[RP] Lettre ouverte au Franc-Comte.

[HRP : Ce RP débute par une lettre ouverte, consultable par tout personnage franc-comtois, pourvu qu'il n'ait à craindre des soldats patrouillant dans les rues de la Capitale (bref, c'est-à-dire les honnêtes gens et les "taupes" très bien infiltrées).
Pour le reste, évidemment, Max n'est pas là, donc inutile (et idiot) de l'interpeller (à moins qu'on ne l'ait enfin reconnu comme un Dieu, et par là omniscient, omniprésent, etc...^^ Mais une interpellation de ce type ne marchera malgré tout pas d'ici à sa canonisation, je pense )...
Seul le Franc-Comte devrait théoriquement répondre (publiquement, ça je sais pas ^^) par une lettre, et, à la rigueur, pourrait s'y mettre également l'un ou l'autre noble désireux de converser sur le sujet, histoire de faire l'intéressant... Autrement, tous peuvent réagir localement.
Mais bon, merci de ne pas faire tourner tout ça en absurde, restons cohérents !]

Tandis qu'une lettre finement cachetée du sceau de Mazière parvenait au nouveau régnant de la Franche-Comté, quelques laquais s'affairaient à placarder ici et là des copies de son contenu à travers les rues de la Capitale.

Citation :

À porter à l'attention de nostre suzerain nouveau, Sa Grandeur Franchesco Galli, Franc-Comte.

Salutations.

Nous, Max de Mazière, Comte de Belfort, également Baron de Chaussin et porteur de l'Hermine Impériale, souhaitions, par la présente, honorer nostre récente allégeance.

En effet, en les temps troubles qui nous accablent, ainsi que nostre environnement et nos proches, voici que surgit l'occasion et l'aubaine de vous porter le concilium.

Vous n'estes pas sans savoir - et du moins je l'ose croire - que la Bourgogne est au jour d'hui assaillie de toutes parts par des insectes de la pire espèce... Des insectes que la Franche-Comté s'est fait un plaisir d'écraser, entourée de ses alliés, à l'heure de nostre règne, se terrent effectivement en la cité d'Autun, assiégeant crapuleusement la ville. Leur provenance paraist la mesme que la dernière fois... A croire que les helvètes n'ont point encore su réglementer leur territoire.. J'espère qu'ils sauront en revanche à nouveau se rattraper, ou bien que vous saurez enfin les chastier à leur juste mérite. D'ailleurs, on me conte que la Franche-Comté aurait laissé impunément l'armée de marauds traverser ses champs, ce qui n'aurait pu estre réel dans la province que nous commandions impérieusement il y a quelques mois encore... Je vous laisse me confirmer que cette rumeur n'est bien que pure fantaisie dans vostre prompte réplique épistolaire.
Toujours est-il que s'est joint à ce fléau une autre nuée de scélérats, par l'ouest, sur lesquels nous n'avons encore que peu d'éléments, sinon qu'ils demeurent pour l'heure sur les berges Cosnoises.

Il n'est besoin d'estre grand clerc pour deviner la Bourgogne en fascheuse posture, et la Franche-Comté comme sinistrée en devenir, si la situation perdure face au sbire du Lion de Juda.
Doit-on vous rappeler quelle cinglante victoire leur a été infligée en nostre domaine par nostre propre lame, suivie de tant d'autres... Quoiqu'ils ne puissent nier - et moins encore depuis - la supériorité de nostre peuple, et l'aval que le Très-Haut lui-mesme nous accorde dans nostre lutte contre ces vermines, leur rancune n'en doit pas moins estre boursouflée par leur orgueil de pécheur, que le bucher n'a point encore eu la bonté et la clairvoyance de purifier.
La Bourgogne, de tradition aristotélicienne elle aussi, fort heureusement, ne peut que sortir triomphante de ce combat, mais le déséquilibre intérieur qu'elle subira le temps des batailles ne nous profitera guère, et nostre foy nous commande de conjuguer nos forces contre l'impie, en tous lieux et toutes époques.
Cela d'autant plus que ce cher Primat Impérial, l'une des plus importantes vassales de Sa Majesté LongJohnSilver, est désormais retenu captif en l'enceinte d'Autun, tandis que les barricades la ceinturant nous ont empesché de rejoindre duement Son Altesse.

Aussi, pour toutes ces raisons et pour tant d'autres, nous vous intimons ce jour la consigne d'apporter au plus vite renforts, sous quelques formes qu'ils soient, en terres bourguignonnes, après en avoir conclu avec l'autorité en présence, incarnée par le Duc. Nous demeurerons par ailleurs pleinement disposé à devenir, temporairement, garant des dialogues qu'il sera bon de mettre en place entre les deux contrées, sœurs bien-aimées, dont il est question.

