[Clos-coupable] TALP (Brigandage): Ayla. > Marsaly/Amolaric [16/05/1462]

05 Mai 1462

Dame Ayla. a fait l'objet d'une plainte de Dame Marsaly et Messire Amolaric pour brigandage.
Celle-ci a racketté ces personnes entre Pontarlier et Dole dans la nuit du 3 au 4 mai.

- Témoignage des victimes :

Citation :: Bon jour Maréchal,

Votre nom m'a été communiqué par Messer Theodore, comme étant l'agent de la prévosté travaillant sur la ville de Dôle.
Je suis Marsaly Bussière et voyage avec mon compagnon Messer Amolaric. Nous avons fait la désagréable rencontre de deux femelles qui nous ont agressé entre le premier noeud après Pontarlier et Dôle, dans la nuit du 3 au 4 mai de cette année.
La première femelle est brune et porte une rose rouge dans les cheveux, elle porte une camisole blanche surmontée d'un bustier rouge, une ceinture et des bas de cette mesme couleur, ainsi que des bottes noires, j'ai clairement distingué son épée et un écu sans blason.
La deuxième femelle est encore plus étrangement accoutrée, porte camisole blanche, bustier noir, un gilet brun et une espère de pelure laineuse, des bas noirs et des bottes en fourrure. Oui je sais choquant n'est ce pas ? On ne peut guère les qualifier de « dame » ainsi vestues.
Je transportais plus de 200 écus, 8 pains, une trentaine de maïs, une toile que je destinais à mon fils, une charrette. Par chance elle n'ont pas réussi à me dérober ma jument Aubépine.
Mon compagnon avait 150 écus, 7 viandes, un baston ...elles ont mesme volées le foulard que j'avais offert à Amo et qui était accroché au baston.

Je souhaite porter plainte contre cette engeance du Sans-Nom et qu'elles croupissent dans une geôle

Bien cordialement
Marsaly Bussière
Faict à Dôle le 4 mai 1462.

Citation :: Bon jour Maréchal,

Votre nom m'a été communiqué par Messer Theodore, comme étant l'agent de la prévosté travaillant sur la ville de Dôle.
Je suis Amolaric du Moutier et voyage avec ma compagne Dame Marsaly. Nous avons fait la désagréable rencontre de deux femelles qui nous ont agressés entre le premier nœud après Pontarlier et Dôle, dans la nuit du 3 au 4 mai de cette année.
La première femelle est brune et porte une rose rouge dans les cheveux, elle porte une camisole blanche surmontée d'un bustier rouge, une ceinture et des bas de cette même couleur, ainsi que des bottes noires, j'ai clairement distingué son épée et un écu sans blason. Je pense qu’elle avait un parler propre aux gens du BA.
La deuxième femelle est encore plus étrangement accoutrée, porte camisole blanche, bustier noir, un gilet brun et une espère de pelure laineuse, des bas noirs et des bottes en fourrure. Elle me semblait avoir un accent breton.
Ma compagne transportait plus de 200 écus, 8 pains, une trentaine de maïs, une toile, une charrette.
Pour ma part j’avais 150 écus, 7 viandes, un bâton
Je souhaite porter plainte contre ces viles créatures.
Bien cordialement
Amolaric du Moutier
Fait à Dôle le 4 mai 1462.

- Complément d'enquête :
Suite à mon enquête, et par mes surveillances de mes fonctions de Prévôt et Connétable, la description donnée par les victimes correspondait à celles de deux femmes arrivées en ce jour du 5 mai à Dole.

Texte de loi:

Le vol : 350 écus + 8 pains, une trentaine de maïs, une toile, une charrette, 7 viandes, un bâton, un foulard

Fiche du Contrevenant:

Missive adressé au brigand :

Citation :: Bonjour Dame Ayla.,

Vous allez faire l'objet de poursuites pour acte de brigandage devant le tribunal de Franche Comté.

Cette missive a pour but de vous informer que vous pouvez solliciter les services d'un avocat pour vous défendre devant la justice Franc-Comtoise. Vous pouvez contacter le bâtonnier, Dame Ilays.

