Bureau du Lieutenant-Instructeur des recrues Saffig Borgia

Le brun devait se présenter devant le lieutenant , seulement voila, lorsqu'il arriva , il fut surpris d'entendre des voix à l'intérieur du bureau. Il se tint donc devant, se curant les ongles.

Il fut tenté de frapper à la porte puis se ravisa.

Oh et puis flute, il ouvrit en grand la porte et passa la tête par celle ci, souriant à la gradée assise.
 
Je vous signale que je n'ai pas encore déserté , je suis seulement un poil en retard.

J'attends dehors, pour sûr!

Engueyran resta un instant stupide, puis entra.

J'entre alors !
 
Bonjour, je suis engueyran , ravi mon lieutenant !
 


Il referma  la porte derrière lui, aussi doucement qu'il le pouvait,  il reprenait son souffle après la course qu'il venait d'effectuer, ventre à terre .

Dans un geste machinal, il  essuya la sueur qui s'écoulait de son front.

il saisit la première chaise qu'il vit , s'écroula dessus, et la chaise supporta la charge , dans un craquement sinistre.
 
monsieur le maire, vous ici !
 
il lui sourit , taquin puis posa ses yeux noir sur l'officier.

Elle semblait être très sérieuse , de prime abord.

Vraiment très sérieuse se dit le brun. Bon , il n'eut pas l'impression de recevoir une gifle, mais du coup il se réveilla totalement, fringale ou non.
 
Il se leva de la chaise qu'il remit à sa place .  Ainsi debout,  Engueyran dépassait le notable d'une bonne tête. Ce qui le fit sourire amplement.
 
Il l'écouta , elle parlait de bibliothèque, de l'uniforme qu'il devrait endosser, de la fameuse visite médicale sur laquelle il avait si peu d'informations et qui lui faisait dresser les cheveux sur la tête, par crainte de se faire tripoter !
 

 
 
 
Lieutenant, je n'ai pas de question, à vrai dire, qui me vienne à l'esprit, immédiatement.  
 
Avec votre permission , je dispose et je vais rejoindre le quartier médical.

le brun effectua ainsi un salut approximatif parce qu' il venait d'arriver et comme il n'a pas la science infuse, le jeune Engueyran , Il lui faudrait au moins la journée pour s'entrainer à saluer parfaitement bien .

Puis  il attendit l'assentiment de sa supérieure avant de sortir

Saffig se retint de soupirer. La patience était la première chose à apprendre, et c'était la le premier test/exercice qu'elle faisait subir aux nouvelles recrues. La plupart n'avait aucune difficulté, pas tous.
Une fois les avoir écouté tous les deux, elle leur répondit.

Recrue Ayume, vous allez immédiatement réclamer votre uniforme. Si je vous recroise dans ces locaux en civil, ça sera trois jours de gnouf, et je ne pense pas que ça convienne à votre mairie. Une fois fait, vous me rejoindrez sur le terrain. Vous avez signé un engagement envers l'armée, vous devez l'honorer avant tout. Vous pouvez y aller.

Une fois qu'elle fut sortie, la lieutenante se tourna vers Theodore.

Il ne devrait pas y avoir besoin qu'on vous le dise pour vous présenter sur le terrain. Si cela vous est indispensable, je vous rappelle que le Capitaine a rappelé l'importance des entrainements à la cérémonie de fin et début de mandat.
Mais soit.
Vous allez me trouver la recrue Engueyrand qui n'a pas répondu à la convocation, et à vous deux vous allez remplir les réserves de bois de la cantine, de la forge, de l'infirmerie et de la taverne. Il faut en profiter tant qu'il ne neige pas encore.
Cela servira pour tester votre habilité à la hache. Vous avez deux jours.

Après avoir eu l'ordre d'entrer le blond entra donc et salua sa filleule qui semblait avoir piqué un petit somme ce qui fit sourire un peu le chapeauté. Il ferma la porte et fit les toute petites formalités avant de parler avec la lieutenante sans se soucier d'une quelconque sanction quand à son grand laxisme sur les règles disciplinaires de l'armée.

Mes respects Ma lieutenante   

Le blond fit le tour du bureau de Saffig et la recoiffa comme il le faisait avec sa fille quand elle se reveillait de sa sieste avant de s'assoir en face d'elle.

Fait attention quand tu pique un somme ici, ça sera pas toujours moi derrière la porte.
Je suppose que tu as eu vent du resultat de la cours martiale, je dois presque faire ton boulot où à défaut celui de Lieutenant Maitre D'armes sans en avoir les galons. La seule bonne nouvelle est que je suis encore ici et que j'ai carte blanche pour enseigner nos valeurs à tous les autres.

Je viens donc te demander si je peux t'emprunter ta salle de classe pour faire mes cours, parce que ça sera plus adapté que le terrain des Sapeurs-Artilleurs et bien sur j'aimerais aussi que tu m'assiste. Tu es le seul resultat final de ma formation et je sais que tu es respectée ici, plus que moi.

Je tenais aussi à te remercier encore pour le soutien durant toute la procédure de la cours martiale. Tu es l'exemple que je n'ai jamais su etre ici, tu serais la plus légitime au poste de Capitaine. Bensira aussi pourrait occuper ce poste mais il est plus discret qu'à une époque.

Je sais que je suis pas en position d'exiger quoi que ce soit mais tu crois qu'il est possible qu'on discute tous les 3 sur l'avenir de l'armée sur quelques points qu'il faudrait modifier pour que l'armée remonter la pente savoneuse sur laquelle la politique l'a plantée.

L'attitude du blond pouvait peut-etre montrer un peu de résignation, et peut-etre même du découragement et pourtant le blond était connu pour sa tenacité à toute épreuve, il avait souvent été l'un des rares à toujours ramer dans la même direction, souvent à contre-courant, il avait surement laissé des forces apres 7 ans de carrière. Mais il restait à l'armée pour sa fille, il en était le garant et sa seule présence sous un uniforme dans ces locaux, assurait à sa fille la réalisation de son rêve et ça il ne voulait pas la priver de cela. Le résultat de la cours martiale lui montrait une nouvelle fois que le blond avait peut-etre raison de se dire indispensable à l'armée, mais il est usé de tous ces combats politiques.

Green et Lothilde me manquent ici, je m'use inutilement ici à faire des choses qui ne font pas parti de mes attributions de soldat et tout le monde ou presque me crache dessus. Je suis lassé de voir que lecher les bottes, les culs et surtout faire parti d'une grande famille noble ou etre allié à une grande famille noble permet d'être capitaine. La compétence ne sert plus à rien, l'expérience est prise pour de la vantardise, l'ancienneté est prise comme de l'imbécilité et de l'incompétence. J'ai sacrifié ma retraite glorieuse de lieutenant pour réaliser le rêve de ma fille, aujourd'hui c'est un cauchemard pour moi.

Rab se presenta au bureau de Saffig pour refaire ses classes.
Est ce bien utile se demanda l'ancien officier.
Il toqua a la porte et atendit.