[RP] Les écuries

SeigneurAslan arriva aux terrains accompagné de sa monture qu'il tenait par la bride, un superbe étalon, un Barbe à la robe grise qui tient ses origines d'Afrique du nord, agé maintenant de deux longues années, approchant à sa troisième année. C'est un animal supportant sans peine toutes les privations, qui sous la selle de guerriers peut devenir un véritable machine de laboure. Son énergie est toujours très simple à canaliser soit, mais cela risque de demander encore pas mal de travail pour le Lieutenant qui va en faire son compagnon, son meilleur ami. Ils vont apprendre à se faire confiance pour qu'ensemble, ils ne faillent aucune obscurité sur les champs de bataille. A l'origine, il s'agit d'un cheval de guerre, ayant essuyé toutes les époques de troubles, ayant prouvé moulte fois leurs valeurs au combat.


Des sabots plutôt petits, cylindriques et durs, des canons courts, un dos court parfois tranchant, une croupe “en pupitre”, une encolure courte, cela fait de cet animal un cheval porteur efficace. Lymphatique au repos, il bouillonne dès qu’on le sollicite, c’est un faux tempérament froid allié à une véritable intelligence. Endurant, sobre, frugal, résistant à toutes les variations climatiques, " Il peut la faim, il peut la soif ! " c’est un cheval d’extérieur par excellence qui sont héritiers des longues campagnes et des raids militaires. Il présente d’extraordinaires facultés d’assimilation de ce que l’on veut lui enseigner et il est vraiment dans son élément comme cheval de spectacle. C’est un sportif polyvalent de très bon niveau, seulement ici ils travaillerons ses facultés pour le combat.


Appercevant le Lieutenant Spikelilou quitter les écuries d'un pas plutôt pressé, SeigneurAslan lui fit tout de même signe, annonçant ainsi son arrivée.

La maître d'armes avait arrêté sa jument face aux parcs tout nouvellement préparés. Malgré le début de l'automne l'herbe était encore drue à cause des nombreuses pluies de l'été.
Lâchant ses étriers et ses rênes, elle avait passé sa jambe par dessus encolure et s'était laissé glisser au sol.

Passant les cuirs par-dessus les oreilles de sa blanche, elle la dirigea vers l'entrée des écuries.
Traversant sous le grand portique, débouchant brusquement dans l'ombre, elle mit quelques temps pour y voir plus clair... les claquements des sabots sur les pavés de l'allée, résonnaient dans le vide des nouveaux locaux.

Hum… ma belle arabe… ta nouvelle demeure... elle va te plaire...

Faisant tourner Kemya à gauche elle s'engagea dans le début de l'allée et la fit pénétrer à droite dans le premier box.
L’amenant tout au fond, elle lui retira rapidement son filet et la selle…et sortit… repoussant la porte derrière elle.
Marchant d’un pas rapide jusqu’à la sellerie à l’entrée pour y ranger son matériel… elle prit ensuite une mesure de grain, qu’elle déposa au sol du box et s’en alla remplir d’eau le seau.
Appuyée sur la porte, elle observa pendant un moment sa jument qui prenait ses marques de son nouveau box… reniflant fort et grattant un peu sa litière…

Bientôt… tu vas y retrouver Adjib…
Si… si…

Tournoyant lentement autour des bâtiments, les lourds sabots du Comtois frappait le sol lentement. Les naseaux au vent et les oreilles tournant aux quatre coin, le vieux cyclope découvrait lentement l’endroit, cherchant surtout à localiser la provenance de hennissements qui lui était familier. Posant le pied au sol, le grand artilleur remonta les étriers à la selle et retira l’harnachement de tête, laissant le filet en place. Pas question de faire entrer ce vieux et lourd canasson de force, il viendrait seul ou resterait aux enclos. Ces 800 kilos faisaient de lui une pièce d’artillerie bien trop lourde à faire bouger si il n’en avait pas envie. Selon le paysan et à sa dentition, ce vieil hongre devait avoir près ou plus de 20 ans. Il n’allait pas s’en fuir. Il préférerait bien le confort paisible d’un box remplit de paille fraîche, aux nuits pluvieuse et froide de l’automne. Le vieux célibataire ne se laisserait probablement pas tirer l’oreille trop longtemps. Remontant l’allée en laissant le Comtois renifler les contours de la porte, Zéphirin jeta un œil à la blanche qui déjà prenait place dans les premiers box. Plus loin, un autre cheval. Plus court que la fine arabe, mais avec un peu plus d’épaule. Probablement le cheval d’un soldat. Il y verrait plus tard. Déposant son matériel sur le coffre de grain devant le 2ième box, il ouvrit lentement la barrière et s’appuya sur celle-ci, laissant pendre ses bras en regardant vers la grande porte, croisant la jambe.

Bon..tu viens ? C’est ici. Oui..ton nouveau chez toi ! Enfin...quand nous ne serons pas à la maison. Regarde…tu la connais elle hein ? Et oui…c’est bien elle…tu vois ? Pas de crainte. Tu ne vas pas te laisser encore battre par cette blanche ? Allez…approche...

Ayant à combattre sa crainte des quelques mètres d’obscurité du début de l’allée, le gros Comtois grommela et baissa un peu la tête, faisant quelques pas en longeant le box de Kemya…S’arrêtant en levant un peu la tête, reniflant les barreaux, se premettant même de tourner un peu dans l’allée pour la voir de son œil valide. Reprenant ensuite sa lente marche en laissant entendre ses sabots aux pierres du sol, il s’arrêta devant le paysan, secouant la crinière, baissant le chanfrein en attendant instructions.

Quoi ? Tu cherches les caresses maintenant ? Oh..la selle…oui…tu as raison...je vais te débarrasser compagnon.

Contournant la barrière, Zéphirin détacha les sangles, retira la selle et le piqué qu’il déposa également aux coffres avant de lui frapper doucement la croupe en revenant vers lui.

Allez…avance Adjib…pour l’heure, c’est à ta place. T’as de l’eau, du foin…et bientôt du grain. C’est bien plus que la majorité des militaires !!!! Alors…pas de chichi …avance.

Refermant la barrière derrière le trait, il rangea lentement son matériel et revint vers le box.

Je vais te faire…oui..ton nom. Adjib…sur un morceau de bois et nous apposerons ici. Tu veux que j’y inscrive aussi de ne pas te piler sur les pieds ? Que tu n’aimes pas le Siam ? Que tu es grognon si t’as pas ton morceau de pain ? Hein ? Allez…bonne journée !

