[Clos] Brigandage : Achley/Huon

Ville de Poligny

Résumé :
Damoiselle Achley a été l'objet d'une plainte de brigandage sur la personne de Monseigneur Huon.

Gain frauduleux :
370 écus et 30 miches de pain.

Dossier

Acte d'accusation :

Citation :

Votre Honneur,

Devant nous comparait Dame Achley pour Trouble à l'Ordre Public.
D'après les preuves rapportées par la gendarmerie de Poligny, l'accusé aurait racketté Monseigneur Huon sur la route reliant Pontarlier dans la nuit du 14 au 15 février 1456.

Le dossier de la Gendarmerie est disponible ici :
https://chateau-de-dole.forumactif.com/gendarmerie-de-poligny-f8/dem-proces-talp-brigandage-achley-eiddin-huon-t18291.htm

Accusé levez-vous et venez vous défendre.

A Dole le 23 mai 1456, par Dame Katarina

PAS DANS LE COMTE

Dernière ville où ce personnage a été recensé: Pontarlier, le 2008-5-26 à 7:31.

Procès lancé.

Première plaidoirie de la défense

Citation :

*La jeune femme sortant juste d’une échoppe, ou elle venait de s’acheter avec le peu d’écus qu’elle avait de quoi manger, loin de là à sa faim, mais au moins de quoi tenir encore debout, se vit accostée et trainée sans explication jusqu’au tribunal, ou on la fit asseoir dans le rang des accusés sans ménagement, avant qu’enfin on lui explique le pourquoi de toute cette brusquerie. Elle grimaça devant les preuves que le procureur s’obstinait inutilement à lui tendre sous le nez. Et trainée sans explication à la barre pour témoigner crut elle comprendre cette fois, elle laissa échapper un grommellement…*

Le bonjour à vous, vostre excellence, permettez moi de m’étonner… Vous me demandez de répondre d’un bout de papier, ou est écrit en belles lettres, je ne saurais dire quoi, mais justement je ne sais pas lire, il me serait donc difficile de me justifier de mots dont on ne m’a pas apprit le sens de par mon petit rang dans l’échelle sociale…

Oui j’avoue mon peu de connaissance dans tout ce qui fait que vous êtes reconnu plus haut socialement, mais je ne suis pas sourde, je vais donc répondre comme je le peux de cette accusation. Vous voyez devant vous paraître une pauvre gueuse, simple servante au domaine du jeune maître Eiddin, je suis bien loin de manger des plats princiers, ou de me vêtir comme une dame, mais je n’en irais pas pour autant m’attaquer à un homme d’église, si je ne me trompe pas, c’est là le sens du monseigneur, pour jouir de privilèges qu’une gueuse de mon genre ne mérite pas même d’espérer…

Pourrait-on réellement imaginer, un jeune garçon de la noblesse qui s’en va sur sa treizième année, et une faible femme s’en prendre violement à un « pauvre » homme d’église sur une route isolée, et dérober à un homme qui a fait vœux de pauvreté quelques centaines d’écus qu’il aurait porté étrangement sur lui… Loin de moi l’idée de dénigrer ce « puissant » homme d’église qui porte plainte aujourd’hui contre moi, mais je trouve le tableau que vous me dépeignez par trop étrange…

*Elle continuait à lorgner du coin de l’œil le bout de papier dont les sainctes paroles semblaient intouchables, et à jamais interdites de lecture pour une personne de son rang, comme elle aurait voulu tout comme eux savoir lire…*

Maintenant si vous me permettez encore quelques paroles, permettez moi de demander en quoi ce bout de papier pourrait être une preuve ? Il me semble que tout homme instruit peut écrire et que à par la conscience de l’homme, rien ne l’empêche d’écrire des choses qui ne sont pas la réalité… Je connais des personnes qui pourraient me donner une missive où les mots prouveraient tout le contraire de celle-ci, aussi ai-je du mal à comprendre, en quoi cela est une preuve…

Et pour finir il m’étonnerait fortement qu’une personne que j’ai jamais rencontré connaisse mon nom, je ne comprends donc pas pourquoi moi ? Pourquoi moi je me trouve ici pour répondre d’un crime commit je ne sais ou… Car au cas où il m’en prendrait l’envi de voler les honnêtes gens, j’imagine bien aisément que je n’irais pas m’en vanter, et encore moins me pencher après avoir frappé l’homme sur son corps assommé et lui dire : je me nomme Achley, et je vous ai brigandé.

Aussi ai-je l’impertinence de vous demander de me prouver réellement que j’ai brigandé cette homme en faisant paraître un témoin qui me connait et m’aurait vu, ou de me rendre ma liberté, car chaque jour ici est malheureusement un jour de moins ou je travail, et les temps sont difficiles, lorsque l’on à pas même son propre lopin de terre pour survivre…

*La jeune femme retourna s’asseoir à sa place, ses pensées tournées un instant sur une drôle d’idée, elle avait cru entendre un jour que c’était sa majesté Long John Silver premier qui récoltait toutes les amendes et non le comté, alors pourquoi les gens d’armes n’essayaient ils pas de pousser les « brigands » à rembourser les victimes au préalable, au lieu de passer directement par le procès qui faisait que chacun serait perdant, de plus cette manœuvre permettrait de voir dès le départ si il y a des erreurs…*

Réquisitoire

Lysiane, qui venait d’avoir 19 ans ce 29 mai, avait la fougue de sa jeunesse et le même caractère obstiné que son père le Comte de Morteau. Elle prenait très à cœur ce poste de procureur que lui avait confié le Franc Comte Pinss et faisait ses choix en son âme et conscience. Elle traitait toutes les affaires avec la même soif de vérité et de justice. Elle avait aussi une âme de fidèle aristotélicienne et lorsque cette affaire lui advint entre les mains, elle mit un point d’honneur à ce que la justice soit rendue.

