[Archive]Bureau du Capitaine Bobyzz

Bonjour, on m'a dis que pour adhérer à l'armée je devais venir ici. Alors merci de vous en occuper.

L'ADC passa en vitesse déposer un petit feuillet discrètement sur le bureau du capitaine, celui-ci occupé avec un soldat.

Citation :

Capitaine,

Johnny-Cash Est parait-il domicilié à Dijon ...
Il faut lui retirer les clés si il les a déja eues ... Ou ne surtout pas les luis donner.
Ne repectant pointl'un des articles du formulaire de recrutement, sa place ne peut-être parmis nous.

ADC Kranelamarmotte.

Le capitaine passa rapidement à son bureau...d'une humeur massacrante...Ceux qui la connaissaient avaient fait prudemment un petit crochet imprévu dans la cour de la caserne pour éviter de se trouver sur son chemin, et ça l'avait un peu amusée tout de même...ils n'y étaient pour rien...il y avait des jours, comme ça...Elle fouilla un instant dans les papiers, rageusement, sans trouver ce qu'elle était venue chercher, et tomba sur le message du lieutenant Aide de camp...

Bien...On va donc barricader la porte du château à ce jeune sire..

Elle gribouilla en hâte une réponse au dos du message et le posa bien en vue

Citation :

Pour le lieutenant Aide de Camp Vous avez raison. Je fais le nécessaire. Par la même occasion, puisque vous semblez en forme, pouvez vous vérifier les villages de résidence de tous les soldats ? Et j'aurais à vous voir prochainement. Disons...hier ! Pour un problème de serrurier. Passez à l'état major . Merci
L. Capitaine

Pas là, ce qu'elle cherchait désespérément...Elle se leva et récupéra ses gants sur le coin de la table avant de sortir

Et le capitaine attendait...Elle leva le sourcil, intriguée...Elle avait pourtant bien entendu un vacarme effrayant contre la porte de son bureau...A moins que...Elle se leva et contourna le bureau pour aller se planter devant la fenêtre d'où elle avait une vue imprenable sur le terrain des artilleurs...Mais pas la moindre petite fumée n'indiquait que des essais avec la poudre noire venaient d'avoir eu lieu...Elle soupira d'impatience et alla ouvrir la porte sur le couloir et ouvrit grands les yeux...Adossé au mur, Greenwarrior semblait dormir...Devant elle, le lieutenant Silver_ghost...Elle regarda du côté du dormeur, puis à nouveau le lieutenant de Dole, et haussa les épaules en désignant du menton l'intérieur du bureau

Entrez !...Je ne sais pas ce que voulait l'aumônier, mais il semble l'avoir oublié lui même...Alors lieutenant ? Je suppose que vous avez eu quelques surprises en passant à la garnison de Dole... Fermez la porte s'il vous plait lieutenant...que personne ne nous dérange

Le capitaine reprit sa place à son bureau et ouvrit un tiroir duquel elle sortit un épais dossier sur lequel elle avait écrit en grosses lettres "Dole"...Elle le posa devant elle sans l'ouvrir et regarda le lieutenant qui se tenait debout en face d'elle

Je vous écoute...

Green entra.

Ma Capichef...

On se fait chlier non? L'ennui est le pire mal du soldat.

Peut-on creuser des tranchées histoire de se balancer des mottes de terre à la tronche, faire des charges héroïques dans un cadre d'entraiement ludique?

En plus, si on prend des flêches sans pointes, recouvertes de boules de tissus plongées dans la teinture, on peut mettre tout le monde à contribution. Ca pourrait être marrantet changer du train train quotidien des enrainements ou de la cantinière...

Pas qu'on s'ennuie mais presque... Non, en fait, on s'ennuie... Au moins je m'ennuie.

Hum...Mon cher aumônier, enfin réveillé ? Je vous demande au nom d'Aristote quelques instants...Je n'ai pas terminé avec le..lieutenant Silver_Gost qui est entré pendant que vous ronfliez contre le mur du couloir... Tenez, prenez ça en attendant...

Le capitaine tendit un petit parchemin roulé dans son étui de cuir à l'aumônier et lui fit un clin d'oeil

De quoi vous amuser en attendant de transformer les terrains d'entraînements en carnage et de provoquer les foudres du lieutenant maître d'armes...un peu de lecture pour vous...

Le capitaine regarda son vieil ami sortir du bureau en tendant la main pour prendre le pli que venait de déposer l'ancien lieutenant de Dole, le parcourut rapidement, et s'appuya au dossier du fauteuil

Je comprends votre problème, lieutenant...Comprenez le nôtre aussi. Je ne peux vous juger ni vous condamner pour n'avoir pu revenir à temps et reprendre votre place à la tête de la garnison, mais vous attendre était impossible. Nous avons eu des problèmes...disons...de relations humaines un peu délicates à régler en votre absence, en plus de la nécessité absolue d'avoir un lieutenant dans la garnison....Que vous proposer aujourd'hui pour ne pas que vous vous sentiez exclus ? Quels seraient vos souhaits ? Comprenez bien que je ne vous ai pas dégradé volontairement, mais que je ne dégraderai pas non plus le lieutenant et l'aspirant qui viennent d'assumer la garnison...Je peux mettre votre problème en débat à l'état major....Revenez dans deux jours, lieutenant...mmm ?

Après avoir été brièvement interrompu par l'aumonier Greenwarrior, Silver écouta attentivement les paroles du capitaine.