Poussant l'une des hautes portes en grand, la maître d'armes s'avança rapidement vers la pièce où se trouvaient les cuirs et les selles.
Prenant au passage le tapis matelassé, elle sortit longea les coffres à grains jusqu'au box de sa blanche qui grattait le sol depuis un moment...

Là j'y suis... ma belle...
Déposant vite le matériel au sol... elle mit sa main à la poche et sortit un grand morceau de pain dur et le partagea en plusieurs bouts...

Hum... Adjib... tiens, mon gros... déjà pour toi...
Ton petit plaisir... voilà... doucement...
Pas de jaloux... tiens ma belle... ton morceau...

Se rappelant du jeune gris de Aslan... elle remonta allée jusqu'au fond et s'arrêta au dernier box de l'autre côté de l'allée...
Le grand poulain passa la tête à la barre et happa le pain qu'elle lui tendit.
Elle sourit à sa vivacité et pensa que son collègue aurait sûrement fort à faire pour terminer son dressage...

Pressant le pas, elle ramassa les cuirs, le tapis et la selle et faisant glisser la barre elle poussa un peu la jument pour la préparer.
Le piqué, la selle, elle serra la sangle jusque ce qu'il fallait pour qu'elle ne tourne pas à sa monte, passant sa main doucement le long de son encolure, elle fit glisser les rênes et ajusta le reste du filet...
La blanche piétinait maintenant un peu... et secoua la tête faisant onduler ses longs crins...

Allez... on sort... nous allons essayer de voir ce que vaut ce terrain...

Faisant claquer ses sabots sur les pavés de l'entrée... Kemya tirait un peu sur ses cuirs et Spike serra plus fermement sa main, lui baissant un peu le chanfrein... et débouchèrent toutes deux dans la lumière du soleil d'automne...

Au sortir des écuries Spike croisa son aspirante... La blanche poussa un hénissement et piétina au passage du bel étalon... qui secoua la crinière et tira fortement sur sa longe, bousculant presque Kryss...

Diantre ... la lieutenante pressa le pas...pour ne pas traîner à proximité
Mettez-le tout au fond, en descendant... du côté... droit... face au barbe du lieutenant Aslan...
Hum, je continue... Je ne vais pas rester là... plantée là aux côtés de votre entier... j'avance... oui.

Clochant lentement à l’allée, le grand ingénieur était entrée par les grandes portes débouchant à l’est. Adjib avait pointé immédiatement les oreilles en entendant siffloter dans l’allée. Soudain, le colosse écarta les yeux en voyant un trait alezan foncé au crin lavé plus loin à l’allée.

Oh…Sapristi ! Regardez-moi ça…Un Comtois.

Il accéléra un peu le pas en s’appuyant ferment sur sa canne, glissant la main au chanfrein de son cyclope en passant devant son box. Le bai Comtois resta perplexe de voir l’artilleur filer plus loin à l’écurie s’arrêtant à peine à lui. Scrutant la nouvelle bête qui avait à peine quelques années et qui avait une robe peu commune pour les traits Comtois de l’époque. Les deux tons de couleurs opposées donnaient un résultat magnifique. L’épaule longue, le poitrail large, l’artilleur jeta immédiatement un œil à sous la bête en s’accrochant la main aux box pour s’accroupir un peu.

Oh..il est entier ! Sapristi p’tit gars…tu vas prendre encore du coffre !!!

Ce trait qui devait déjà faire dans les 750 kilos en gagnerait probablement encore 75 à 80. Souriant en se relevant devant la nerveuse bête, Zephirin jeta au œil aux alentours pour tenté de reconnaître des pièces d’équipements ou encore le nom de son propriétaire, mais…rien. Il saurait bien assez vite. Retournant lentement vers le box de Adjib, il s’arrêta devant la porte et entra lentement tapotant son fidèle ami à l’encolure, scrutant lentement sa bête.

Mais…regardez moi ça. Il n’est venu personne pour te faire les ongles ? Un bon coup de râpe, vernis aux murailles...Des crevasses ?

Glissant la main à la crinière, il secoua lentement la tête.

Arff…mais…tu vas devoir avoir un soins complet le gros…regarde moi cette tignasse…oulà…et la queue. Allez…on file. Retour à Vesoul…et on sort la Blanche. T’imagine Adjib ? Ils ont virée la maître d’armes…ouais…alors…

Appuyant sa canne à la porte, il attrapa le filet au crochet en bordure du box et le passa lentement à la tête du trait.

Non. Elle n’a eu le temps de sortir Kemya…tellement la Franc-Comtesse à fait vite. Donc, je ne prends aucune chance. Tu viens avec nous. J’ne vais pas te laisser ici te prendre des tiques et des poux. Cependant à ce que je vois, ils vous ont donné du grain en quantité ces bougres de palefreniers recrus. T’as pris du poids le gros. Regarde moi cette fesse ! On dirait une de ces vieilles pies de la cour de Paris, toujours à papotter et à bouffer !!! Allez…avance...cette marche vers Vesoul te fera le plus grand bien. Pas de selle, j’ai pas la force. Je vais nous trouver quelqu’un au marché qui nous conduira à Vesoul en charrette. Tu vas pouvoir tenir le pas d’une Mûle ?

Pointant l’allée en souriant, il ferma la marche de son cheval en attrapant sa canne à la porte et l’attacha plus loin à l’allée.

Bon...la blanche maintenant. J’espère qu’elle n’est pas trop sale…car Spike..elle va pas aimer.

Attrapant un peu de grain à sa main, il s’approcha du box.

Bonjour la blanche..euh..enfin blanche..isabelle. Tu me reconnais ? Et oui...monsieur le morceau de pain ! Mais …aujourd’hui, j’ai pas. Alors…tu vas devoir venir quand même. Direction Vesoul. Une longue histoire, nous aurons le temps de discuter en chemin. Allez..filet et hop…vers la belle. Si. Mo ruin t’attend. Oh..et tu sais quoi ? Bébé est encore à la maison !!! Et oui…ton petit Foghar. Mais...il est maintenant tout un cheval !!!! Oulà..une belle pièce ! Mais...là encore…tu auras ta place et tu pourras lui raconter ta vie à Dole, tes aventures…bref…Hop…allez…j’ouvre...et je ne veux pas de chicchi. Regarde moi ! Je peux peut-être pas courir après toi avec ma jambe…mais...je peux cependant décider de laisser seule ici avec un…entier qui te fera certainement des misères. Alors tu décides quoi ?