Qu'il vous soit ainsi porté dans les plus brefs délais, et qu'Aristote vous guide dans vostre jugement que nous tenterons d'augurer éclairé.


Scrit en la Cité bourguignonne de Nevers, le troisième jour de Juillet de l'An de grasce quatorze cent cinquante-et-sept.

Sa Grandeur,

Plus le temsp passait, plus le ton de ses courriers devenait pompeux. Franc Comte, elle avait cru qu'il avait atteind des sommets, mais il n'en était rien à lire la dernière missive envoyée au franc comte. Belle lettre ouverte pour que tous puisse voir comme le grand Max oeuvrait, il dégnait "conseiller" mais "intimait" dans le même temps. Amusée par cette contradiction, la Comtesse ne put résister au plaisir de le lui faire remarquer.

Citation :

A l'attention de l'incomparable et oh combien Grandissime Grandeur Max de Mazière,

J'ai pu prendre connaissance de votre missive au Franc Comte (quelle idée que d'envoyer une lettre ouverte aussi) où vous lui faites part de vos conseils si pertinents.

J'en suis toute émue de voir un noble si soucieux de ses obligations, la noblesse comtoise oublie si souvent ses devoirs, je n'ai pu qu'en faire le triste constat lors de la levée du ban que j'ai demandé lors de mon mandat.

Néanmoins, il semble que vous n'ayez pas bien compris le sens du mot "consilium" qui implique un devoir de conseils. Le vassal devant conseiller son suzerain, la pertinence des conseils n'est pas précisés soit dit en passant.

Aussi lorsque je relève dans vos propos des tournures de phrases étant plus orientées vers un commandement, vous me voyez perplexe. Comment le Comte de Belfort peut il faire une telle méprise ? Lui ancien hérault, il connait forcément la différence entre conseiller et commander.
Je vous laisse juger par vous même :

"Nous vous intimons ce jour la consigne d'apporter au plus vite renforts"

Je me doute qu'il doit s'agir d'une maladresse de syntaxe, permettez moi un conseil à mon tour : cela n'est pas très approprié quand on s'adresse à son suzerain, il pourrait en prendre ombrage.

Enfin, cela étant dit, je vous informe que je suis actuellement connétable et que toute information intéressante que vous puissiez obtenir serait la bienvenue pour nous aider à cerner la situation au mieux. Oh ne sursautez pas, nous avons nos sources, mais plus on a d'infos, mieux c'est. N'êtes vous pas d'accord ? Ne serait-ce que pour séparer le vrai du faux.



Cordialement,

Dole, le 4 juillet 1457



Macricri Adams de Mélincour
Comtesse de Nozeroy
Connétable de Franche Comte
Gouverneur de l'Armée Pourpre

Et de nouveau, l'on affichait la réponse du Comte tout juste parvenue... De nouveau, la lettre était publique, puisqu'au fond, l'appel se dirigeait vers chacun des Comtois...

Citation :

À porter à l'attention de Sa Grandeur Macricri Adams de Mélincour, Comtesse de Nozeroy et Connestable des Armées Comtoises.

Salutations.

Nous, Max de Mazière, Comte de Belfort, également Baron de Chaussin et porteur de l'Hermine Impériale, nous étonnons de n'avoir eu pour réponse à nostre appel qu'une modeste missive de vostre plume. Le régnant délèguerait-il à présent l'ensemble de ses attributions à son Connestable, mesme les plus graves?

La stupeur est double, lorsqu'il s'agit de considérer le propos... Avez-vous seulement presté attention, outre le corps de nostre message - resplendissant par l'admirable tournure de nostre phrasée, nous en convenons - à son âme?
L'on vous y conte une campagne contre l'hérétique qui ne saurait tarder, l'on vous y convie, et vous répondez par vostre idée de l'application des obligations d'un vassal à son suzerain... Serait-ce calembour?

Oyez, Madame, qu'au jour d'hui, l'armée impie et sa vile complice assiègent la Capitale bourguignonne... Qu'elles se trouvent toutes deux à quelques vingts lieux seulement de celle de Franche-Comté, la Grande Dole... Que de cette dernière, d'ailleurs l'on évoque une place forte de deux armées !
Celles-là vont-elles demeurer passives, à attendre que l'orage gronde et passe, à moins d'une journée d'elles à cheval?
La Franche-Comté va-t-elle sciemment laisser sa sœur voisine seule et sans soutien pour en découdre avec la crapule réformée?

