[Cours] Archers

La séquence de tir se déroule en 5 parties.

Installation sur le pas de tir

Placer ses appuis au sol, encocher sa flèche. Le passage en revue des accessoires tels que la dragonne, le brassard, le plastron fait partie de la séquence de tir.

Préparation.

Placement de la main sur le grip et des doigts sur la corde.

Préarmement

S'efforcer de ressentir une sensation de grandissement et de renforcement de ses appuis au sol.

Armement

Tirer sur la corde de façon continue et régulière pour venir prendre ses repères tactiles sur le visage.

L'échappement

Après l'ouverture des doigts, finir son geste toujours de manière identique. Le maintien de du bras d'arc est très important pour avoir une relation continue avec la cible.

Dans la séquence de tir on distingue 4 formes d'actions.

Les actions moteurs :

L'installation : Se positionner (par rapport à la cible , sur le pas de tir), prendre ses appuis au sol (écartement des pieds, leurs positions par rapport à l'axe de la cible), positionner la flèche sur la corde (repère : plume coq ou position de l'encoche)

Préparation : Position du grip dans la main d'arc (partie charnue de la base du pouce en contact avec le grip) prise de la corde avec la première phalange des 3 doigts (index, majeur,annulaire).

Préarmement : Regard vers la cible, lever l'arc, mettre en tension l'arc et rechercher une sensation de grandissement.

Armement : Tirer sur la corde tout en resistant avec le bras d'arc en essayant d'équilibrer les poussées pour conserver les épaules horizontales.

Echappement : Lacher la corde et maintenir son bras d'arc (2 secondes)

La respiration :

Elle est importante car différente lors de chaque séquence de tir.

Installation : Respiration normale

Préparation : Respiration normale avec des inspirations plus profondes.

Préarmement : Inspiration plus forte (oxygénation en préparation de l'apnée).

Armement : Fin de l'inspiration et apnée pendant la traction de la corde sur les repères tactiles.

Echappement : Expiration continue et retour à une respiration normale.

Visualisation :

C'est le positionnement du regard à chaque moment de la séquence de tir.

Installation : Le regard se pose sur l'ensemble cible, appuis, flèche et arc.

Préparation : Le regard se pose sur la main, le grip, les doigts sur la corde puis se fixe sur le centre de la cible.

Préarmement : Le regard me quitte pas le centre de la cible.

Armement : Durant la traction de la corde, le systeme de visée se positionne sur l'axe du regard vers le centre de la cible.

Echapement : Le regard ne quitte pas la cible.

Les sensations :

Ce sont les représentations mentales des gestes effectués.

Installation : Rien de particulier

Préparation : Repartition des points de pression sur le grip et des doigts sur la corde, avec un grandissement de l'axe vertical.

Préarment : Grandissement (on sert les fesses on rentre le ventre), appuis ferme sur le sol.

Armement : Sensation de glissement de la corde ver le visage et impression de former un "T" (axe vertical du corps avec l'axe horizontal des épaules)

Echappement : Le "T" est maintenu tout comme le bras d'arc et la main de corde sur sa position finale, après le lacher de corde.

Si cette décomposition vous semble longue et complexe, il est très important de la connaître.
Un fois bien comprise et maîtrisée, elle vous permettra de vous concentrée sur d'autres points techniques et surtout d'être régulier dans vos tirs.

Voici à quoi ressemble votre arc :


Pour information, voici le schéma d'un arc anglais :


Passons au cours maintenant.
La chasse à l’arc est une chasse de contact discrète, sportive et exigeante :

- De contact parce que le chasseur à l’arc tire près, une vingtaine de mètres en moyenne (un peu moins de 10 toises environ).

- Discrète car elle nécessite de se trouver très près de l’animal convoité, qui ne doit pas avoir détecté le chasseur.
En effet, le chasseur à l’arc tire un animal arrêté ou au pas, mais jamais lancé en pleine course.

- Sportive, car l’archer doit s’entraîner tous les jours pour maîtriser une arme puissante, et réussir des tirs précis.

- Exigeante enfin, car les occasions de tir sont rares, et le succès peu fréquent, au regard du temps passé et du nombre de flèches tirées.

