Pendant ce temps là à Genève

Collé sur un mur de l'agora.

Citation :

A la population du Canton de Genève,
Aux autorités temporelles du Duché de Savoie,

Moi MrGroar Von Valendras, Cardinal Connétable, assisté de Tibère de Plantagenet dict Rehael, Cardinal Connétable suppléant, au nom de l'Église Aristotélicienne, déclare en ce jour que:

Étant donné que l'Avoyerie du Canton de Genève est gérée depuis le 28 janvier 1459 par la Délégation Aristotélicienne en les personnes de, chronologiquement, sieur Valzan, sieur MrGroar et dame Melian,

Étant donné que les élections qui ont eu lieu il y a 14 jours et qui ont donné pour candidat vainqueur sieur Powerjeff ont été immédiatement déclarées comme nulles et non avenues par le remplacement immédiat de ce dernier par dame Melian à la tête de l'avoyerie,

Étant donné que la République de Genève n'existe plus,

Étant donné que seule la Délégation Aristotélicienne à la tête de l'Avoyerie est habilitée à entrer en négociations avec des autorités externes,

Le traité signé le samedi 12 mars 1459 à Chambéry entre sieur Powerjeff et le Duché de Savoie ne possède aucune valeur juridique et ne peut donc être utilisé en tant que texte opposable.

La Délégation Aristotélicienne siégeant à l'Avoyerie du Canton de Genève renouvelle ses vœux de franche coopération et d'alliance aristotélicienne avec l'ensemble du Duché de Savoie et fait savoir qu'elle est toujours ouverte pour des négociations visant à mettre en place des opérations commerciales, des accords diplomatiques et une défense commune.

Puisse le Très Haut éclairer le chemin qui nous reste à parcourir!

Fait à Genève le mardi 15 mars 1459,
Par MrGroar Von Valendras, Cardinal Connétable, et Tibère de Plantagenet dict Rehael, Cardinal Connétable suppléant.

le regard alcoolique, il s'approcha de l'affiche. des nouvelels de Geneve, ça lui manquait...

hummm.... Peste soit la religion. Les habitants de Geneve se voient etre sous la main de Rome sans aucune légitimité. esperons que nos clampins parlementaires n'aient pas signé leur foutu accord de je ne sais quoi...

J'ai diriger les armées Comtoises à Annecy et Genève pour libérer Annecy d'un envahisseur qui n'y avait pas sa place et qui s'imposait en despote, qu'on vienne pas me demander demain d'aller protéger Rome à Genève, ils font exactement ce que nous avons combattus 2 mois auparavant. La ville de Genève au peuple Genevois, tout comme la Savoie aux Savoyards ... Depuis quand l'église décide-t-elle de la validité des traités que nous faisons avec nos voisins, qu'on aie été en guerre avec eux ou point?
Je ne traite pas avec la dictature, et j'ose espérer que nos dirigeants actuels n'en feront point de même, bien qu'un courrier reçu de notre grandeur suite à un questionnement personnel me rassure de ce côté ...

Passant par l'Agora, les deux mains dans les poches, la première tige d'herbe du printemps coincée entre les dents, et chantonnant une petite ritournelle qui revient sans cesse, au point que ça l'énerve, l'infâme réformée se plante devant l'affiche et ricane doucement en descendant les petites marches de l'amphithéâtre comtois à la recherche de la meilleure place pour écouter. Tiens ! le bon vieux Dwiral ! Revenu de villégiature ? Elle hésite un instant à aller le rejoindre dans son banc. Elle le connait, il va encore dissiper toute la rangée, et ça finira dans le caniveau...Non, là elle sera très bien...Le dernier orateur vient de terminer sa plaidoirie, et elle fronce le nez...Ben voyons...
Pas répondre ! lui dit la voix de la sagesse à son oreille droite...Réponds ! lui dit la voix de la bêtise à son oreille gauche...
Finalement, elle se bouche les oreilles et se mords les lèvres entre les dents...mais ça sort quand même sous forme de cri rageur

Mais VOUS êtes responsables !!! Quand est-ce que VOUS allez cesser de vous trouver toujours des bonnes excuses ??? VOUS avez aidé l’Église et maintenant, vous vous en lavez les mains ??
Mais est-ce que vous savez la raison pour laquelle Genève en est arrivée à se battre contre la Savoie ??? La VRAIE raison, pas celles que vous a donné votre meeeeerveilleux franc-comte Seigneuraslan, pour obéir comme un toutou à votre roi ! hein !! Non, la vraie !!!
Ben non, vous avez suivi comme de bons petits larbins...et vous avez permis ce qu'il se passe aujourd'hui...L'église fait TOUJOURS son nid dans celui des autres, prétendez donc l'ignorer ! Elle a déjà fait la même chose en Anjou, l'été dernier...

Pffffff....Vous allez vous laisser manipuler combien de temps, encore, avant de réagir ??

Il avait dit quoi, celui qui avait parlé avant Krane ? Que les habitants de genève avaient fait de dégâts en Savoie ?? Ah oui ??


Dites, messire que je ne connais pas trop...Oui, vous là ! Vous savez que la Savoie fait venir des marchands ambulants pour livrer de la poiscaille, histoire de rendre sa population plus intelligente, mais que par la même occasion, elle donne ordre à ses armées de les attaquer ?? Et quand ils sont à terre, leur camelote répandue sur les chemins, la justice vient les cueillir à moitié en bouillie pour les mettre en procès et ensuite en prison ?? C'est ça, le mal que fait Genève à la Savoie ??? Vous ne seriez pas un peu mal informé, par hasard ?? Vous savez qu'il y a eu des mois et des mois de négociations pour éviter la guerre et que pendant tout ce temps, les petits plaisirs sadiques des savoyards qui s'entraînent à l'épée sur les genevois n'ont pas cessé ??

Bien ce que je disais...quand on se cherche des excuses, on en trouve toujours...pas la peine, assumez votre responsabilité, et voilà !

La Vicomtesse démise de ses droits pour d'obscures raisons avait pris le pas dans l'agora, et dans la conversation, d'une voix vive et bien audible, d'un ton accusateur et ferme. Tournant lentement la tête, il répliqua.

Vicomtesse ... Hum, pardon, il paraitrait vous ne portiez plus ce titre, quoi que ... Avec tout le respect que j'ai toujours eu pour vous et qui demeurera même dans l'adversité, je ne vous retirerai point le titre ...

Ma chère ... Hum, non ... Je vais rester sur Vicomtesse, j'ai la nette impression qu'il n'y a point encore place pour des courtoisies de ce genre entre nous ... Bref ...

Je vais vous dire ... Si Genève et ses amis ne s'étaient point amusés à aller faire leur petit tour à Annecy, nous ne serions point sortis de chez nous ... Ils n'étaient point content de certaines choses en Savoie? J'aime aussi à avoir les 2 versions, et je dois vous avouer que l'une comme l'autre me laissent perplexe ... Quoi qu'il en soit, les faits sont là ... Genève à sortit les armées et à envahit Annecy, Genève a voulut imposer SA volonté à Annecy et à la Savoie ... D'autant, et bien que je sais que vous n'en avez point à cirer vos bottes, Annecy est une province impériale, et l'empereur lui-même a appelé ses sujets ... Nous n'avons point porté les armes à Genève, bien que nous ayons tenu le siège pour faciliter la reprise d'Annecy en coupant tout ravitaillement à l'adversaire en homme ou en denrées, jamais nous n'avons fait battre les tambours et trompettes de guerre dans la ville de Genève. Les seuls alliés de Genève avec lesquels nous bravâmes le fer furent lors de la première tentative collective pour entrer en force dans la ville envahie ...

Que l'église soit venue ou non n'était à la base point notre problème ... Concrètement Genève avait de quoi repousser les armées Sanctes ... Sauf que, Genève a perdu trop d'hommes dans la ville voisine, et voilà, vaincue d'un côté d'autres en on profité pour la mettre à genoux. Si Genève n'avait point répondu par les armes envers Annecy à notre proposition de médiation nous n'en serions point là! Vous ne m'en voudrez point de vous contredire un temps sois-peu ... Mais je ne me suis point contenté du joli discours de notre Franc Comte pour prendre mes décisions ... Aux états-majors et autres tables de rassemblement de toutes les nations impériales, j'y étais bien plus présent que lui, à vrai dire il n'y allait que très rarement si point point du tout ... Ce merveilleux Franc Comte endormi, qui n'assumait point ses décisions et en aura même finit par couper une ville remplie de son propre peuple de tous les bénéfices et autres apportés par le Comté en changeant le statut d'une ville en "ville franche" ... J'ai fais un choix en tant que Capitaine, je l'assumerai jusqu'au bout ... Genève a fait son choix en attaquant Annecy, il m'étonnerait beaucoup qu'ils n'aient point pensé que leur geste ne resterait point sans conséquence ...

Oui, l'EA a profité de la faille comme d'habitude, et va en demander tous les honneurs ... Comme d'habitude ... Maintenant, Genève aurait plier les étendards, rendu la ville et regagné ses murs, la situation serait encore toute autre! Genève et ses tacticiens ont fait une erreur, cette erreur à coûté la libération d'Annecy et le profit de l'EA ... Genève n'avait point à envahir la ville d'Annecy et y imposer SA volonté ... L'église n'a point à entrer dans Genève et y imposer la sienne ... Je ne défend point les politiciens, je défends les peuples qui les subissent, et je défends aussi mon empereur, bien que vous ne l'aimiez point!

L'oeil brillant de rage, trépignant sur son banc, elle faillit se lever et balancer de toutes ses forces une de ses chausses au milieu de l'agora, mais quelque chose lui disait qu'elle ferait mieux de s'abstenir, parce que quelques infâmes parlementaires pourraient se réveiller et envoyer des maréchaux pour la mettre en cage.
Elle baissa d'un ton

Mon cher Krane, si les franc-comtois s'étaient occupés de leurs affaires au lieu d'aller les fourrer dans celles des autres, le conflit serait terminé depuis longtemps, Acis serait encore en vie, les chers écus de la Franche-Comté n'auraient pas servi à payer vos guerriers, et l'église n'aurait pas profité du filon.

Une pause, le temps de respirer et ça repart

Ce qui m'amuse, voyez-vous, c'est que quand on pille la Franche-comté de tous ses biens, et qu'une poignée de comtois a l'audace de trouver ça inadmissible, pas UN seul savoyard ne propose de venir grossir les rangs de l'armée pour aller demander réparation. Mais quand Annecy est menacée, là, tout le monde court, pour le magnifique résultat que voilà...Genève n'a jamais voulu imposer SA volonté à Annecy, elle a demandé que ses ressortissants ne soient pas assassinés dès qu'ils mettaient un pied sur leurs terres...La Savoie a refusé. Et a continué à tuer en toute impunité...car ils sont aussi décérébrés que les comtois, oui...pour eux, Genève égal Brigands, sans faire le tri.

