Bureau de l'Aide de Camp

metaxas a écrit:

Dites moi c'est la nouvelle collection printemps été votre uniforme ? Très charmant ou pourrais je me procurer le même ?

Contente qu'il avait remarqué le soin qu'elle avait mis à sa tenue, elle lui sourit chaleureusement et lui montra un peu les fleurs qu'elle avait fait tisser pour que ça soit plus joli.

Z'avez vu, hein ? Quand j'étais connétable en Lorraine, j'avais parlé au sénéchal justement d'avoir des tenues un peu plus gaies pour les soldats. En temps de guerre, ça leur met du baume au coeur d'être élégants.

Puis elle sursauta quand il lui cria dessus.

Euh... maintenant ? Je dois me changer ici ?

Elle rougit en réfléchissant à comment qu'elle allait faire pour se changer ici sans qu'il voit rien. Sont bizarres, les hommes ici. Le sénéchal Lorrain, il lui aurait jamais parlé comme ça, d'abord.

metaxas a écrit:

Vous me ferez un jour de Gnouf pour cette bouteille de vin et un autre jour de Gnouf pour l'uniforme. Vous êtes attendu là bas

La sentence était tombée. Deux jours de gnouf. Elle ne savait comment expliquer ça à Ily. A peine arrivée comme recrue, elle partait déjà au gnouf. Et son père... Mieux valait qu'il ne le sache jamais. Sinon... Oulala, elle préférait ne pas y penser. Son compagnon d'infortune arriva

haynard a écrit:

On est là pour parler avancement hein ? Parce que bon la bouteille elle appartenait à Clo. Les femmes j'vous jure pfff...

Clo sentit le rouge de la colère lui monter aux joues. Non mais gné pa potib ! C'est lui qui picole et c'est elle qui prend ! Elle se redressa aussi haut que sa petite taille pouvait lui permettre pour se fâcher, mais elle se ravisa bien vite parce qu'elle risquait d'augmenter son séjour au gnouf. Elle sortit la tête basse. Mieux valait se changer avant d'aller dans cet endroit où elle abîmerait sa belle robe.

Alfred fit son entrée à l'instant et entendit la dame.
Oui, dame. changez vous ici, on serait ravie de voir la couleur de vos sous. Fit un sourire harmonique et se tue en disant que la dame ne pourrait pas apprécier la blague. Je suis venu pour dire que je vais prendre un repos jusqu'à la fin de Juin.

Lanna et Sauveur n’attentèrent pas longtemps avant que la permission d'entrer leur soit donnée. Sauveur, décidé à ne pas se laisser faire et surtout lorsqu'il s'agit de respect, prit l'initiative d'engager la discussion.

Bonjour lieutenant ADC  . Marquant un temps d'arrêt, Sauveur reprit après que Bensira lui ait rendu le salut. Nous sommes ici, en tout cas moi, afin de résoudre un différend. Nous aimerions être éclairés par vos lumières... Je vous expose la chose : Le caporal Lanna a délibérément été irrespectueuse envers ma personne, tenu des propos injurieux envers son supérieur et, par dessus le marché, refuse la sanction qui lui a été assignée sous prétexte que tout cela s'est passé en taverne. Les faits mentionnés sont les suivants : Lanna, alors que je m'étais assoupi, m'a écrasé les pieds et peint le visage. Elle m'a,également, traité de fou. Tout en gardant son calme et sa sérénité, il poursuivit. Depuis ce jour, je me fais traité, je cite : d' "abusateur" et ceci pas seulement par Lanna. Vous comprendrez, lieutenant, que ceci est inacceptable et qu'il faut y remédier.

Sauveur n'avait pas le choix... Même s'il avait une affection profonde pour l'enfant, cette-dernière avait dépassé les limites. Sauveur, attendant une réaction du lieutenant ou une prise de parole de Lanna, se tint en arrière les bras croisés.

Décidément la petite ne manquait pas de culot. Oser justifier ses actes par des excuses inconcevables ! Vraiment quel toupet, pensait Sauveur. Le caporal ayant fini son argumentation, le sergent reprit la parole afin des mettre certains points au clair.