Citation :

Je comprends votre problème, lieutenant...Comprenez le nôtre aussi. Je ne peux vous juger ni vous condamner pour n'avoir pu revenir à temps et reprendre votre place à la tête de la garnison, mais vous attendre était impossible. Nous avons eu
des problèmes...disons...de relations humaines un peu délicates à régler en votre absence, en plus de la nécessité absolue
d'avoir un lieutenant dans la garnison....Que vous proposer aujourd'hui pour ne pas que vous vous sentiez exclus ? Quels seraient vos souhaits? Comprenez bien que je ne vous ai pas dégradé volontairement, mais que je ne dégraderai pas non plus le lieutenant et l'aspirant qui viennent d'assumer la garnison...Je peux mettre votre problème en débat à l'état major....Revenez dans deux jours, lieutenant...mmm ?

Silver aquiesca d'un signe de tête mais voulu néanmoins prendre la parole avant de quitter la pièce.

Avec tout le respect que je vous dois Capitaine, je ne peux pas en vouloir à qui que ce soit d'avoir placé une autre personne à la tête de la garnison. Il est même normal que vous ayez agi de cette manière! Chaque garnison se doit d'avoir constamment des responsables à leur tête, et le choix qui a été fait pour la garnison de Dole est un excellent choix!
Il est clair que désormais, ma place est ailleurs... Mais je compte rester au sein de l'armée franc comtoise, sachez le! Mon dévouement et mon engagement sont intacts et même renforcés malgré cette longue retraite! Concernant le poste que je souhaiterai occuper, il va sans dire que je suis ouvert à de multiples propositions... Une fonction particulière est elle sur le point de se libérer ou d'être créée? Je suis malheureusement resté éloigné trop longtemps du chateau pour me tenir au courant de tout ça, aussi je vous donne toute latitude pour décider de ma place au sein de l'armée. J'accepte votre proposition de débattre de mon cas à l'état major...
Si vous le permettez, Capitaine, je vais me retirer et revenir ici même dans deux jours. Je vais en profiter pour aller m'entrainer...
Mes respects Capitaine!

Le lieutenant tourna les talons de façon réglementaire et quitta calmement le bureau en se promettant d'y revenir deux jours plus tard...

Alors que le lieutenant Silver sortait, un pigeon passa rapidement la porte qui se referma dès son passage. Ce pigeon était un talentueux voltigeur ! Il faut dire que pour aller chez le capitaine, il ne fallait pas envoyer le pigeon qui rate les fenêtres...
Le pigeon, à présent dans le bureau, se posa délicatement sur une pile de feuillets, en faisant voler quelques uns de par ses battements d'ailes. Il portait le message suivant :

Citation :

Capitaine, mes respects.

La fin de mandat approche et peut être n'allez-vous pas tarder à aborder le thème des médailles à l'EM, si ce n'est pas déjà fait.
Vous vous souvenez sans doute que je vous avais dit disposer d'une liste bien différente de celle que pourrait vous remettre le lieutenant Adrien. Et bien cette liste, je l'ai toujours. Je n'ouvre pas le sujet en salle des débats parceque je pense qu'on me le reprocherait. En conséquence, je ne peux que demander audience à l'EM.
Je pourrai aussi vous la remettre mais je pense qu'elle ne sera pas bien accueillie par tout le monde, aussi je préfèrerai y être pour être sur que tout le monde me comprenne bien.

De nouveau, mes respects,
Aspirant maitre d'armes,

Le capitaine n'avait pas encore enlevé son uniforme...Elle attendait l'arrivée de son successeur pour le faire...Les médailles avaient été remises, ses malles attendaient dans la cour de la caserne, empilées sur un charriot....Tant de choses qu'elle n'avait pas faites...Elle avait tenu compte du message déposé par le volatile de l'aspirant Franchesco et après lui avoir redonné sa liberté, elle glissa le message dans un dossier. Sans doute serait il remis à l'ordre du jour...dans deux mois.

Elle ramena sa pensée au lieutenant Silver_Ghost...Il y avait un poste à pourvoir, et elle devait lui faire savoir. Sans doute était il revenu, comme il l'avait dit, mais ils avaient du se croiser.
Prenant une plume et une feuille, elle écrivit rapidement quelques lignes

Citation :

Lieutenant,
vous savez que j'ai terminé mon mandat de capitaine. Vous savez aussi que les nouvelles élections sont souvent accompagnées de démissions à l'armée, pour respecter la loi interdisant de cumuler les postes de conseillers et de militaires. Aucun officier ne semble concerné à l'heure actuelle, mais je viens d'avoir connaissance de la démission du lieutenant aide de camp, et ce poste va devoir très rapidement être occupé, et sans doute révisé.
Je vous conseille très vivement de prendre contact dès que possible avec le capitaine qui sera nommé d'ici un ou deux jours.
J'aimerais vous rencontrer dès que possible pour en parler avec vous.
Bien à vous
Lothilde

Princess avait sursauté a la venue du Capitaine, bien perdue dans ces douces pensées..

mes respects mon capitaine dit elle se mettant bien droite, et faisant un parfait salut militaire

déjà laisse moi te féliciter, de ..Oups dieu du ciel, excusez..
de vous féliciter, pour votre nomination, a ce poste, et au futur enfant a venir..

Puis Princess alla s'assoir sur la chaise que lui tendait Léonin..