Sourire narquois

Alors vous connaissez la petite chansonnette des enfants ? Ainsi font, font, font, les petites marionnettes...trois petits tours et plus s'en vont !!! C'est ce que l'armée de Franche-Comté a fait. Enfin, j'ai aperçu quelques brillants représentants de la noblesse comtoise du haut des remparts d'Annecy, et j'ai eu l'immense satisfaction de voir les deux Sparte se prendre une rouste...Vous savez ce qu'a dit Erine de Sparte, quand j'ai été blessée en Anjou ? Elle a dit..."elle n'a pas été encore assez blessée, cette charogne de Lothilde"...La charogne allait demander réparation du tort subi par la Franche-Comté...Vous, vous êtes allés demander réparation pour la Savoie...
Je balaie devant ma porte, pas devant celle des voisins...Quant à l'empereur, il n'était même pas couronné à ce moment là, et c'est son laquais de Victor qui tirait les ficelles..Etant savoyard, il n'a fait que profiter de vous...
........
Et vous aviez tellement la trouille, tous, de perdre vos titres...Vous avez cédé une fois à son chantage ? Vous vous êtes mis des chaînes aux pieds....Tant pis pour vous, c'est votre choix. Mais ne poussez pas des cris de dindons outragés vis à vis des pratiques de l'église, car je ne suis pas folle...L'armée franc-comtoise a stationné aux portes de Genève, à son retour d'Annecy. Elle empêchait donc les genevois de revenir chez eux, le temps que les saintes armées rappliquent pour prendre le relai

Nouveau sourire, interrogatif

Vrai ou pas ? En tous cas, maintenant, vous avez contribué à jeter sur les routes des genevois qui seront tués par les armées de curetons, mis en procès ou tués si ils restent en Savoie...Vous avez une petite idée de l'endroit où ils risquent de venir ou pas ?? Je me suis réfugiée à Dole car j'y ai encore ma maison, mais les autres ?
Vous avez pensé que Genève assumerait son choix ? Elle l'a assumé. Vous, assumez le votre aussi, et assumez votre responsabilité.

Calme, l'ex Capitaine s'était adossé contre un mur, lorsque son homologue termina sa prestation, il embraya la suite de la sienne.

Laissez mon défunt cousin reposé en paix, voulez-vous? C'est un peu facile de partir depuis l'intervention du Franc Comtois ... Certes Annecy n'était point blanche comme neige dans cette histoire, ou du moins le gouvernement Savoyard, cela me parait plus juste car c'est lui qui prend et applique les décisions ... Mais Genève était loin de l'être aussi!

Dois-je vous rappeler aussi que vous même, antan, meniez l'étendard de Maxima aux côtés des armées Saintes dans une bataille de longue haleine fasse à Genève? Certes ... L'église n'avait point su tenir ses engagements, elle l'aurait fait sans doute cette partie de l'histoire aurait-elle aussi été différente ... Je ne cache point non plus que je me battais à vos côté durant cette période ... Vous avez tenté le coup de force pour prendre la ville de Genève avec les armées Saintes, nous, aujourd'hui, avons placé nos pions et assurer nos arrières pour éviter la déferlante possible de deux armées qui stagnaient à Genève ...

Toussantant, un petit soupir, il continua

Les inadmissibles choses ... Vous devriez savoir tout comme moi que j'ai toujours été dans le premiers à sortir l'arme du fourreau pour aller punir le mécréant pilleur, la seule fois ou je ne pu le faire fût en Anjou car je fût désigné par la régence ... Qui entre nous, je vous permettrai de critiquer, car nous n'avons je l'avoue point gérer assez bien que comme il fût prévu pour que tout se passe sans accro .... Cela dit nous avions permis le départ des armées en Anjou et leur agrément, je parle de la vôtre et de celle du Général Caméliane ... Une différence par rapport à antan est sans doute le réveil d'un empereur qui fût endormit pour trop longtemps ... Aujourd'hui, vous remarquerez que même des provinces hors du cercle Francophones intervinrent ...

Le temps de ravaler un peu de salive - la gorge un peu sèche due au temps qui favorisait la maladie des coups de froid - il reprit.

Vous nettoyez devant votre porte? Grand bien fasse, au moins une chaumière ou il fait propre ... Moi je ne pense pas qu'à ma chaumière, je pense aussi à celle des autres ... D'autant que la poussière me donne vite de l'urticaire, vous conviendrez que c'est toujours mieux d'être sûr qu'elle soit balayée chez les voisins ... Et puis les voisins en général sont toujours favorable à un petit coup de main ... Et puis c'est par des petits coups de main qu'on finit par se connaître puis à s'entendre ...

Sourit à son tour.

En fait j'en reprends ce que je disais au départ, on s'assurait simplement au départ que les armées en faction l'intérieur des murs ne puissent faire de petit coup narquois ... Je ferai remarquer aussi que plusieurs Genevois furent invités à déposer les armes et à rentrer chez eux ... Des Genevois bloqués entre la ville d'Annecy et Genève ... Ils furent même prévenus du fait qu'une armée allait bouger d'Annecy à Genève et qu'elle ne ferait point de quartier si ils avaient décider de déposer les armes ...

Je vous dis honnêtement concernant les Genevois, tant qu'ils ne s'amusent point à prendre les villes au détriment du peuple, je n'aurais même rien contre leur présence chez nous ... Les Genevois n'avaient point plus à faire à Annecy que nous chez eux, que les armées Saintes à Genève ... J'assume ma part du gâteau, quid des autres?

Haussant les épaules et les yeux au ciel en même temps au rappel d'une croisade vieille de plus de 3 ans...Et il lui reprochait de parler d'un franc-comte qui était encore en place un mois auparavant ? Toussotant pour s'éclaircir la voix

Mais mon cher Krane...D'abord, permettez-moi d'oser prononcer le nom de votre cousin qui accessoirement était aussi un ami, et si il n'est plus là pour le confirmer, je peux vous dire que lorsqu'il a monté son oriflamme, alors même que je n'étais plus comtoise, que je savais parfaitement les manoeuvres faites par la Franche-Comté contre moi, je n'ai pas hésité pourtant à l'aider dans la mesure de mes connaissances...Alors faites moi la grâce de ne pas brandir des interdits et me laisser évoquer son nom...Je ne le salis pas, contrairement à d'autres qui n'ont pas hésité à salir le mien derrière mon dos, n'est-ce pas ?...Ceci étant dit...Si j'avais su que ce serait pour venir combattre Genève, la ville dans laquelle j'avais déménagé quelques temps auparavant, j'aurais peut être réfléchi à deux fois...

Relâchant la pression de ses poings qu'elle avait serrés tellement fort que ses ongles s'étaient incrusté dans ses paumes, elle reprit

Je vous rappelle qu'à notre retour de Genève, en 56, nous avons essuyé une volée de bois vert de la part des poltrons du parlement de l'époque...Vous vous souvenez ? Ceux qui avaient profité de l'absence d'un grand nombre de comtois en train de se battre pour essayer de magouiller...Oui, oui...

Jetant un regard du côté de Dwiral, sourire en coin, avant de revenir à Krane en le désignant d'un geste du menton

Je suis certaine que lui, il s'en souvient parfaitement...On nous avait à l'époque reproché d'avoir voulu combattre les genevois qui pourtant, dans ce temps là, passaient le plus clair de leur existence à dévaster nos villages...Là encore, les comtois avaient montré leur grand sens de la logique...Ils pleurnichaient avant parce que des genevois brigandaient à outrance sur nos chemins, et ils nous ont reproché ensuite d'avoir monté une armée pour aller les combattre....

Autre sourire, accompagné d'une pointe de mépris

Pleurnicher avant, se plaindre et pleurnicher après...Mais surtout, surtout ! Ne jamais rien tenter, laisser faire les autres, pour pouvoir mieux leur reprocher ensuite...Depuis que je suis en âge de comprendre les humains..j'ai fait mille fois cette constatation...Enfin, revenons à nos moutons...Vous vous souvenez qu'il y a un an et demi, une délégation genevoise est venue pour signer la paix de Dole ? Non ? Moi si...Maxima Sequanorum l'avait escortée jusqu'à Dole et reconduite ensuite à la frontière...

Plissant les yeux

Rappelez-moi combien de genevois se sont fait prendre depuis ce moment là pour avoir fait des tentatives de brigandages en Franche-Comté...Combien ? Aucun...Rappelez moi maintenant QUI a pillé la totalité du trésor comtois ? Des angevins...Le danger n'est plus jamais venu de l'est, il est venu de l'ouest...Par deux fois. Et c'est encore une helvète, Caméliane, qui est venu en soutien de Maxima pour aller demander réparation à l'Anjou...Ils étaient où, vos amis savoyards et lorrains ??? Je nettoie devant ma porte, oui...Et ma porte, quand j'étais comtoise, c'était la Franche-Comté d'abord, je regrette !

d'une voix sourde en baissant le ton

et je ne l'ai jamais trahie...Mais vous qui le saviez, vous vous êtes bien gardé de le dire...peu m'importe aujourd'hui. Mais quand je vois qui sont les conseillers au parlement...Entre une ancienne capitaine juste capable de détaler comme un lapin quand la franche-Comté était menacée et qui ment comme elle respire en faisant de faux témoignages, un procureur qui fait disparaitre des preuves qui risquent de l'accabler, une prévôte soulagée de me voir retirer mes plaintes de peur sans doute d'avoir à poursuivre ses amis du parlement...et prétextant que je n'aurais pas gagné contre eux...Un capitaine, j'allais l'oublier, celui-là...un capitaine qui lorsqu'il était maire de pontarlier, a été capable d'ordonner à ses gardes qu'ils attaquent une armée comtoise....et n'a jamais été foutu d'assumer s'être trompé...C'est du lourd, n'est-ce pas, pour conseiller le franc-comte dans la situation actuelle...Ne comptez pas sur eux pour condamner la position de l'église vis à vis de Genève...Ils ont peur de leur ombre, alors le diablotin avec ses petits pieds fourchus et son trident...Se mordant les lèvres pour ne pas rire.. Il n'y a guère que sa petite queue qui pourrait éventuellement attirer certaines perverses...vous ne croyez pas ?

Une remarque, une petite grimace .... sur ses premiers mots, La dame Adams de Mélincourt marquait un point ... En effet, elle en avait donné, des conseils, à son cousin ... Et pas de broutilles, il la savait experte de guerre, pour les moultes fois ou il avait combattu à ses côtés.

Certes ... Cela étant dit, nous ne nous attention point à tomber dans les rangs d'une autre armée ... J'ai entendu parlé de sorcellerie effectuées par certains grands de l'empire pour dénicher la petite Adams alors que personne ne l'avait croisée ... Et puis, dans le feu d'une bataille, faut être fortiche pour reconnaître quelqu'un à travers son heaume ... Surtout si ce dernier comporte une visière ... M'enfin vous conviendrez, ces histoires là, c'est les faits de certains, point de tous ... Enfin, quelqu'un a quand même finit par te repérer un jour ou tu es allée te prendre pour la mairesse d'Annecy en dansant toute la journée sur la balcon de la mairie ... Je pense qu'ils l'ont de suite mal pris ... Faut croire que tu n'as plus autant de succès auprès des hommes qu'avant ...

Se grattant la nuque, il continua

Je me souviens en effet de ce qu'on s'est pris de la part du parlement ... Cela dit, cette fois le parlement n'a rien à dire, il était directement impliqué ... Je puis vous l'assurer, j'y étais Capitaine ... Et comme déjà dit, c'est moi qui ai mené le gros de l'opération une fois la ligne de conduite déterminée par le Franc Comte ... 'fin ... Enfin non, je ne vais rien dire, car si il a fait beaucoup de gourdes, j'ai quand même la responsabilité de l'avoir mis à ma place aux élections, une grosse erreur, bien sûr on n'aurait pas pu savoir, mais je ne m'exempte point de ma responsabilité.

