[RP] viens donc me tripotter le petit frere sur les remparts

c'etait ce genre de longue soirée d'hiver. ce genre de soirée ou, trainant son posterieur hors des tavernes et autres bordels de Dole, Dwiral aimait aller conter ses vieux exploits aux jeunes donzelles pres des remparts. Il faut dire qu'il avait sans doute plus d'experience que ces bougre de puceaux formant l'armée franc comtoise, Ramassis de bon à rien et de j'en foutre de premiere.
Passant de remparts en remparts, il regardait par dessus le muret au loin, sa belle pontarlier, brillait telle une bougie au fin fond d'une grotte.
Arrivant dans un coin pratiquement desert, d'ailleurs, cela l'etonna que pas un seul pécord de l'armée ne surveille ce lieu, il s'installa.

Sortant tour a tour de sa besace, un tonnelet de binouse et de quoi écrire.

sortant son necessaire a message, il se mit a écrire

Citation :: A toi Lothilde, Baronne entre les Baronnes, plus méritante que n'importe lequelle de ses mou du fion de la noblesse

Je te salue l'amie!
je t'écris cette missive afin de prendre nouvelle de toi. Il faut dire que mes retraites forcées de ses derniers mois ne m'ont pas aidé dans ma tache. j'ai raté plein de chose dans ce monde qui est le notre.
Entre une Franche Comté qui fait rêver autant que l'entre cuisse d'une cul de jatte, et un dépeuplement bien inquiétant de notre pontarlier, il me tarde de connaitre les nouvelles du front.
d'ailleurs, Ton front est il toujours autant poilu???

je me languis de connaitre tes aventures entre tes voyages en confédération et autre turlupinades dont tu as le secret. l’helvète a t'il bon gout? j'ai cru comprendre dans ta dernière missive que tu pensais peut être, faire un détour par pontarlier! j'en trépigne d'impatience. est ce vrai? me seras tu de retour sous peu?

a l'ouest de la ou tu es, rien de nouveau. Mon retour parmis les vivants n'a rien de vraiment folichon. La franche Comté s'est, encore, affublé d'un parlement composé d'un ramassis de foutre enrubanné de collants. et, je sais que tu aimes les collants...
D'ailleurs, cela m'etonne toujours autant que la Fc ne soient pas tombé dans ses propres maux.

Bref,

missive courte, mais missive quand même.

en attendant réponse de ta part, je vais boire quelques chopine, et renifler quelques fleur des donzelles doloises!
A ta santé Baronne.

Dwi.

apres avoir enroulé délicatement le parchemin, il le cacheta d'un leger crachat et attrapa un pigeon non loin de lui.
Le fixant longuement dans les yeux, il lui dit.

tu n'es pas un grand voyageur le pigeon, mais si jamais tu ne trouves pas la Baronne, je te fais revenir aux petits oignons toi, et tes frangins. donc, trouves la. dit il, juste avant de le lacher.

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

Une tignasse en pétard émergeait d'un tas de couvertures à l'aspect douteux. Tout autour de la couche, le sol était jonché de fioles étranges remplies de potions verdâtres sur lesquelles de grosses moisissures commençaient à se former.
Un pied nu pendait le long de la paillasse...Parfois, étirant un orteil, elle effleurait le froid des dalles en se disant que peut-être, il serait bon de mettre son museau dehors. Ou du moins, à la fenêtre...Elle ne savait même plus quel jour on était, et avait depuis longtemps perdu la décompte des heures inlassablement répétées par le gros bourdon de l'église.
Le nez dans l'oreiller de paille, Lothilde hésitait à ouvrir les yeux et se disait qu'après tout, cette petite mort qui s'était emparée de son corps avait quelque chose de salutaire. Au moins, elle lui évitait de réfléchir. Et elle en était justement à se demander si elle ne se laisserait pas tout bonnement dépérir plutôt que mourir d'ennui dans ce monde qu'elle ne reconnaissait plus. Quelques images fugaces lui traversaient l'esprit par moments, étirant sur ses lèvres décolorées un petit rictus qui aurait presque pu ressembler à un sourire.
Elle ouvrit un oeil dans la semi-pénombre de la chambre délabrée où elle avait installé ses pénates et souleva à peine la tête, juste assez pour regarder le message que l' aubergiste venait de glisser sous sa porte et écouta le pas traînant s'éloigner dans le couloir avant de ramper hors de sa couche pour ramasser le feuillet.
Aussitôt de retour sous la courtepointe, elle décacheta le pli et l'approcha de ses yeux, les paupières plissées par l'effort intense qu'elle devait fournir pour arriver à déchiffrer.
Soudain presque ragaillardie, elle tenta même de s'asseoir en oubliant de gémir et glissa un coussin très moche sous sa tête. Ce vieux Dwi...
Elle relut le message plusieurs fois, sentant à chaque mot le courage lui revenir. Du moins assez pour la propulser hors du lit.
Vidant la totalité de sa besace sur le sol, elle récupéra son écritoire de voyage et un fusain et tira les rideaux en grand, dévoilant soudain l'innommable pagaille dans laquelle elle se complaisait depuis elle ne savait plus quand...Et soupirant bien fort à l'idée de renaître tout de même, elle se lança à l'assaut de la page blanche

