Le château de Dole
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Le château de Dole

Forum Rôle Play de Franche-Comté du jeu Les Royaumes Renaissants
 
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 [RP] Une comtoise dans un couvent angevin

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Macricri
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MessageSujet: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyVen 17 Sep 2010 - 0:02

Elle la soupesa... robuste mais légère. Ses doigts glissèrent le long de la tige, appréciant la douceur du contact. Elle sourit devant la perfection de l'objet. Le soupir de l'homme se fit très nettement entendre, il était tendu depuis son entrée dans la chambre, soucieux de l'avis de la femme.

C'est du solide, vous pouvez y aller, ça ne craint rien.


Belle résistance commenta-t-elle quand elle tenta de la fléchir. C'est un excellent travail.

L'homme s'enhardissant entreprit de lui expliquer comment il avait procédé, le bois choisi, la taille puis polissage et surtout le soin pour agrémenter quelque peu le pommeau qu'il avait taillé en tête de lion.

J'ai remarqué, c'est une canne magnifique.Elle sourit au discret hommage à sa région. Merci beaucoup, bien que je crains ne pouvoir vous payez pour votre travail.

Détaillant le pommeau, elle s'étonna comment le charpentier à la carrure robuste ait pu faire un travail si fin. Il était rare dans les campagnes que les artisans se laissent aller au delà de l'indispensable quand ils fabriquaient un objet pour la ferme ou les champs, aussi, les rares œuvres décorées ne portaient que des motifs simples, rien à voir avec la qualité du travail actuel. Le charpentier la tira de ses réflexions.

Oh, vous souciez pas de cela, je travaille ici quand y a besoin et suis payé avec un panier de victuailles, pour la grande joie de ma femme. D'ailleurs, faut que j'y aille, elle est pas commode la Berthe quand je rentre tard.

Le charpentier parti, la jeune femme reposa la canne et se renfonça sur les oreillers, fatiguée. Aucune envie de marcher avec, vue les douleurs à chaque mouvement, mettre un pied au sol lui paressait encore inconcevable. Il était difficile de reconnaitre en la convalescente la jeune femme qu'elle avait été tant elle avait maigri. Elle revenait de loin lui avait-on dit, trouvée mourante, on l'avait transportée jusqu'à ce couvent où elle était restée inconsciente une vingtaine de jours. Les soeurs l'avaient bien soignée, mais si son corps s'était remis lentement, il lui restait cette hanche cassée et un trou noir sur ce qui avait provoqué ses blessures.
Rien, elle ne se rappelait plus de rien après la création de sa lance à la demande de Lothilde. Elle ne pouvait que supposer que des combats avaient bien eu lieu vue son état et le fait qu'elle soit coincée dans un couvent aux alentours d'Angers.

Un couvent... fallait-il qu'elle soit inconsciente pour y avoir été amenée. Elle parcourant la chambre des yeux, chambre qui ressemblait davantage à une cellule : petite et grise, une petite ouverture permettait à un mince filet de lumière de l'éclairer. Le mobilier était réduit à l'essentiel, un lit, un chevet, une table et sa chaise ainsi qu'une malle au pied du lit pour ranger ses effets personnels. Depuis qu'elle avait repris connaissance et ne ne passait plus ses journées à dormir en raison de la fièvre, elle vivait au rythme des appels aux prières. Elle commençait à ne plus supporter ces 4 murs, si seulement elle pouvait au moins se promener dans le cloître. Heureusement la jeune novice qui s'occupait d'elle et avec qui elle avait sympathisé avait pensé à cette canne. En attendant, elle lui permettait de savoir ce qu'il se passait au dehors des murs du couvent.

Justement, on frappa et le visage joyeux d'Aliote apparut. La jeune novice apportait un plateau où un bol fumait.


C'est l'heure de votre remède.

La jeune fille s'affaira autour du lit de la convalescente, corrigeant les oreillers, tirant sur la couverture, admirant la canne, et surtout veillant à ce que l'horrible breuvage soit bu jusqu'à la dernière goutte. Les cloches sonnèrent, encore une messe. La jeune novice se dirigea vers la porte non sans rappeler à la jeune femme l'importance de tout boire.

Attends, dis moi, pourrais tu m'apporter de quoi écrire ? J'ai des personnes à prévenir, elles doivent s'inquiéter.

Je dois demander à la Mère, mais ça ne devrait pas poser de problèmes. A tout à l'heure Comtesse.

Aliote partie, Macricri reposa le bol et soupira, mille questions occupaient son esprit. Où était Derdekan, ses compagnons, que s'était il passé, etc etc Une seule personne pourrait lui répondre et c'est avec hâte qu'elle attendrait la réponse de Lolo. Mais pour l'heure, elle allait dormir un peu.


Dernière édition par Macricri le Ven 24 Sep 2010 - 8:56, édité 1 fois
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Macricri
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyDim 19 Sep 2010 - 17:59

Aligote frissonna, quelle idée avait eu la Comtesse que de venir dicter ses lettres dans le cloitre avec cette bise qui soufflait. Il y avait rien eu à faire, malgré son état fragile, la douleur quand elle marchait, le repos qui lui avait été recommandé, rien ne l'avait détourné de son envie de sortir et de dicter sa correspondance sous le soleil déjà automnal.