Voyant Lothilde passer les yeux vers Dwiral, puis revenir vers lui, il répliqua suite à ses mots.

Je puis vous avouer que la logique n'a point toujours été la meilleure qualité de tous les Franc Comtois, cela étant dit ... Le cas de figure ici différent, et les raisons de notre entrée en jeu aussi. Je n'ai point pleurnicher en partant, et ne pleurnicherai point aujourd'hui. Seul Deos jugera de mes actions qu'elles soient bonnes ou mauvaises ... En attendant, quitte à me prendre autant de claque dans la figures que je ferai, j'assumerai en toute âme et conscience ma prise de position et mes idées ...

Soupire ... Le traité de paix, le traité de paix ....

Ma chère Lothilde, je vous rappelle aussi que la Franche Comté a des traités avec ses autres voisins, que ces traités sont d'autant plus importants qu'ils sont faits entre province de l'empereur, que nos terres, si elles sont Franc Comtoises et bercées par leur esprit, n'en restent pas moins celle de l'empereur avant tout, quoi qu'on en dise ... Et si nous n'avions point des genevois qui venaient nous piller, nous n'étions pas pour autant épargner de beaucoup d'autres qui accompagnaient Genève dans sa Campagne ... Vous savez, ceux qui se font appelé "l'hydre" par exemple ... Oui, parce-qu'encore tout récemment, avant qu'on ne se positionne par rapport à Genève et Annecy et que les armées n'entrent en action on a eu quelques petites salutations dans la capitale même par exemple ... Et je ne serai point étonné que ceux qui sont passés par Vesoul aient fait partie de la danse ... Je me rappelle point des noms exacts m'enfin bon ... De toute manière un peu tard pour vérifier, nous sommes rentrer chez nous.

Plissant les yeux

Concernant l'histoire des Angevins, et c'est là ou l'histoire se complique ... Oui c'est eux les derniers en date à être venus nous chercher .... D'ailleurs je vous rappelle que j'étais encore avec vous cette fois là pour virer un parlement inactif et peureux et permettre d'appliquer une sentence digne aux Angevins ... D'ailleurs je me rappelle aussi que l'église était encore venue fourrer son nez crochu pour tirer les honneurs en ramassant les miettes laissée derrière votre passage ...

Maintenant, je vous avoue que moi aussi je balaye avant tout ma porte, mais je n'hésite point à aller aider mon voisin qui ne s'en sort pas avec toutes ses crasses incrustées sur la pierre bleue qui gît devant son pallier ... Ou a dépoussiérer sa paillasse ... Car je sais qu'il en fera autant pour moi, car entre voisins, il est normal qu'on s'entraide, surtout quand ce voisin fait partie d'une même grande famille ... Et la famille est importante aussi.

Ici j'ai estimé Genève beaucoup trop gourmande et beaucoup trop avide, j'y ai trouvé un trop grand excès et ai décidé d'aller me battre pour pour le peuple d'une ville qui n'a rien demandé, des fautes de son gouvernement certes ... Mais en ce cas, ce n'est point Annecy qu'il fallait vider, mais la Capitale ... Et se contenter de changer le gouvernement et non affamer le peuple et le priver de justice ... Vous savez, du mal, quoi qu'on en dise, il y en a partout, après chacun se bat pour des convictions qu'il croit bonne ... Que ceux qui n'assument point après aillent au diable, et pour cela je vous respecterai toujours, même si vous vous battez dans le camps d'en face ... Tout comme je n'aurais point peur de dire ici en public que la manière dont s'est passée votre destitution est une aberration, sans forme de procès, sans même prévenir le prévenu ... Si la justice existe, ce n'est point pour la donner en pâture aux chiens, mais pour qu'on l'applique, et la haute noblesse devrait montrer l'exemple ... On me reprochera sans doute certains dire, mais depuis quand est-il marqué dans quelconque codex qu'il est interdit de s'exprimer ...?

Puis d'une oreille un peu tendue, car l'ex Vicomtesse avait considérablement baissé le ton, il répondit très calmement, aussi bas dans le son qu'elle à vrai dire

Vous savez, toutes ces histoires ... Sur vous ... Se sont tellement faites à l'écart des population et du public que les rumeurs on mis du temps à se propager, et être parmi les 12 du conseil n'apporte aucun privilège d'information, ou tout du moins, ceux qui savaient ont bien su garder la bouche cousue ... Bien sûr que je sais que vous ne l'auriez jamais trahie, seulement il a fallut que les conversation s'enveniment et que vous veniez faire valoir vos droits pour que tout le monde commence à être mis au courant et à comprendre ce qui se trimait. Maintenant oui, à partir d'un moment nous avons été mis au courant, mais trop pris ailleurs, je n'ai pas pensé à aller me battre sur ce front là car déjà occupé à me battre ailleurs ... Et dans le fond, je ne m'excuserai même pas car à mon manquement de verve pour cette histoire, je ne me laverai point les mains.

Je me souviens de toutes ces affaires, j'ai même voulu faire avancer les choses, vous ne m'en voudrez point, mais sur ce coup là, je me suis planté ... Par ailleurs, vous savez, j'ai toujours eu espoir que les gens fourbes changent, j'attendrai la fin de ce mandat pour me prononcer ... Mais je vous concède que quoi qu'il en sera, il est des choses que je ne puis oublier ... Il me semble que j'étais avec vous d'ailleurs, quand les hommes ont attaqués l'armée ...

Citation :

La Croisade contre la République Réformée de Genève continue

A l'attention de tous les aristotéliciens, quelle que soit leur condition sociale et leur lieu de résidence,

Moi MrGroar Von Valendras, Cardinal Connétable, assisté de Tibère de Plantagenet dict Rehael, Cardinal Connétable Suppléant,
Au nom de l'Église Aristotélicienne et de l'ensemble des membres de la Congrégation des Saintes Armées,

Il y a bientôt deux mois les Saintes Armées, composées de tous les Ordres Militaires et Religieux ainsi que de la Garde Épiscopale francophone et italophone, aidées de tous leurs alliés croisés, notamment le Duché de Savoie avec la collaboration étroite de sieurs Valzan et White et la lance des Baroudeurs commandée par dame Tinounou, prenaient le pouvoir dans le Canton de Genève et boutaient ainsi la République Réformée de l'Avoyerie, sous le commandement militaire du Commandeur Hobb Siegfried Von Korwald.

Aujourd'hui, les Saintes Armées, toujours assistées d'alliés croisés notamment avec les armées commandées par sieur Namaycush Salmo Salar et dame Leyah Bleizhmorgan sur ordre du Périgord, continuent leur combat contre les manifestations terrestres de l'influence du sans nom. Les troupes croisées ont toujours le moral, leur volonté et leur ténacité ne déclinent point, des provisions sont encore disponibles et des batailles sont gagnées chaque semaine. Par ailleurs, la Délégation Aristotélicienne en charge de la gestion du Canton de Genève commence enfin à mettre en place des plans économiques, malgré le contexte très difficile qu'on peut aisément imaginer dans une ville où les ennemis et les défenseurs de la foi se croisent à chaque coin de rue, où les commerçants du marché font trop souvent abstraction de l'amitié aristotélicienne au profit de leur propre bénéfice et où les chemins ne sont pas encore sécurisés.

Des renforts humains arrivent toujours, des ravitaillements vitaux ont lieu régulièrement, des roulements sont organisés pour que les croisés puissent se reposer, mais malgré cela l'Église Aristotélicienne souhaite aujourd'hui renouveler son appel auprès de l'Amitié Aristotélicienne constituée de tous les hommes et femmes aristotéliciens, créatures du Très Haut et valeureux défenseurs de la Vérité.

La propagande du sans nom fait rage et instille des idées pernicieuses dans des recoins inimaginables des esprits de certains humains, et trop nombreux sont ceux qui se rassemblent encore et toujours pour combattre les idéaux qu'Aristote nous a enseignés à tous. Il est nécessaire et vital que d'autres aristotéliciens que les savoyards, les périgourdins, la Reine du Royaume de France, les bourbonnais, les provençaux, le Languedoc, les italiens, les allemands et quelques autres que j'oublie malgré moi se réunissent sous la bannière de cette Croisade et viennent à Genève apporter une aide matérielle et humaine inestimable!

Le sacrifice que font chaque jour tous ceux qui participent actuellement à cette Croisade est incalculable malheureusement. Et nombreux sont ceux qui voudraient lutter contre le sans nom mais qui sont trop isolés pour savoir comment s'organiser. Vous qui avez des responsabilités, vous qui avez des écus, vous qui avez des denrées, vous qui avez des amis: vous avez le pouvoir de montrer votre amour envers le Très Haut! Rassemblez les volontaires, motivez les hésitants, montrez l'exemple, diffusez la bonne parole! Rendez honneur au Très Haut, glorifiez l'Amitié Aristotélicienne, choisissez l'Amour aux dépends de la haine!

Le premier pas est très simple à faire: contactez n'importe quel membre de l'Eglise Aristotélicienne et demandez lui de faire part à la Congrégation des Saintes Armées de votre volonté de participer à cette entreprise en faveur du Très Haut, ou tout simplement contactez le Commandeur Hobb ou moi-même, nous vous promettons qu'ensuite vous obtiendrez un accompagnement pour organiser votre aide, quelle qu'elle soit!

Puisse le Très Haut vous donner la force de nous rejoindre!

Fait à Genève le Vendredi 18 Mars 1459,
Par MrGroar Von Valendras, Cardinal Connétable, et Tibère de Plantagenet dict Rehael, Cardinal Connétable suppléant.

Elle faisait sa bouche de carpe, comme elle disait... l'oeil de grenouille et la bouche de carpe...comme à chaque fois qu'une affiche venait recouvrir la précédente et de loin, pas la peine de faire d'effort pour reconnaître les deux angelots qui annonçaient encore une bonne nouvelle des calotins de Rome...Alors ils avaient fait quoi, cette fois ? Ils avaient foutu le feu au lac de Genève ? Y avaient fait des baptêmes de foule, au rabais ?? Pêché la truite miraculeuse ?
Oeil de grenouille en direction de Krane, pour lui signifier qu'elle n'en n'avait pas terminé avec lui mais que l'urgence était d'aller lire les dernières facéties des oies pourprées, toujours en veine d'originalités que le pauvre Aristote du haut de sa cathèdre n'avait sans doute pas imaginées...il avait donné le libre arbitre aux hommes...eh ben...grommelant en regardant Krane mais poursuivant ses pensées

Il aurait mieux fait de les rendre moins crétins...Oh Pardon, Aristote...blablabla blablabla...Quel imbécile, ce MrGroar...Encore un demi-illettré qui ne fait encore pas la différence entre un hérétique, un brigand, un réformé, un Lion de juda, un topinambour, une vessie de dahu, un pet de nonne, une couille de rat...le jour où il aura une chausse ferrée dans le derrière, ça va être un soulagement immense...