Merci Alors voila ce qui m'amène..déjà du temps de l'un de vos prédécesseur,
( masculin bien sur )qui soit dit en
passant na pas foutu grand choses,enfin c'est mon avis..
hemmm!!
je voulais vous entretenir d'un point asse épineux, de par ça complexité.
il se vois que dans l'intendance, il y a pleins de travail et peux de personnes.
alors il m'est venu une idée..
je sais que de crée un nouveau poste, est pas facile, mais moi je l'ai fais avec le poste de l'apothicaire,
et c'est en pensant a ma lieutenant que j'ai pensé au poste de fourrier.
son importance serait de mise en voyant tous le travail que Zelda accomplit.
pour ma part comme je suis a la tête du personnel infirmier et donc également de tous le staff de
l'intendance, et en plus des garnisons ou je vais passer quelques visites par manque d'effectifs,
je ne peux pas assurer l'aide que je devrais donner a Zelda.
c'est pour cela que le rôle du Fourrier, serai de mise, bien sur il pourrait aussi s'occuper des visites
des réservistes, si il y a pas trop a faire..
son job consisterait à épauler Zelda, a donner lui les mandats et a vérifier lui même à ce qu'ils soit
rendu en temps et en heures.
pour ce fait, je propose une solution qui a déjà fait ces preuve par le passé, mais voyez plutôt..

L'aspirante intendante, était toute excitée et prit un parchemin et lui fit un dessin pour que cela fut
plus claire..

Citation :

alors voyez plutôt..
quand un groupe rentre de mission, avec ces PS, il les donnent au lieutenant de garnison, avec leurs
souhait,exple: arme ou autre..
ensuite le lieutenant donne a Zelda qui elle met le mandat en bon et du forme, après elle le passe
au fourrier, qui fait la suite et quand il a la réponse du lieutenant, comme quoi il a bien donner à
tous ces hommes les marchandises, le fourrier dit a Zelda, manda donné et rendu en date du. etc..
il faut que les lieutenants s'occupe de leurs hommes. et s'investissent plus, à mon avis.. on les voit
jamais en taverne les lieutenants, ce serait une bonne occasion pour qu'ils payes des verres aussi,
ou alors il demande a un sergents de le faire.
ou alors on ne met pas de fourrier et on en revient a la bonne vieille méthode, c'est les lieutenants
qui font a ce que les manda soit distribué et basta..
qu'en pensez-vous mon capitaine??

Remontant les corridors en prenant soins de replacer un peu ses vêtements, le sénéchal tourna de bons pas le coin menant au bureau du capitaine. Après tout, qui savait la procédure ? C’était au second de se présenter au nouveau capitaine où au capitaine de demander à voir son personnel proche ? Enfin, pas d’importance. Comme il était dans ce secteur, il ferait. De plus, il avait à lui demander. De cet homme, il ne savait que peu de chose. Une rencontre en vitesse lors de la campagne de Genève autour d’une chope en taverne. Ah, si, il était aussi un ...très proche du lieutenant Dina. Enfin, que de bonnes histoires envers le militaire qui accédait maintenant au plus haut poste. Une nomination surprise, alors que le lourd officier avait spéculé sur autre. 2 écus en moins, mais bon. Remontant la main à sa chevelure pour en lisser un peu les côtés, il releva la tête en s’arrêtant devant la porte. Saluant rapidement les gardes en place, ceux-ci dégagèrent sur les côtés laissant accès à l’officier. Dernière touche aux gants portés à son ceinturon, il remonta le bras et laissa ses jointures s’abattrent aux planches.

Capitaine ! Mes respects ! Sénéchal Zéphirin Blaireau, puissiez-vous m’y recevoir pour un moment ?

Reculant d’un pas, il passa les mains au dos et jeta un œil en coin au garde à sa droite, qui du coup, remonta un peu le menton relevant sa hallebarde. Il grommela à son intention, les dents serrés en soulevant un sourcil.

Tenez vous droit soldat ! Vous êtes devant la porte du capitaine, pas en taverne.

Princess acquiesça, en plissant son petit nez et, marmonna asse fort pour que son
Capitaine entende..

Oue ben faut déjà qu'on puisse se parler, on se voit juste sur les pas de porte..Pff!!
Parfait mon Capitaine continua-telle je vais faire en sorte, que l'information passe, et la
séquestrer dans son bureau, pour lui en parler..
Puis elle présenta ces respects a Léo, et lui glissa, après le salut militaire de convenance ..

fais une bise à Dina, et avertissez moi asse tôt pour la venue du bébé, et je viendrai au
plus vite.. et encore merci

Elle sortit de la pièce, en ouvrant la porte en grand, puis après un geste de la main amicale,
elle se retrouva presque dans les bras de Zéphirin qu'elle n'avait point vu en face d'elle..
oups.. fit-telle salut Zeph ..
je, heuu Pardon Sénéchal, mes respects je suis confuse, est pressée.. comme
d'habitude..

et elle s'éclipsa au pas de course

Baissant vite la tête en voyant se pointer en trombe la jeune femme devant lui, le colosse redressa le dos et fit un pas de côté pour libérer en le passage illico. Esquissant en vitesse un léger sourire en hochant la tête, il salua à sa reprise.

Oh...euh.. asspir...Deneuch...pressée..?