Sachez, Madame, qu'au moins un Noble Comtois ne laissera pas se dérouler cette ignominie... Cet acte de lascheté que tous devraient abhorrer... Sachez que si nostre appel n'est point entendu de l'homme que coiffe singulièrement la couronne que nous-mesme portions avec panache il y a peu encor, nostre lame au moins témoignera que la Bourgogne n'est pas oubliée de tous les Comtois.

Tost ou tard, oui, nous trancherons à nouveau dans la canaille du Malin, entouré de fiers et braves françois, et nous repenserons alors à vos leçons traitant prétendument de la noblesse et de ses devoirs.

Puisse le Très-Haut vous apporter discernement, ainsi qu'à Messire le Comte, avant que trop tard il ne soit.


Scrit en la Cité bourguignonne de Cosne, le cinquième jour de Juillet de l'An de grasce quatorze cent cinquante-et-sept.

Sa Grandeur,

Le Comte Debenja avait lu les différents courriers de son beau frère et se décida à lui répondre personnellement. Après tout il voulait être sur de ce qu'on lui avait dit. Il prit donc sa plume et écrivit sa lettre.

Citation :

Au Comte de Belfort et Baron de Chaussin, notre beau frère.

Mon cher Beau Frère,

Sachez que de mon point de vue, je ne laisserai jamais un allié comme la Bourgogne dans une triste situation comme elle l'est actuellement. Je me suis donc renseignez sur le pourquoi l'une de nos armées n'est point présente pour les aider et l'on m'a répondu que nos amis et alliés de Bourgogne avait refusé nostre aide Franc-Comtoise.

Voila sans doute une réponse à vos interrogations sur le pourquoi de l'absence de nos couleurs sur les terres de Bourgogne.

J'en suis triste de cette situation, car la Bourgogne à toujours été là pour nous aider et envoyer des hommes se battre pour nos terres. Mais pour l'instant, d'après ce que je sais, la Bourgogne n'a pas besoin de nostre aide.

Nostre aide a donc été proposée à la Bourgogne, mon cher beau frère, mais nos alliés ont refusé, car vous le savez aussi bien que moi, que nostre armée est loin de ne point vouloir se battre, nous avons des hommes entrainer à se battre et prêt à se battre. Nous sommes prêt a aller aider nos alliés dès qu'ils le souhaiteront.

Nous ne sommes points des lâches, messire, mais nous respectons les ordres dans nos ost. Et si l'on ne nous donnes pas l'ordre d'y aller, si l'on ne nous donnes pas autorisation d'entrer sur le territoire de Bourgogne, il est alors sur et certain que nous n'y entrerons pas.

Je pense, mon cher beau frère, que vostre demande a été entendu par nos autorités.

Prenez soins de vous, mon épouse, vostre soeur, ne supporterait surement pas vostre perte.

Bien à vous,

Dole, le 5 de juillet de l'an mil quatre cent cinquante sept

Debenja von Riddermark
Comte de Villers Buzon
Vicomte de Marnay

Et le Comte fit envoyer l'un de ses serviteurs porter la lettre au Comte Max.

Brieuc vit le Comte s'esclaffer...

Vous savez Messire Comte de Morteau que cela n'est point pire que ce qui se trame dans les coulisses Impériales...
Là où des sceaux disparaissent fort a propos, là où un groupuscule prend lentement mais surement le pouvoir...
Il ne serait pas judicieux de dégarnir d'un seul cheveux la Franche-Comté...

Bien loin d'épier la noblesse se croyant - à tort - d'esprit non-dénué, à se permettre commentaires sur ce qui lui échappait pourtant considérablement, le Comte de Belfort venait à bout de son troisième courrier à destination de la place publique doloise.

Citation :

À porter à l'attention de Sa Grandeur Debenja von Riddermark, Comte de Villers Buzon également Vicomte de Marnay.

Salutations.

Nous, Max de Mazière, Comte de Belfort, également Baron de Chaussin et porteur de l'Hermine Impériale, vous savons gré, dans l'incommensurable étendue de nostre bienveillance, pour vostre missive, qui témoigne de l'existence perdurant d'une certaine forme de tact en sol Comtois. L'on adopterait en effet la tendance de l'oublier, à considérer les propos de certains des représentants de son Très-distingué fleuron, la dicte Haute-Noblesse.