Se retournant vivement pour regarder les bouilles des quelques comtois éparpillés dans la salle, elle haussa les épaules...Le sort des genevois, c'était bien le cadet de leurs soucis, tant qu'on ne touchait pas à leurs petites bourses à eux. Revenant aux côtés de Krane, les yeux lisant encore une fois les lignes de l'affiche, elle fit une moue de dédain

Hobb...C'est celui qui pactise avec le diable pour savoir tous les faits et gestes de chaque aristotélicien que son grand flair lui désigne comme étant hérétique...Ce grand sage de l'église a oublié que j'ai conduit dans le passé deux croisades mais j'espère pouvoir lui dire un jour à quel point je regrette d'avoir aidé des suppôts de Satan tel que lui..Pauvre Chevreux...Je me demande bien ce qu'il devient, lui-aussi..
Vous les avez aidés, Krane...Le résultat est sous vos yeux..Mais quel vibrant appel à l'aide, tu ne trouves pas ? Étrange, tout de même, pour ces puissants de l'église, de faire une telle demande... Tu crois qu'ils ont peur de manquer de bras ? Apprêtez-vous à devoir aller les aider, sinon...COUIC !!! le bûcher !!
Je suis impatiente de savoir comment le gentil parlement de Franche-Comté va se débrouiller pour faire ce qu'il sait faire le mieux en général : ménager la chèvre et le chou...

Sifflotant entre ses dents, elle retourna à son banc pour y terminer son déjeuner fait d'une miche de pain. ça risquait de devenir amusant...

[Et les affiches se succèdent...]

Citation :

A tous ceux qui liront ces lettres, salutations en Deos

Il serait risible de dissimuler l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Genève debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains.

Non ! nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.

Genève ! Genève outragée ! Genève brisée ! Genève martyrisée ! mais Genève libérée ! libérée par elle-même, libéré par son peuple avec l’indispensable et brillant concours des armées de l’Helvétie, avec l'appui et le concours de l’Helvétie tout entière, Bourbines, Bocans, Bernois et autres, cette Helvétie qui se bat, la seule Helvétie, la vraie Helvétie, l’Helvétie éternelle.

Louanges et prières à Deos, qu’Il soit remercié de nous avoir délivrés du joug de l’ÉA. Durant deux mois, ÉA et OMR ont bafoué les élections, refusé l’enseignement de la sagesse des doctes, foulé aux pieds les libertés, terrorisé les routes helvètes, au mépris des droits les plus communs de l’Aristotélicité.

Eh bien ! puisque l'ennemi qui tenait Genève a été défait de nos mains, Genève rentre chez elle et dans l’Helvétie. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.

Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. Car l'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Ses mercenaires restent à proximité immédiate de notre sol. Blessés et isolés doivent encore se rendre et reconnaître leur défaite et leur échec flagrants.

Mais aussi devoirs de paix, qui sont les droits de sa coutume.

Et d ‘abord la liberté religieuse. Genève, secourue par des Helvètes autant aristotéliciens romains qu’aristotéliciens réformés, ne confond pas l’ÉA et ses croyants. Aussi le simultaneum est-il simplement rétabli, et toute confession redevient libre. Genève ne déposera pas à Berne de motion pour une interdiction de l’ÉA sur les terres de la Confédération, comme l’idée en circule déjà. Genève parle de droit, non de vengeance puérile.

Enfin, liberté politique. Le suffrage des habitants est bien entendu rétabli, dans les limites des coutumes de toute l’Aristotélicité, dont celles du temps de guerre.

Ces devoirs, tous ceux qui sont ici et tous ceux qui nous entendent en Helvétie savent qu'ils demandent l'unité cantonale et confédérale devant les périls extérieurs. Nous autres, qui aurons vécu les plus grandes heures de notre Histoire, nous n'avons pas à vouloir autre chose que de nous montrer, jusqu'à la fin, dignes de l’Helvétie.

Vive Genève ! Vive l’Helvétie ! Rendons toute grâce à Deos.

A côté de chez vous...là, juste de l'autre côté du Col de la Faucille...Petit feuillet relatant les édits de l'Avoyer de la cité libre de Genève, pour que vous sachiez ce qu'il se passe à une encablure de vos montagnes où barbotent, vivent, prient, se débauchent, s'amusent, combattent parfois - souvent même- des individus comme vous, dotés d'une tête, d'une paire de bras, d'une paire de jambes, d'une paire de c...courage, de volonté et de bonne humeur...Bref, des gens comme tout le monde, pas que des brigands, pas que des hérétiques, pas que de gros félins aux grosses pa-pattes poilues...

Citation :

Message du maire Cendres
Nous, genevois, conseillers de la république de Genève, son avoyer militaire,

Décrétons qu'à dater de ce jour, 20 avril 1459, un couvre feu martial est instauré dans les rues, ruelles, places et cloaques. Après la zehnerglock, la sonnerie des dix heures, les soldats de Genève sont autorisés à se saisir des gens mal intentionnés, graveleux, obséquieux et hommes en robe qui approcheraient de trop près les petits enfants, qui traineraient encore en taverne et en halle. Les coquins et marauds s'exposent à un procès pour trouble à l'ordre public.

Décrétons qu'à dater de ce jour, 20 avril 1459, tous les soldats ennemis repérés interpellant les honorables genevois et leurs frères et soeurs helvètes dans les rues, ruelles, place et grand'place seront arrêtés et menés en geôles. Ceux qui se proclament genevois s'exposent à un procès en haute trahison. Les mercenaires exotiques et les caparaçonnés françoys s'exposent à un procès en trouble à l'ordre public.

Décrétons qu'à dater de ce jour, 20 avril 1459, tous les soldats ennemis sont appelés à rendre leurs armes aux autorités militaires et civiles de Genève. Faisant amende honorable, ils seront appelés à dédommager les genevois honorables des dommages subis dans notre bonne cité : ils seront conduit à la mine 15 jours, puis seront libérés sans autres formes de procès. Durant ces journées de digne labeur, obligation leur sera faite de manger du poisson de chez nous, histoire qu'ils deviennent intelligents. Interdiction leur sera signifiée de remettre les pieds, même avec les patins, sur le territoire de la république de Genève, pendant trois mois.

Fait pour la Paix, sous le regard du Seigneur, dans la bonne cité de Genève libre.

....Et il y a ceux qui ne se lassent jamais et qui croient convertir les foules en leur envoyant leurs épées dans le derrière...les vindicatifs du jour d'Aristote, du lundi, du mardi etc...et une volaille de plus pour alimenter les cheminées comtoises au plus fort de l'hiver prochain...

Citation :

Comtois
Vous les reconnaitrez quand ils traverseront vos terres : ils ont des chapeaux ronds. Peut-être que pour remplacer le pompon rouge, celui qui porte bonheur quand on y touche, ils y auront cousu l'insigne des croisés ?
Laisserez-vous encore une fois passer des troupes belliqueuses sur vos terres parce que le grand empereur et son petit toutou l'ont décidé ? Oui, sans doute...Il y a belle lurette que la fierté comtoise est un mythe...Lisez-donc :

De nous, Béatrice de Castelmaure, par la grâce du Très Haut & du peuple, Reine de France,

A tous qui la présente annonce entendront ou liront,
Aux défenseurs de la Très Sainte Eglise Aristotélicienne, Apostolique & Romaine, & à ceux qui les dirigent,
A Sa Majesté Elfyn de Montfort, Roué Breizh,
A Camille d'Anclair, Ambassadrice de la Couronne près l'Helvétie,

Pieuses salutations.

Devant une guerre de la Foi qui s'éternise en Confédération Helvétique & devant les menaces pesant sur Notre Couronne, nous sommes en situation de proclamer :

Que nous prenons le parti plein & sans réserves des croisés de la Très Sainte Église Aristotélicienne, qui nous a sacrée, dans leur lutte contre les réformés de Genève ;

Qu'il ne nous est pas possible de fournir des troupes régulières à la croisade, pour ce que des menaces pèsent sur notre propre Domaine, que nous nous devons de protéger & défendre ;

Que nous invitons tout féal serviteur de la Couronne soucieux de la défense de la Foi à rejoindre les troupes des Saintes Armées, s'il n'est déjà engagé dans la défense de notre Domaine ;

Que nous accédons à la requête de Son Eminence MrGroar von Valendras, Cardinal Connétable, de laisser des forces bretonnes traverser notre Domaine & Royaume, & voulons que la Couronne de Bretagne, avec laquelle il est prévu dans les semaines à venir de procéder à l'hommage réciproque prévu par le traité du Mont Saint Michel, respecte & fasse respecter les articles du Traité que nous rappelons en annexe, ayant valeur par devant le Très Haut ; qu'aussi nous invitons lesdites forces bretonnes à traverser sans s'arrêter le Royaume de France, tant à l'aller qu'au retour, pour rejoindre au plus vite les seules terres où elles peuvent se rendre utiles, & demandons qu'elles évitent autant que faire se peu de se trouver à la fin du jour au sein d'une bonne ville française, & qu'elles ne se trouvent jamais au point du jour au sein d'une capitale d'une province française ; nous serons sous ces conditions heureuse de contribuer & permettre, par notre tolérance, la poursuite de la croisade sus-mentionnée ;

Que nous désapprouvons toutefois d'avoir été informée si tardivement de cette mission ; que nous voulons & demandons, pour accepter d'autres missions militaro-religieuses en nos terres pour l'avenir, d'être prévenue, & que toute province concernée soit prévenue au préalable à tout mouvement militaire ;

Que nous souhaitons, plus que jamais, que le dialogue & l'analyse raisonné des situations guident les protagonistes de cette guerre, pour ce qu'aucun pieux homme ne devrait se réjouir d'ôter la vie d'un autre ou de soumettre une population à la disette & aux tourments de la guerre.

Donné à Paris, le 7 mai de l'an 1459.

B.d.C.

et.... offrez-leur de la cancoillotte, ils n'auront pas tout perdu....
Lothilde

Imladris avait vu un billet affiché par sa chère amie. Il se mit à prendre la plume et lui écrivit

Citation :

Bien chère amie,

C'est toujours avec plaisir de vous savoir vivante et en bonne santé même si selon les canons de notre Sainte Eglise, votre âme est malade de l'hérétisme. Tant que cela ne vous empêche pas de promener les pieds nus dans l'herbe, ma foi.

Quoiqu'il ne soit, je suis malheureusement au courant de cette levée du ban ordonnée par SA Majesté Très Chrétienne.

Tu ne peux pas t'imaginer comme cela me chagrine car comme tu le sais, la situation militaire et géo-politique comtoise a énormément changé.

Le Royaume de Lotharingie s'est enfin vu dotée d'une charte constitutionnelle. Ce Royaume existe bien. Néanmoins sa naissance engendre aussi une perte d'influence comtoise sur la scène internationale mais j'ose croire et espérer que la voix de la raison sera toujours la plus forte.

Quant à la problématique religieuse, les velléités temporelles et guerrières semblent inquiéter pas mal de monde qu'ils soient impériaux ou helvètes. Mais quel dilemme devons nous solutionner : laisser passer des croisés en mangeant notre parole ou ne pas les laisser passer sachant que ça ne changerait rien dans les faits... Te rappelles-tu comme ils ne s'étaient pas gênés à forcer le passage en décembre 1457... D'ailleurs, j'ai ouï dire que Bobyzz, haut connétable à l'époque, a reçu son élévation au rang de marquis pour service rendu à l'Empire... Raconte ça aux genevois, ils en rigoleront... C'est peut être l'étoile d'Aristote qu'il aurait du recevoir.

