Kiboki au gnouf-Refus d'obéissance aux ordres[GNOUF]

Le capitaine n'était pas venu rendre visite au gros Roger depuis la mise au gnouf d'Acis. L'homme au physique ingrat n'avait malheureusement pas changé...et son haleine ressemblait toujours à celle d'un rat crevé...sa nourriture de base, mieux valait lui parler de loin. Le capitaine qui accompagnait le lieutenant-aspirant Kiboki lui adressa un salut lointain et se dirigea rapidement vers la cellule qui allait accueillir Kiboki.

-Voici l'endroit ou vous allez passer quelques jours...je sais que ce n'est pas très attrayant mais la maison ne fait pas de remboursements, si il y a des problèmes d'hygiène, adressez vous au gros Roger si vous l'osez, c'est lui qui gère le nettoyage en ces lieux...enfin qui est sensé le faire en tout cas. Il viendra également vous apporter votre nourriture quotidienne.

Le capitaine ouvrit la porte et laissa Kiboki entrer.

-Vous resterez ici jusqu'au 16 Février au soir, je viendrais vous chercher personnellement. Bon courage à vous et surtout profitez-en pour méditer...

Il referma alors la porte qui grinçait toujours autant et se tourna vers la gros Roger.

-Il faudra que tu me huiles tout ça l'ami si tu n'es pas débordé par le travail.

Le gros ne réagissait pas...plusieurs hypothèses pouvaient être émises: soit il ne comprenait rien, soit il s'en foutait, soit il ne savait pas parler...un jour certainement des scientifiques se pencheraient sur son cas...

-A plus tard je reviens après-demain et prends en soin quand même c'est un officier...

Il quitta les lieux en prenant toujours bien soin de ne pas être à portée de l'haleine mortelle de Roger...

Invité

Kiboki entra dans la cellule sans mot dire et s'installa par terre contre le mur.

Elle ferma les yeux et parti dans ses pensées.

Zelda avait eu vent de toute cette histoire de plainte, et savait maintenant son amie Kiboki au Gnouf ! Les supérieurs étaient tous bouchés... car si elle avait pu, certainement que Zelda aurait prit part à cette discussion dans le bureau du Capitaine. Malheureusement, ce n'était qu'en croisant Kiboki dans les couloirs une peu après qu'elle avait su ce qui s'était passé...

De plus, Zelda venait d'appendre que Lassa avait été promue Seconde à l'infirmerie, ce qui voulait dire que maintenant elle ne prendrait plus les décisions seule. Le plus frustrant était en fait que cette promotion avait été donnée sans l'accord de la jeune infirmière-chef. Sans celui de l'aspirante-lieutenante également, d'ailleurs...

C'est dans cet état de furie que Zelda se rendit au Gnouf, pour rendre visite à son amie. Elle avait mit du temps à trouver ce trou perdu mais y était finalement arrivée... sans s'être perdue; un exploit !

La jeune femme se félicitait en pensées et s'engagea dans un grand escalier, descendant en souriant. À la dernière marche, elle tomba nez-à-nez avec un gros bonhomme qui sentait... horriblement mauvais. Ce devait être ce fameux Roger, elle en avait entendu parler...

Elle se recula machinalement de quelques pas, tombant ainsi dans l'escalier puis se fit mal au bas du dos. Elle y porta la main en serrant les dents pour rester polie et ne pas se faire enfermer à son tour. Roger lui tendit la main, sans doute pour l'aider, mais méfiante et accordant une grande importance à son hygiène, elle préfera refuser doucement; le puant fronça les sourcils mais n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Zelda était passée à côté.

Fière d'avoir esquivé cette terrible odeur que dégageait Roger en ouvrant la bouche, Zelda se mit à marcher d'un pas allègre dans les couloirs entre les géoles du Gnouf.

-Kiboki ? C'est Zelda, je suis venue te voir ! J'aimerais bien que tu me pousses un cri pour que je te trouve... Parce que je risque de chercher longtemps comme ça...

En terminant sa phrase elle arriva en face de la cellule de son amie. Celle-ci était dos au mur tout au fond... Elle en faisait presque pitié. Zelda regarda un peu autour, dégoutée...

-Oh la la... Dis-donc Roger il force pas trop sur le ménage ici Confused

En fait il m'a l'air plutôt retardé mentalement ce gros puant... c'est qu'il a pas l'air d'être très brillant et il ne pense pas une seconde à se laver, on dirait. Je suppose que tu l'as rencontré toi aussi... de loin j'espère ! Parce que moi j'ai eu roit à un joli face-à-face et c'était loin d'être la joie ! Ça fait longtemps qu'on t'a amené ici en fait ?