À en lire la teneur, il nous vient en revanche le devoir de vous préciser quelques éléments. Nous nous situons à l'heure actuelle aux costés de Sa Grasce le Pair de France de Josselinière, lequel se trouve parmi les Stratèges désignés par Sa Grasce le Duc de Bourgogne pour statuer des organisations stratégiques et tactiques à développer face au fléau qui frappe leur contrée. Suite à palabre, il nous a été certifié par ce vertueux gouverneur militaire que le fanion Comtois ne serait point répudié à flotter auprès de celui de la Bourgogne.

Il est apparu également que naguère, la Franche-Comté s'honora à proposer ses services, passage que vous nous citez vraisemblablement, cependant que le régnant bourguignon ne jugeait point l'offre essentielle, en le contexte d'époque. Vous devinez qu'il n'oserait déranger les forces de la province pour simple peccadille, accablant couramment territoire de pareille envergure.

Voici que le foliot a maintes fois oscillé depuis lors, et que nostre plume en est venue à héler Sa Grandeur le Franc-Comte sur le sujet, évolué en conséquence. Point d'éclaircissement ne nous a été envoyé en retour, et si la diplomatie a bien pu vous donner quelque enseignement à sa pratique, c'est bien celui de l'assiduité à s'imposer avec constance dans les rapports que l'on voudrait tenir en son nom. Ainsi, les propositions d'hier ne doivent servir d'excuse au silence, pesant silence en vérité, de ce jour.

Que vostre prévenance à l'égard de Sa Grandeur vostre épouse demeure.


Scrit en la Cité bourguignonne de Cosne, le huitième jour de Juillet de l'An de grasce quatorze cent cinquante-et-sept.

Sa Grandeur,

Ne pouvant être partout et n'ayant était prévenue de rien, Franchesco ne trouva qu'aujourd'hui la lettre ouvert du Comte de Belfort. Enfin... de la lettre, de l'échange épistolaire engagé suite au premier courrier.
Gêné du retard dont il s'était rendu coupable, le Franc-Comte se précipita à son bureau où il rédigea une réponse qu'il vit publier, à la manière des lettres ouvertes déjà échangées.

Citation :

Au Comte de Belfort et Baron de Chaussin, Max De Mazière.

Messire Comte, nous accusons par la présente réception, ou plutôt lecture en place publique, de votre courrier et vous prions d'accepter nos excuses, en toute politesse, pour le retard avec lequel nous vous adressons réponse.

Nous avons donc prit connaissance en cette matinée du débat engagé par l'échange de courriers publics entre votre personne, instigateur du débat, et d'autres Franc-Comtois. Ainsi nous avons pu lire votre indignation - je pense que d'après vos propos cela est le terme approprié - de ne point voir la Franche-Comté porter renfort à son grand ami le Duché de Bourgogne. Sachez, messire Comte au cas ou cela aurait fuit de votre mémoire, que oui en effet une grande amitié unie La Bourgogne et la Franche-Comté. Sachez donc aussi, que si nous pouvons l'aider, nous le ferons. Mais sachez cependant qu'une demande officielle d'aide ne nous a été adressé qu'il y a peu, deux ou trois jours si ma mémoire est bonne. Avant cette demande, nous avions, comme cela vous a été dit, nous avions déjà proposé notre aide à la Bourgogne et via notre Chancellerie lui avions fait transmettre des informations concernant l'armée d'indésirable, des informations que nous n'avions nulle obligation de transmettre, si ce n'est notre amitié envers la Bourgogne. De fait, soyez assuré de cette amitié car nous l'avons aidé, l'aidons et l'aideront au possible. Notez bien cela messire Comte, au possible. Aussi, je vous interdit de nous traiter de lache pour la raison sotte que nous n'envoyons point de renfort pour le moment à notre amie, VOUS n'avez pas toute les cartes et vous permettez de juger. Nous, oui NOUS avons les cartes, et c'est à nous qu'il incombe de nous en faire une bonne main. Comme vous le savez, on ne change pas de cartes facilement et quand par malchance nous avons tiré une mauvaise main, tout est compliqué, n'est-il pas ?

Alors messire Comte, dans votre sagesse, celle la même qui émane de votre rédaction, je vous serai grès de cesser de critiquer cela, critiquer est en effet chose aisée messire Comte, c'est à la portée du premier ivrogne venu. Seriez-vous comme ces ivrognes qui critiquent sans savoir ? J'ose espérer que non, pour vous avoir connut, mais à présent vos courriers m'en font douté quelque peu... alors, prouvez-moi que ma première impression était la bonne, ne faites pas l'ivrogne.

Cordialement.

Faict en le chastel de la Grande Dole,
Le huitième jour du mois de juillet MCDLVII,
Par le Franc-Comte, Franchesco GALLI.