Soit! Tu comprends bien que la Franche-Comté est dans uen situation politique "ennuyeuse"... Tout ce que je peux te dire c'est prend soin de toi

Cordialement
Imladris Van Ansel

HRP comme toute missive privée d'un perso vers un autre, celle ci ne peut être utilisée comme preuves pour quelques actions que ce soit sans l'accord des joueurs /HRP

Sourire au petit pigeon venu tout droit de Voiteur, qui fouille énergiquement sous ses plumes du bout de son bec avant de tourner ses petits yeux ronds de son côté...Oui, oui, elle est vivante, bien vivante, même, et surtout pas inquiète par les menaces qui pèsent sur sa nouvelle province qui en a vu d'autres et qui en verra certainement d'autres encore, tant les hommes d'église raffolent du pouvoir. Ayant déposé quelques miettes de pain au volatile sur le rebord de la fenêtre, histoire de le faire patienter, elle s'installe à sa table et s'empare d'une plume toute neuve

Citation :

Mon très cher Imladris !

Il y avait bien longtemps que je n'avais reçu de nouvelles de toi et j'ai pris connaissance de ta missive avec grand plaisir, même si ce qu'elle annonce n'est guère réjouissant. Oui, je suis toujours en vie, tu me connais : je suis une coriace et du bois dont on fait les pipeaux, et les allégations farfelues des hommes d'église à mon sujet ne m'ont jamais affectées. Ils ont décidé à ma place ? Si ça leur chante...Déos jugera par lui-même dans l'au-delà, quand nous nous présenterons devant lui : l'hérétique ne sera peut-être pas celle qu'on croit !
Et oui, j'abandonne plus souvent que jamais mes chausses pour marcher pieds nus dans l'herbe grasse des alpages d'un pays où on ne vous juge pas sur les apparences...

La situation comtoise a changé...mais c'était à prévoir, Imladris...Nous avons connu la liberté, l'empereur Long Jean d'Argent était loin de tout, et déléguait son pouvoir au parlement en lui laissant les mains libres...Souviens toi du mal qu'on a eu à se débarrasser de ce HCI qui au nom soi-disant de l'empereur entendait gouverner nos provinces en s'arrogeant des pouvoirs reconnus par personne d'autre qu'un grand con...nétable autoproclamé...
C'est amusant que tu fasses allusion à ce fameux dernier HCI. J'y ai souvent pensé lors des derniers événements et l'absence de procès à mon encontre n'est pas un hasard...Bobyzz, pas plus que Victor ni aucun membre de leur famille ne s'étaient donnés la peine de répondre à la levée du BAN comtois par le franc-comte Debenja...et Seigneuraslan alors grand maître de l'ODL n'avait pas non plus intégré l'armée comtoise, comme il aurait du le faire. On était peu à le savoir et je crois avoir été la seule à le dénoncer...
A l'époque déjà, il ne fallait pas être sorcier pour comprendre que la famille Sparte était vendue à la Savoie et qu'elle protégeait ses intérêts avant de protéger la Franche-Comté. A ce moment là déjà elle avait pris parti contre Genève en autorisant les armées de faux-croisés français de traverser la Franche-Comté...Bobyzz aurait du être traduit en justice pour haute-trahison, au lieu de se voir récompenser pour sa félonie...Les voilà condamnés à être éternellement vainqueurs à toutes les élections impériales, car qu'un autre moins pervers monte sur le trône, et les sanctions pourraient tomber...tout autant que le Conseil Constitutionnel, car au final, si l'empereur n'en veut pas, il peut le mettre dans la cheminée sans qu'on puisse rien trouver à y redire !

Le conseil de l'empereur n'est pas autre chose que ce genre de HCI à la différence près que si le roi ou l'empereur demande qu'on se promène cul-nu, il faudra le faire !

A quoi sert d'être aujourd'hui conseiller au parlement ?? Puisque c'est le roitelet qui pense pour tout le monde, décide pour tout le monde, interdit comme il l'entend, et fait ce qui lui chante ? Si j'étais encore comtoise, je me ferais sans doute un plaisir de monter une armée pour aller le bousculer sur son trône, mais en vaut-il la peine ? Même pas. Il vous reste à courber l'échine assez bas pour ne pas vous faire remarquer....L'avantage est que vous pouvez le rendre responsable de tous vos échecs. Il commande ? Il ordonne ? Eh bien qu'il assume les conséquences.
Le roi est responsable de la rupture des relations avec l'Helvétie, qui avaient protégé la Franche-Comté de tout un tas de petits désagréments. Ce n'est pas la nouvelle franc-comtesse qui risque de ruer dans les brancards et imposer sa loi, on sait qui l'a mise au pouvoir ! Connue pour sa lâcheté à fuir devant l'ennemi, elle ne s'opposera pas à Victor si celui-ci exige que des armées traversent la région ! Il y a fort à parier qu'elle leur ouvrira en grand les portes des villes comtoises !

Mais au fond...tout n'est qu'histoire d'écus. Qu'ils viennent donc, ces croisés de la dernière heure, dépenser leurs richesses à Genève. C'est sans doute la cité la plus riche de tous les royaumes, à recevoir sans arrêt des visiteurs belliqueux qui passent pour beaucoup 45 jours à piocher dans les mines....Il n'y a pas, de l'autre côté du col de la faucille, de difficultés à trouver des épées, des boucliers, et tout ce dont un guerrier a besoin. Il n'y a pas de famine, pas d'impôts, et tout le monde y vit largement à son aise...Que demander de plus ? Et les places des villages ne sont pas désertées, les problèmes ne sont pas cachés au peuple ni discutés à l'abri des forteresses...Qu'ils viennent donc...

Ne t'inquiète pas pour moi, je prends grand soin de moi et ne risque rien de fâcheux. Si il m'arrive de pleurer, c'est sur le sort de ma terre natale et sur les amis que j'y ai laissés, obligés de subir le joug de quelques incapables...Je te sais assez fort pour résister à la tempête...Un jour, la Franche-Comté appartiendra au royaume de France, je le sais, je l'ai toujours su...Autant s'habituer dès à présent à la dictature....des princes ! Ce jour-là, il fera encore meilleurs dans les Alpages !

Avec toute mon affection, mon cher Imladris !

Lothilde

Rudement surprise par certains mangeurs de reblochon, qu'elle était...z"avaient visiblement accouché d'un homme politique au-dessus de la norme admise en matière de réflexion...mince alors, ça existait donc bien, les politiques couillus...
Pigeon-vole...avec les indignations de l'ecclésiastique suivies de l'indignation de ce couillu de Raoul qui méritait d'être connu... Oui, elle aimait bien, ça changeait des laquais impériaux...

Citation :

Nous, Son Excellence Monseigneur Aymé Von Frayner-Embussy,

Au nom des évêques du Saint-Empire francophone, réunis en concile,


A Sa Grâce Raoul de Montjoie dict 'Roi Lézard',
Au Conseil Ducal de Savoie,
Au Peuple Savoyard,





Avons pris connaissance de la trêve signée conjointement par le duché de Savoie et la république réformée de Genève il y a de cela plusieurs mois, ainsi que des clauses de cette trêve,

Considérons ces clauses comme allant à l'encontre, non seulement des principes édictés par les Saintes Ecritures et prônées par la Sainte Eglise, mais aussi du concordat reconnu conjointement par les autorités ecclésiastiques et par les autorités temporaires du Duché de Savoie.

En effet, la trêve signée par les autorités savoyardes reconnaît en premier lieu les rites institués par la république réformée de Savoie quant à la religion. Or, le concordat stipule que seule l'Eglise Aristotélicienne a, aux yeux du duché savoyard, compétence au sujet de la religion.

En outre, nous tenons à exprimer notre profonde déception et notre sincère indignation de voir une terre aussi aristotélicienne que la Savoie voie en cette guerre des "torts commis à chacun des protagonistes", et ainsi remettre en cause la légitimité de la Croisade. Il nous semble en effet difficile de nier le tort commis par les réformés, en premier lieu sur le plan spirituel, en barrant à de nombreux hommes la route du Paradis Solaire, et en second lieu par les attaques incessantes de ces hérétiques, qui ont par ailleurs condamné à mort le Cardinal Connétable et mis en procès nombre de croisés.

Ensuite, et non sans révolte, nous apprenons le refus de la Savoie de laisser librement circuler les armées croisées, et même pire, de jeter hors du duché tout groupe armé n'étant pas sous l'autorité de votre Etat Major. Cette entrave à l'établissement de la Foi nous semble, non seulement intolérable, mais semble également aller à l'encontre de l'amitié entre le pouvoir intemporel que nous représentons et le pouvoir temporel dont vous êtes les représentants.

Enfin, nous tenons à rappeler, et au peuple savoyard, et aux autorités, les clauses du concordat qui stipulent clairement que la Savoie est terre strictement aristotélicienne et qu'il n'existe nulle autre autorité spirituelle que l'Eglise Aristotélicienne Romaine. En outre, l'article 2, Partie II, stipule clairement qu'aucune disposition ne peut être prise par le Conseil et allant à l'encontre de l'Eglise Aristotélicienne. Force est de constater que c'est malheureusement ce vers quoi semble tendre cette trêve.

Ainsi, nous appelons les autorités temporelles,
En premier lieu au respect du concordat, traité à valeur intemporelle et dont ladite valeur s'étend au-delà des traités temporels,
En second lieu à la rupture unilatérale de la trêve et à sa non-reconduction,
En dernier lieu à renouer avec notre Eglise Romaine afin que l'amitié à laquelle nous tenons tant puisse continuer à régner entre Rome et la Savoie.

Ainsi, nous appelons le peuple savoyard,
En premier lieu à la Foi, indéfectible et inébranlable en Dieu, en les prophètes et en l'Eglise,
En second lieu à la mobilisation, les armées croisées se forment à nouveau, et nous exhortons les fidèles savoyards le désirant à rejoindre les défenseurs de la Foi, toujours plus nombreux.



Ad Majorem Dei Gloriam


Scellé à Rome, le XVI mai de l'an de grâce MCDLIX,


Son Excellence Aymé Von Frayner-Embussy,
Vice-primat du Saint-Empire Francophone,
Evêque In Partibus d'Halicarnasse,
Par la grâce de Dieu.

Citation :

Par Saint Maurice, Protecteur des Savoyards,
De Nous, Raoul de Savoie, dit le Roi-Lezard,
A votre Eminence Aymé von Frayner,
Et à tous ceux qui ce présent écrit liront, salut !

En réponse aux conclusions du Concile Extraordinaire, à propos de la neutralité savoyarde

Par la présente nous tenons à vous informer de la bonne réception de votre précédente annonce, rédigée suite à votre Concile Extraordinaire, et dénonçant la Trêve signée par le Duché de Savoie il y a pourtant plus de deux mois maintenant. Ce délais de réaction mêlé à autant de véhémence dans les mots tracés par votre plume nous étonnent de la part de la Sainte Eglise. Par ailleurs nous souhaitons que vous n'ignorez point à quel point votre communication outrageuse a soulevé profonde indignation auprès d'un peuple dont la conscience reste pourtant à ce jour immaculée face au Jugement du Très Haut quant aux faits évoqués présentement. Le Duché de Savoie par la voie de mon prédécesseur n'a d'ailleurs que suivi son divin commandement de faire le nécessaire pour ramener sur les alpages la Paix Aristotélicienne comme cela aurait dû être de vos prérogatives en tant que représentant de la Sainte Eglise.