Regardant la blanche sortir lentement du box et tournoyer dans l’allée, l’artilleur tituba un peu sur sa canne et lui glissa le filet en regardant vers un garde qui surveillait à l’entrée, haussant quelque peu le ton :

Vous ! Trouvez moi l’un de ces jeunes palefreniers à peine formé et dites lui de venir ici !!! J’ai besoin qu’on me conduise ces bêtes au marché de Dole. J’ai peine à marcher moi-même, je ne vais pas en plus tenir les cordages de deux chevaux dans mes mains. Quoi ? Vous voulez le faire ? Comment vous n’avez jamais vu personne parler comme ça à des chevaux ? Sachez messire le soldat, que ces deux bêtes ont vue dans leur vie plus de combats, de flèches et de cadavres que vous n’en verrai probablement dans votre carrière militaire…alors…permettez moi de leur demander leur avis. Et cessez de me regardez comme ça !!! Trouvez moi l’un de ces puceaux que je retourne chez moi !!!!

Crro se retourna en entendant une voix, heureux que quelqu'un passe par là, et il salua le soldat qui s'était présenté à lui en souriant :

Bonjour Soldat Léonin. Je recherche en effet Spikelilou, merci pour l'information.
Dans ce cas, je vais attendre un peu en espérant la voir arriver!

Le jeune lieutenant parut pensif un instant et ajouta :

J'ai fait briller les pissoirs alors j'ai trouvé judicieux de demander au geolier de me confier une autre tâche plus utile - précisa-t-il sans honte - alors je voulais me présenter au palefrenier afin d'avoir quelques instructions à ce sujet, n'ayant jamais fréquenté de près ou de loin les chevaux..

Un ciel noir d'orage pointait à l'horizon malgré le soleil qui brillait encore au-dessus de Dole. Regardait en souriant sa jument qui broutait en se disant qu'elle allait prendre du gras et qu'il était l'heure de la remettre au travail...
S'avançant vers les portes des écuries, elle repoussa le premier battant pour le refermer... la chaux avait dû faire son effet et l'air devait être plus sain...
Entendant des bruits de voix à l'intérieur, elle passa le portique et le temps de s'habituer à la pénombre elle aperçut deux militaires qui discutaient...
Les observant pour savoir qui ils étaient... elle fit rapidement un petit hochement de la tête pour son collègue cavalier...
La rousse militaire fit un temps d'arrêt avant de se mettre au garde à vous...

Mes respects, LIEUTENANT !

Soldat Spikelilou, cavalier/palefrenier, garnison de Vesoul...
Lieutenant, permission de vous parlez lieutenant ?

Crro fut heureux de voir apparaître Spikelilou, tout autant qu'il fut etonné qu'on lui demande la permission de parler car il n'était guère tatillon sur les usages et cela lui rappela qu'il devrait peut être le devenir un peu plus pour faire comme tout le monde, mais il adressa un large sourire à la jeune femme.

Euh oui oui bien sûr, vous pouvez parler fit-il sur un ton peu règlementaire et tout en effectuant son plus beau salut.

Je suis ravi de vous voir. Pour tout vous dire, j'avais une punition a effectuer mais comme j'ai déjà fait briller les pissoirs comme un sous neuf, j'ai demandé au geolier s'il n'y avait pas une autre corvée d'interet général à effectuer pour le reste de mes journées.
Il se trouve qu'il m'a orienté vers vous ajouta-t-il en souriant

Je suis donc à votre disposition pour le nettoyage des écuries, si vous avez besoin de mon aide. dit-il en écartant les bras pour montrer qu'il était prêt à se mettre au travail.

La militaire resta un moment droite et au garde à vous en lançant par instant des regards à Léonin pour lui faire comprendre de pas faire entrer sa monture.
Diantre, il ne lui avait pas dit "repos"... le lieutenant Crro... en principe, elle devait rester au garde à vous...
Enfin restez au garde à vous ça n'allait pas être facile... elle prit sur elle de relâcher la position... et sortit le petit feuillet qu'on lui avait remis et regarda le nom... Crro... s'était bien ça... mais il y en avait un autre... un certain Guigui...
Il lui avait donné la permission de parler... c'était déjà ça...

Bien lieutenant... je vais pas y allez par quatre chemins. Vous êtes là pour une sanction, alors je vous donne le travail à faire...
Je vous explique en quelques mots.
Là en face de la porte il y a 3 fourches accrochées.
Et pointant du doigt, elle lui indica les fourches accrochées les pics contre le mur au-dessus des 2 grands coffre à gains.
...à votre droite vous avez la réserve de paille... à votre gauche, l'allée de terre battue avec 20 box, répartis de part et d'autre de l'allée......
Il n'y a aucune bête pour l'heure... vous allez repailler les box... c'est à dire... que vous allez mettre une bonne couche de paille sur le sol de tous les box...

Je vous laisse faire... si vous ne savez pas... vous me posez des questions.
Si je vois que vous avez du mal, je vous montre.

Lieutenant Crro... bon travail... je vous laisse déjà faire, je dois voir avec Léonin pour sa monture.

Oh... encore une chose si vous n'avez pas l'habitude avec une fourche... prenez des gants ...

S'approchant du gros coffre à grain et prenant une paire en cuir qui trainait, elle les lui lança...

Tenez attrapez... Lieutenant !!!

Elle se dirigea vers son collègue cavalier tout en prenant soin d'observer le cheval qu'il tenait à la main...
Oh... contente de vous voir Léonin...
Mettons-nous plus vers la porte, pour ne pas géner lorsqu'il va pousser sa paille vers l'allée.
C'est votre cheval... il est bien beau... racontez moi un peu... que je le connaisse mieux... et que je l'examine un peu...

Alors que Léonin parlait toujours avec le Lieutenant dont il ne connaissait toujours pas le nom, il entendit une voix derrière lui. Il se retourna et vit sa collègue, le soldat Spikelilou s'approcher. Elle lui fit un discret hochement de tête auquel Léonin répondit lui aussi. Il la vit se mettre au garde à vous à coté de lui. Léonin se trouvant près des deux protagonistes écouta un peu ce qu'il se disaient. "Un Lieutenant qui s'est pris une punition ?" se dit t-il, "c'est rare ça quand même ..." En effet, il venait d'apprendre par la bouche même de son interlocuteur le pourquoi il se trouvait là. Spikelilou, en cavalière et palefrenier confirmée lui expliqua comme faire. Léonin en profita pour regarder autour de lui et écouta d'une oreille distraite ce qui se disait. Soudain, le Soldat Spikelilou eut fini d'expliquer ce qu'il fallait faire au Lieutenant. Elle s'approcha de lui.