Bien à vous

Artifice d'Ollivaud,
Prévôt des Maréchaux de Franche-Comté

Casier

Citation :: *Originalité du jour : le début de l'application de la nouvelle procédure judiciaire ! C'est donc heureux de pouvoir enfin se frotter à ce fameux dossier unique que Tom débuta sa mise en accusation.*

Votre honneur,

Voici ici devant vous Dame Ayla., brigande de son état ayant agressé et dépouillé Dame Marsaly et Messire Amolaric.

Les faits se sont déroulés dans la nuit du 3 au 4 décembre 1461 sur la route reliant Pontarlier à Dole. Le dommage subi par les victimes est non négligeable. Le montant du butin des brigands s'élève qu'à 350 écus, 8 pains, une trentaine de maïs, une toile, une charrette, 7 morceaux de viande, un bâton, un foulard et une pelote de laine. Le préjudice infligé aux victime innocentes témoigne bien de la gravité des faits reprochés.

Pour rappel voici la loi franc-comtoise sur le brigandage, je cite :

"Code pénal franc-comtois, Chapitre 2 : Les crimes et délits, Article 2 : Brigandage : De la procédure du Talion

Alinéa 1 : Constitue un acte de brigandage, tout acte ou tentative d'agression et/ou de vol sur une personne.

Alinéa 4 : Le brigandage est un crime poursuivi par la Justice franc-comtoise sur le chef d'inculpation de TALP."

Je vous remercie pour votre attention et j'appelle Dame Marsaly et Messire Amolaric à la barre en leur qualité de victimes afin d’entendre leur témoignage, qui ne pourra que conforter la cour dans la certitude de la culpabilité de l'accusée qu'elle aura déjà certainement acquises grâce aux éléments qui viennent de lui être présentés.

Fait à Dole, le cinq mai de l’an de grâce mil quatre cent soixante-deux.
Thomas von Dumb du Val d'Allon,
Procureur de Franche-Comté

Note à moi-même : Appel des témoins impossible car ont quitté le Comté. Ne pas oublier d'en faire part dans le réquisitoire.

Première plaidoirie de la défense

Citation :: *Alors que le sieur daigne enfin se taire, elle se lève, s’avance et lui fait fasse sereine avant de commencer d’un ton calme : *

J’avoue être plutôt surprise de me retrouver devant vous ; en effet je ne pensais pouvoir être confondue avec un maraudeur.
Enfin, l’erreur est humaine.

Il y a cependant plusieurs choses que je ne comprends pas, et je ne doute que vous saurez m’éclairer ; Tout d’abord je suis amusée que vous appeliez une sois disant brigande « dame », joli paradoxe je trouve.
De plus vous dites et je vous site « sur la route reliant Pontarlier à Dole ».
Pour votre information cette route relie également Vesoul à Dole, il suffit de regarder une carte c’est écrit dessus.

Ma cousine que vous avez eu l'honneur de voir un peu plus tôt vous l’a dit je vais donc vous le répéter, pourquoi prendre des risques pour si peu.
Je vous le demande, pourquoi aurai-je mis ma fille d’un peu plus d’un an en danger alors que je suis seule pour l’élever ?
De plus, et je pense que vous avez d’ailleurs pu le constater que ma cousine déjà très faible pour voyager n’aurait-eu la force de s’en prendre à de pauvres gens.
Nous avons mieux à faire.

Autre chose qui m’étonne, vous dites que cette agression s’est déroulée dans la nuit –la encore je site vos mots – « dans la nuit du 3 au 4 décembre 1461 ».
Permettez-moi de vous affirmer que vous avez un an de retard, nous sommes en 1462 et non en 1461.
Par ailleurs, à cette période-là qui remonte à plus de trois mois, j’étais avec mon compagnon, dans son auberge « de la belle époque » à Nevers.
N’ayant pas la faculté de me dédoubler je ne vois pas comment j’aurai pu être à la fois sur la route reliant Dole à Pontarlier et en même temps dans un lit douiller avec mon homme.
N’étant pas ici avec moi il ne pourra témoigner cependant il pourra toujours vous écrire pour confirmer mes dires, ou si vous préférez, écrivez lui il vous répondra de bonne grâce.