Votre Concile nous accuse d'aller à l'encontre du Dogme Aristotélicien ainsi qu'à l'encontre du Concordat sensé lier nos deux parties, seulement nous allons vous démontrer qu'il n'en est rien et que toutes vos accusations sont donc honteusement calomnieuses ou sinon mal pesées. La Savoie par son traité ne reconnait nullement la Réforme sur ses terres et y défend même la Sainte Eglise comme seule religion officielle, que vous puissiez en déduire le contraire malgré que les points y soient clairement cités nous attriste. Vous reprochez ensuite à la Savoie de reconnaître ses torts vis à vis du peuple de Genève, mais l'enseignement du Très Haut nous apprend pourtant qu'il faut savoir se repentir de nos erreurs comme de nos crimes. Pourquoi donc voudriez vous que nous nous entêtions contre toute raison à bafouer les préceptes communs à toute l'Aristotélité ? Savez vous seulement de quels torts il est fait mention en ce traité ? Aucunement de vos prérogatives d'ordre spirituel mais bien des crimes que comporte toute guerre, nous ne pouvons que vous souhaiter à l'avenir à ne point mélanger ainsi torchons et draperies si vous souhaitez que la nonciature puisse conserver un tant soit peu de crédibilité dans sa communication. Nous avons chassé les fauteurs de trouble qui faisaient oeuvre de prosélytisme hérétique sur nos terres, mais il n'est pas dans nos prérogatives d'évangéliser la Terre entière. Vos remerciements pour avoir combattu pour la Foi nous vont droit au coeur, mais un peu à la manière d'un traître coup de poignard.

A présent, puisque nous évoquons d'éventuelles entorses à notre Concordat, nous nous devons de mettre en lumière les quelques articles que l'Eglise a enfreint elle-même tandis que vous nous faisiez vous même parvenir votre inattendu sermon. Le Concordat stipule que nous devons ensemble oeuvrer au salut du peuple de Savoie et lui garantir paix et quiétude, or vous portez aujourd'hui par vos actes la guerre et la désolation sur notre peuple qui n'a que trop souffert de la guerre. Il est rappelé également que le Duc demeure le garant de la paix publique sur ses terres, et vos appels à prendre les armes devraient requérir de fait son approbation, ou du moins tenir compte un minimum de la situation du pays afin que temporel et intemporel puisse agir en bonne intelligence afin de se préserver au mieux. Une fois encore, il n'en est rien. Par le même Concordat, l'Eglise est officiellement interdite de communiquer à l'encontre des décisions d'ordre temporel du Duché de Savoie, comme un traité de neutralité diplomatique par exemple, et tout comme il est interdit à l'Eglise de lancer un débat public en gargotte sans avoir au préalable consulté l'avis du pouvoir temporel. Lisez vous vos Concordats ? Il nous est permis d'en douter suite à votre précédent courrier. Tous ces points de notre Concordat, vous vous êtes assis dessus de tout votre poids, et je crains que les piliers supportant notre amitié s'en voient quelque peu submergés et ce en dépit de notre bonne volonté. Comment pouvez vous nous reprocher notre comportement vis à vis du Concordat dont vous avez bafoué chacun des paragraphes ? Nous estimons que le Duché de Savoie, son peuple pieux, et ses dirigeants raisonnables, méritent des excuses et plus de considération que celle que l'on accorde à des moutons égarés qu'on tenterait de faire entrer dans le rang en faisant aboyer nos chiens et en menaçant du bâton..

Vous nous accusez d'entraver le passage des Sanctes Armées, ce point reste discutable, car nous avons effectivement fermé nos frontières à tout rassemblement de troupe belliqueuses quelles qu'elles soient, hormis quelques croisés ayant décidé de rentrer à leurs foyers. Il en est de même pour vos ennemis, vous ne pouvez donc raisonnablement conclure que nous agissons à l'encontre de la Sainte Eglise. Sachez que la Savoie a donné sa parole de respecter la trêve qu'elle a signée, et l'Honneur n'est pas un vain mot pour un Savoyard. Nous respecterons notre parole à moins que notre seul ordonnateur après le Très Haut, sa Majesté l'Empereur, nous en donne l'ordre formel et contraire. L'armée de Savoie a elle-même remis les clés de la cité de Genève aux représentants de la Sainte Eglise, et ce car l'Eglise nous a garanti un prompt retour de la Paix et une gestion saine de la cité. Comment cela se fait t'il alors que depuis ce jour et en dépit de la promesse qui nous fut faite, ce n'est plus une seule ville de la Confédération qui souffre de la guerre mais bien toute la Confédération Helvétique y compris les cantons nous ayant aidé contre l'envahisseur genevois ?

Sachez qu'en dépit de notre indignation, nous vous convions cordialement à prendre contact avec la diplomatie savoyarde afin d'éclaircir, lorsque la paix sera enfin retrouvée, les divers points obscures de notre Concordat qui ont pu conduire à ces errements diplomatiques. En attendant, la Savoie a signé une trêve et ne tolérera aucun Diktat sur son propre territoire. La Savoie a versé assez de son sang, il est temps pour nous de veiller à notre reconstruction.


Puisse la Paix être avec vous.


Rédigé au sein du Palais des Ducs de Chambéry,
Le 18ème jour de l'an de grâce 1459,


Raoul

Observant les 2 lettres, il sourit, jusqu'aux oreilles.

- En voilà un qui sait s'armer de couilles... Si la Franche-Comté pouvait en faire de même.

Ptit truc trouvé dans la presse...

Citation :

Genève (AAP) : Chassée de Genève le 13 avril dernier par les armées helvètes qui ont repris la ville, l’armée croisée dirigée par Namaycush a fui en Savoie, avant de reparaître en Confédération, sous les remparts de Sion. Après un assaut une fois de plus repoussé, les croisés se sont dirigés vers Fribourg, et sont partis en rase campagne. Ils étaient partis prendre Berne, siège du conseil helvète, afin de le destituer et prendre le contrôle des institutions confédérales, malgré le fait que MrGroar, connétable des Saintes Armées affirmait à l’AAP (Entrevue du 12 avril) : « Les armées croisées ne monteront pas à Berne pour renverser le pouvoir. » Poursuivi par les armées helvètes et n’ayant pu faire main basse sur le conseil helvète, Namaycush a préféré défaire son oriflamme. C’est que la Confédération Helvétique est une région complexe, sans capitale, et dont la souveraineté est entre les mains des avoyeries (mairies) des villes qui la composent. Il ne suffit pas de poser un drapeau à Berne, située en rase campagne, pour s’en rendre maître.

La chevauchée de Namaycush dément les affirmations du connétable des Saintes armées. La contradiction entre les faits et agissements des forces armées et les annonces de MrGroar remonte à loin. Le 9 février, MrGroar affirmait à propos des renforts potentiels croisés : « ces renforts ne seront utilisés qu'à des fins défensives contre d'éventuelles attaques de brigands voulant profiter de la situation ou des partisans du Lion de Juda qui souhaiteraient revenir au combat, mais aussi à des fins pacificatrices par l'instauration d'une force dissuasive et protectrice ». Le 9 mars : « Afin de démentir certaines rumeurs je tiens par ailleurs à ajouter que jamais il n'a été question pour l'Église Aristotélicienne d'agir sur un autre territoire que le celui strict du Canton de Genève ». Quelques temps plus tard, les renforts venus du Périgord attaquent par deux fois la ville de Sion, puis une troisième fois par la suite.

A Genève, les institutions de la République ont repris leur fonctionnement plus ou moins normal. MrGroar a été inculpé par le tribunal républicain, et déclaré coupable de crime contre le peuple de Genève, entrave au bon fonctionnement des institutions et à l'ordre moral, incitation à la haine religieuse, rupture de la paix religieuse, et troubles à l'ordre public liés à la pratique de la foi. Le cardinal connétable s’apprête à visiter les geôles genevoises pour dix jours.

Mais la paix est encore loin. Les forces croisées se sont rassemblées en Bourgogne, et préparent un nouvel assaut sur la Confédération. De toutes parts, on fourbit ses armes. Désormais, la récente proclamation de MrGroar, toujours prolixe malgré sa captivité imminente, qui affirme que « Les helvètes aristotéliciens n'ont rien à craindre de la part des croisés, seuls les hérétiques et leurs partisans sont ciblés dans cette Croisade » est difficile à croire après que les faits l'aient fait plusieurs fois mentir. Si l'on se fie aux menaces par lui proférées à demi-mot lors de son entrevue avec l’AAP, c’est l’intégrité même de la Confédération qui est menacée, le but serait de démanteler celle-ci et d’en offrir les oripeaux aux régions voisines.

La chose n’est pourtant pas gagnée. D’une part, les Helvètes préparent une défense qu’ils veulent solide. D’autre part, Genève et la Confédération sont en paix avec les principales intéressées, à savoir la Franche Comté et la Savoie, avec qui elles entretiennent des rapports cordiaux au grand dam du commandement croisé. Le 16 mai dernier, l’Eglise, par la voix du concile des évêques du Saint Empire francophone, exprimait son dépit d’avoir vu le passage refusé aux armées croisées par les autorités savoyardes. Le 17 mai, la Franche Comté rappelait « une nouvelle fois son souhait de respecter l’intégrité territoriale de la Confédération helvétique » et a déclaré qu’elle « ne souscrirait pas à ces actes malveillants » par le biais de son chancelier Imladris. Il est probable que ces prochaines semaines soient décisives.

Zarathoustra, pour l’AAP
Article initialement publié le 22/05/59 dans le SERG

Le problème n'est pas qu'on a pas de couilles, c'est juste que le roi si nous refusons le passage le donnera...

Et même si le roi refuse ce passage... les armées croisées passeront...

Vous me connaissez suffisament pour savoir que je ne suis pas du genre à me laisser faire mais le tout est surtout d'éviter que l'EA nous attaque pour argumentaire fallacieux que nous soyons hérétiques...

Suffit de voir ce que fait notre archevêque avec Sheptal et ces insultes envers nos institutions... Faut pas croire... On est clairmeent à la croisée des chemins et j'essaie de limiter la casse en laissant l'EA à sa place c'est à dire hors du champ politique

Pitoyable....mais rien, rien, décidément rien ne la surprendrait plus...

Bande d'émasculés....