Citation :: Mon bon Dwi !!!
Tu ne sauras jamais...enfin, si, puisque je vais te l'écrire ! Tu viens presque de me tirer des enfers dans lesquels j'avais fini par avoir envie d'aller séjourner. Je m'étais fait une raison de la peste noire rapportée par ces navigateurs sans foi ni loi qui ont bravé les mystères des pharaons en allant à Alexandrie pour leurs petites affaires personnelles...J'espère qu'Aristote leur fera payer très cher cette épidémie qu'ils colportent !
Ta lettre me réconforte ! Enfin UN qui partage mon opinion sur ce qu'est devenue cette pauvre Comté...Où est sa fierté et son orgueil ? Où est le respect de sa devise ?? Nenni ma foi ??? Mais Nenni quoi ??? Comme c'est pathétique, pour ces enrubannés qui ne font plus que plier l'échine et s'empressent, m'a t-on dit, d'aller élire leur petit roi, histoire de se faire bien voir et conserver leurs privilèges étriqués...Pas même capables de dire bien haut qu'ils n'ont pas besoin d'un roi pour conduire la région comme ils l'entendent...
Il est temps de réagir, Dwi...Il est peut-être même déjà trop tard ! La veulerie, la lâcheté, la couardise, sont comme la peste : contagieuses...Les collants des parlementaires et autres pauvres nobles ne servent même plus à mettre les attributs en valeur... car d'attributs, il n'y a plus ! Les frocs pendouillent, Dwi, sur les reliques d'un passé qu'ils ne sont pas capables de revivre...Les couilles ne repoussent pas...
Reste t-il encore quelques preux ou plutôt quelques fous capables de faire basculer ces vieux barbons dans la fange ?

Tu me parles de Genève...Je te raconterai à mon retour comment cette cité est et restera le phare...uniquement parce qu'elle est peuplée d'hommes qui œuvrent pour elle au lieu de manigancer pour leur gloire personnelle...Les comtois n'ont rien compris. Ils se sont contentés d'aboyer avec la meute et m'accuser de je ne sais quelles turpitudes qu'ils n'ont jamais été capables de prouver mais c'est le passé...Laisser les ignorants dans l'ignorance est au fond plus confortable. Ils récoltent le fruit de leur incompétence : des ruines !

Je vais revenir bientôt, car j'ai quelques amis fidèles en Franche-Comté que je compte bien revoir. Y resterai-je ? Je l'ignore...Des appels aux mercenaires fleurissent un peu partout...Le baroudeur de base se fait denrée rare et n'étant plus liée par aucun serment, il m'arrive d'être tentée...
Nous parlerons de tout cela de vive-voix, mon ami ! Le printemps ne tardera plus, maintenant.
Dis-moi, sais-tu si la grille des prix de Pontarlier existe toujours ? Tu sais, celle sur laquelle nous faisions griller les poissons au bord du lac à la belle saison...Nous l'avions cachée dans la remise qui jouxte la mairie pour ennuyer le parlement de l'époque...Et la réserve de Doko, sous Sainte-Bénigne ?
il serait temps de préparer nos retrouvailles !

Je t'envoie mon meilleurs pigeon, le seul encore valide, surtout ! Ne le bouffe pas !

Avec mon affection
Lothilde

Elle fourragea énergiquement dans ses cheveux, le poing sur la hanche, effarée du spectacle qu'offrait sa chambre...Demain, c'était promis, elle allait y remédier.
Mais en attendant..D'un bond, elle retourna sous sa couverture...

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