La suivant des yeux en la regardant prendre en le corridor, il n’ajouta rien et fit un pas vers l’avant, baissant la tête au portique comme d’un réflexe acquis depuis des ans. Stoppant à l’intervention du capitaine, il leva le menton et rapprocha les talons pour la salutation.

Capitaine Leonin, bien à vous ! Merci de m’y recevoir.

Approchant de deux pas, il stoppa à nouveau devant le bureau, posant la main au manche de sa spathe.

Capitaine, vous n’êtes pas sans savoir que je suis en ces murs le sénéchal désigné à tout ce qui est de la vie de nos hommes. Si mon aide vous est requise pour une problématique interne, prière de m’en informer. Sinon, pardonnez mon manque de connaissance aux politiques internes, mais je croyais de mise de vous y rencontrer agissant comme officiers supérieurs à l’état major. Veuillez me savoir heureux de vous y voir en poste compagnon. Puis-je prendre place ? Enfin...je vais être bref. En premier lieu, connaître vos intentions concernant le mandat à venir et les visées du conseil sur notre armée, et ensuite, être informé de votre plan pour la sécurité à nos frontières, routes, villes et villages.

Déclinant du bout des doigts l’offre du capitaine, le sénéchal passa les mains au dos avant de reprendre.

Oh...non merci capitaine. Certes, des visées de continuité. Le capitaine Lothilde avait d’emblée identifié des irritants qu’elle a voulu combattre dès les premières semaines. Les problèmes relatifs à l’organisation interne et à certains postes découlent directement du manque d’utilisation de nos forces capitaine. Difficile de dire de quoi vous avez vraiment besoin si jamais vous ne pouvez mesurer les lacunes en temps de crise. Cette armée croule sous la paperasse capitaine, mais voilà seulement mon avis.

Pour ma part, je n’ai pas de politique. Je déteste tout ce qui est la politicaillerie. Je suis de l’école militaire, de celle de la marine, de celle où la négociation se limite à choisir entre deux maux. Chose certaine, un des maux de cette armée est bien sa sclérose. Si il est un de mes combats au quotidien, c’est bien celui là. Les interdictions de participation à des ordres ou à des organisations combattante limite nos hommes à attendre d’être appelé en service. Certes, pourrais-je vous suggérer d’accepter que nos troupes participent plus activement à des missions où le parlement s’alignerait en commanditaire avec deux visées : Augmenter l’influence de la Franche-Comté auprès de nos alliées ou encore de causes servant les intérêts de celle-ci, permettant par le fait même à notre organisation de se tenir fin prête à intervenir chez nous. Sinon, permettre aussi la dispense pour la participation à des initiatives privée. Je sais très bien qu’il est impossible de penser mettre au service de compagnies franches ou privées nos forces complètes, mais en retour, vous y gagneriez en formation, obtenant des guerriers aguerris. Un avantage non négligeable surtout quand vous faite avec des terrains presque vide.

Avançant d’un pas, le sénéchal posa la main au bureau du capitaine.

Compagnon, il est d’entre nous capables d’offrir à ce comté bien plus que des garanties de sécurité. Des hommes valeureux capables de propager les visées de Dole bien au-delà de nos frontières. Puissiez-vous, en cette ligne de pensée, autoriser qu’une partie de nos hommes quittent pour une croisade apolitique que plusieurs…croient juste.

Laissant la position pour faire quelques pas vers une ouverture donnant sur la caserne, le lourd officier, posa la main à la tablette de pierre taillée en scrutant le chemin de ronde et pivota la tête vers Leonin.

Vous n’êtes pas sans savoir que désormais, le couvre feu qu’impose sa majesté a nos contrées gênent de plus en plus les déplacements de nos concitoyens. Pour ce qui est de la vie de tous les jours, nous voilà presque livré à nous même comme coupé du monde. Sa majesté Levan ayant disposé de ses hommes un peu partout aux croisés de chemins, allument des feux énormes, enfumant des lieues à la ronde empêchant même de prendre nouvelle au-delà de nos routes. Comme d’une protection injustifiable à une époque où caché son royaume ne le protège en rien contre l’hérésie. Capitaine, je me propose de conduire des valeureux au-delà de ces murs de fumée et de demander audience à sa majesté pour obtenir le retrait de ces méthodes nous assiégeant tous à nos murailles.

Léonin voyant que le Sénéchal ne voulait pas de jus de pomme, il posa la bouteille sur le bureau, repoussant à plus tard le verre pour épancher sa soif. Il écoutait, analysait ce que Zephirin disait. Il était très attentif à chacune de ses intonations. Il croisa les bras et plissa les yeux pour se mettre dans une posture de réflexion et de recherche.

Oui ... La paperasse ... Vaste programme pour la réduire. C'est plus facile à rajouter un formulaire par ci, une demande écrite par là que d'en enlever.

Regardant le Sénéchal poser sa main et s'appuyer sur le bureau il écouta avec d'autant plus d'attention. Sa proposition, ou plutôt sa demande sur le moment lui fit faire la grimace. Il le laissa terminer. Dès qu'il eut fini il se leva, sans rien dire. Il s'approcha de la fenêtre pour regarder au dehors et mit ses mains dans son dos. Plusieurs minutes passèrent sans qu'aucun son ne sortit de sa bouche.

