[clos] Non respect de fermeture des frontières : Ivori

Ville : Pontarlier

résumé :

dame Ivori s'est rendu coupable de non respect de la fermetures des frontieres et est entré sur Pontarlier sans autorisation .
Une lettre lui a été envoyé la prevenant de sa mise en procés .

dossier

Hop :

Citation :

*Tout est en place dans la salle, lorsque le début de l'audience est annoncé.
C'est, comme la tradition l'exige, le Procureur qui doit entamer la procédure, par l'énoncé de l'acte d'accusation.
Son auguste figure dressée, le Baron _Max, récemment nommé au poste pré-cité, jeta un regard circulaire vers les différents protagonistes du procès... d'abord ses collaborateurs, magistrats, dont le juge, puis, visage après visage, l'accusée, cette fois une troublante rousse. Comme d'innombrables autres personnes, elle se trouvait là aujourd'hui pour répondre d'une affaire de passage de frontière clandestin.
Quelle pouvait donc être sa motivation? Bah, toujours était-il que cela aura permis au Baron de la rencontrer, bien que le cadre n'était pas des plus rêvés.*

Votre honneur !

Nous avons aujourd'hui devant nous Damoiselle Ivori.

*Tel son regard, la main du noble désigne la jeune femme.*

Voyons maintenant les raisons de cette comparution.

Il se trouve que l'accusée a transgressé les règles établies par la déclaration de fermeture des frontières de FC.
Celle déclaration, prononcé par le Franc-Comte il y a maintenant quelques mois, stipule que le passage en territoire comtois ne peut s'effectuer que sur l'autorisation expresses des autorités compétentes de notre belle contrée, or Ivori s'est vraisemblablement introduit sans aucun laissez-passer, et donc illégalement, en la ville comtoise de Pontarlier, selon les paroles d'une Franc-comtoise, Dlphne, membre reconnue de la Prévôté Franc-Comtoise.

Écoutons à présent l'accusée, ou même son éventuel avocat...

*Sur ses dernières paroles, il s'amusait à dévisager plus intensément la Dame.*

Première plaidoirie de la défense

Citation :

*Portant en elle la fierté de ses origines, la belle rousse garda la tête haute, alors que le Procureur lisait le chef d'accusation dont elle faisait l'objet. Ce n'était pas la première fois qu'elle mettait les pieds dans un tribunal, seulement la première fois en tant qu'accusée.

Sa fille était bien évidemment venue assister au procès et chouinait dans la salle sans pouvoir s'arrêter. Entre les braillements d�la gamine et le regard insistant du Procureur, c'était à s'demander comment elle allait pouvoir plaider tranquillement.*

Aucun avocat, messire le Procureur. Qui donc est plus à même d�exposer mon cas que ma propre personne ?

*La belle rousse avança de sa démarche chaloupée, en soutenant le regard du Procureur de ses grands yeux bleus.*

Messire, vous me voyez ici devant vous dans l�incompréhension la plus flagrante. L'on m'a effectivement transmis un parchemin pour m'avertir d'une quelconque violation de fermeture des frontières, *puis, cherchant en vain dans sa sacoche de cuir, à voix basse* maaa jóder ! Où ai-je donc mis ce foutu parchemin ? Bref ! Fermeture des frontières ? J'ai résidé ici même en Franche-Comté dans la jolie cité de Vesoul durant plus d'un mois. J'ai franchi les frontières sans jamais recevoir de missive m'indiquant une quelconque violation. Je me suis rendue aux cérémonies mondaines et autres sauteries�

*Prenant un ton quelque peu hautain, la jolie Rouquine s�exprimait tant avec sa voix chaude et cristalline qu�avec ses mains gracieuses, afin d�illustrer la confusion dans laquelle elle se trouvait présentement.*

� Telle est donc ma surprise, lorsque je reviens, à la suite d�un voyage dans les monts pittoresques d�Helvétie, sur les terres qui m'ont accueillie à bras ouverts il y a de cela un mois à peine, de me voir poursuivie en justice et d'apprendre ainsi la fermeture des frontières. Les Comtois eux-mêmes ignorent ce fait. J'ai voulu m'en enquérir et l'indécision de leurs réponses fut plus qu�éloquente.
Aussi, messire le Procureur, j�en appelle, si ce n�est à votre bon sens, à votre clémence et vous demande de bien vouloir clore toute poursuite. Tout cela n'a aucun sens... Il n'y a qu'à en juger par le nombre de voyageurs qui attendent de comparaître.