Je suis une femme de loi, sachez que vos accusations portes sur des preuves tangibles, trop frêles pour être exploitées, car au fond qu’avez-vous ?
Un acheteur de charrette corrompu qui s’ennuie et deux personnes qui se sont faites agressées et cherchent à faire inculper deux pauvres femmes et j’insiste sur le terme de femmes car c’est ce que nous sommes, après peut être voudrez-vous en juger par vous-même si vous ne me croyez pas.

* le regard lancé au juge est froid, et non une invitation à mettre ses paroles en pratiques*

Il est hors de question que nous payons à la place d’hommes qui ont faillent à leurs devoirs.
Comment pouvez-vous dire que des victimes sont innocentes quand elles lancent des accusations fausses ?
Vos « victimes » veulent des coupables ?
Je le conçois, c’est normal. En revanche ce qui me hérisse, c’est qu’elles jettent leurs dévolu sur les premières qui passent en l’occurrence nous.

Je n’ai plus qu’une chose à déclarer : je clame mon innocence et celle de ma cousine que ce procès, met à rude épreuve, elle et sa santé déjà malmenée.
Je pense que vous en conviendrait, il serait regrettable que sa santé se détériore plus encore, allant jusqu’à la faire trépasser. Car dans ce cas-là, c’est sa mort et le deuil de toutes les personnes pour qui elle est chère que vous aurez à porter sur la conscience le reste de votre vie.
Vous nous verriez donc obligés, si une telle chose venait à se produire, de porter plainte contre vos manières qui auraient entravées son rétablissement et alors, vous vous retrouveriez à ma place en fasse d’un juge, à essayer de plaider.
Ce serait dommage que les choses en arrivent à une telle extrémité.

A présent, je vais me retirer, j’ai une fille à nourrir, n’ayant plus rien à déclarer, je me permets cependant de vous informer qu'Eliance Corellio, sœur du duc de Lorraine se présentera devant vous d’ici trois ou quatre jours pour appuyer les dires de ma cousine ainsi que les miens. Elle arrivera sous ce délai ayant quitté Saint Claude pour se rendre à Dole ou elle séjourne actuellement.
Si le temps vous manque, elle vous fera parvenir une missive.

La défense a appelé Eliance à la barre
Voici son témoignage :

Citation :: *Une lettre est adressée au juge en guise de témoignage.*

Messire le juge,

Je prends la plume ce jour, exceptionnellement. Je n'ai pas pour habitude de témoigner dans un procès, encore moins de fouler le sol d'un tribunal.
Vous me voyez étonnée de l'acte d'accusation qui semble accabler Ayla. Si j'ai bien compris, elle est accusée d'avoir portée atteinte à la bonne santé de deux personnes. Vous lui apportez là des compétences qu'elle ne possède pas. Vous avez en face de vous une mère, une femme, mais certainement pas une brigande.

Ayla est une femme d'exception que je connais maintenant depuis plusieurs mois. Et je compte bien apprendre d'elle. La femme qui est remise en cause pour l'heure est une soigneuse émérite. Une maman fière et responsable. La vie ne l'a pas épargnée, loin de là. Sa seule force a été d'y survivre, non pas par la force physique, ce qui serait comique vu le petit bout de femme qu'elle est, vous en conviendrez, mais par son intelligence et son intégrité.

Comment une femme comme elle pourrait agresser un homme et une femme, tout en portant une enfant dans ses bras ? Rien que cette idée me fait rire, je dois l'avouer. Elle ne vit plus que pour sa fille. Elle ne lui ferait jamais prendre aucun risque. Cette femme est une guérisseuse, s'attachant à soigner nombre de gens. En aucun cas elle ne pourrait porter atteinte à l'un d'eux.

Son seul tort, et je sais de quoi je parle puisque je suis dans la même situation, est sa vie sur les chemins. Je n'ai moi-même pas de maison, pas d'endroit où rester à l'année. C'est un choix de vie, cette itinérance. Une sorte de pèlerinage ininterrompu. Souvent les villageois me demandent de quoi je vis, sur les routes. Et bien c'est simple. Dès les portes d' un village franchies, nous offrons nos services contre quelques écus, nous travaillons à la mine. Nous avons, elle et moi, une vie simple. Comme vous. Comme n'importe qui.

