Il était grand temps pour le gouverneur de s'approprier les clés de son tout nouveau bureau pour qu'il puisse gérer au mieux les affaires qui vont l'occuper ici. En entrant dans cet endroit, il s'apperçu très vite qu'aucun effort n'avait été fait pour le rendre plus acceuillant, il lui restait tout à faire. Il n'y avait qu'un bureau minable disposé devant la fenètre qui donnait sur la salle de réunion de l'Etat-Major et une chaise, non...un tabouret.. une planche de bois plutôt fragile fixée sur quatre alumettes ridicules. ; il s'imagina déjà la pipe à la bouche, le cul dans un tout autre fauteuil, les deux jambes croisées sur le rebord de la fenêtre grande ouverte en train d'observer les jeunes gens gambader au sein du chateau. Ces jeunes gens qu'il mènera peut-être un jour sur un champ de bataille.
Aslan se resaisi et plancha sur immobilier. Il voyait un grand bureau juste là avec tout le nécessaire de travail, le porte plume et son encrier, un tas de prospectus vierges, non pas pour lui mais pour son scribe songea-t'il en souriant. Déjà des soldats venaient porter assistance pour revoir l'immobilier; Aslan avait été prévoyant, il s'était bien douté qu'il ne serait pas dans les meilleures conditions de travail à son débarquement. Avant qu'ils n'entrent, il leur fit signe de bien vouloir patienter quelques instants, juste le temps pour lui de balancer ce vieux quatre planches et cette vieille chaise de l'autre côté de sa porte. Enfin il commanda que l'on amène son nouveau bureau en chène massif et qu'on l'installe le plus près possible de la fenêtre pour qu'il puisse avoir la vue directe au dehors sans qu'il ne se donne la peine de se lever de son fauteuil qui suivit. Il indiqua l'endroit où il voulait voir les armoiries de sa garnison, les étendards de l'armée de F-C. Armés de marteaux et de quelques clous, ils s'attaquèrent aux murs jusqu'à que tout soit en place, cela leur demanda une bonne demi-heure. S'essuyant du revers de ses manches les quelques gouttes de sueurs sur son front, le vétéran reçu un vaste choix de tissus; il devait maintenant choisir quelle sera la couleur de l'oriflamme pour qu'on puisse coudre le lion d'or et arborer l'étendard incessamment sous peu.
Il demanda aux soldats de bien vouloir se retirer après les avoir remercier de leurs aides, puis il s'étala sur son travail..