Spikelilou a écrit:

Oh... contente de vous voir Léonin...
Mettons-nous plus vers la porte, pour ne pas géner lorsqu'il va pousser sa paille vers l'allée.
C'est votre cheval... il est bien beau... racontez moi un peu... que je le connaisse mieux... et que je l'examine un peu...

Oui on va le laisser travailler tranquillement ...

Il se recula et s'approcha de la porte, tenant toujours par les rênes son fidèle Joli-Cœur. Il se retourna et regarda le Lieutenant travailler à mettre en ordre l'écurie. Il maintenait toujours sa monture par les rênes et fut un peu surpris quand Spikelilou dit de son cheval qu'il était beau. Il fit un petit sourire en repensant à l'endroit où il était allé repêcher son compagnon de route.

Il s'appelle Joli-Cœur. Je vais pas vous expliquer pourquoi je l'ai appelé comme ça, son nom suffit à comprendre. Il pouffa de rire. Euh par contre pour la race ... Je suis bien embêté ... Comme je dis souvent, c'est un bâtard pure race ! Mais tout de même c'est un cheval très bien dressé qui me répond au doigt et à l'œil. Faut dire qu'on a vécu tellement de choses tous les deux qu'on est devenus de sacrés complices et on se comprend très vite. Léonin en profita pour flatter un peu l'encolure de Joli-Cœur qui s'était insensiblement rapproché de lui. C'est un sacré compagnon qui lui ne m'a jamais laissé tomber ...

On sentait que malgré que son cheval ne soit pas un de ces superbes étalons qui font la fierté de leur propriétaires et l'envie de la part des autres, Léonin était tout de même très fier de sa monture.

Au passage au côté d'un des coffres, elle se baissa un peu et fouilla dans le seau pour y trouver un pic à curer. Après s'être déplacée vers la porte, Spike avait posé sa main gauche doucement sur le garrot de la monture de Léonin...
Aux propos du cavalier, la palefrenier laissa glisser un sourire à ses lèvres...

Joli-Cœur... le bien nommé... alors comme ça tu plais à ces dames... nous verrons bien avec ma jument...
C'est donc un entier...
Lorsque les box seront repaillés, vous le mettrez tout fond... pas question qu'il nous fasse grimper les juments aux poutres...

Vous savez ce n'est pas parce qu'il n'est pas de race qu'il n'est pas beau... déjà qu'il plait aux dames... regardez son encolure forte et son poitrail ample et profond... aussi il a une jolie tête expressive... que je préfère à celle de bien des arabes...

Laissant descendre sa main lentement vers son épaule... puis fléchissant un peu les genoux, la jeune femme continua à descendre pour lui prendre le pied... poussant un peu son épaule dans celle de l'entierqu'elle posa sur sa cuisse, grattant et donnant de petits coups pour voir l'état de la corne et de la sole... et reposa en retenant...

Vous savez celui de Zephirin... Adjib, son comtois qui est mort au combat à Genève, il était bien borgne... mais il était parfait... et bon compagnon...

Tout en continuant à faire le tour du destrier... et à vérifier les pieds et ses membres secs avec des articulations plutôt larges.. et laisser glisser sa main sur son ventre, son dos musclé et court et sa croupe plutôt ronde au fur et à mesure qu'elle lui tournait autour... elle continuait à parler à Léonin.

Sûr ce que sa robe n'est pas très définie... rouan sûrement... et ses fanons aux pieds... il a peut-être de l'Ardennais dans le sang...

Elle se releva de l'autre côté de Joli-Cœur et regarda le cavalier par-dessus son garrot...
S'il est en plus bien docile... oui... il pourrait bien avoir de l'Ardennais.

Euh... les pieds sont en bon état même s'il aurait besoin de nouvelles ferrures ou d'un bon parage.
Il nous manque vraiment un maréchal-ferrant...

Vous devriez le mettre à l'enclos quelques jours... avec l'herbe grasse qu'il y a ça lui ferait le plus grand bien...

Le jeune Lieutenant écouta les explications de Spikelilou dans un silence religieux puis lorsqu'elle eut terminé, il la remercia sincèrement.
Crro eut le reflexe d'attraper les gants quoique ce lancer le surprit et il adressa un sourire à la jeune femme.

Merci beaucoup. Je me mets au travail immédiatement. fit-il en s'approchant des fourches suspendues au mur, tandis que le palefrenier et le soldat commençaient à s'éloigner.

Le jeune homme entendit quelque bribes de conversation et compris qu'ils parlaient du cheval de l'homme mais il s'affaira bientôt à autre chose et ne se préocupa plus de leurs échanges.

Il y avait devant lui un imposant tas de paille, suffisamment pour repailler le sol de tous ces box mais peut être aussi pour entâmer la motivation du jeune lieutenant, qui se sentit un peu découragé au premier abord, mais il se ressaisit rapidement. Néanmoins, il était vraiment heureux d'avoir quitté les pissoirs pour venir ici, et il avait apprécié ce bref échange avec Spikelilou.. L'ensemble lui avait semblé apaisant sans qu'il ne sache vraiment pourquoi.

Crro ne perdit plus de temps à rêvasser et, une fourche à la main, il partit à l'assaut de la montagne de paille. Il commença à déplacer d'énormes masses d'herbe séchée vers l'allée, faisant moult allez et retour, sans perdre de sa vigueur.

Après quelques efforts, il estima qu'il avait suffisemment de paille pour commencer à aménager quelques box. Le jeune homme s'empressa de déposer une bonne couche, puis il l'applatit et l'uniformisa avec soin, et il renouvela l'expérience sur plusieurs box voisins.
De nouveau il dut retourner chercher de la paille et il commençait à sentir la sueur glisser le long de ses homoplates et de son front mais il appréciait l'effort, quoique répétitif.

Quelques temps plus tard, alors qu'il avait presque repaillé la totalité des box, il se permis une petite pause et il retira les gants afin d'aérer ses paumes brûlantes et transpirantes à la fois, puis il s'adossa contre un mur et souffla quelques instants.