Je suis la sœur du vicomte Thomas Sauveur de Talleyrand, ancien duc de Lorraine et actuellement porte-parole de Franche-Comté. Croyez-vous qu'un tel homme tolèrerait que son propre sang brigande sur les chemins, fréquente des assassins ? Je suis d'ailleurs venu en Franche-Comté pour assister à ses noces. Mais je prends tout de même le risque d'arriver en retard à cet événement familial si important à mes yeux, comme aux siens, pour défendre une âme innocente. Pour que vous ayez la présence d'esprit de ne pas punir une femme ingénue, séparer une fille de sa mère.

J'espère que vous saurez trouver la seule et unique vérité qui sait faire briller un juge.

Eliance Corellio

Réquisitoire

Citation :: *Un sourire un coin, Tom s'avança.*

Votre Honneur,

Si j'appelle l'accusée Dame, c'est avant tout une forme de respect. Mais si elle désire que je m'en affranchisse, qu'il en soit ainsi.

Ensuite, n'en déplaise à l'accusée qui semble malheureusement considérer que ce butin ne lui suffit pas, je maintiens qu'il est non négligeable. Certes, ce n'est pas le plus important qu'ai connu ce Tribunal. Mais pour des pauvres gens tels que ceux qui ont été victime de l'accusée, cela représente tout de même beaucoup. Et l'on a déjà vu pire méfaits pour moindre butin.

Pour ce qui est de la date de votre méfait, il y avait effectivement une erreur -vous semblez d'ailleurs étrangement bien informée pour quelqu'un qui n'a rien à voir avec cela- et je vous remercie de la signaler. Le brigandage commis par l'accusée a été commis dans la nuit du 3 au 4 mai 1462.

Pour ce qui est du reste, il a déjà été prouvé dans le second procès que le témoin était fiable. Mais je ne vais pas revenir là-dessus ici car le témoignage n'a pas eu lieu dans le cadre de ce procès. Et il a par ailleurs été démontre, toujours dans le second procès, que la maladie avait pu survenir après le brigandage sont ces personnes se sont rendues coupables. Mais de même que le témoignage, la santé actuelle de la complice de l'accusée n'a rien à voir avec cette affaire.

En réponse au témoin de la défense, je suis certain que la Cour ne sera pas dupe. D'une part, de bonnes prétendues bonnes intentions ne peuvent servir de preuves. Et d'autre part, personne n'a jamais prétendu que l'accusée avait commis son méfait en portant son enfant dans les bras : il est tout à fait possible de le faire garder par une tierce personne.

Enfin, je terminerai par préciser que la Cour ne se laisse nullement impressionner par les noms, titres ou liens de filiations quels qu'ils soient. Je tiens par ailleurs à souligner que l'on a déjà vu dans toutes les familles des moutons noirs, si vous me passez l'expression. Même parmi les plus illustres, il s'en est toujours trouvé qui, pour une raison ou une autre, ont dévié de la noble voie qu'ils suivaient pour s’adonner aux actes les plus vils. De plus, il me parait évident qu'un membre d'une famille n’hésiterait pas à tout faire pour en soutenir un autre, en difficulté. Vous ne pourrez donc, Votre Honneur, que douter, tout comme moi, de l'intégrité et de véracité de ce témoignage. Et Sachez qu'en Franche-Comté, chacun est jugé en toute équité, qu'il doit parent d'un Conseil comtal, d'un Duc, voir même qu'il soit Prince lui-même, car c'est cela que la justice !

*Puis, après quelques brefs instants de silence, Tom reprit.*

Au regard de tout ce qui précède, étant donné la nature des faits, étant donné l'extrême gravité de l'accusation portée, étant donné l'absence d'éléments probants à décharge, étant donné le fait que la défense se base sur de simples présomptions et fausses déclarations, étant donné le risque de récidive présent dans le chef de l'accusée, et étant donné sa culpabilité évidente, nous, Thomas von Dumb du Val d'Allon, Procureur de Franche-Comté, requérons à l'encontre de l'accusé, outre 5 écus de frais de dossier, une peine d'emprisonnement de six jours ainsi qu'une amande de 885 écus (350 écus dérobés + 124 écus tirés de la vente de la charrette + 45 écus pour les pains + 100 écus pour les maïs + 30 écus pour la toile + 130 écus pour les viandes + 15 écus pour le bâton + 71 écus pour le foulard ; prix des marchandises calculés sur base des cours officiels et multipliés par le nombre d'unités dérobées) afin que le brigandage ne paye pas.