Elle sursauta et lança machinalement un regard furtif autour d'elle avant de hausser les sourcils...elle était seule. Voilà qu'elle se mettait à parler toute seule, maintenant... ça déménageait, là-haut...Un long soupir plus tard, elle s'installa à sa table et fit place nette, repoussant du revers de la main une pile de parchemins à l'angle de son bureau. Elle mâchouilla un court instant le bout duveteux de la plume d'oie, le regard vide...Oui, une bande d'émasculés...et encore, parce qu'un vieux reste d'éducation l'empêchait de dire tout fort ce qui lui brûlait la langue, même dans le secret de son bureau...mais qu'est ce qu'elle aurait aimé cracher à la figure de quelques coquelets comtois et dire leur fait à leurs pintades...Pfff..
Reprenant une profonde respiration, elle attaqua le parchemin de sa plume

Citation :

Conseillers comtois,

Il m'est soudain venu à l'esprit que vous trahissiez honteusement la devise de nos ancêtres, qui jamais, jamais, jamais, ne se seraient vendus à quiconque comme vous le faites...Combattifs et fiers, ils se retourneraient dans leurs tombes, à vous voir ainsi vautrés dans vos dentelles, comme des femmelettes serviles...
Comtois, rends-toi, Nenni ma foi...comment pouvez-vous avoir l'audace de trahir cette devise-là...alors que celle qui vous sied le mieux est
"Courage ! Fuyons !!" ...
Comment pouvez-vous à ce point tromper le peuple qui ne sait pas à quelles perverses manœuvres vous vous livrez dans le secret de vos salons...pour vous faire bien voir d'un empereur et des paltoquets qui lui lèchent le fondement pour quelques peccadilles....

Ce jour d'hui, la franc-comtesse Dina_ Galli, avec toutes les précautions prises par les vrais poltrons pour préserver leur avenir - à défaut de préserver la Franche-Comté- , a autorisé les croisés à violer le sol comtois pour venir poursuivre leurs forfaits à Genève...sous le prétexte fallacieux d'en chasser d'hypothétiques hérétiques...L'Eglise Aristotélicienne aime à faire preuve d'originalité dans ses combats et tel le roquet mal éduqué, n'arrive plus à desserrer les mâchoires de ses proies...

Il fut un temps, pas très éloigné où le comte Debenja alors à la tête d'un parlement moins perverti, avait refusé énergiquement de laisser ces mêmes croisés traverser la comté, et levé le BAN.
Ceux qui avaient répondu favorablement à cet appel doivent se souvenir de ceux qui s'étaient abstenus d'intégrer l'armée des nobles : Bobyzz de Sparte, Erine de Sparte, Victor de Sparte, les membres de leur famille, un certain Seigneuraslan, aussi, pourtant Grand maître de l'Ordre des Lames à cette époque...et quelques autres, qui s'étaient retranchés prudemment dans les murs de Pontarlier...Amusante façon de se défiler, qui n'avait échappé à personne..Ils obéissaient à la Savoie. Le Sparte en est devenu marquis en dentelles. il porte l'habit à défaut de savoir manier l'épée.

Souvenez-vous de la fin de cette histoire : les armées de croisés ont tout de même bravé l'interdit, traversé nos terres, stationné devant nos villes, et sont allées se prendre une ratatouille du côté des pâturages helvètes...Et la Savoie tellement solidaire de sa soeur comtoise, leur a finalement ouvert ses portes pour qu'elles puissent fuir sans retraverser les terres comtoises où quelques petits nobliaux les attendaient en armes....D'autres diraient, avec une vulgarité certaine, que les comtois se sont fait mettre bien profond....

Et aujourd'hui, la franc-comtesse écrit ""La Franche-Comté, dans un esprit de solidarité avec la Savoie et dans un souci d'apaisement, déclare par la présente que
Nous accorderons des laissez passer (LP) aux armées croisées sous commandement religieux...."

Madame la franc-comtesse, vous souvenez-vous que le petit roitelet Victor a levé le BAN comtois pour aller aider la Savoie lors de la prise d'Annecy ? et que le petit marquis et sa petite famille se sont empressés de répondre, cette fois ! Oh, juste le temps de se montrer, et d'être blessés ! pas plus !
Comment n'avez-vous pas eu la présence d'esprit de demander en retour la levée du BAN savoyard, vous qui vous êtes fait prendre 4 ou 5 villages comtois au nez et à la barbe ? Peur de chagriner ceux qui vous ont permis de poser pour quelques temps la couronne comtale sur votre tête et qui vous dictent leurs ordres ?

Madame la franc-comtesse, vous avez le souci d'apaiser quoi, exactement ? L’Église Aristotélicienne ? Le royaume de France ? L'empereur ? Combien de temps encore allez-vous vendre la Franche-Comté aux vampires qui se gaussent de votre double langage ??
Elle risque de coûter cher au peuple, la petite couronne promise contre votre passivité !!

Vous vendez la Franche-Comté...mais peut-être avez-vous raison de le faire. Une province qui ne respecte pas les lois qu'elle édicte, qui ne respecte pas la justice, qui baisse ses braies en permanence, ne mérite pas d'exister.

Laissez passer les croisés, vous, et vos parlementaires. Aristote vous saura gré d'avoir encouragé les bains de sang en Son nom, mais jamais les épées ne sont venues à bout des idées ni des convictions.
Vous semez le vent, ceux qui vous succéderont récolteront la tempête. Certains d'entre vous appartiennent à une liste comtale...je prie Déos que les comtois ne vous portent pas au pouvoir, même si au fond, ce serait justice que vous récoltiez le fruit de vos erreurs
Mais je sais d'expérience que vous trouverez toujours un bouc émissaire pour vous décharger de vos incompétences. Après vous le déluge....

Allez au diable

Lothilde Adams de melincour

L'aspirant lu les affiches... Quelle regret.

- Et c'est ainsi que nous devons baisser nos braies? Je ne baisserai pas les miennes! Surtout pas devant un croisé! Vous pouvez être sur que je ne tolèrerai pas que ces mêmes croisés nous apportent plus de problèmes que nous n'en avons déjà! C'est a cause d'eux que ces brigands bastards foulent notre terre! Bloquons leur le passage! Qu'ils aillent en enfer! Boutez les hors de nos terres! Vous ne règlerez rien en leur accordant le passage! Vous ne ferez qu'attirer d'autres organisations de brigands en tous genres qui en voudront a mort a la Franche-Comté! Si c'est cela que le conseil veut, eh bien ils l'auront!

Soupirant

Vive l'église, vive les valeurs de bonne foi, l'honnêteté et toutes leurs valeurs qui suintent à 10.000 lieues ... Si vous voulez être garant de ces valeurs, un bon conseil, croyez-en vous, et non en l'église! La lettre du Roy de Lotharingie en témoigne: Les armées passent sans aucun accord alors que les dirigeants assuraient des conditions et faire cela proprement. Ils forcent même des frontières fermées ... Aristote lui même doit pleurer de voir comment ses fidèles serviteurs ternissent de jour en jour son image!

Imladris a écrit:

Imladris arriva, fatigué et avec des cernes...

La question n'est pas de baisser ou non nos braies... J'ai discuté avec les genevois et ils n'ont aucune prise sur les gens de l'Hydre. Ils nous attaquent pour le plaisir de nous attaquer et ils utilisent la croisade comme excuse.

De plus, nous ne soutenons pas la croisade, nous ne les aidons pas et à la dernière déclaration nous donnons des conditions strictes de passage.

Vous pensez que ça me fait plaisir de les laisser passer?

J'essaie de trouver une solution qui permettrait de rendre sauve la Franche-Comté. Nous n'avons pas les moyens militaires pour les bloquer : nos soldats étant dans les villes pour lutter contre l'Hydre. Pour ce qui est de nos deux armées in Gratibus... De ce que j'entends, je préfère me taire.

Mais croyez moi bien que je n'ai pas la mémoire courte et que ce coup là, ça se paiera au centuple dans quelques temps. Mais attendant... Nous sommes coincés.

Sourit.

- Mon très cher vicomte, avec tout le respect que je vous doit, car vous êtes l'un des nobliots comtois que je respecte parmi la panoplie de nobliots comtois qui existent (Et je préviens, sont rares les nobliots que je respecte!), a vous entendre parler, on ne peut rien faire d'autre que de les laisser passer. La Savoie n'a surement pas plus d'hommes que nous et ils parviennent a bloquer l'Église. Nous n'avons qu'a faire de même et ils passeront par la Lorraine a la place (En remontant par le duché de Champagne et basta). Mais nous au moins, on aura la paix! Alors les conditions strictes, on ne les connait même pas... Serait bien de les connaitre... Ensuite comme vous l'avez si bien dis, peut-être que nous ne nous impliquons pas dans cette guerre, mais vous ouvrez la porte de la bergerie aux loups pour qu'ils chassent les moutons qui sont déjà bien occupés la bas. Alors il faut arrêter de chercher des excuses et être ferme! J'en connais des tas moi des citoyens qui seraient prêt a bloquer le passage a l'église rien que pour le plaisir de le faire! Suffit de dire un mot et tout Saint-Claude remonte ses bretelles pour leur bloquer le passage (Ou pas...)! Arrêter de voir la dizaine d'homme dans la cour, le peuple aussi sait se battre! Si vous n'aimez pas que les bénitiers passent sur nos terres, suffit de leur dire non, pas plus compliqué que ça. Je ne sais pas ce qui se trame derrière, mais j'aimerais bien le savoir...

Allez hop ! ma vieille bécasse...vole...mais vole, bourrique !! A-GO-RA ! CROAAAAA...

Un sourire en coin au guerrier en armes à côté d'elle, qui la regarde, goguenard

si, si ! elle va y aller, vous allez voir ! Mes oiseaux sont nés dans les voûtes de l'agora : les comtois ne connaissent que cette salle, mes volatiles aussi... Vous allez voir, il va y aller directement...j'espère qu'au passage il va se soulager de quelques coliques intempestives sur ceux d'en bas...et qu'il aura encore quelques fientes en réserve pour les menteurs comtois....j'voulais juste leur dire...

Citation :

Bonjour à vous, chers conseillers et diplomates comtois

Je charge ma pintade de vous rassurer : le colis est bien arrivé sous les murailles de Genève ce matin aux aurores. Grâce au laisser-passer que vous avez si gentiment accordé, les guerriers d'Aristote sont arrivés sains et saufs. J'espère que vous avez eu également l'élégance de remplir leurs besaces pour qu'ils aient de quoi manger pendant leur séjour, car la vie est chère, en Helvétie.
Je me ferai un plaisir de vous faire parvenir des nouvelles de vos protégés en robes de bure, et éventuellement quelques morceaux choisis de leur anatomie si d'aventure l'un d'eux s'empale à la pointe de mon épée. Non, franc-comtesse, ne vous réjouissez pas trop tôt...une oreille, un doigt, un orteil, mais certainement pas ce qui n'existe pas sous la robe !

Vive la Franche-Comté !

Lothilde

Un pigeon cui-cui arriva à la salle de l'agora. ce dernier avait un colis entre ses griffes, mais ce fût d'abord un autre colis qui fut éjecté de son arrière train avant qu'il ne se pose avec une lettre à l'intention des Comtois


J'aimerais savoir ... ce qu'est cette histoire de laisser passer? ... Si un laissé passer à réellement été octroyé, je ne puis dire qu'une chose ... C'est un scandale! Et on reste à nouveau dans le noir total ... Une décision a été prise pour laisser passer des troupes sur notre territoires, mais on se garde bien de nous le dire ... Ou c'est les frontières qui ont tout bonnement été forcées, mais là encore, on ne voit aucune déclaration publique ou quoi que ce soit pour accuser cette félonie ... Quelle époque ...