*La belle rousse tourna la tête pour contempler la salle remplie de dames et de messires accusés, tout comme elle, d'avoir violé ce soi-disant décret, puis aperçut le visage empourpré par les larmes de sa petite fille. En un soupir, elle replongea ses yeux perçants dans ceux du Procureur, un léger sourire délicatement dessiné sur ses lèvres.*

Réquisitoire de l'accusation
La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Dernière plaidoirie de la défense

Citation :

*Face au mutisme du Procureur, la belle rousse ne put qu'en conclure que ses charmes dépassaient l'imaginable. Elle savait déjà que son regard de gazelle en faisait tomber beaucoup à la renverse, mais de là à provoquer une telle aphasie... Elle n'en revenait pas, dis donc ! Lassée de faire les yeux doux au Procureur, elle se tournait vers le Juge et lui adressa son sourire le plus candide, on lui aurait donné le Très-Haut sans confessions... Faut bien dire que si elle devait se confesser, ça lui aurait pris une éternité !

Puis, lassée d'attendre quelque réaction, mise à part sa gamine qui braillait encore et toujours, Ivori attrapa sa bouteille d'eau-de-vie dans sa sacoche et en but une gorgée pour s'humidifier le gosier. C'est que plaider et rester bouche bée face à toute la magistrature qui ne bouge même pas le ptit doigt, ça dessèche la gorge.*

M'sieur le Juge, vous en voulez ? *tendant la bouteille dans sa direction, avec un sourire amusé* Elle est à la fleur d'oranger, c'est divin.
*Puis ne voyant aucune réaction...* V'z'êtes sûr ? Bon bah tant pis, ça en fera plus pour moi...

*En attendant le verdict du Juge, elle continua à boire avec nonchalance. Fallait au moins ça pour la faire patienter.*

Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé.

Citation :

*L'heure était venue. Enfin il allait pouvoir dire tout ce qu'il avait sur le c�ur. Sans concessions. Avec ironie très certainement mais non sans satisfaction. Il n'ouvrit pas le dossier de l'accusé cette fois-ci. Tout était joué d'avance.*

-Je laisse de côté le jugement de l'accusé ici présent pour faire celui de la Franche-Comté. Cette chère contrée qui a tant changé. Celle-ci est actuellement à la dérive. Les brigands affluent de partout et cela n'est pas sans raisons. Ils sentent qu'elle court à sa propre perte. Pourquoi me direz-vous? Tout simplement parce qu'elle ne jure que par le conflit et que c'est donc le conflit qui la rongera. Cela fait tant de temps que ce reproche lui est fait mais que personne ne fait rien. Les gens de confiance et de valeur son tour à tour encensés puis traînés dans la boue. Tant et si bien que ceux-ci finissent par se lasser et par se demander si les idéaux qu'ils défendent sont bien représentés en cet endroit. Alors forcément des dérives apparaissent.

L'incompétence montre le bout de son nez, la Franche-Comté est aux mains de gens qui n'ont aucune raison d'avoir autant de pouvoir. Des preuves? J'ai intégré une liste comtale sans convictions et ait été propulsé au poste de juge sans aucune difficulté alors que je ne souhaitais plus rien donner à cette terre ingrate. La Franche-Comté et ceux qui sont ou qui furent à leur tête ont peu à peu effilé ma confiance. Et à l'heure d'aujourd'hui je ne suis plus un homme de confiance. Peut-être ce que je dis à l'heure qu'il est ne sera même pas relevé tant tout semble futile pour nos dirigeants. Mais peu importe. Peut-être certaines personnes prendront conscience en écoutant ces quelques mots que la voie empruntée par notre Franche-Comté n'est pas la bonne.

Pour ma part je serais loin. J'ai été déçu, beaucoup de franc-comtois me sont insupportables soit par leur fiel, soit par leur incompétence à diriger nos terres. Alors en quelque sorte je souhaite la mettre face à son destin. Bon nombres de gens peu recommandables seront relaxés en cette nuit du jugement dernier. Deux possibilités s'offriront alors à la Franche-Comté: s'unir une bonne fois pour toute afin de combattre ensemble l'ennemi commun et faire renaître en quelque sorte de ses cendres ce pays que tant ont aimé.
Ou bien laisser faire, laisser la Franche-Comté se consumer d'elle même et la laisser en proie au chaos.
Les menaces sont nombreuses et le resteront. Il faut redonner ses lettres de noblesse à la Franche-Comté.
J'étais placé du côté de ceux qui faisaient tout dans ce but mais les luttes intestines m'ont éc�uré.
Je me placerais désormais du côté de ceux qui la mettent à l'épreuve afin de voir si elle peut faire face à l'adversité.

Beaucoup me détesteront à partir de ce soir. Mais sachez juste que moi je vous détestais déjà depuis bien plus longtemps.
Ceux que j'appréciais resteront dans mon c�ur et se reconnaîtront, et comprendront peut-être même mon acte.

Le jugement dernier a été rendue.

*Fait à Dole le 19 février 1457 par le juge Fabulous*

*Le juge, qui vivait d'ailleurs ses dernières heures à ce poste, avait fait en sorte de soudoyer et de convaincre les gardes et les divers membres responsables de la surveillance des prisonniers. Ceux-ci allaient pouvoir s'enfuir sans subir aucun poursuites.*