Léonin écoutait ce que disais Spikelilou. Il la laissa découvrir son cheval alors que lui il jettait de temps en temps un bref coup d'oeil à l'intérieur pour voir si le Lieutenant s'en sortait bien. Pour le moment tout semblait aller.

Spikelilou a écrit:

Vous savez ce n'est pas parce qu'il n'est pas de race qu'il n'est pas beau... déjà qu'il plait aux dames... regardez son encolure forte et son poitrail ample et profond... aussi il a une jolie tête expressive... que je préfère à celle de bien des arabes...
Vous savez celui de Zephirin... Adjib, son comtois qui est mort au combat à Genève, il était bien borgne... mais il était parfait... et bon compagnon...

Oui c'est bien ce que je me dis aussi. Même s'il est pas de race, il fait tout ce que je lui demande exactement comme il le faut. Et en fait oui il plait assez aux demoiselles. C'est un cheval docile mais parfois tête de mule. Il n'accepte que moi sur son dos. Encore jamais personne n'a pu en tirer quoi que ce soit. D'ailleurs son ancien propriétaire a bien failli le tuer à cause de ça. Je suis arrivé à temps heureusement. On s'est plus tout de suite et maintenant moi j'en fait ce que je veux.

Spikelilou a écrit:

Euh... les pieds sont en bon état même s'il aurait besoin de nouvelles ferrures ou d'un bon parage.
Il nous manque vraiment un maréchal-ferrant...

Oui ... Justement je pensais y passer pour changer ses fers qui sont un peu usés.

Il regardait toujours le de temps en temps le Lieutenant préparer l'écurie. Il le vit s'arrêter de travailler et s'adosser à un mur pour faire une pause. Léonin ne put s'empêcher de sourire. Soudain, il sentit une présence dans son dos et il se retourna. Il vit une personne sans uniforme se présenter devant lui. Lui aussi cherchait Spikelilou. Il lui la désigna tout en se demandant pourquoi autant de monde voulait la voir ainsi. Il se sentit tout d'un coup un peu de trop et il grommela intérieurement. Il prit les rênes de son cheval.

Bon je vais emmener mon fidèle destrier en direction des enclos. Un peu de bonne herbe ne lui fera pas de mal.

Il s'éloigna doucement avec sa monture pour l'emmener en direction des enclos.

Jacquouille arriva aux écuries. Il y avait pas mal de monde ici. Le sergent chef observa un instant les lieux, reconnut Spikelilou et le Lieutenant Crro qui semblait faire une pause. Un gros tas de paille.

- Bonjour, tout le monde ! Spike, comme je suis content de vous revoir ! Comment allez-vous ? Et les deux hommes que je vous ai envoyé, comment se comportent-ils ?

Jacquouille regardait Spikelilou qui, elle, regardait un homme qui ne portait pas l'uniforme. Jacquouille reconnut Guigui888.

- Soldat Guigui888 ? Vous ne portez toujours pas votre tenue ? Je me suis pourtant renseigné à votre sujet. Votre uniforme est prêt depuis un petit moment déjà ! Il vous reste deux jours à faire ici, n'est-ce pas, Spike ? Au fait, je libère le Lieutenant Crro de ses obligations expiatoires. Je vois qu'il a travaillé dur. Je pense que notre ami Guigui888 prendra la suite, êtes-vous d'accord ?

Jacquouille regardait les chevaux, repensant à sa monture Shadow, à l'épisode avec Zephirin, attendant tranquillement que Spikelilou lui réponde.

La jeune femme s'arrêta net avec celui qui s'était aventuré en tenue d'Adam jusqu'aux écuries.

Oh...
Mes respects Sergent-chef...
La palefrenier se mit brusquement au garde à vous avec un grand sourire et regarda le geôlier avec son uniforme flambant neuf... elle le trouvait magnifique...

Contente aussi... oh oui... très...

Pour les deux sanctionnés... le premier... le lieutenant Crro a fait vite et parfaitement.
Vous pouvez le reprendre...

Se retournant vers le lieutenant de la garnison de Pontarlier qui prenait repos contre le mur... elle se mit au garde à vous, un petit sourire au coin des lèvres...
Lieutenant... ce fut un plaisir de vous voir faire.

Revenant à Jacquouille... elle reprit une figure plus sérieuse.
Et pour l'autre... je ne savais pas que c'était cet homme-là...
Comment voulez-vous que je sache...
Aussi... travailler dans cette tenue aérée... hum...
Il n'a encore rien fait...
Bon... je conçois qu'il est bel homme, musclé et qu'il a tout pour plaire à une femme... mais tout de même, c'est un peu... euh ... indécent.

Il a peut-être besoin d'une aide pour se vêtir ?

Crro sourit à Spikelilou lorsqu'elle vint lui parler suite à l'arrivée du geolier : il était libre de disposer à ce qu'il semblait. Le jeune homme ne pensait pas en découdre si rapidement.

ouh merci.. ce fut un plaisir de vous croiser, même si brièvement.

Hé mais c'est que je n'ai pas encore terminé le boulot, moi! s'exclama-t-il en se décollant du mur, à la fois surpris que cette petite séance de repaillage soit si courte, et honnêtement désireux de s'acquitter pleinement de cette tâche.

Mmmh, il en faut encore pour Guigui - fit-il en indiquant le nudiste en question d'un mouvement de menton - n'est-ce pas?

Bon.. si vous avez besoin d'aide.. un jour où tout le monde sera sage et qu'il n'y aura plus suffisamment de punis pour assurer l'entretien, n'hésitez pas à réclamer mon aide, je me ferai une joie de refaire un tour dans ces quartiers. ajouta le jeune homme avec un rire dans la voix, tout en étant parfaitement sincère.

Le lieutenant ébouriffa ses cheveux roux quelques peu transpireux et, la fourche en main, il se dirigea vers Guigui d'un pas tranquille. Il le salua en arrivant à ses côtés car il n'avait pas eu l'occasion de le faire plus tôt et lui adressa un sourire aimable.

Voilà qui vous sera fort utile. annonça-t-il en lui tendant la fourche.

Bonjour spikelilou et lieutenant Crro, mes respects et merci pour la fourche!

Guigui se demandait ce qu on lui cherchait à le faire passer pour un nu, après tout ce n'est pas parce qu on a pas d'uniforme qu'on est nu... ^^
Cependant, il est vrai que j'aurais du m'y prendre plus tot!