Sénéchal ... Il se retourna. Je sais tout à fait que certains soldats ont envie d'aventure et de grand air. Ils veulent participer à une ... Comment vous avez appelé ça ? Une croisade apolitique, c'est ça ? Tant mieux pour eux. Moi j'ai une mission principale qui est celle de l'armée, qui est aussi la votre Sénéchal depuis que vous avez signé le formulaire d'admission dans nos rangs. Cette mission est d'assurer la sécurité de la Franche-Comté. Donc, vous comprendrez que vous êtes tenus vous aussi à assurer cette sécurité. Alors il va falloir assumer cette mission et ce malgré les raisons qui pourraient vous pousser à partir au loin à laisser la FC sans vos connaissances ou capacités.

Combien allez-vous partir ? Qui va partir ? Combien de temps ? Serez-vous prêts à revenir et laisser tomber votre mission si la sécurité de la FC en dépendait ? Allez-vous démissionner ou juste demander une pause en espérant que à votre retour vous aller récupérer votre poste alors que d'autres seront restés et travaillé pour vous remplacer ? Je ne dis pas ça que pour vous mais pour tout soldat qui partirait. Quand un soldat part en avertissant au dernier moment ça ne pose que peu de problèmes. Mais quand ça en est un certain nombre, dans plusieurs garnisons ça pose un soucis beaucoup plus important.

Si c'est à titre personnel, si vous me promettez que vous pourriez être de retour et laisser tomber cette ... "croisade" si la sécurité de la FC était mise en jeu je ne vois pas à première vue d'inconvénient.

Mais il est hors de question que tous les cadres de l'armée partent. Il est hors de question que tous les plus actifs de l'armée, les plus compétents partent. La FC doit être protégée même pendant votre absence, Sénéchal ! Une armée sans ses cadres ni ses soldats les plus compétents ce n'est pas acceptable et je ne l'accepterais pas !

Mais une dernière question me brûle les lèvres. Accepteriez-vous, Sénéchal que votre supérieur parte en congé pour raisons personnelles pendant longtemps et bloque son poste alors que certains sont capables de l'assurer ? Ne trouvez-vous pas que c'est demander le beurre et l'argent du beurre ?

Il se planta droit devant lui et attendit la réponse de Zephirin. Il n'était pas contre sa demande mais la sécurité de la FC ne pouvait être oubliée.

Le sénéchal écouta l’argumentaire du nouveau capitaine et serra les dents à quelques occasions. Oui, il voulait s’inscrire dans la continuité…et avec une réponse du genre, cela ne faisait pas de doute. Baissant le nez un moment en se passant le pouce et l’index au dessus des sourcils, il soupira doucement. Agençant sur un tableau imaginaire son argumentaire, il revint doucement vers le bureau et releva le regard vers le capitaine.
Écartant le pan droit de sa veste, il posa la main à son ceinturon.

Sauf votre respect mon capitaine, vous seriez en train de prétendre que je souhaiterais me négocier maladroitement des conditions…. particulières ? Et bien sachez qu’il n’en est rien. Je n’ai que faire de ses étoiles à mes épaules compagnon. Si pour avoir le droit de les conserver, je doive m’y restreindre à surveiller l’horizon du haut de chemin de ronde, et bien aussi bien passer réserviste.

Détachant lentement sa veste, il la retira et soigneusement la déposa au dossier de la chaise devant le bureau. Relevant ensuite un peu les manches à sa chemise, il amorça sur un ton plus…politique.

Leonin, à quoi bon mettre en place des officiers qui devront ensuite vivre comme des cloîtres et ce pour le simple bonheur de conserver leur fragile position ? J’ai jamais compris cet entêtement des régents d’exiger de tels conditions. Compagnon, nous mettons en place des gens qui auraient moult occasions de participer à des campagnes et d’en prendre une expérience non négligeable. Je suis de cette école capitaine ! Personne ne pourra apprendre à faire sénéchal en tournant à cette caserne mon ami.

Déja, le lourd charpentier avait commencé à gesticuler en marquant chaque phrase pour bien se faire comprendre.

Vous croyez qu’il serait dès lors dans vos rangs, un pour prendre le poste de Sénéchal ?
Certes, il serait pour un moment des chaises vides, mais les remplir avec des novices ne fera jamais de l’Armée Comtoise une armée de guerrier aguerris. Pourquoi ne pas permettre à ceux qui savent, le pouvoir de s’écarter un temps tout en conservant ses acquis ? Je sais pas moi, un 30 ou 40 jours de guerres, comme l’exige les seigneurs et ensuite revenir ? Chaque fois, nos gars doivent revenir comme simples soldats alors qu’ils ont deux fois l’expérience de leur sergent ou lieutenant ? C’est à n’y rien comprendre.

Retournant lentement en direction de l’ouverture au mur, il s’arrêta à mi- chemin en évitant de se retourner.

Mais enfin, vous, vous pourriez peut-être pour une fois faire cette différence.

Secouant la main pour passer à autre, il fit deux grands pas vers la lumière extérieur et posa les mains à la tablette de pierre.

Oui, j’accepterais. J’accepterais comme un militaire responsable que mon supérieur parte pour quelques semaines si c’est pour le bien de l’armée, de nos gars et de la Franche-Comté tout entière et qu'il conserve son poste. Je prendrais même comme un honneur de devoir défendre corps et âme avec une poignée d’hommes leurs familles, leurs terres et leur avoir pour qu’à leur retour ils aient droit eux aussi à un peu de repos.

Se retournant vers le plus haut gradé de l’Armée, il souleva un sourcil en pinçant un sourire.