Assise sur un banc, elle semblait revivre tandis que les mots sortaient de ses lèvres pour atterrir sur le parchemin, capturées par la plume de la novice.

Si Macricri avait pu tant bien que mal rédiger la première, elle avait du se résigner à ne pouvoir écrire les autres. Mais hors de question de rester enfermée dans la chambre, et les voilà toutes deux là, sous la bise, l'une frêle silhouette enveloppée dans une couverture, l'autre silhouette tremblotante dans sa robe de novice.

Ce fut avec soulagement qu'elle mit le point final à la dernière lettre.


Avant de rentrer, pourrais tu me relire une dernière fois les deux dernières ?

Réfrénant un soupir de lassitude, Aligote commença par celle à la mairie de Dole, puis celle pour la dénommée Lothilde.


Citation :
Ma chère cousine,

Je ne sais où cette lettre te trouvera, mais je puis te dire d'où elle vient : un couvent près d'Angers.

Cela fait maintenant quelques jours que j'ai recouvré assez de force pour reprendre contact avec ce qui m'entoure, mais une chambre dans un couvent offre bien peu de paysages et renseignements, il faut bien le dire.

Je commence par te rassurer sur mon état, je viens aussi bien que possible après cette quinzaine fiévreuse, à part quelques égratignures et hématomes, c'est ma hanche cassée par un coup d'épée qui me vaut de rester encore 16 jours dans ce couvent. Cela me permettra au moins de récupérer quelques forces. Ce qui m'ennuie le plus c'est l'absence totale de souvenirs liées justement au combat qui m'a value cette blessure, ainsi que les jours qui ont précédé. Rien, un trou noir des plus obscur, je ne me rappelle de rien depuis que j'ai constitué la lance pour intégrer l'armée touraine. Tu imagines le choc que cela m'a fait à mon réveil, moi qui ait plutôt une mémoire d'éléphant, me voici avec moins qu'un grain de poussière !

Ici, ils vivent couper du monde, ils ont juste su me dire qu'il y avait plus de croisade.
Que c'est il passé ? Comment vas-tu ? Et nos compagnons ?
Et notre FC, est elle toujours sous l'emprise sparte ?
En résumé : Peux tu tout me conter ?

N'hésite pas à une longue lettre, j'aurai ainsi de quoi occuper mes journées !


Angers, le 19 septembre 1458

Macricri

PS : lettre écrite par la jeune Aligote, novice au couvent d'Angers

Aligote se garda bien de montrer l'écriture par moment tremblotante, conséquence des assauts de la bise. Rassemblant avec empressement toutes les affaires, elle aida Macricri à se relever et elles regagnèrent lentement la chambre de la convalescente.









Dernière édition par Macricri le Ven 24 Sep 2010 - 13:27, édité 2 fois
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lothilde
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyLun 20 Sep 2010 - 1:21

Sous les fortifications de Chinon, Campement de In Cruce Figaris

Lothilde sautilla jusqu'au tas d'oripeaux qu'elle avait abandonnés dans un taillis au bord de la rivière et ignorant l'état de sa chemise élimée jusqu'à la trame, l'enfila dans ses hauts de chausses, écarta les branches de son abri, et tordant ses cheveux en tresse, revint au pas de course au campement. Encore un jour à attendre... Qu'ils se décident à attaquer, ces chiens d'angevins, et qu'on en finisse une bonne fois...Elle lança un regard aux guerriers de Touraine qui s'entraînaient déjà et soupira, comptant machinalement dans sa sa tête...Juin, juillet, août, septembre...bientôt 4 mois qu'ils usaient leurs épées et soignaient leurs blessures au hasards des combats, alors l'entraînement, hein...D'ailleurs la sienne avait besoin d'être affûtée...

Écartant la portière du tref au-dessus duquel l'oriflamme au lion comtois complètement délavé flottait mollement, elle courba la tête en entrant et sourit...ça pouvait ferrailler de tous les côtés, rien ne pouvait tirer ses compagnons de leur sommeil bienheureux. A voir la mine épanouie de McAneyth, sûr qu'il rêvait de cancoillotte...et Valaraukar de soubrettes...Elle ne rêvait plus, elle...

Récupérant son arme sur sa paillasse, elle contempla le manche un long moment, pensive, en passant l'index sur les petites étoiles qui y étaient gravées...il restait de la place pour en graver d'autres, et au point où elle en était..De la pointe elle piqua sa miche de pain quotidienne dans le sac de jute posé à même le sol et quitta l'abri pour aller aux nouvelles, se frayant un passage entre les tentes jusqu'à celle des grands chefs en mâchant avec application sa pitance...Elle avait faim...
Se retournant à l'appel de son nom, elle fronça les sourcils et grogna un vague remerciement en tendant la main au message que lui tendait le vaguemestre...En dehors des impôts et des mises en accusations diverses et variées qui lui venaient de sa province natale, elle n'attendait plus grand chose. Elle hésita un instant à le lancer dans le feu auprès duquel elle s'était arrêtée et se ravisa, intriguée par l'écriture.