Soit, je ne suis pas venu pour me tourner mes pouces ... ^^

Bon commençons...

Il prit une grosse quantité de foin sur le fenil de l'écurie avec sa fourche, l'amena dans l'allée centrale de l'écurie tant
bien que mal, une fois arrivé devant les chevaux, il secouait chaque tas pour défaire les plaquettes de foins... Après
quelques minutes, les chevaux commencèrent à arriver en masse pour le repas journalier.
Quand les chevaux n'etaient plus couchés dans leur vielle paille, Guigui en profita pour aller les litter et nettoyer leur fumier. Il avait deja sentit des odeurs plus agréables mais il se dit que c'etait pour la bonne cause...
Le travail terminé, il etait content d'en avoir fini pour aujourd'hui!

Lorsqu'il eu fini, il salua Spikelilou!

A demain Spikelilou! Bonne soirée!!

Désolé pour le message précedant mais c'etait une vérification de l'uniforme... on ne peut l'effacer..

La palefrenier écarquilla les yeux en voyant d'un coup le militaire s'agiter dans tous les sens... une fourche à la main.... et faire et faire... ce qui était déjà fait ou qu'il n'y avait pas à faire et se retourna vers le geôlier en secouant la tête.

Diantre... soldat Guigui... vous me faites quoi là...
Je vous ai pas donné d'ordre...

Je suis responsable de cette écurie... vous avez des visions... cette écurie est vide...
VIDE... VIDE...
Il y a une jument, la mienne, une arabe blanche dans le premier enclos devant l'écurie... et l'entier du cavalier Leonin... dans l'enclos d'à côté... le noir Shadow du sergent-chef, n'est pas encore là...
... le trait Comtois Adjib du chef de camp Zephirin est mort au combat à Genève, et le destrier de l'instructeur Seigneuraslan, je sais pas où il est...

J'ai nettoyer la crasse... fumier et paille souillée, il y a plusieurs jours... j'ai mis de la chaux au sol pour assainir... et aéré pendant plusieurs jours pour enlever les odeurs et éviter les maladies aux chevaux...
Le lieutenant Crro vient de repailler à l'instant... c'est à dire mettre de la paille propre dans tous les box....

Vous arrêter de faire n'importe quoi...
Donnez moi cette fourche !!!
Pour l'heure pas de foin à distribuer.... ni de littière à changer, elles sont toutes propres et pas un seul cheval...

Demain... vous vous présentez... et vous venez me demander les ordres...

Guigui arriva dans l'écurie, salua Spike, il regarda autour de lui, examina les lieux pour rechercher une brosse pour balayer l'allée de l'écurie... la brosse se trouvait dans le coin de l'écurie à coté des fourches... Il commença le balayage, il donnait des petits coups vers l'avant, la paille qui dépassait des box étaient soigneusement repoussée jusqu'au dernier brin.

Une partie du travail venait d'être faite, il lui restait à ramener le chariot de foin qui était rester dehors... Le chariot se trouvait en parallèle au mur de l'écurie, il prit les 2 bras du chariot et le tira tant bien que mal à l'intérieur à coté du stock de paille...

Il se tapota son uniforme qui était plein de poussière et de foin puis se dirigea vers la grande porte de l'écurie et la referma derrière lui.

Guigui888 rentra dans l'écurie pour demander et effectuer son 2eme jour de corvée...

Bonjour Spike, je viens pour les ordres..

Entendant du bruit dans l'entrée, la jeune femme s'arrêta de trier les cuir et sortit la tête par la porte à côté des coffres à grains.

Hum... c'est vous soldat Guigui... j'arrive, j'arrive... voilà...

Elle passa à son avant-bras gauche, les filets et cuirs des attelages qui portaient moisissures et manquant de se prendre les pieds dans un qui venait de retomber au sol, elle ramassa le seau avec les petits bouts d'étoffes et le gros peau de graisse et passa le portique une direction du militaire qui venait pour son dernier jour.

Arff... !!!

Désolé.... bien le bonjour collègue.
Oh... je vois que vous êtes matinal ce jour.
Diantre vous m'avez étonné hier... un chariot à vous tout entier... ça je m'attendais pas.
Vous êtes fort comme un boeuf... enfin... j'avais bien vu sans votre uniforme que vous étiez tout musclé de partout...
Et vos mains sont pas trop abimées... vous avez fait avec des gants hier ? Je parie que non... !!!
Alors ce jour j'ai pour vous arranger un peu... vos grandes mains toutes abimées...

La rousse militaire s'avança en souriant, déposa le seau au sol et et lui tendit les trois filets et le nombreux cuirs longs des attelages de l'intendance.

Allez... tendez vos bras !!!
Je vais pas les poser à terre...

Se débarassant de tout l'attirail dans les mains du soldat qui les rattrapa tant bien que mal, elle pointa vers le seau en bois.

Je vous explique...
Avec la petite brosse vous me frotter les moisissures.
Ensuite vous me graissez bien tous les cuirs des filets et des harnachements d'attelage.
Vous mettez à sécher sur le bois de l'enclos vide... je tiens pas à ce que ma blanche arabe ou l'entier de Léonin, viennent les mordiller... puis vous les rentrer pour les ranger dans la petite remise d'où je suis sortie.... chacun pendu à son support en bois fixé au mur direct à gauche de la porte... vous verrez un gros support... vous y mettrez tous les cuirs d'attelage ensemble.

Le fixant dans les yeux en souriant d'abord en coin, la palefrenier rajouta en rigolant...

Vous allez avoir les mains douces après ce dernier travail.... votre belle va sûrement aimer...

Bon... je vous laisse faire... si vous avez une question vous me trouverez au terrain... je dois faire travailler ma jument.

Dernier jour:

spikelilou a écrit:

Avec la petite brosse vous me frotter les moisissures.
Ensuite vous me graissez bien tous les cuirs des filets et des harnachements d'attelage.
Vous mettez à sécher sur le bois de l'enclos vide... je tiens pas à ce que ma blanche arabe ou l'entier de Léonin, viennent les mordiller... puis vous les rentrer pour les ranger dans la petite remise d'où je suis sortie.... chacun pendu à son support en bois fixé au mur direct à gauche de la porte... vous verrez un gros support... vous y mettrez tous les cuirs d'attelage ensemble.