Vous savez quand le père demande à son gamin de s’occuper du foyer parce qu’il doit s'absenter pour quelques jours ? Vous savez Leonin ? Si, vous savez qu’à ce moment précis, vous être bien plus que le gamin de votre père…Vous êtes d’un coup, l’homme de la maison. Et chacun a fait la promesse qu’il n’y arriverait rien pendant son absence, quitte à ne pas dormir et à ne pas manger des jours durant.

Après un court silence, il roula lentement sa manche gauche en amorçant la suite.

Bon. Pour répondre...Combien ? Je sais pas. Je propose une campagne volontaire, pas de faire avec des conscrits. Pour combien de temps ? Le plus court possible compagnon. Je trouve, je frappe et je reviens.

Remettant son geste à la manche droite, il revint vers le bureau, en fronçant un peu les sourcils.

Oui, si la Franche-Comté ne pouvait se tenir droite comme elle l’a toujours fait devant l’ennemi, je me ferai un devoir d'y être au plus vite: 1- Pour en chasser ceux qui auront osés lâchement prendre nos terres en notre absence. 2 – Pour botter le cul de ceux qui auront pris nos galons à l’EM et qui n’auront pas su faire pour mobiliser nos réservistes et valeureux et civil sur place.

S’arrêtant devant la chaise au bureau, il posa la main à sa veste et releva les yeux vers le capitaine.

Alors ? Je vous laisse cette veste aux galons de sénéchal mon capitaine ? Vous savez que comme réserviste, je pourrai tout aussi bien faire. Si il est vraiment un danger imminent à la Franche-Comté, comme il y a eu des dizaines de fois depuis 2 ans, soyez pro-actif capitaine. Une mobilisation aux deux semaines ne fera jamais de nos hommes, soldats et réservistes des gens aptes à défendre nos terres. Et pourtant, vous avez…apposé votre signature en promettant, comme moi, de voir au mieux à la sécurité de la Franche-Comté.

Relâchant la veste à la chaise, il releva le menton et redressa le dos en croisant les bras.

Léonin était planté droit devant le Sénéchal. Il avait écouté avec attention tout l'argumentaire de son interlocuteur. Il ne laissa rien transparaitre de ce qui se passait dans sa tête.

Il ne faut pas oublier une chose mon ami, lorsque vous avez signé votre formulaire pour entrer dans l'armée, vous avez fait une promesse. Vous l'avez pas faite au Franc-Comte, au Capitaine ou au Parlement de l'époque. Mais vous l'avez faite à tous les Franc-Comtois quel qu'ils soient, du Franc-Comte au plus petit vagabond si petit il peut être ... Je ne prétend rien du tout. J'ai simplement besoin de connaitre votre position, de savoir ce que vous voulez faire.

C'est facile à dire lorsque l'on est déjà tout en haut que vous seriez fier de remplacer votre supérieur. Mais vous ne trouvez pas que ce sera un moyen parfait pour bloquer toujours les mêmes aux postes de cadre ? Tout soldat a besoin de reconnaissance. Vous savez, tout officier, quel que soit son expérience et sa valeur n'est rien du tout sans des soldats pour l'aider. Et pour avoir des soldats prêt à tout pour lui il faut les respecter et pour qu'eux puissent se reconnaitre en leur supérieur. Je suis d'accord qu'un Supérieur aie le droit de partir un moment pour acquérir de l'expérience ou de nouvelles techniques. Mais il est hors de question que cela se renouvèle souvent. Les soldats eux aussi on droit à du repos. En ont t-il ?

N'oubliez pas qu'un jour l'enfant devient un adulte et que le père doit céder sa place pour que son enfant puisse lui aussi acquérir sa propre expérience et vivre sa propre vie. Tout soldat est un officier en devenir, pour peu qu'on lui offre la possibilité de le devenir ... Et j'ai la terrible impression que si j'accepte ces congés ce sera de moins en moins le cas ...

Je suis prêt à accepter un petit congé pour chacun. Mais il ne faut jamais manquer de respect.

Léonin passa derrière son bureau et regarda un cadre ou à l'intérieur était inscrit une maxime que son père lui avait apprise : "Respice post te ! Hominem te esse memento !" Il se retourna en direction de Zephirin et il lui désigna ce cadre.

Vous savez, mon père m'a appris cette maxime et il m'a surtout dit qu'il fallait la garder en tête, et ce, quel que soit le poste que j'occuperais. "Respice post te ! Hominem te esse memento ! " Ce qui veut dire "Regarde autour de toi ! Et n'oublie pas que tu n'es qu'un homme !" Vous et moi nous ne sommes que des hommes. Ne l'oublions pas.

Je suis désolé de vous dire tout net. Il me faut connaitre le nombre le plus vite possible. D'autre part, je n'accepterais pas tous les départs. Chaque cas sera étudié. D'autre part, je refuse catégoriquement que tous les cadres de l'armée s'en aillent. Et si tout soldat s'en va sans en avoir eu mon autorisation expresse, il sera considéré comme déserteur et traité en tant que tel. Je n'ai pas envie de me retrouver du jour au lendemain sans le Lieutenant X ou le soldat Y qui devait partir en mission ou défendre telle ou telle ville. Je vous laisse imaginer la situation. Je veux savoir sur qui je peux compter. Vous savez aussi bien que moi que je n'ai pas le droit à l'erreur. Prouvez-moi qu'en vous autorisant ce congé je n'en fait pas une ...

