- Citation :
- ce comté à l'incroyable maladie de tout vouloir mettre en public
Vous comtois d'aujourd'hui, vous n'avez pas tous connu les débuts de la Franche Comté.
Soit vous n'étiez pas là, soit vous n'étiez pas comtois.
Pourtant notre fonctionnement actuel a une origine, tout fonctionnement, toute loi a son pourquoi.
Aujourd'hui, ce fonctionnement qu'a la Franche comté de jouer la transparence la plus totale envers son peuple semble ne pas être compris. Parce que qui dit transparence, dit réaction, jugement... Cela force les élus à rendre compte, à se voir critiquer. Parce que le comtois est curieux de nature, et râleur.
L'idée vient de feu Eldorach, celui qui a aussi lancé les bases législatives pour que le parlement revoit ses textes pour créer une constitution.
Il est amusant de voir comment à l'époque son idée a été accueillie très fraîchement et rejeté.
C'était au début de mon premier mandat de Franc Comtesse, en juillet 1454. La cour publique (actuelle agora) avait été créée au mandat précédent pour permettre aux comtois de s'adresser aux élus.
Pour ceux que ça intéresse :
le débat d'origine et
voteVous y trouverez aussi celui sur le
droit de vote du maire Le mandat a passé, le suivant a vu mon acolyte de cousin Valaraukar être franc comte. Pendant la campagne comtale, un parti avait mis ce point au programme. Aussi, cela a été abordé dès le début du mandat, par Vala et non la liste en question.
Je vous mets les
débats et le
le vote.
Pourquoi en 2 mois un tel revirement ?
Et bien à l'époque, toutes les décisions se passaient ici, en vase clos. Et les opposants politiques allaient s'interpeler en gargote, et dénoncer telle décision, débats, prises de position, sans que le peuple n'y comprenne grand chose.
Outre cela, il y avait déjà le soucis de l'inactivité... les campagnes électorales n'avaient rien à voir avec celles d'aujourd'hui, c'étaient de grandes discussions, envolés lyriques, joutes oratoires. Il était courant de voir un candidat hyper actif, et dès son élection tomber dans le mutisme le plus complet, voir ne pas toujours faire ses tâches in gradibus. A la fin du mandat, c''était pire : chacun allant préparer son petit programme. Puis élection et le candidat-paon retournait faire sa cour...
Aussi il a été souhaité que le parlement soit transparent pour permettre à tous de juger du travail de ceux qu'ils élisent.
Depuis, c'est ancré, cela c'est même étendu : le maximum d'institutions ouvrent leurs salles, celles qu'elles peuvent, entre élus, entre fonctions et envers le peuple.
Le revers de la médaille est que le peuple va réagir sur tout, pas forcément de façon approprié. Il y a eu un manque d'encadrement, fluctuant en fait selon qui est élus.
Alors oui, les élus travaillent sous le regard de ceux qui les élisent, et oui ils se font taper sur les doigts quand ça plait pas.
Le but originel était tout de même de tirer les choses vers le haut : je veux dire d'inciter à faire au mieux, à se dépasser pour faire honneur à sa charge, à ceux qui élisent.
Mais ce n'est pas ce qu'il se passe... Au fil du temps, et cela s'accentue, en grande majorité, les élus se sont refermés, refusant de se faire interpeler, refusant de rendre compte... et dissimulant leur erreur.
Petit à petit, des parlements ont voulu s'ouvrir au peuple, être à leur écoute, et ce peuple qu'on a voulu impliquer est devenu pour les élus des chieurs qui les ennuient à venir les se mêler de ce qui ne les regardent pas, eux ne sont pas élus !
La tendance s'inverse : cachons, enfermons nous, pour être tranquille, pour ne pas se faire ennuyer, pour ne pas rendre compte aussi .....
Alors je vous demande, vous qui êtes élus, là dans les salles du parlement aujourd'hui, quand vous étiez au dehors, quand vous reviendrez dehors, ne vouliez vous pas réagir sur tel ou tel débat ?
Trouvez vous normal que si un dysfonctionnement se fait dans une institution, on ne doive rien dire ?
Quant on devient un élu, maire ou conseiller, on sait qu'on va être exposé, on sait ce qui nous attend : travail en quantité, comptes à rendre, etc
Et cela que les débats soient ou non publiques.