Guigui888 se réjouit d'avoir bientot les mains plus douces.
Il prit la brosse en bois que Spike lui avait laissée la trempa dans le solvant, la tint d'une main ferme puis il frotta fortement le cuir pour faire partir toutes les nombreuses moisissures... il se demandait depuis combien de temps le matériel n'avait plus été lavé..

Ils etaient tous nettoyés, il ne restait plus qu'à les graisser...
Il prit le sceau de graisse prit un pinceau et il les graissa un après l'autre... Lorsqu'il en avait fini avec un, il le mettait sur les bois de la cloture de l'enclos vide (dont il avait bien regardé s'il n'y avait pas de chevaux) pour qu'il seche au soleil...

Il attendit quelques minutes pour que les cuirs sechent puis il s'avança dans la remise à côté de l'écurie...
Il aperçu le support en bois à gauche de la porte que le palefrenier lui avait décrit et il les pendit tous homogènement...

Ouf enfin fini les corvées...

Passant les grandes portes au côté de sa jument, la rousse cavalière se retourna un peu pour vérifier si l'entier était toujours à la trace et avait pénétré à sa suite dans l'écurie... et sourit en voyant qu'il jouait bien le rôle.
Elle fit encore quelques pas et repoussa le bois qui barrait l'entrée du premier box à droite pour y faire pénétrer la belle et bloquer rapidement au suiveur, l'attrapant en même temps par les cuirs.
Spike remit en place avec un peu de difficultés, le bois d'une main...

Mais qu'allais-tu croire le Joli... que tu allais t'installer avec l'arabe.... tsss....

Elle lui caressa longuement l'encolure, avant de la mener au fond de l'allée... dans le dernier box du même côté que la sienne... et de l'y installer.

C'est là ta place le Joli... au fond les entiers... pas d'histoire...

Rapidement appuyant sa tête au quartier de la selle, la rousse dessangla, déposant le harnachement sur la paille avec les piqués par dessus... défaisant ensuite les cuirs du filet et jetant sur le reste...
Elle saisit se gros paquets de paille et frotta avec force le corps et le poitrail de l'entier pour le sécher un peu et lui retirer une belle partie de la boue collée à sa robe...

Le travail fini, l'entrée fermée, elle rangea le matériel à la petite remise... pour s'occuper pareillement de la sienne...
... puis sortir rejoindre les autres et vérifier si on avait encore besoin d'elle.

Arrivant au levé du jour pour sortir sa blanche... la rousse militaire vit l'instructeur, le regard un peu triste qui attendait assis, à la porte avec son entier... elle s'approcha doucement et mit genou au sol devant lui...

Sergent Léonin, bien à vous... !
Oulà... vous n'allez pas bien ?
Vous devriez me prévenir à mon bureau quand vous voulez faire avec moi...
Je me rendrai disponible pour quelques heures...

Vous voulez qu'on fasse le tour des terrains d'entrainement... moi ça me permettra de surveiller un peu... et de montrer que j'existe...
Qu'en dites-vous ?
Dites-moi vite.

Léonin était toujours accoudé à coté de la porte des écuries. Il pensait, il s'imaginait ... Non il rêvait d'une cavalerie digne de ce nom ... Une cavalerie qui ferait la fierté de l'armée Franc-Comtoise. Une cavalerie qui ferait trembler ses ennemis rien qu'à l'annonce de son nom.

Seulement ...

Il revint rapidement sur terre. Aujourd'hui combien de cavaliers se présentaient devant lui ... Mis à part l'Aspirant Spikelilou ... Personne. Et lui, Sergent-Instructeur à peine nommé, qui a sous ses ordres quasiment personne. Il se demandait bien si il avait fait le bon choix d'avoir accepté ce poste aussi vite. Oui, il se donnait corps et âme à l'armée, au terrain d'entrainement. Mais au fond de lui il se sentait pas à la hauteur ... Pas assez au point pour pouvoir apprendre autant qu'il le voudrait à ses soldats ... Il était finalement un jeune cavalier. Et déjà, même pas nommé officiellement Instructeur, il se vautrait lamentablement devant l'Aspirant Maitre d'Armes. Il avait montré là toute sa faiblesse, son incapacité.

Léonin continuait à déprimer doucement et regardait autour de lui. Il avisa une pierre et s'assit. Il avait le regard porté la-bas ... Vers l'enclos où son entier broutait l'herbe tranquillement. Il ne put s'empêcher de sourire un peu, et cette vue lui redonna du baume au cœur.

Il avait envie de se battre.
Non ! Ce corps d'armes ne resterait pas sans cavaliers !
Et personne ne pourrait l'empêcher maintenant à mener à bien sa mission qu'il venait de se donner. Redonner de la vie à ce terrain vide, donner à la Cavalerie de l'armée Franc-Comtoise la place qui lui revenait de droit.
Et celui qui l'empêcherais avait intérêt à se méfier. Personne ne pourrait l'empêcher maintenant à mener à bien sa mission, même si c'était un Lieutenant, le Capitaine ou le Franc-Comte lui même.

Et alors qu'il réfléchissait à ce qu'il pourrait faire, une voix parvint à ses oreilles. Sur le moment il ne réagit pas. Mais au bout de 2 secondes enfin, il réagit en se rendant compte que c'était la voix de l'Aspirant Spikelilou. Il se redressa rapidement et la salua comme tout soldat digne de ce nom devait savoir le faire sans hésiter et à la perfection.

Aspirant !
Mes respects !

Spikelilou a écrit:

Vous voulez qu'on fasse le tour des terrains d'entrainement... moi ça me permettra de surveiller un peu... et de montrer que j'existe...
Qu'en dites-vous ?

Et bien ... Aspirant c'est avec grand plaisir que nous pourrons faire ces quelques tours de terrain. J'en ai marre de voir ce terrain vide ! De voir aucun cavalier s'entrainer ! De voir personne apprendre et découvrir ce qui devrait faire la fierté de notre armée ! De voir enfin en Franche-Comté une Cavalerie digne de son nom ! Une cavalerie qui prenne ce qui lui revient de droit ! Dussè-je aller botter les fesses au Capitaine ou au Franc-Comte en personne !

Excusez-moi ... Aspirant ...
Je me suis emporté ... Mais ... J'en ai marre de voir ça !

Désigne à Spikelilou le terrain de cavaliers vide d'un air de dédain.