Gardez votre veste Sénéchal. Mais n'oubliez surtout jamais une chose : il ne faut jamais trahir ceux qui vous font confiance. Je vous fait confiance Sénéchal, ne me trahissez pas.

Il s'approcha du Sénéchal et lui parla doucement pour que personne ne puisse l'entendre.
Zephirin, je vous fait confiance sur ce coup-là. N'oubliez pas que l'armée ce n'est pas que vous, même si vous êtes Sénéchal, c'est aussi des soldats qui vont rester pour défendre notre contrée. N'emportez pas avec vous tous les soldats expérimentés ... Sachez qu'officieusement je vous soutiens dans votre entreprise, mais qu'officiellement cette position sera dure à tenir auprès du Parlement ... Tant pis, il faut savoir prendre des risques ...

Puis plus fort, Sénéchal tenez-moi au courant le plus vite possible, mais sachez qu'en cas de problèmes je ne vous aiderais pas et que je ne cautionnerais pas du tout cette action. Donc vous serez livré à vous-même. Sachez-le.

Il passa derrière son bureau et il croisa les bras.

Mais..où il allait le capitaine ? Officieux, officielle...Oui..mais non.. Pas question mais...oui. Tenez-moi au courant, mais sachez qu'en cas de problèmes je ne vous aiderais pas . Que je ne cautionnerais cette action. Donc vous serez livré à vous-même, mais je vous fais confiance.

Donc, si ça marche, il sera celui qui aura dit oui, et si ça foire, il n’allait pas reconnaître ces propres hommes ? Le capitaine venait de soulever un doute quant à la suite des choses à donner à cette histoire. Soulevant un sourcil, il observa en silence celui qui avait maintenant les plus prestigieuses épaulettes de l’armée. D’un politicien, la réponse aurait pu faire sens, mais d’un militaire Comtois ? Tel le voulais la devise, le lourd officier n’allait pas se rendre à une argumentation du genre. Nenni sa foi.

« N’oublie pas que tu n’es qu’un homme » ? Voilà qui faisait à son oreille bien drôle de maxime au bureau d’un homme de tête. Comme si d’être mortel devait absolument réduire l’homme à agir sans trop d’éclat, en le réduisant à un être banal et fragile qui n’a pas intérêt a voir au-delà de sa piètre condition. « Souviens-toi que tu mourras » Psff....

« - Bon sens !!! Souviens toi ce qu’est un homme !! », ou encore « Sapristi ! Quand seras tu enfin homme ? » Voilà qui en son intérieur faisait office de maxime pouvant servir à élever un être au-delà de ses propres peurs. De cœur et d’esprit, pas de chair et d’os. M’enfin, à chacun ses icônes.

Mon capitaine, je vois bien que vos réponses tiennent d’un discours nourri de certaines incertitudes, ou d’un déni total de l’évidence. Enfin, et euh...surtout, je vous serais gré d’éviter d’utiliser le mots traître à mon endroit ou envers les hommes composant cette armée. J’ai déjà fais les frais d’un tel qualificatif alors que je travaillais à une meilleure défense de ma propre contrée...alors. Un traître est quelqu’un qui fait à l’encontre de sa patrie, pas quelqu’un qui refuse de se plier aux volontés du Franc Comte. Un déserteur est un homme qui se soustrait à son devoir de militaire et qui par la force des choses mets en danger la vie de ses compagnons d’armes. Ce qui n’est pas du tout le cas ici, et à vous écouter, je ne crains pas les déserteurs car plusieurs même, et à vos dires, pourraient s’annoncer comme plus que présent à une initiative du genre. Vous feriez de ces volontaires unis à une même cause des renégats et déserteurs ? Allons, vous en retireriez quoi Leonin sinon votre nom aux rapports de la cour martiale ?

Décroisant les bras, il fit un pas vers le bureau et frappa gentiment le bureau du bout de l’index.

Vous n’avez pas à savoir sur qui vous devez compter capitaine. Un homme dans votre position doit compter sur chacun de ses hommes. Dans le cas contraire, il a le devoir de s’en départir, de le sortir de ses rangs ou encore, de le mettre au pas. Si vous ne me croyez de confiance, faites.

Vous savez mon ami, je vais me rendre à vos craintes et vous prouvez ma bonne foi.

Je vais laisser ma veste de sénéchal ici. Conservez-là. Si jamais je vous cause des ennuies, donnez mon poste à qui saura faire. Si je limite pour l’heure la quantité d’informations, ce n’est que pour éviter de vous impliquer malgré vous. Vous voulez faire simple et vous garder une marge de sécurité ? Dites moi qui pourrait venir, pourquoi et pendant combien de temps. Cependant, avec un truc de la sorte, vous savez qu’il y aura un militaire pour s’échapper sous la pression et vous fera prendre aussi un procès pour avoir cautionner en désignant à la base des militaires. Il sera aussi quelqu’un pour dire que vous saviez d’avance qui allait faire partie de cette purge d’officiers, car les protégés seraient demeurés à Dole, sous votre avis. C’est ce qui vous souhaitez capitaine ? Voilà pourquoi, tout ce dont j’ai besoin du capitaine Comtois, c’est l’engagement qu’aucun procès ne sera fait à ces hommes et qu’ils ne subiront de la part de Dole aucune sanction pour la participation à une croisée outre frontière. Mais, à ce que je vois, même ça me sera impossible. N’est-ce pas ?