Prenant place sur un tronc en tendant ses pieds aux flammes, elle déplia le message, et déchiffrant la signature, poussa un soupir de soulagement...Enfin...Enfin !!! Se relevant d'un bond, elle fit demi-tour et revint à sa tente en courant...Les ordres attendraient. Plongeant dans ses fontes, elle récupéra son écritoire et s'installa sur sa paillasse, relisant une fois encore la lettre de sa cousine avant de répondre


Citation :

Ma chère Macricri !
Quel bonheur de recevoir enfin de tes nouvelles qui me rassurent sur ton état ! J'étais tellement inquiète de te voir perdre la tête et chanter des chansons gaillardes à tue-tête pendant que les nonnes du couvent d'Angers tentaient de te soigner ! Elles étaient édifiées et moi aussi, je ne te le cache pas, par ta connaissance parfaite des grands classiques du répertoire des madrigaux de taverne ! Pour sûr que tu as du prendre un sacré coup de gourdin à l'occiput par ces scélérats suppôts de Satan !

Tu n'as donc aucun souvenir de cette nuit de fureur qui a vu l'armée des robes de bures conduites par notre ami Chevreux entrer dans Angers...L'armée du fourbe Nilas avait décidé de le laisser passer, lui et ses saints hommes, et avait aussi laissé entrer Burin_Khazad et sa troupe. Nous en revanche, va savoir pourquoi, avons eu les faveurs de prendre toute son armée sur la truffe...comme si nous n'avions pas déjà essuyé assez de pertes...Je t'ai vue tomber, j'ai vu tomber l'ami Wiloose, j'ai vu tomber le sénéchal Zephirin, et puis Epsonstylus et puis Spikelilou, Renaude, et puis tant d'autres... nos amis du Maine ont subi le même sort...
Au sortir de cette nuit sanglante, nous n'étions plus que 2 comtois encore debout dans l'armée de Hans...Adrien72 et moi...Laissant la capitale entre les mains de Chevreux, nous avons repris la route pour Chinon, la mort dans l'âme de vous abandonner...
Entre temps, nous avons appris qu'Aurélien avait pris la poudre d'escampette et avait été cueilli par l'armée de Bourgogne...Cherchait il à rejoindre la franche-Comté où, dit-on, il avait des appuis ? Je l'ignore et n'ai pas cherché à le savoir, me contentant d'apprendre avec une certaine satisfaction qu'il avait mordu la poussière...

Ensuite...Eh bien ensuite, les grands négociateurs sont entrés en action...Tu sais, ceux qui se contentent de regarder les combats du haut de leur tout d'ivoire mais ne se salissent jamais les mains...L'église a nommé un grand chépakoi...Camerlingue ! C'est ça, un camerlingue...en la personne de Chlodemichetweck, ou Chlodeweg, je ne sais plus...qui curieusement et contre toute attente, a décidé que nous étions tous des renégats, à l'exception des saints hommes des saintes armées...Et que d'ailleurs, le traître Nilas serait le garant du renouveau de la foi dans la cité angevine, et le gardien des bonnes mœurs jusqu'aux élections ducales...Autrement dit, au-revoir messieurs, l'église ne vous remercie pas de vous être associés à elle pour avoir chassé le brigand, ne recevez pas sa bénédiction, et allez vous faire voir ailleurs...

J'exagère certainement, mais tu me connais...C'est tout de même la seconde fois que l'église nous fait le coup...Bref, nous sommes repartis pour Chinon et bien évidemment, l'Anjou a profité de ce départ pour faire venir ses alliés avec la bénédiction, je pense, des prélats, et caresse le secret espoir de se venger... Et si les voies d'Aristote sont impénétrables, les frontières de Touraine le sont beaucoup moins...Quelques fous se sont rués dans la brèche et il n'est pas rare qu'au matin, nous retrouvions quelques cadavres échoués au pied des murailles...Avant-coureurs, sans doute, d'un conflit qui risque d'embraser la moitié du royaume...

Que te dire de notre charmante région, en dehors de ce que tu sais déjà. Non contente de nous abandonner, Erine de Sparte nous a assaillis de son mépris. Fallait-il s'en étonner ? Mais elle s'en est allée, sa petite couronne de vicomtesse plantée sur sa tête, sans doute pour avoir tellement bien servi les intérêts de notre région et soutenu les nobles qui lui ont fait allégeance.. Elle n'a pas oublié d'aller faire un petit détour à l'hérauderie pour demander ma destitution. Je n'ai pas eu le loisir de me pencher sur la question : ma petite couronne ne m'accompagne pas en guerre, elle doit rouiller quelque part dans ma masure, et si être noble c'est péter plus haut que son fondement, je ne suis pas certaine d'appartenir à la bonne famille. Trop petite. Pour autant, si ma couronne rouillée doit tomber, d'autres tomberont aussi...quitte à ce que les oreilles tombent avec, tellement elles sont accrochées à la tête...les couronnes, hein ! ...remarque, les oreilles aussi...