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

Il faisait à présent nuit noire...Lothilde avait tenu à faire acte de présence à la cérémonie d'annoblissements que donnait la comtesse au chateau de Dole, puis était repassée chez elle, éperonnant son cheval...Elle avait des affaires à prendre, de la nourriture, des grimoires, des couvertures aussi...Et elle était repartie aussitôt, galopant dans les chemins lugubres, sous une petite pluie froide de fin d'hiver...Transie de froid, elle était maintenant en vue de la caserne et contournant les murailles, elle s'empressa de libérer son cheval dans l'enclos du maître d'arme...Elle lui prêterait bien asile pour deux jours...Et furtivement, elle entra dans la cour, longeant les murs jusqu'à la petite porte qui conduisait au gnouf...Le coeur battant, comme chaque fois qu'elle avait du faire face à cet affreux gardien aux joues tombantes, blafardes à force de ne jamais voir le jour, et qui n'avait plus d'humain que le regard, lubrique et mauvais à la fois...Brrrr...Mais il était affalé, un filet de bave lui glissant sur le menton, il dormait...Sur la pointe des pieds et serrant contre elle son panier, lothilde approcha et sans faire de bruit, détacha de sa ceinture la clef du cachot où le capitaine avait emmené le lieutenant Kikobi...Sans un mot elle entra dans la cellule et à tâton chercha le lieutenant...Elle était là, adossée au mur, alors elle pris dans ses mains les mains glacée de la jeune rebelle pour essayer de les réchauffer

je viens partager ton exil, Kikobi. J'ai des couvertures, quelques légumes et de la viande séchée, et aussi une cruche de lait que je viens de prendre à la cantine. Bois, tu as froid...Quand j'ai arpenté comme une folle la caserne à la recherche d'un chef de mission, tu n'as pas hésité un seul instant. Tu as rempli cette mission avec courage et honneur...Je t'en remercie, moi, si d'autres ne l'ont pas fait...Je n'ai pas pu prendre ta défense ni m'opposer à la décision du capitaine. Devant les soldats, je ne pouvais la remettre en cause mais elle m'a révoltée, et je l'ai dit, à l'abri des oreilles indiscrètes, à l'Etat major...Je reste avec toi. Prends cette couverture et dors...

Sans dire un mot, les deux femmes, enroulées dans leurs couverture, blotties l'une contre l'autre pour essayer d'échapper au froid et à l'humidité du cachot, finirent par s'endormir au moment où un pâle rayon de soleil atteignait la lucarne..

Invité

Kiboki entendit du bruit dans le couloir, elle se demandait vraiment qui pouvait bien risquer de venir ici

Puis elle reconnu la voix de son amie et infirmière en chef, Zelda.

Elle sorti une main des bareaux de sa cellule pour signaler où elle était.

Une fois qu'elle fut arrivée à l'endroit où Kiboki était, elle commencerèrent à discuter pour passer le temps.

Coucou mon amie, ravie que tu sois venue me rendre visite dans ce lieu infâme, indigne d'une personne tel que moi Sad

Ca fait déjà quelques heures et il fait pas chaud ici, il ne donne même pas de couvertures l'autre là Evil or Very Mad

Sinon, tu vas bien ?

A ce moment-là, les deux femmes entendirent les pas de quelqu'un d'autre se dirigeant vers elles et à la grande surprise de Kiboki, elle reconnu Lothilde son autre fidèle amie.

Elle ouvrit la porte du cachot avec une clé qu'elle avait trouvé et entra avec un tas de petites choses sous les bras.

Lothilde, comme à son habitude, avait pensé à tout : boissons, nourritures et couvertures.

Salut ravie de te voir !
Tu es une vraie fédulogie, tu penses à tout Smile

Je te présente Zelda, l'infirmière en chef mais je suppose que vous vous connaissez ?

Vous avez décidé de venir partager mon calvaire ?

Puis sur un autre ton, plus sérieux

Vous devez rentrer dans vos garnisons, je voudrais pas que vous ayez des ennuis à cause de moi Shit

Ne vous inquiètez pas pour moi, tout va bien. Ok ?