Je ... je dois passer en vitesse à mon bureau chercher mes affaires. Si vous le voulez bien ... Je ... Vous ... Euh ... Vous pouvez m'attendre ici quelques secondes je reviens ... Excusez-moi ... Je suis tout de suite à vous ... Je dois aller chercher mes affaires et surtout noter une idée que j'ai eue pour remettre ce terrain sur un bon chemin.
Est-ce que je peux me permettre de vous donner rendez-vous au terrain des débutants ?
Nous pourrions partir de la ? Qu'en pensez-vous ?

Il attendit la réponse de l'Aspirant quelque peu anxieux ... Mais pas pour avoir peur d'avoir fait un bourde ... Mais il voulait noter l'idée qu'il venait d'avoir pour remettre sur pieds ce terrain.

Oh... Un instant je vais chercher la Blanche pour la préparer...

L'aspirante disparu par les lourdes portes pendant un moment.
Revenant d'abord avec les cuirs et la selle... et encore les piqués et les sacoches fontes
Elle continuait à l'écouter tout en lui répondant par moment....
Elle le laissa s'étendre pensant que cela devait lui faire du bien de parler...

Instructeur si vous croyez que je ne sais pas ... tous les jours je passe...
Mais là je suis un peu ennuyée de vous dire que mes plans ont changé... je prends une permission... ça fait deux ans que je suis à l'armée sans jamais prendre un jours de repos... et là... il faut vraiment que je prenne...

Revenant avec sa jument qu'elle accrocha à l'anneau, elle commança à la brosser, insistant à sa croupe... démélant ces crins qu'il aurait bien fallu qu'elle racoursisse et continuant à parler au sergent Léonin... elle vérifia les pieds...

Ca m'ennuie de vous avoir dit que j'allais faire avec vous... mais j'avais complètement oublié mon départ.
Aussi, je ne peux que vous promettre de faire avec vous en rentrant de mon repos.
Et ce que je vous avais proposé là, nous ferons dès mon retour.

Elle déposa les piqués, puis la selle et retenant le quartier de sa tête serra la sangle.... Fixant solidement par les petites lannières de cuir ses vieilles fontes, elle y déposa la brosse et le petit pic...
Passant finalement le filet dans la bouche... elle termina enréglant la longueur des rênes.

J'ai entendu dire que Kryss allait apprendre à faire avec vous...
Mais je n'ai pas vu son étalon dans le box...
Diantre qu'il est beau... mais il la traîne partout..
Par moment je me demande si elle devrait pas lui couper... enfin le castrer... souvent ils sont plus calmes ensuite.

Elle tapota l'encolure de sa jument qui commençait à gratter le sol...

Sergent Léonin... je dois partir pour rejoindre Zephirin... mais tenez le coup... à mon retour nous ferons ensemble et je tiens toujours mes promesses.

Passant les cuirs par dessus l'encolure, elle enfonça son pied dans l'étrier et se hissa en selle.... faisant faire quelques pas à Kemya en tournant devant les grande portes des écuries, la cavalière leva un peu le genou pour resserrer la sangle... puis mit sa monture au pas.
Dressée debout sur les étriers elle pivota pouir avoir encore Léonin à son regard... et lui faire signe en s'éloignant et lui crier...

Au retour... je vous le promets... je ferai avec vous... sergent Léonin...

Le temps fait inlassblement son oeuvre....
C'est ce que ce dit le samouraï en voyant l'état des écuries....

Il décida qu'avant de faire entrer son cheval il fallait mettre un peu d'ordre....
Il prit le ballais et sorti des écuries tout le foin sâle, la crasse et la poussière au sol, prit des seaux d'eau qu'il déverssa sur le sol pour faire sortir le reste des petites saletées, quand le sol devint propre il passa au bois qu'il dut épousseter et les emplacement à chevaux qu'il essuiya.....
Il en choisi un particulièrement pour son emplacement plus éclairé et aéré et il y mit du foin et rempli les bac d'avoin et d'eau.....

Il sorti satisfait du travail accompli avec méticulosité.....
Il amena Fubuki a l'intétrieur et le laissa se désaltérer et manger à sa guise, passant sa main sur l'encolure du cheval....

Ensuite il sorti avec le majestueu cheval blanc......

Arrivant aux écuries, le samouraï demanda....

J'éspère que c'est le moment pour poser ma question....

Dit il avec un sourire géné...

Quel genre de réformes vont se faire?

A vrai dire je les attendaient impatiament et même avidement, à mes dépends d'ailleurs vu l'impatience dont j'ai fait preuve....
je suis passé pour un vrai enfant gatté....

Rit doucement en se remémorant la gaffe....
Tout en parlant, fit entrer Fubuki dans son coin,retroussa ses manches et remplaça l'eau, rajouta du grain d'avoine et du foin, fit sortir les excréments avec un rateau....

Le lieutenant avait marché avec le sergent et l'avait regardé prendre soin de son cheval, d'un œil curieux, avant de lui répondre.

La réforme vise à réorganiser l'armée de façon plus cohérente avec les armées [et la partie IG du jeu], mais je ne suis pas LA personne à consulter à son sujet. J'ai d'ailleurs plusieurs questions que je ne manquerait pas de poser lors des débats...
Le programme est encore affiché en gargote si cela vous intéresse, sergent. Termina le lieutenant en marchant de nouveau avec le cavalier.

Le samouraï après a voir fait une pose bien reposante avec le lieutenant entra aux écuries pour recommencer son entrainement et celui de Fubuki....

Il ouvri son coin, le sorti et a la porte de l'écurie le monta, ike fubuki!
Ils partirent vers les terrains.....

Nats entra doucement dans l'écurie, Fubuki hénit reconnaissant l'odeur de son maître...

Mon brave fubuki....
Je vais te faire un petit brin de toilette....

Le samouraï remplit un seau d'eau et prit une brosse. Se mit à coté de funuki et lui brossa son beau poil blanc qui redevint lisse......
Prenant le seau d'eau, lui nettoya la crasse et la boue qu'il avait accumulé finissant ainsi de le rendre beau et propre....
Puis rangea le seau et la brosse et mit la mache et la bride sur la tête.....
Sorti et le monta, se dirigant vers le terrain d'entrainement....

Le samouraï partais vers le terrain d'entrainement quant il entendi appeler....
Cela était bien inhabituel dans ces lieu se dit il......

OUI?


Il aperçu la lieutenant...

Mes respects lieutenant!

Sergent Samuraispirit, garnison de dole.
A vos ordres.

Il tenais son son destrier blanc fubuki par la bride...