Un Sparte en chasse un autre, mais en toute honnêteté, le suivant, Goclad, est infiniment plus ouvert et pète beaucoup moins haut. La taille se réduirait-elle avec le temps ?
Jade de Sparte-Cac-tus est fidèle au poste...Du moins tant qu'on ne lui demande pas de retrouver quelques mandats égarés datant du parlement d'yde...Mais j'y pense...peut être que ses registres de comptes ont subi le même sort que...mais oui ! Comment ne pas y avoir pensé plus tôt !! J'ai ouï-dire que les rats avaient envahi la prévôté et qu'ils avaient, les bougres de bestioles, des goûts très sélectifs...ils aiment par dessus-tout dévorer les enquêtes mal ficelées, épargnant du même coup leurs auteurs d'une bien fâcheuse posture...Alors les registres du CAC ont pu subir les petites dents de nos rongeurs, juste à la page qui m'intéresse bougrement...ça doit être ça...Bah une plainte, ça peut se renouveler...

Comme tu le vois, ma chère cousine, les nouvelles ne manquent pas, si je n'ai pas grand écho de la vie dans nos campagnes, je ne peux m'empêcher de la comparer avec le tourbillon qui agite les villes de Touraine...Sais-tu qu'epson, qui est en ce moment à Vendôme, fait l'éloge de la ville où le travail ne manque pas, où on peut aller à l'université sans se battre pour avoir une place, et où le peuple n'est pas imposé ? Elle y coule visiblement des jours heureux et je ne serais pas étonnée qu'elle y installe ses pénates...Avec elle se trouvent aussi Spikelilou, Renaude, et Derdekan, qui ont quitté le couvent angevin où ils étaient soignés... Ici à Chinon, je partage ma tente dans le campement avec Valaraukar, McAneyth, Adrien, et mon neveu Ahainepeheux...Gundard fait le beau dans les ruelles, lui...sans doute plus attiré par les belles tourangelles que par les épées !

Nous t'attendrons, Macricri...Moi, en tous cas, je t'attendrai. Tu devrais être en état de prendre la route en même temps que le sénéchal et Wiloose....On est parti ensemble...On reviendra ensemble ! Les soldats ont rejoint la Franche-Comté depuis longtemps déjà, et les sans-braie de Luxeuil aussi...Je n'ai plus de nouvelles de Caméliane mais je vais lui envoyer une missive. Elle a été à nos côtés, fidèle à ses engagements..

Je t'envoie toute mon affection et qu'Aristote te garde !

Lothilde

Ps : Aligote....Est-elle apparentée avec ce fameux breuvage...Ah non, lui, il est de bourgogne et prend un accent...dis lui toute ma gratitude de t'avoir servi de secrétaire ! Et n'hésite pas à la martyriser un peu, elles aiment...


Pas le temps de relire...Mais tellement, tellement de choses à dire...Elle se sentait renaître, et une grande bouffée de bonheur lui fit presque monter les larmes aux yeux...Oui enfin...Relevant la tête pour glisser un oeil par la portière de son tref, elle sourit...Sanglée dans son armure, une haute silhouette s'encadrait devant la tente de commandement qu'elle avait désertée. Le rappel à l'ordre allait tomber...Roulant son parchemin à toute vitesse, Lothilde le glissa dans la main du vaguemestre au passage et le regarda s'éloigner avant de rejoindre Hans...
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Macricri
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyMer 22 Sep 2010 - 0:28

Saleté de fenêtre trop haute ! Impossible de regarder un quelconque paysage, Macricri fit 3 pas et elle était déjà au pied de son lit, un coup de canne vint frapper la pauvre couche innocente.
Saleté de chambre trop petite ! 3 pas dans l'autre sens, et elle arrivait à l'autre bout de la pièce, près de la table sous la malheureuse fenêtre incriminée un peu plus tot. Elle tourna sur elle-même à 90 degrés, et elle se trouvait face à la porte. Pour aller où ? A part le cloitre, il y avait rien à voir, et de toute façon, elle ne pouvait aller bien loin !
Prisonnière, plus elle recouvrait ses forces, plus elle se sentait prisonnière.

Saleté de couvent ! Elle envoya sa canne contre la porte juste quand celle-ci s'ouvrit sur Aligote qui eut juste le temps d'éviter le projectile. Soupirant, elle ramassa la canne et la reposa contre le lit près de la Comtesse. Cette dernière ne cessait de maugréer et étaler sa mauvaise humeur depuis la visite du médecin tôt le matin même. Depuis qu'elle avait reçu une réponse à l'un de ses courriers, elle avait entrepris de guérir rapidement et se forçait à marcher jusqu'à ce que son corps ne rendent grâce et refuse de poursuivre, elle finissait par s'écrouler sur une chaise ou son lit, pire de chuter comme la veille au soir. La novice avait rarement vue quelqu'un d'aussi déterminé voir entêté.