Qu'il soit dit et su qu'en Franche-Comté, l'on ne transgresse pas impunément les lois !

Je vous remercie.

*Tom regagna sa place et signa la transcription de son réquisitoire.*

Fait à Dole, le dix mai de l’an de grâce mil quatre cent soixante-deux.
Thomas von Dumb du Val d’Allon,
Procureur de Franche-Comté

Dernière plaidoirie de la défense

Citation :: Tout d’abord ne me parle pas de « pauvres gens » car ces pauvres gens comme tu dis sont en train de tuer ma cousine par leur putain de conneries !

Pour ce qui est de la date, oui je suis bien informée, en effet lorsqu’on me fout en procès pour un acte que je n’ai pas commis j’ai au moins la présence d’esprit de me renseigner sur le pourquoi du comment.
Tu te dis juge ?
Et dis-moi donc ce que font les juges ?

*laisse échapper un petit rire mauvais *

Ils rendent la justice.

Hors qu’es-tu en train de faire ? Tu accuses deux femmes sans véritables preuves avec des témoignages qui peuvent être tout aussi bidon que nos témoins et je te signale que ta théorie est aussi applicable aux deux qui ont demandés l’ouverture de ce procès ; je m’explique : pourquoi ne mentiraient ils pas pour se faire de l’argent ? Ou juste pour un de leurs quelconques plaisirs vicieux ?
Tu n’en sais rien ! Et tu ne sauras probablement jamais ce qui s’est passé.
Qu’est ce qui te dis que c’est gens ne sont pas fou ? Rien !

Tu ne rends pas la justice, non, tu renfloues les caisses de ta mairie qui a été passée à sac, ce n’est pas de notre faute si vous ne savez pas croiser le fer. Tu es ce que l’on appelle un « pourri » chez moi. De ces hommes qui prétendent rendre justice et qui en fait condamne à tour de bras des innocents pour leur bon plaisir ou s’en mettre pleins les poches !

De plus la somme que vous nous donnez à payer est deux fois supérieur à celle que nous avons « sois disant dérobé », tout n’est qu’une question de logique dont tu ne sembles pas doté et je pense que ce doit être très emmerdant pour un juge. En effet si je me base sur ce que vous dites qui a été dérobé à ces deux gens, le butin aurait été partagé en deux. Hors tu nous condamne à payer et l’une et l’autre l’intégralité.

Illogique !

J’ai assisté à plusieurs procès et je dis bien assisté, en tant que témoins, c’est la première fois que je suis à la place de l’accusé, j’en connais donc un minimum sur les sanctions qui doivent être appliquées.
Sinon tu comptes te foutre de notre gueule encore longtemps avec des preuves qui n’en sont pas, tes témoins pourris jusqu’à la moelle et tes sanctions bien supérieur à ce qui devrait être ?!

*ses yeux s’assombrissent lorsqu’elle parla de sa cousine *

Je suis guérisseuse, j’ai pratiqué pendant des années la médecine, ce qui m’a permis d’acquérir une certaine expérience en le domaine. La maladie de ma cousine est aujourd’hui à son apogée. Cette maladie je la connais d’autant plus que je l’ai attrapé il y a de cela quelques années, et rare sont ceux qui en réchappent. Elle me pardonnera de dire de quoi il s’agit si cela peut lui éviter la prison. Elle s’est déclarée alors que nous étions sur la route pour rentrer chez nous en Bretagne. En effet ma cousine est porteuse de la peste noire aussi connue sous le nom de « grande moria ». A Saint Claude ce n’est pas la seule dans cet état. Si vous ne me croyez pas alors il vous suffit de la regarder. Elle fait cas d’une grande fatigue, transpire à grosse gouttes à cause de la fièvre et sur son buste sont présentes les taches caractéristiques, elle tousse et crache du sang. Cette maladie ne dure pas plus d’une dizaine de jours. Les deux premiers, le patient tousse, et la fièvre arrive. S’ensuit de marques violacées. Vers le sixième jour la maladie atteint son apogée, il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Elle était donc bien malade avant que cette agression ne se produise.