Ce n'est pas parce que je me suis permis de m'assoupir un instant (qui n'a durée que quelques minutes^^) pour me ressourcer que je devais me faire assaillir de la sorte ! Quelle image pour les rangs de l'OST qu'un sergent couvert de peinture ! Les gens ne chercheront pas à savoir s'il était en pause ou pas, c'est l'image de toute l'organisation défensive comtoise qui s'est retrouvée mise à mal de par l'influence négative d'un père sur une fillette. Oui, je dis bien un père. Parce que oui, c'est lui qui conseilla le caporal de s'en remettre à vous, en d'autres mots, c'est lui qui l'incite, en partie, à refuser une sanction et obliger un supérieur à se justifier.

Jusque là, Sauveur était calme. Il n'eut pas un mot plus haut que l'autre. Cependant il haussa le ton pour la suite.

Quelle honte, lieutenant, si la petite scénette, qui se déroule ici, revient aux oreilles de nos jeunes recrues ! Est-ce là l'image que l'on souhaite leur donner ? Celle d'un sergent qui doit se justifier des sanctions ? Vraiment, je trouve tout cela inquiétant. Si au moins le refus d'obéir était fondé mais que nenni ! Si au moins ses actions étaient justifiables ! Je me serai abstenu de parler... Vous en conviendrez, lieutenant, que justifier le faite de peindre son supérieur par une stupide tradition est totalement inconcevable. Je m'explique : J'ai eu droit au sermon du soldat Jerone sur le faite que j'abusais de mon pouvoir et surtout sur le faite qu'il fut normal que je me fasse peindre le visage puisque c'était un tradition dans sa famille que de peindre le visage de quelqu'un qui "s'en dort" en taverne... Lieutenant, je m'en remets totalement à vous. Je sais que vous prendrez la bonne décision, ne serait-ce que pour la fierté de l'armée et le savoir vivre.

En colère, Sauveur jeta un regard noir sur l'enfant, avant que ses yeux ne se pose sur le lieutenant, espérant de lui, une réponse juste.

Le sergent Sauveur répondit instantanément aux trois questions de Bensira. Le lieutenant ADC avait à présent tous les éléments en main pour juger le cas. Il se concentra quelques instants, afin de réfléchir aux mots qu'il allait prononcer. Quand il fut prêt, il releva la tête, pris une inspiration et dit :

Sergent Sauveur, caporal Lanna, garde à vous !

Je résume les faits tel que je les comprend :
Vous et d'autres militaires, en mission militaire en Lorraine au sein d'une armée battant pavillon de la FC, êtes allés dans une taverne publique lorraine en uniforme, indiquant ainsi à chacun vos grades au sein de l'armée. Cette sortie avait-elle été autorisée sachant qu'à tout moment vous deviez être disponible et apte à vous battre. J'espère pour vous, que vous n'êtes pas retourner saoul au campement ce soir là !
Au cours de la soirée, le sergent s'est assoupi quelques instants. La caporale a alors marché sur son pied et recouvert son visage de peinture bleue. Puis elle le traite de fou et d'"abusateur", par rapport à une sanction infligée à une recrue. De plus, la caporale reçoit publiquement le soutien d'un soldat dans son action, ce soldat fut-il son père.

Caporale Lanna, si les faits de peinture s'étaient déroulés en FC, dans la taverne de la caserne, entre militaires, dans une période de paix et de repos, et alors que vous étiez vêtus en civil, je ne vous cache pas que j'aurai considéré cela comme une simple blague interne à l'armée et amusante. Je n'aurai pris aucune sanction disciplinaire pour cela, acceptant le jeu et l'humour qu'il y a derrière. Mais voilà, vous étiez en territoire étranger, en mission et en uniforme. En grimant le visage du sergent Sauveur en bleu, vous avez ridiculisé un sous-officier de l'armée de FC en mission, et ridiculiser ainsi toute l'armée de FC aux yeux des lorrains et des brigands potentiels que nous combattions en Lorraine. Quelle crédibilité avait encore notre armée après cela ?
De plus, comme le souligne le sergent, vous l'avez ensuite accusé publiquement d'être fou après une décision qu'il a prise à l'encontre d'une recrue. Ces propos tenus en privée, dans la caserne de l'ost, sans témoin, n'auraient regardé que vous deux... mais dit publiquement, en mission et hors de nos frontières, ils mettent à mal tout le sens de la hiérarchie et de la discipline de notre armée.