Il est inutile de vous mettre dans un tel état, le médecin a bien dit qu'il était impossible de réduire votre convalescence et même que vous devriez faire attention pour ne pas la rallonger, alors plutôt que de rester debout et fragiliser votre hanche, allongez vous !


Un regard furieux de la blessée fut la seule réponse que fit Macricri qui récupéra la canne et s'assit sur le lit. Quelle caractère pensa Aligote en regardant la mince silhouette vêtue d'une robe noire accentuant sa maigreur. C'est à cause de cette lettre reçue, depuis, elle ne parle que de partir et rejoindre sa cousine qui a besoin d'aide. Elle la regretterait.

Allons, calmez-vous. Et si vous assistiez à la prochaine messe ? Aristote vous aiderait certainement à retrouver la paix et vous pourriez mettre à profit le reste de votre séjour pour prier et méditer. Saviez-vous que votre chambre est justement pour les visiteurs qui viennent faire retraite loin du monde pour recouvrer sérénité et paix de l'âme ?


Tout d'abord incrédule, Macricri fixa la novice un court instant avant d'éclater de rire.

Après Lothilde qui me remet à Aristote, te voilà qui veut faire de moi une nonne ! Ce n'est pas du tout moi !
Macricri s'interrompit en voyant la mine chagrinée de la jeune novice.

J'irai certainement à quelques messes, mais pas davantage. Je préfère agir, cette inactivité me pèse, d'où mon humeur. Bon... et si nous répondions à ma cousine ? Il fait beau, allons au cloitre et ensuite je me reposerai.

Aussitôt dit, aussitôt fait, installée sous un soleil qui avait retrouvé sa chaleur estivale, les 2 jeunes femmes entreprirent de rédiger la réponse à Lothilde.


Citation :
Angers, le 22 septembre 1458


Ma chère Lolo,

Que ta lettre m'a faite plaisir ! Mais de grâce, plus de "qu'Aristode te garde", je suis déjà bien assez gardée dans ce couvent ! L'Eglise nous a à nouveau montrer toute sa médiocrité, encore une parodie de croisade qui voit l'EA courber l'échine bien trop vite, comme elle sait oublier rapidement les méfaits de certains. Cela serait un quelconque de ses croyants, il ne s'en tirerait pas si bien. Mais toi et moi savons depuis longtemps que l'EA ne rime pas avec honnêteté. Il nous faudra nous en souvenir pour les envoyer paitre la prochaine fois.

Que de nouvelles, j'ai beau lire et relire ta missive, aucun écho ne s'éveille dans ma mémoire, j'ai toujours le même trou noir. Cela est bien difficile à vivre et le médecin ne sait si mes souvenirs reviendront un jour. Chaque jour voit un peu de mes forces revenir, et mon caractère avec si je me fis aux réactions de la jeune novice qui s'occupe de moi.

Que de sang versé pour un homme qui n'en vaut même pas la peine... C'est affligeant de se dire que si la FC avait réagi de suite, sans doute n'en serions nous pas là aujourd'hui. Mais justice a été rendu, Aurélien a péri en Bourgogne, cela met fin à notre mission, non ?


Sinon, la FC reste malheureusement inchangée... je t'avais proposé d'être ton avocat, rappelle toi. Si tu es toujours d'accord, mon aide est toujours d'actualité. Pareillement pour cette bouffonnerie de destitution à la HI, si je puis t'aider d'une façon ou d'une autre, n'hésite pas. Peux tu m'en dire plus à ce sujet d'ailleurs ?


Je dois déjà te laisser, je dois me reposer si je veux pouvoir être rétablie dans le délai prévu, le médecin a trouvé le moyen de me forcer au repos : en me menaçant de prolonger mon séjour ici. Il n'en est pas question, tu penses bien !


Avec toute mon affection et passe le bonjour de ma part à nos amis

Macricri



Satisfaite de la missive, Macricri la signa et la confia à Aligote pour son expédition. Il était temps de rentrer, elle était fatiguée, même si elle ne voulait pas le montrer.14 jours, il lui restait 14 jours.. et quelle patience à avoir.






Dernière édition par Macricri le Ven 24 Sep 2010 - 13:27, édité 3 fois
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zephirin
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyMer 22 Sep 2010 - 5:00

Soupirant en regardant passer les quelques badauds qui accouraient au bûcher du jour, le sénéchal termina son verre machinalement avant de jeter un œil a son ombre projeté au sol. La routine avec le tribunal d’inquisition. Fin de journée mais, encore pas si tard. Aussi bien boire encore un peu plutôt que de regagner cette minuscule chambre sombre ou il devait soigner sa blessure au flanc. Triste loi de la nature qui fait aussi tomber parfois les bons. Cette nuit avait été rude et n’eut été de cette porte d’étable ouverte ou il avait pu se cacher, il serait mort poursuivi par les défenseurs d’Anger le sachant lourdement blessé. C’est au matin et aux cris d’un gamin à sa mère qu’il s’était réveillé affaibli et collant de son sang.