Ouvert Nombre de messages : 225 Date d'inscription : 09/06/2006

Shera après avoir pris connaissance de la réforme et des travaux qui voyaient le jour, était revenu au bar rejoindre Kiboki et Sirius, mais ce dernier lui apprit que Kiboki était au gnouf.
La bohémienne qui avait une phobie de l'enfermement en était restée bouche bée ; elle repensa également au gros Roger, et une expression d'horreur se dessina sur son visage ... Ce lieu et ce personnage était pire que l'enfer et le Diable ...

Elle se demandait bien ce qu'avait pu faire Kiboki pour se retrouver enfermée là bas, elle savait d'expérience que Fabulous était quelqu'un de très juste ... étrange tout ça. Elle reprit sa monture et partit dormir en forêt. Ses rêves furent peuplés de prisons, de tortures ... et deux heures à peine après sa pause elle reprenait son cheval, ne pouvant se décider à abandonner Kiboki à ce triste sort.

Ce n'est qu'au petit jour qu'elle arriva au gnouf. Frôlant les murs des gêoles, elle descendit vers les sombres cachots, le coeur battant dans sa poitrine ... Les ronflements sonores de l'immonde Roger lui indiquèrent le chemin et aussi que la voie était libre.

Elle parcourut le labyrinthe des cellules et trouva enfin signe de vie ... des voix de femmes là bas ... elle s'y glissa discrètement et fut étonnée de découvrir l'aide de camp Lothilde et Zelda qui étaient déjà auprès de Kiboki. La surprise passée, elle éclata de rire :

Bonjour les filles cheers

; bah ne faites pas ces têtes là, ce n'est que moi Razz

! et alors, on n'a pas pensé à m'inviter pour la réunion "tissus et laines" ... étrange le choix du lieu de rendez-vous ... Mais qu'est-ce que vous faites là ? Ma pauvre Kiboki ...

Puis, n'entendant plus les ronflements de Roger l'hideux, elle se reprit et remarquant que selon la nouvelle réforme, elles étaient toutes les trois plus gradés qu'elle, elle se mit au garde à vous :
salut

euh Kiboki je crois qu'on parlera plus tard ... le jour se lève Mesdames, je suggère qu'on déguerpisse en vitesse, au risque d'aggraver la sanction pour Kiboki. Si qqn s'aperçoit qu'elle n'était pas seule au gnouf, je crains qu'on ne la condamne à plus ... Tu es là jusque quand Kiboki ?

Invité

Kiboki entendit d'autres pas qui s'apprrochaient, elle crut que c'était Roger mais elle entendait toujours ses ronflements sonores. Elle averti les autres qui étaient avec elle.

Puis elle vit une personne dans une cape sombre et reconnu aussitôt son amie Shera, la bohémienne.

Bonjour Shera !
Ravie de te voir toi aussi, ça fait vraiment plaisir de savoir qu'on pense à vous dans un trou pareil Very Happy

Soudain les bruits de ronflement s'arrêtèrent ce qui fut un signal que Roger était réveillé. Toutes les quatre s'affairèrent à tout ranger pour ne rien laisser transparaître qui pourrait aggraver la situation.

Kiboki dit alors à voix basse :

Merci pour votre visite, revennez me voir plus tard dans la journée, je pars d'ici que demain soir Sad

Sur ce les filles partirent en vitesse et Kiboki resta à nouveau seule dans sa cellule.

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

Amusant, cette solidarité féminine, songeait Lothilde en emboîtant le pas de l'infirmière Zelda et du soldat Shera qui commençaient l'ascension de l'escalier vermoulu de la prison. Soudain, elle s'arrêta et rebroussa chemin, se dirigeant à grand pas vers l'étroit réduit occupé par le gros Roger. Elle s'arrêta et le regarda droit dans les yeux avant de lui adresser la parole

Vous êtes au moins aussi vieux que les murs de cette caserne, non ? je me trompe ? Je ne sais pas quel démon vous a poussé à vous y enfermer...Non, vous ne me faites pas peur...Ne jouez pas ce petit jeu avec moi...et sortez de ce trou que diable ! Il y a une vie dehors, à la lumière, et aussi de l'eau pour vous décrasser...Mon amie est au fond de votre gnouf, et j'entends qu'elle y soit traîtée avec les égards dus à son rang d'officier. Ne vous avisez pas à l'approcher sinon je vous fais griller au milieu de la cour de la caserne, vous et vos rats ! et allez chercher de l'eau pour laver ce taudis...