Caporale Lanna, même si peindre le visage de quelqu'un qui s'endort en taverne est une tradition familiale, il est des temps et des circonstances où cela ne peut se faire ! Vous êtes jeune, mais vous êtes caporal ! Vous avez une responsabilité à l'égard de l'institution que vous servez et devez faire la différence entre les temps où une bonne blague est acceptable, et ceux où elle est mal venue car pourrait avoir des conséquences plus importante.
Dans le cas présent, vous étiez en mission à l'étranger, ce qui signifie que vous étiez en représentation. A travers vous, c'est toute la Franche Comté et ses valeurs qui étaient représentées. En entrant dans une taverne en uniforme accompagné d'autres militaires en uniformes, les grades comptaient pour tous les civils présents... pour eux vous n'étiez pas là pour passer du bon temps, mais pour montrer que vous étiez présents comme militaires venus assurer leur sécurité.

Sergent Sauveur. Je suppose que vous étiez le plus gradé au moment des faits. En ce sens, vous étiez le responsable des militaires franc-comtois présent en taverne à ce moment là. Si j'ai un reproche à vous faire dans cette histoire, c'est que vous vous considériez en pause au moment des faits. Un militaire en mission n'est jamais en pause, surtout lorsqu'il est le plus gradé présent. Il doit avoir tous ses esprits en permanence et être apte à dégainé son arme et à se battre à chaque instant.
Je ne peux dire s'il y a ou non abus de pouvoir de votre part en ce cas, et c'est pourquoi je vais juger selon les faits que chacun de vous m'a rapporté.

Pour moi, le comportement du caporale Lanna est injustifiable dans les circonstances données. Qu'elle vous écrase le pied, passe encore, mais qu'elle vous barbouille de peinture est inexcusable. Ce fait a causé du tort à toute l'institution militaire franc-comtoise.
Qu'ensuite elle manque de respect à un supérieur hiérarchique en uniforme reste inexcusable dans le même contexte d'opération à l'étranger en cours.
En ce sens, caporale Lanna la punition du sergent Sauveur à votre encontre est parfaitement justifiée et je la confirme.

Sergent Sauveur, en tant que plus haut gradé présent dans une taverne à l'étranger, alors que vous étiez en mission militaire dans la région, vous avez aussi failli en vous endormant. En ce sens, vous êtes pour parti responsable de ce qui vous est arrivé. Vous accompagnerez donc la caporale dans sa sanction pour avoir provoqué la situation à l'origine de la réaction du caporal et n'avoir pas su veillé à la discipline en opération extérieure.

Choqué, Sauveur restait tout de même impassible aux propos du lieutenant ADC. Il était vrai que le sergent s'était assoupi et non endormi mais de là à ce qu'il soit puni de la même façon que le caporal, Sauveur n'en croyait pas ses oreilles. Mais soit, il avait reçu un ordre et il allait y obéir, aussi injuste l'aurait-il trouvé. Cependant, il voulut tout de même toucher quelques mots au lieutenant à propos de sa dernière phrase.

A vos ordres, lieutenant ! D'un ton solennelle, il continua. Lieutenant, avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas d'accord avec le fait que vous disiez que je n'aies pas su veiller à la discipline. Le caporal n'a pas su faire preuve de discipline et de respect. Comme tout supérieur, l'aurait fait, je l'ai sanctionné. Par la suite, elle a refusé d'obéir. Je ne vois pas où est-ce que je n'ai pas fait mon devoir. Pourriez-vous m'éclairer à ce sujet ? J'aimerai aussi rappeler les faits dans l'ordre : lorsque le caporal m'a écrasé les pieds, j'étais bel et bien réveillé, ensuite je me suis assoupi quelques instants et c'est à ce moment que mon visage a été peint. Pour ce qui est de l'alcool, personne n'en a bu, je puis vous l'assurer et enfin nous n'étions pas en pause mais bien en service puisque nous étions en mission. Alors, oui j'ai failli en m'endormant mais ça ne justifie absolument pas le comportement du caporal. Je ne suis donc pas responsable de ce qui s'est passé, avec tout mon respect lieutenant.


Puis d'un ton sérieux et en position du garde-à-vous :


Enfin soit, j'obéirais lieutenant. Puis-je à présent me retirer ?