MAAAAAMMANNN !!!!! Y’A UN M’SIEUR AVEC LES VACHES !!!!

Évitant les coups de fourche de justesse en se relevant grimaçant et se tenant les côtes, il s’était protégé la tête avant de saisir d’une main vive l’arme du gamin et de la lancer plus loin à l’étable en grommelant.

Rhaa…ça…va ! Chutttt !!! Je m’en vais ! JE M’EN VAIS !!!

Drôle comme partout, depuis Genève, Nancy, Orléan, Dole, Pontarlier, Anger, il était des assiégés pour prendre soins des blessés attaquants. Comme quoi la conquête servait parfois bien les intérêts des conquis.

Encore une fois, la chose s’était produite. Une femme de Vendôme, autrefois de Dijon, l’avait ramassé presqu’à sa porte. Si la cousine de Aquin savait faire la bouffe mais ne savait se taire, celle-ci était d’une réserve désarmante mais cuisinait comme Aquin, des trucs à vous donner envie de mourir au plus vite. Mais bon, certes que la guigne ne manquerait pas de lui rappeler que sa nouvelle silhouette lui allait à ravir. Que pour ça, les sourires complaisant et les petits mensonges valaient la peine.

Ah si oui ! Excellent ! Merci ! …brrrrr....

Soudain, Zéphirin tourna lentement la tête en tendant l’oreille à une discussion au comptoir. Le nez à son verre, il remarqua un homme, une bandelette blanche enroulée sur la tête cachant certainement une blessure de bataille. Il venait de sortir des soins du couvent. Discussion assez banale jusqu’à ce qu’il eut fait mention d’une Comtoise aux jolis yeux qui portait le titre de Comtesse. Qui ? Tendant un peu l’oreille à nouveau, le colosse artilleur fronça le nez. Nos oies ? Grimaçant légèrement, il ne pu s’empêcher de hausser le ton .

Pardon !? Désolé d’écouter vos histoires, mais vous avez bien dit une Comtesse de Franche-Comté ?

Ouais. Nos joies.

Nos joies ? Nos joies de quoi ?

La none a bien dit la Comtesse de Nos Joies. Ou ben, elle a des oies ?

Se grattant un peu le menton, Zéphirin fixa l’homme et souleva un sourcil.

Ça ne serait pas Nozeroy ? Comme Macricri de Nozeroy ?


Ah …peut-être...mais...je dirais Nos joies.

Déposant vite son verre, le sénéchal attrapa son chapeau et se redressa à sa chaise.

Et vous étiez ou ?

Qui moi ? Mais j’tais chez moi !

Non ! Quand vous avez vu Macricri !

J’ai pas vu de Macricri moi !

Rhaaa !!! Vous étiez soigné ou quand vous avez vu la Comtesses de Vos ou de Nos Joies ??

Ohé ? Du calme hein ? J'ai rien fait moi ! Chez les sœurs, au cloître de la haute ville.

Hochant à peine la tête en laissant quelques écus sur la table, Zéphirin s’y releva en vitesse, grimaçant légèrement tout en attrapant sa canne. La comtesse était en ville et qui sait, peut-être cachée au cloître pour la faire disparaître en douce lors d’une exécution prochaine ? Poussant la porte de l’endroit en s’y laissant choir le dos, il déboucha à la rue et clocha rapidement en direction de la haute ville.
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Macricri
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyVen 24 Sep 2010 - 20:14

Ravie, elle observait tout ce qu'il se passait autour d'elles pendant que la petite charrette les menait au marché. Macricri se sentait revivre au dehors des portes du couvent. N'avoir rien à faire à part attendre réponses à ses missives était insupportable, elle tournait comme un lion en cage. Pourquoi ne lui avait-on pas répondu, est-il arrivé quelque chose ? Rien, elle ne savait rien, même pas ce qu'il se passait en Anjou, Angers en particulier.
Parvenait à mieux marcher, elle s'était habituée à la canne et pouvait parcourir de plus grandes distances, c'est ainsi qu'elle avait fait le tour du couvent. Les bâtiments étaient tout neufs, construits sur un roc surplombant la Maine. Le cloitre avait été creusé directement dans la roche ainsi que les marches qui menaient à la rive de la rivière. Les temps étaient durs depuis que l'Angevinisme avait été proclamé, à l'écart des affaires politiques, les soeurs vivaient de la pêche et des quelques denrées de leur potager et poulailler. Régulièrement, elles allaient au marché pour vendre quelques produits et acheter ce qu'il leur faisait défaut. La croisade et les batailles avaient vu le couvent s'ouvrir aux évènements en recueillant et soignant les blessés, quelques soient leur coté de la bataille. Elles avaient pris soin de séparer croisés et angevins, ainsi qu'hommes et femmes bien sur. Macricri avait profité de ses déambulations pour voir si elle trouvait les autres comtois blessés, mais pas de Wiloose ou Zéphirin ni de Epson ou Spike, en vain. Par contre, elle trouva de magnifiques paysages. Assise sur un banc, elle aimait regarder la Maine passer au bas de la bâtisse, cela lui rappelait une autre rivière, une autre bâtisse... ah ! Dole, le Doubs, comme la Franche Comté lui manquait ! Où en étaient les évènements... impossible de le savoir, une des soeurs lui avait juste dit que la croisade était terminée, la religion aristotélicienne réhabilitée et que l'Inquisition s'occupait de certains conseillers ou ex conseillers. Elle devait absolument se rétablir rapidement, retrouver ses compagnons, récupérer ses forces en somme. Et pour cela, il lui fallait mieux manger.
Elle avait retrouvé un petit pécule dans des effets dans la malle de sa chambre, elle pourrait obtenir de la viande pour ses repas et ainsi hâter sa guérisons. Mais les soeurs avaient des difficulté. Macricri eut une longue discussion avec la Mère Supérieure qui accepta qu'elle accompagne les soeurs qui iraient au marché. Elle dérogeait aux règles du couvent mais si c'était le seul moyen pour que la Comtesse parte plus vite, elle ferma les yeux et accéda à la demande de la comtoise.