Attrapant la veste tendue, le sénéchal la glissa à son avant bras et ramena les talons en redressant le dos.

Mon capitaine, bien à vous. Je vais donc de ce pas m’y retirer le temps de réfléchir à vos propositions. Déjà est-il dommage que nous puissions en arriver à une commune entente permettant au moins une amorce à tout ça. Dole a toujours eu une grande armée capitaine, mais n’a jamais eu personne capable d’en faire plus qu’une fanfare aux devant des villes. Mobilisations improvisées sur le vent d’informations fragmentaire, démobilisation volontaire des hommes par manque de suivie, sans compter ceux qui sont à nos groupes, mais qui dorment et ne répondent pas aux ordres. Les hommes sont las de faire le piquet devant les garnisons à tapoter sur le cuir de leurs boucliers. Vous connaissez cette maxime ? À crier aux loups…vous finissez par vous y faire bouffer.
N’y voyez une charge contre votre personne compagnon, mais je ne compte pas perdre au goutte à goutte les mêmes officiers que vous souhaiter présent, parce qu’ils n’ont mieux à faire que d’aiguiser des lames qui au final seront plus usées des meules que des combats qu’elles auront menés.

Capitaine, comptez moi pour l’heure présent et disponible à la défense de nos terres. Et ne vous en faite, je veillerai à garantir envers qui de droit, le respect que mérite nos p’tits gars en leur évitant les sanctions si nous nous éloignons des murs de Dole, ça vous évitera les maux de ventre compagnon.

Et concernant les menaces sur la F-C..et bien, je vais vous dire : Quand le rusé renard ne vient pas , et ben il faut aller le chercher dans son trou, par la peau du cou. L'attendre caché aux buissons, c'est le perdre à tous coups . Parole de Blaireau.

Pinçant un sourire, le sénéchal salua de convenance, et pivota en tirant derrière lui la porte, passant la veste à son épaule avant de prendre vers l'extérieur.

Léonin avait écouté le Lieutenant avec attention.
Il venait d'ailleurs de convoquer une partie de ceux qui avait fait du
tohubohu dans le bureau de recrutement.

Lieutenant,
Votre caractère je m'en accorde tout à fait. Vous savez ce que vous voulez et vous n'hésitez pas à le dire haut et fort. Mais je répète ce que je vous dit encore et toujours, vous êtes un excellent Lieutenant. Je sais pourquoi vous voulez partir, je sais que cette période là avait été très difficile pour vous. Ces paroles ont été blessantes, elles vous ont fait mal. Mais depuis beaucoup de choses ont changé, les gens peuvent changer. Ne laissez pas la rancœur vous envahir, vous perdriez tout sinon. Il se leva et se dirigea vers Dina. Ne perdez pas cette foi qui est en vous surtout. Je crois en vous Dina, c'est bien pour ça que je refuse votre démission. Vous perdre serait une trop grande perte pour l'armée.
Vous êtes celle qui participez le plus et donnez le plus l'exemple. Je vais d'ailleurs voir bientôt un Lieutenant ici, avec vous. Je lui dirais en direct.
Il entendit des coup portés sur la porte.
Excusez-moi Lieutenant.
Il alla vers la porte et dit aux soldats à l'extérieur :

Aspirant Princesse et Djvier vous pouvez entrer.

Il attendit que les deux nouveaux arrivants entrent et il les salua.

Aspirant Princesse, Aspirant Djvier
Restez avec nous Lieutenant Dina. On va attendre que les autres convoqués soient là.

SeigneurAslan l'écouta sans pour autant la dévisager devant le contenu de ses propos. Elle appuyait le ton
de ses propos d'un impact de doigt sur le haut de son buste tellement elle en avait gros sur la patate. C'est
alors qu'elle demanda réparation devant tout le tord qu'il lui avait fait, seulement Aslan ne semblait vraiment
ne pas partager les mêmes sentiments. Appercevant l'Aspirant Djvier arriver dans leur direction pour finalement
se ranger à l'écart après les avoirs saluer, Le Vétéran attrappa Princessedeneuch par le bras pour lui dire plus en
confidence:

Je ne sais pas si tu te rends compte de ce que tu as prononcé ici, juste devant ce bureau. Quand je dis que
la plupart des officiers de l'armée commencent par déconner.. tu viens de le faire! dit-il d'un ton agacé.
Ce qui nous est arrivé ne regarde personne d'autre, d'ailleurs je me demande ce que tu as bien pu raconter;
et ce à chaque fois que je croise quelqu'un qui me regarde bizarrement. Je crois que... si le Capitaine te propose
de prendre des congées, je les accepterai pour toi car ton travail et ton poste t'es vraiment monté à la tête!

long soupir...

Et je pourrais te rejetter la faute pour la perte de cet enfant à cause de tout le stress que tu as cumulé ici à l'armée...
Alors à l'avenir absteint toi de dire des choses aussi blessantes en ces lieux.

Aslan lui lâcha le bras pour qu'elle puisse reprendre ses distances, puis il dit à l'intention de Djvier.

Vueuillez nous excuser Lieutenant, je crois qu'elle sera bientôt patiente dans son propre cabinet.
Mais elle m'accuseras encore que c'est moi qui lui aurait fait perdre la boule... nfin bref...

[rédigé en même tempsque le Capitaine]