9 juin...déjà. Accoudée à la muraille, moins pour profiter, à son corps défendant, des odeurs de mangeaille de la troupe de saints cloportes qui s'agitait autour des foyers que pour saluer l'astre solaire terminant sa courbe à l'horizon, Lothilde soupira...L'heure de se préparer pour l'assaut de la nuit approchait. ça en devenait lassant de voir toutes les nuits, avec une régularité digne des coucous helvètes, surgir les bouilles des tonsurés en haut des échelles, sabres au clair, et de repousser tout ce beau monde sans ménagement dans la douve...L'air en était saturé, des ploufs de ces dames et sires en robes de pourpre...Il est notoirement connu que les oies barbotent avec délectation, mais point trop n'en fallait tout de même ! A peine secs, ils reprenaient leur escalade et c'était reparti pour une grimpette...
Avant que la nuit soit trop noire, elle s'installa dos au rempart pour rédiger les petites nouvelles récentes, l'écritoire sur les genoux, grimaçant parfois à son oiseau messager du jour qui lui lacérait consciencieusement l'épaule à travers l'étoffe de sa chemise. Quand les oies étaient calmes, il fallait que les corbeaux s'en mêlent...M'enfin, tout ça serait bientôt terminé.
Roulant le feuillet noirci à la hâte, elle le glissa dans la custode de cuivre attachée à la patte du volatile et détacha la petite chaîne qui retenait la bestiole

Citation :

Comtois

Je suis certaine que vous mourrez d'envie de savoir ce que deviennent vos protégés : je vous rassure de suite, ils vont bien ! Les yeux sont vifs, les truffes sont fraîches et humides, les queues battent d'allégresse divine, et ils font de remarquables progrès en escalade et en pratique aquatique. Je ne pourrais que leur reprocher de perturber la vie des batraciens qui fréquentent nos douves par des baignades intempestives. En pleine période de reproduction, ce n'est pas très isubtil, mais à la guerre comme à la guerre, n'est-ce pas ! les oies de Rome que vous nous avez fait parvenir font bon ménage avec les grenouilles qui, de ce côté du col de la Faucille, ne s'agitent pas dans les bénitiers comme en Franche-Comté, mais prennent leurs aises dans le plus beau lac de tout l'Occident...

mais ce n'est pas pour vous parler de la ménagerie papale que je vous écris...J'ai entendu dire qu'après avoir cautionné le passage des hommes d'église, la franc-comtesse disait ne pas cautionner tout de même, mais juste un peu. En vérité je n'ai rien compris, sauf que cette dame doit avoir quelques origines à rechercher en Normandie, là où p'tête ben qu'oui, p'tête ben qu'non...Rien de très étonnant. Là voilà sans doute débarrassée d'avoir à se poser la question puisque comme ses prédécesseurs à la tête du parlement comtois, elle va sans doute jeter le bébé avec l'eau du bain et se laver les mains de la suite...A moins que la franche-Comté se soit soudain dotée d'une justice ?

A propos de justice, voici ce qu'il est advenu du grand MrGroar, qui comme vous le savez peut-être, est genevois par passion. Evidemment, vous l'aurez compris, lui seul peut être genevois sans être hérétique ! Ce que c'est tout de même que la sainteté qui vous dispense des faveurs ! Malgré tout, le Bienheureux initiateur de la croisade se repose derrière les barreaux d'une geôle -vue imprenable sur les Alpes, poisson à volonté, latrines incorporées à la cellule, tout confort-
Je vous livre une copie d'une petite annonce faire à l'avoyerie et vous en souhaite bonne lecture !

Notwen, Avoyère de Genève et le consistoire des Bourgeois de la République de Genève repondent par cette lettre ouverte aux déclarations mal informées ou qui, parfois sciemment, sous l'influence d'une propagande des Croisés, déforment la vérité.
Notwen et le Conseil, ont intitulé cette réponse "Groar sauvé des eaux".

Groar sauvé des eaux.

A Raithuge de la Vallouise, Duc du Lyonnais-Dauphiné,
à feu Tibère de Plantagenêt, tombé au champ d'honneur devant Genève en ce 8 juin 1459,
et à l'universalité des fidèles,

Nous, conseil des bourgeois de Genève,

saluons le grand sens de l'humanité du juge Garwin qui, en mettant le Cardinal MrGroar 10 jours en prison pour haute trahison contre sa patrie, l'a protégé des forts risques d'accident de navigation qui planaient sur son bateau de guerre en cette période troublée.

De plus nous exprimons notre ahurissement devant l'énorme écart entre les faits reprochés à MrGroar et la peine prononcée et purgée. MrGroar se déclare genevois. Depuis 5 mois il diffame sans cesse ceux qu'il considère comme ses compatriotes, en les accusant contre toute évidence de massacrer leurs frères aristotéliciens. Non content de diffamer ainsi, il rameute d'innocents soldats croisés pour massacrer vraiment les aristotéliciens genevois.
Pour cacher ça aux yeux de l'Aristotélité, il invente le mythe selon lequel les Genevois seraient hérétiques.
Quiconque viendra à la cathédrale de Genève le dimanche se rendra compte du gouffre entre ce mythe et la réalité.
Il perd la bataille et se fait arrêter.
Il allait être, comme tout chef de guerre, emprisonné avec égards contre l'attente d'une rançon. Mais il persista à se déclarer genevois, et fut donc amené à assumer son choix en étant accusé de haute trahison contre sa patrie.
La haute trahison est évidente, flagrante, et le juge, loin de le condamner à la peine capitale, le protège de la mort qui l'aurait attendu à la barre de son bateau.
Nous en restons ahuris.

Tout ahuris que nous soyons, nous respectons l'indépendance de notre juge, et saluons donc sa magnanimité.

Nous admirons aussi le destin unique de ce cardinal inique. Non seulement il est vu par tous comme le futur pape, mais il vient de se voir attribué un élément biographique hautement prophétique. On peut désormais l'appeler : MrGroar, sauvé des eaux.
Puisse-t-il nous conduire tous, nous autres aristotéliciens, au paradis, autrement dit au Soleil promis.

Nous conseillons toutefois à MrGroar de ne pas abuser de la magnanimité du juge Garwin : S'il devait être jugé pour récidive de haute trahison, nul ne sait si le juge serait magnanime une seconde fois.

Nous profitons donc de cette déclaration pour exhorter MrGroar à laisser la Paix et la Concorde aristotélicienne revenir dans la région. Nos frères croisés sont certes très courageux, mais MrGroar ferait lui aussi preuve de magnanimité en les laissant rentrer paisiblement chez eux avant qu'ils ne soient tous morts sous nos murs.

Salutations aristotéliciennes,

Pour le conseil des Bourgeois de Genève,
l'avoyère de Genève,
Notwen de la Concorde aristotélicienne
pour un monde de Paix et de Fraternité
(comme on me l'a fait remarqué récemment : il y a du pain sur la planche !)

La suite de cette grande histoire dans quelques jours, si Déos me prête vie. Ce que j'espère, je ne vous le cacherai pas, car j'ai quelques petites affaires à régler dans cette belle Comté qui est aussi celle de ma naissance, et que je rêve de voir un jour débarrassée des maudits qui la salissent à plaisir

Lothilde Adams de melincour

Et voilà...

Lançant à la volée son armure et tout son attirail de guerrière, avec le sentiment du devoir accompli, lothilde prit le temps de se servir une bonne coupe d'hypocras du meilleur cru avant de s'installer à sa table de travail pour rédiger ses petits commentaires aux comtois. Un sourire d'indulgence s'épanouit sur ses lèvres, aussitôt remplacé par une grimace maussade

De toutes façons, ils s'en fichent, de ce qu'il se passe de l'autre côté de leur petit pré carré...et Chevreux...

Ils ne devaient même plus savoir quel grand homme il avait été...et ça l'attristait, elle, l'hérétique. Elle serait peut-être bien la seule à pleurer sur le sort de ce vieil ami dont elle n'avait pas idée de l'endroit où il avait été transporté..

Citation :

Comtois,

J'ai pour vous une fâcheuse nouvelle : il semblerait qu'Aristote dans sa grande lucidité ait tranché et jugé sans doute fort inique la croisade menée en son nom contre la cité de Genève.
En effet, vos protégés ont pris dans la nuit de vendredi à samedi une sévère volée de bois vert. Sur les trois armées que les croisés avaient affrétées pour nous convaincre de la nécessité de leur donner les clefs de la cité, l'une se prit une croquette du diable et doit en ce moment pâturer dans les alpages à un noeud de la ville, l'autre a disparu corps et bien, et la troisième s'est éclipsée aux aurores...Mystère divin...se serait-elle envolée, en cette semaine de pente-côte (et pourquoi pas, "descente") Mais peut être aurez-vous la joie de voir revenir sur vos terres ceux à qui vous aviez ouvert les bras et les frontières ? Un havre de paix tel que la Franche-Comté ne peut qu'être profitable pour requinquer la troupe de croisés caparaçonnés...Je vous sais de bons aristotéliciens, prêts à tendre une main secourable aux attaquants de Genève pourvu que personne n'en sache rien...enfin, presque rien !

Bref, vous l'aurez compris, les oies du capitole ont pris une pâtée. Ce n'est pas faire preuve de manque de foi que défendre sa terre, fut-elle d'adoption. J'ai eu autant de plaisir à voir la Franche-Comté se débarrasser de ses ennemis dans le passé que j'en ai aujourd'hui à voir Genève libérée. Aristote n'a rien à voir dans toute cette débauche sanglante commanditée par ses serviteurs...

Une fâcheuse nouvelle en appelant une autre, j'ai la tristesse de vous faire part, si vous ne le saviez déjà, du naufrage du navire dont mon très grand ami le gouverneur Chevreux était capitaine. J'ai toujours respecté son choix de soutenir l’Église Aristotélicienne, tout comme il a toujours respecté le mien de lui tourner le dos.
Mais il y a ceux qui palabrent à l'infini et ceux qui agissent. Il faisait partie de ces derniers.
A l'inverse des anciens parlementaires comtois assez hypocrites pour permettre l'invasion d'une province voisine et chercher ensuite à se défausser de leur responsabilité, il a, lui, assumé ses idées en toute discrétion et accompli son devoir au péril de sa vie. Laissé pour mort sur la berge, j'espère qu'Aristote lui fera la grâce de le sauver...je vous copie un petit extrait d'une missive publiée par Tibère de Plantagenêt, dict Rehael, Ancien Camerlingue, Cardinal Connétable suppléant des Saintes Armées :
"C'est avec une grande stupeur et une infinie tristesse que l'Eglise Aristotélicienne a appris l'attaque lâche et immonde perpétrée hier, le 8 juin, contre le navire de Son Eminence le Cardinal Connétable MrGroar, ammaré à Lyon depuis plus de deux semaines, par Genève.
Monseigneur Chevreux, haut dignitaire des Saintes Armées et de l'Ordre Teutonique, et capitaine du navire venu assurer le ravitaillement de la croisade par voie fluviale, a ainsi été sauvagement attaqué par le dénommé Cendres et laissé pour mort sur la berge, tandis que le navire git désormais au fond du fleuve, emportant avec lui son ravitaillement destiné aux croisés."

Ce bon Tibère imaginait sans doute que le grand capitaine de la marine helvète allait servir d'escorteur à la barcasse de MrGroar jusqu'au port de Genève...Ces hauts dignitaires devraient parfois rester dans leurs églises plutôt qu'apprendre à leurs dépends qu'un ennemi, on peut aller le combattre, plutôt que l'attendre, calfeutré derrière les murailles !
A bon entendeur...

Je vous salue...

Lothilde