En sachant cela, bien sûr vous allez la jeter dans des geôles insalubres, et contaminer tous ceux qui s’y trouvent. Je vois que vous avez des manières radicales pour nettoyer votre ville des maraudeurs !
En ce qui concerne ma fille, non je n’ai pas pu la faire garder étant donné que je l’élève seule, je n’ai personne pour assumer cette fonction à ma place. D’ailleurs dans ta peine tu stipules « six jours de prison ». Tu crois que mon enfant va se garder seule tout comme celui de ma cousine ? Oui c’est sûr que c’est très logique une fois encore ! Elle a eu un an en décembre, une fois en prison nous ne pourrons donc plus allaiter nos enfants, en plus de se garder tout seuls ils devront se passer de manger ? Ben voyons ! De plus un séjour dans vos geôles nous fera perdre, à toutes les deux ce précieux lait et après on les nourrit comment ?
Ou peut-être préfères-tu le faire à notre place ?

Encore une chose, en fouinant dans les couloirs du tribunal et en bavassant à droite à gauche j’ai été surprise d’apprendre que monsieur le procureur de ce tribunal a été accusé d’avoir tenté de prendre cette mairie. Je suis allée de surprise en surprise de voir qu’il a été, en plus d’être relaxé nommé procureur ! Alors selon votre façon de faire, je vous tue la maintenant et comme j’ai fauté bah je prends votre place ?

Tssss vous avez une logique implacable qui me cloue sur place !

Dernière chose, en ce qui concerne les multiples erreurs qui sièges dans ce dossier, à commencer par l’erreur commise sur les dates, les preuves légères, les témoins bidon et en ma qualité de guérisseuse je déclare que selon mon expérience, tu n'es pas en pleine possession de toutes tes facultés mentales par conséquent ton jugement en serait erroné, je refuse donc toute « justice » sortant de ta bouche et demande donc le réexamen de ce procès par une personne aux compétences apparentes !

Citation :: * La juge jeta un œil à la missive de la témoin de la défense. Pour quelqu'un qui se donne autant d'importance, Mimi aurait espéré qu'elle se renseigne au moins sur son sexe. Se faire appeler Monsieur le juge à longueur de journée était plus que fatiguant.

Elle soupira puis écouta la dernière plaidoirie de la défense.
La prévenue accusait le procureur de ne pas avoir toutes ses facultés mentales mais c'était plutôt elle qui avait quelques petits problèmes.
Elle l'appelait juge et disait qu'il rendait la justice et en plus, elle s'imaginait que l'argent des amendes allait aux mairies ! Elle sourit tout en soupirant et leva les yeux au ciel devant tant d'ignorance.
Ah, et elle ressortait des vieux dossiers sur Thomas, les citant comme si elle en connaissait tout. La mairie avait été prise par des brigands et il avait aidé, comme moult habitants et comtois, à la reprendre !

Les pensées de la juge revinrent à l'affaire présente.
Elle se leva et rendit son verdict.*

Au vu de l'acte de brigandage qui a été perpétré par la prévenue,
Au vu que la garde d'un enfant en bas âge ne peut être en aucun cas une preuve d'innocence tout comme une noble parenté,
Au vu que tout acte de ce genre mérite sentence,

Nous, Mimi Guyader, Juge de Franche-Comté, condamnons la prévenue Ayla. à 150 écus d'amende. Nous excluons toute peine de prison compte tenu de sa situation familiale.

*La juge soupira, tapa du marteau et se rassit. Elle signa le verdict et se retira.*

Verdict rendu ce jour, le 16 mai 1462,
Par Mimi Guyader, Juge de Franche-Comté.

Casier mis à jour

A archiver

» [Clos-coupable] TALP (Brigandage): Sarah_callahan > Marsaly/Amolaric [16/05/1462]
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» [Clos - Coupable] TALP (Brigandage):Ruben.>Valigrim [30/12/1462]
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