C'est ainsi que Macricri était dans la charrette avec 2 soeurs et Aligote qui l'accompagnait comme si elle avait besoin d'un chaperon. Cela était secondaire, le principal était qu'elle sortait !
S'approchant de la cité, elle observa les grandes tours du chateau qu'on voyait au loin, intact. Qu'importe, Aurélien était mort, la FC était vengée. La capitale angevine était bien animée, des militaires de régions diverses circulaient, 2 armées protégeaient la ville dont une était bretonne si Macricri se fiait à l'écusson sur l'oriflamme. Aucune tête connue ne fut croiser, elle se demandait ce qu'il était survenu des autres blessés.

Au marché, elle laissa les soeurs à leur étal et en profita pour quelques emplettes, son premier achat ne fut pas de la nourriture mais une épée ! Merci au mandat de La Flèche qui lui permettait de s'armer, sinon, c'était pas avant son retour qu'elle pourrait le faire et elle ne se voyait pas rentrer et faire autant de route non armée. Quelques belles pièces de viande, légumes, et Macricri était libre d'aller à la pêche aux informations. Elle eu confirmation que la croisade était terminée, l'Eglise ayant encore baisser son froc devant l'Anjou, donnant une confiance douteuse au nouveau Duc angevin, l'ancien juge qui avait profité de son dernier jour pour mettre certains comtois en prison. Cela lui rappela son procès. Encore une chose à vérifier, elle se dirigea vers la Cour de Justice, plus de procès comtois d'afficher. Il lui fallut bien de la patience et tact pour discuter ci et là et apprendre que 2 comtois avaient été mis en prison et les autres relaxés... Green et elle. Sa stupeur fut grande, comment avait-elle pu oublier 6 jours de prison ! Elle devra en parler à Lothilde dans sa prochaine lettre, là elle n'avait pas le temps de s'appesantir, elle devrait rentrer avec les soeurs. Rejoignant le marché, elle passa devant le château pour prendre connaissance des affichages. Cela lui permit de découvrir la lettre du Roy et les quelques déclarations qui suivirent. Le DR allait-il enfin régler son compte au Ponant ? Elle sourit, ou allait-il faire comme l'EA... plus probable. Les cloches de la cathédrale la fit accélérer, il était tard, et elle devait absolument rejoindre l'étal. Toute cette marche se faisait ressentir, le retour fut pénible et donc bien plus long que l'aller, ce sont des soeurs impatientes et mécontentes qu'elle retrouva, l'attendant près de leur charrette. Aligote qu'elle avait réussi à semer la réprimanda vertement, mais Macricri n'écoutait que d'une oreille, repensant à tout ce qu'elle avait appris en regardant machinalement autour d'elles. Qu'elle avait hâte de recevoir une réponse de Lothilde, peut être était-elle arrivée pendant son absence. La fatigue la gagnait, elle était pressée de rentrer.


Attention !

Des éclats de voix, des pleurs suivirent le cri. Un enfant avait traversé la route devant un cavalier qui avait du faire un écart et s'était retrouvé à terre, manquant de peu quelques passants. L'enfant avait échappé à sa mère pour récupérer une balle qu'il avait fait tomber. Heureusement, plus de peur que de mal. Les gens sont curieux, un attroupement se fit rapidement provoquant un ralentissement. Regardant l'attroupement, une silhouette se distinguait des autres par sa carrure, elle lui était étrangement familière. Mais la soeur qui conduisait la charrette fit repartir les mules, pressée par crainte de réprimandes vue leur retard. Macricri tenta de retrouver la silhouette de l'homme blond en vain. Elle fit le reste du trajet en cherchant qui cela pouvait être, mais s'endormit, terrassée par la fatigue.
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptySam 25 Sep 2010 - 20:16

La ville grouillait, peu de visage connu, ce qui n’empêchait pas l’artilleur d’adresser à répétion la même question.
Le couvent ?
Par là ! De ce coté. Passez par ici…Par la rivière ! Il y sera un long escalier.
Hochant la tête, il remontait. À une mise en garde soudaine, il avait tourné la tête, mais rien de grave, une charette et un gamin, sinon qu’il faillait se frayer un chemin à ce petit attroupement. Écartant de la main quelques Angevins, il grommelait en avançant.