Et faisant volte-face, elle quitta le gros Roger sans attendre son grognement habituel..Il ne lui faisait plus peur, maintenant, mais elle en avait pitié et avait horreur de ce sentiment là. Abandonné des hommes, il avait fini par ressembler à un animal...Avec soulagement elle referma derrière elle la porte du gnouf et prit le chemin de l'état major...

Invité

Kiboki s'ennuyait un peu toute seule dans son cachot !
Elle décida de s'adonner au sport pour entretenir sa forme physique.
Elle cria à travers la porte pour qu'on lui apporte quelque chose à boire !

Youhouuuuuuuuuuu, il faut crier après qui pour avoir quelque chose ici ???

Kiboki avait l'impression de se fatiguer pour rien
Donc après un petit temps sans réponse, elle continua sa remise en forme.

L'Aumonière arriva discrètement à la cellule de la lieutenante Kikobi.

Bonjour bonjour!!!!

Elle avait parlé trop fort,le gardien l'entendit.Elle fit volte face et lui répondit d'un ton sec:
Oh ça va le gros!J'ai tout à fait le droit de venir rendre visite à une fidèle!

Qu'est ce qu'il ne faut pas inventer,pensa t-elle.

Et bien,on peut dire que la vie n'est pas toujours toute rose pas vrai?
On ne se connaît pas vraiment,mais je me suis dîtes qu'en ces temps difficiles pour vous vous auriez peut être envie de confesser vos pêchés?

Puis voyant que le gardien ne l'écoutait plus:

Plus sérieusement je voulais vous dire que je suis de tout coeur avec vous,alors je me suis dîtes que j'allais passer ici pour que le temps ne vous parraisses pas trop long.

Elle sortit discètement de se soutanne un livre.Il s'intitulait:"La pensée voluptueuse e ses mystères"
Tenez,désolé mais je n'ai rien trouvée de mieux.Oh moins çavous occuperas.

Invité

Kiboki entendit une voix qu'elle connaissait pas trop mais cru quand même reconnaître l'aumonière, Superlulu.

Bonjour à vous Aumonière !
Me confesser n'est pas trop ma tasse de thé Rolling Eyes

La vie ici c'est franchement pas rose et il est très clair que dès que je serai sortie, je ferai ce que je peux pour ne pas y revenir. Ca sent tellement mauvais et Roger n'est pas de bonne compagnie.

Merci pour le bouquin, je le lirai c'est certain.
Merci aussi pour votre soutien dans cette épreuve Smile

Kiboki prit le livre discrètement et commenca à le lire.

Le capitaine descendait les escaliers par deux...il était à peine midi lorsqu'il avait appris la nouvelle. Il arriva en bas des escaliers et le gros Roger s'était levé pour voir qui arrivait dans son "antre". Fabulous l'évita soigneusement et ne se préoccupa même pas de lui, il fonca vers la cellule où se trouvait Kiboki. Il chercha la bonne clé et ouvrit la porte du sombre cachot.

-Bonjour Kiboki...Je viens d'apprendre la nouvelle. Vous êtes nommée au parlement, messire Eldorach a démissionné! Je ne peux vous garder enfermée ici alors sortez donc. Reste pour vous à savoir ce que vous allez faire, démissionner de de l'armée ou du parlement...sachant que vous avez une semaine pour prendre votre décision...Allez sortez maintenant vous n'avez plus rien à faire ici!

Le capitaine laissa Kiboki sortir et referma la porte après avoir jeté un coup d'oeil à l'intérieur de la cellule...des restes de nourriture, des couvertures...Roger avait été bien généreux pour une fois. Il referma cette fois la porte et se retourna.

-Roger...s'il te plaît... évite de dormir lorsque tu surveilles un prisonnier...

Il hocha la tête de dépit puis s'échappa par les escaliers qui menaient à la lumière du jour...

Invité

A cette nouvelle, Kiboki sorti en trompe de son cachot et courut vers la sortie pour respirer l'air frais.

Une fois que le Capitaine fut sorti à son tour, elle s'adressa respectueusement à lui.

Merci, mon Capitaine, de m'avoir sorti de ce trou à rat, c'est vraiment pas le paradis si je puis dire ainsi.
Concernant mon poste au parlement, je n'ai point encore décidé mais vous serez, bien entendu, le premier averti avec la Comtesse.
Si vous permettez, je vais prendre une bonne douche.

Sur ce Kiboki fit le salut militaire et s'en alla

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