Elle jeta un regard impassible sur l’accusée puis se tourna vers le juge Dwiral en le regardant droit dans les yeux. Et dans l’éclat du regard de Lysiane se lisait indubitablement son attente de l’intégrité du juge. Elle fit son réquisitoire d’une voix claire en regardant toujours le juge.

Votre Honneur,

En premier lieu, il nous revient de nous poser la question cruciale de savoir qui pourrait mettre en doute l’honnêteté et la droiture de Monseigneur Huon, archevêque de l’Eglise d’Aristote ? Pouvons-nous imaginer un instant que ce représentant connu de l’Eglise d’Aristote viendrait nous mentir en accusant des innocents ?
Monseigneur Huon a donné une description soignée de la dame qui accompagnait son agresseur et qu’elle s’est révélée être sa servante ci-présente nommée Achley. Achley accompagne toujours son maître Eiddin de Margny-Riddermark que Monseigneur Huon a formellement reconnu, en déplacement suivant les renseignements fournis par la garde franc comtoise. N’oublions pas que nous avons des services de renseignements de la garde en Franche Comté et une gendarmerie active.

Ainsi, Votre Honneur, au nom de la justice de Franche Comté, au nom de la vérité que je réclame sur le Livre des Vertus, je vous demande de reconnaître la dame Achley coupable de brigandage sur la personne de Monseigneur Huon archevêque de l’église aristotélicienne et de la condamner à une peine de trois jours de prison.

Deuxième plaidoirie de la défense

Citation :

*La jeune femme s’en retourna à la barre, légèrement fatigué, que ce procès trainait…*

Premièrement monseigneur n'est point venu ici pour témoigner, deuxièmement des témoins m'ont relatés le témoignage de monseigneur Huon au procès de maître Eiddin, et il c'est contenté de regardé l'assemblée et de penser sans dire mot, si ce n'est des salutations de ci et de là, bref le saint homme ne semble même pas pouvoir donner de témoignage des faits, 3 jours étant la peine de prison maximal pour les personnes de mon rang, je trouve la sentence demandée bien dure, alors que vous n’avez ni preuves, ni témoignage acceptable, de plus je répète ce que j’ai déjà dit, le dossier accessible dit bien que Monseigneur à envoyé ce bout de papier pour preuve non qu’il a donner notre description, comment un homme sur une route peut il avoir accès aux données d’une organisation top secrète, ou se trouverais par hasard une peinture de moi, de trouve tout cela bien étrange, je continue donc à plaider non coupable, et ne démord pas du faite que je n’ai jamais rencontrer Monseigneur Huon et encore moins brigander.

Témoignage de Monseigneur Huon

Citation :

Mgr Huon se présente à la barre, pour expliquer l'attaque ignoble dont il a été l'objet alors qu'il se rendait de Dole à Pontarlier.

Lui, l'archevêque, le membre du Parlement de Dole, attaqué et détroussé sur le bord de la route, laissé blessé et sans le sou ... Il avait eu le plus grand mal à rejoindre Pontarlier.

Il avait bien reconnu Eiddin qui, accompagné de de sa servante, Aschley, l'avait traitreusement attaqué et volé environ 30 miches de pain et plus de 300 écus ...
Bien sûr, Mgr Huon ignorait le nom de Aschley, mais elle accompagnait toujours Eiddin et là, devant elle, il ne pouvait se méprendre : oui c'était bien elle !
Elle espérait que je Justice Franc Comtoise ne faiblirait pas et qu'elle aiderait cette jeune femme à reconnaître ses erreurs et à se détourner du Mal.

j'estime que ce proces est lié a celui de Eiddin.
je rendrai le verdict en meme temps pour les deux affaires!

Citation :

***le verdict se faisait attendre, le juge voulait vraiment relire le dossier. une fois cela fait, il prit la parole pour le verdict.***

Bien, nous sommes ici pour juger les faits de Dame Achley, Servante du Sieur Eiddin de Margny Riddermark.
le Briguandage est un geste hautement intolerable sur les terres de Franche Comté, surtout si celui ci est commit sur un representant de notre Aristotelicisme.
Monseigneur Huon, votre briguandage est une chose que je regrette profondement. il est clair que le ou les coupables doivent etre chatier.
Dame Achley, votre défense se tient, je dois l'avouer. peu ou prou de preuve, un simple parchemin et les dires de Monseigneur.

de Plus, je pense qu'en votre qualité de servante, vous n'avez pu avoir le choix de ce briguandage. si briguandage il y a eu. Dame Achley, compte tenu des preuves, il semblerait que vous soyez coupable. j'insiste sur le semblerait. car comme vous l'avez signalé, les preuves sont faibles. Cependant, en mon ame et conscience, je dois vous reconnaitre coupable.... non pas de briguandage, mais de complicité.
cependant, comme vous l'avez signalé vous etes servante. et de ce fait, vous n'avez pu avoir votre mot a dire dans cette affaire. vous n'avez fais que suivre les demandes de votre maistre.

c'est pourquoi, en tant que juge de Franche Comté, je vous condamne a 1 jours de prison dans nos geoles.
de plus, je vous ordonne de vous rendre des votre sortie de prison, a Besançon pour vous confesser aupres de notre Eveque.

qu'il en soit ainsi. jugement est rendu.

***fait a Dole, le 23 juin 1456***

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