Pardon désolé...oui..excusez-moi..pardon ..

Et hop, au passage quelques coups de canne bien placé aux mollets en serrant les dents, sourire innocent.

Oh...pardon...vous me voyez désolé m’sieur.

Remontant la besace à son épaule, il releva la tête devant le bâtiment haut perché, clôturé et coupé du monde par des murets de 7 pieds. S’arrêtant devant la porte cochère, il frappa du bout de la canne et tourna la tête aussitôt aux railleries d’un homme.

Hé, hé ! M’sieur ! Y’a mieux pour vous trouver une donzelle que cette endroit !!! Faut pas croire que frapper, va vous faire rouvrir s’te porte !

Soulevant lentement un sourcil, le sénéchal fit quelques pas vers lui et s’arrêtant en voyant le sourire de l’homme tomber, Zéphirin souleva sa canne et appuya le bout au torse de l’homme en le fixant.

Et ben m’sieur le malin, dites moi comment faire ? Ça m’évitera de devoir me servir de votre tête comme bélier.

Wô ! J’ai pas dis que…que je savais hein ? Faudrait faire par lettre ! Ouais, ça doit z’être ça ! Et encore, ça c’est que la cour ! Car pou r’mette le pied la dedans, faut encore passer la tourière !!

Appuyant un peu plus au torse de l’homme du bout de sa canne le plaquant contre le muret, Zéphirin plissa un peu les yeux.

Y’a combien d’hommes dans cette tour ?

L’homme resta silencieux avant de reprendre souriant en coin.

D’hommes ? Aucun !

Comment aucun homme ? Pourquoi je devrais alors craindre de passer la tour ?

C’est un cloître !!! Y’a pas d’homme la dedans !!! La tourière est une courte femme ! Mais, personne ne passe la tourière.

Relâchant sa pression au plexus de l’homme, Zéphirin desserra un peu la mâchoire.

Mais, une simple petite none ?

Écartant la canne de la main, l’homme se massa doucement le torse en pointant la porte.

Et ben, c’est que vous connaissez pas CETTE tourière !! Vous souhaite la bonne journée !

Se grattant doucement la joue en regardant l’homme s’éloigner, Zéphirin ramena le regard vers la porte. Un sappeur artilleur n'arriverait pas a bout d'un brin de femme ? Psfff !! Comment il allait entrer la dedans ?


Dernière édition par zephirin le Lun 27 Sep 2010 - 1:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [RP] Une comtoise dans un couvent angevin   [RP] Une comtoise dans un couvent angevin EmptyDim 26 Sep 2010 - 17:36

Le Hérault s'occupait du matériel de la MS, beaucoup de patte de chaise a reclouer, de babiole a recoller et de tente à recoudre et par la même occasion quelques flèches à fabriquer et épées a ressouder. Adrien ne pouvait rester dans a tente là à rien faire, pourquoi attendre ici alors qu'il y a plein de choses à faire. Il pensait sans cesse aux deux batailles où il était, à chaque fois, sorti intacte sans égratignure, Zephirin qui malgré ses blessures profondes est retournées aux combats, Macricri dans la terre allongeait par terre inerte ou encore Wiloose qui tomba juste devant en beuglant un cri. S'essuyant le front sous la sueur de la forge que l'armée avait saisi pour raison de "Guerre", elle se trouvait a quelques minutes du camp aux abords du bourg. Adrien tenait la pince avec ses deux mains camouflées avec des gants noirâtres, au bout de l'outil se trouvait un fer à cheval, avec tous les combats et la longue distance, il n'en restait tous juste assez pour le retour. A coté de lui se tenait un immense seau d'eau au milieu de cet enfer rouge ou se baigner quelques longs couteaux ou "dagues" qu'il avait fait auparavant. Le bout de fer rougit, Adrien agrippa le marteau, posa le bout de ferraille rouge sur l'enclume et tapa dessus, un bruit scindant sortit de ce choc, un bruit qui lui rappelait les batailles. Enfin, quand le fer prenait forme, le bain d'eau qui lâcha plus de vapeur qu'il en avait déjà. Il laissa baigné et ouvrit les fenêtres, la soirée arrivait et il était temps d'aller s'entrainer avec Lothilde, sa suzeraine contrôlait de mieux en mieux l'épée ,mais celle du camp était encore trop lourde, il verrait pour lui en fabriquer une. Les journées de l'archer était remplit, il reparait le bois le matin, de la couture après le midi pour digérer enfin à la forge toute l'après midi en sachant que les attaques l'âpres midi étaient peu commune et pour finir un peu d'entrainement. Il rangea l'atelier et se dirigea, ensuite, vers le campement.
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