucher quelques mots dès qu'il en aurait l'occasion. Pour le moment Lothilde venait de hausser la voix à peu près aussi fort que lui à l'instant et c'est avec un sourire aux lèvres qu'il s'apprêtait à lui répondre.

Mais la paysanne n'en avait pas fini, et de nouveau elle enfonça le clou de ses petits bras. Se contenant pour ne pas l'occir sur le champ, le Vicomte fut soulagé lorsqu'elle annonça enfin son départ non sans lancer une dernière pique à l'intention de Lothilde. Le sol de la pièce où il se trouvait était plutôt en beauté, il aurait été malvenu de le souiller du sang impur de la savoyarde.

C'est cela, allez fatrouiller ailleurs qu'icelieu et prenez l'eschampe avant que je ne vous fasse broster le brau.

Il lui avait répondu sans même un regard pour elle, puisqu'elle ne méritait aucune considération, surtout pas de la part d'un être supérieur en tout point à elle. Son emportement précédent ne se reproduirait plus, cela lui faisait croire qu'elle avait bien trop d'importance à ses yeux.

Vint alors un énième intervenant, qui cette fois n'avait pas omis de les saluer, aussi gestuel seulement cela était-il. Le Vicomte répondit tout de même à Lothilde pour sa précédente question, avec un regard entendu.

Bien sur que tout cela nous indiffère. Voulez-vous que je vous laisse régler vos affaires avec votre palefrenier ?