La chasse à l’arc est essentiellement solitaire, cette chasse d'affût ou d'approche aide à développer de la patience,
de la persévérance, de la discipline et... de l'humilité!

Par respect pour la nature, vous devrez parfois renoncer à décocher une flèche sur un animal qui se tient près de vous,
mais dans une position qui ne permet pas l'atteinte de la zone vitale.
De plus, la maîtrise de soi est absolument nécessaire, afin d'obtenir un tir parfait.

Pour un résultat optimal et pour votre sécurité, vous devez bien entretenir votre équipement.
La presque totalité des accidents sont dus au chasseur qui s'inflige lui-même des blessures dû au mauvais entretien.

Pour cela, la corde doit être en parfait état et bien cirée. Vérifiez souvent l'état de la corde, dès l'apparition d'un effilochage, changez-la.

N'encochez la flèche que sur lieux immédiats de la chasse.
Ainsi, vous éviterez de vous blesser ou de blesser un compagnon, durant le parcours.

Lorsque vous franchissez un obstacle (haie, fossé, clôture, etc.), retirez la flèche encochée et replacez-la dans le carquois.

La flèche est le prolongement de l’arc, elle est fonction de l’arc qui la propulsera et de l’utilisation que l’archer veut lui donner.
La longueur de la flèche, fer compris est de 29 pouces (*74cm*).


Pour la guerre, la flèche doit être de fabrication rapide, à « usage unique », lourde pour augmenter son inertie et sa puissance, elle est conçue en général pour tirer de très grandes volées pendant un temps bref en ajustant non un ennemi précis, mais une distance précise. Les archers doivent savoir tirer 12 à 15 flèches par minute à 200m de leurs lignes, ce qui fait entre 90 000 et 120 000 flèches à la minute ! Il est aisé d’imaginer la quantité nécessaire à une armée en campagne… si on compte environ 100 g par flèche ce qui est un minimum pour les flèches de guerre, cela donne donc environ 10 tonnes qui écrasent l’ennemi par minute ! ! Chaque archer est approvisionné par « gerbe », c’est à dire 24 flèches qu’il plante ou couche au sol devant lui.

L’Empenne
Elle est faite par 3 plumes d'oies taillées en triangle. La plume est coupée en deux et la coupe doit être parfaitement plane. Seule la partie supérieure de la plume est utilisée.
La plume était collée au fût et maintenue par une spirale de fil pour renforcer l'action de la colle. Sa dimension importante permet de stabiliser la flèche.


L’Encoche
Suivant le besoin, l’encoche sera simplement taillée dans le bois, avec un renfort cuir en appui pour la corde, cette fabrication plus rapide est utilisée pour la flèche de guerre ; une encoche grande et profonde convient bien pour la guerre car elle est meilleure au toucher pour encocher très vite pendant chaque volée. Il arrive aussi que l’encoche soit fixée à la corde, et que la flèche s’emboîte simplement, ceci pour un intérêt stratégique, une flèche sans encoche ne peut être renvoyée par l’ennemi.



Le Fût
Le fût idéal doit avoir une bonne rigidité pour encaisser la puissance de l’arc et souplesse pour éviter de casser à l’arrivée en cible. Le charme, le frêne et certains chênes, sont les meilleurs bois pour allier résistance, légèreté et souplesse. Le meilleur reste le frêne pour la guerre. Il arrive que la flèche soit faite de deux bois, à l’arrière un bois lourd pour compenser le poids de la pointe et l’avant en bois plus léger, l’assemblage étant fait en « queue de billard ». La forme du fût est souvent en « fuseau », épaissie sur l’avant et affinée derrière.



Les Pointes
On peut classer ces pointes en différentes familles :

Les poinçons
Destinés exclusivement à la guerre, où leur fonction est de percer les côtes de mailles et les armures. Ces dernières résistant assez bien à la pénétration des pointes, étaient cependant transpercées à courte distance par des pointes lourdes à l'inertie importante. Ces différentes pointes n'étaient pas fixées sur le fût, mais simplement emmanchées en force. De la sorte, en retirant la flèche du corps, la pointe restait dans la blessure, augmentant la difficulté d'extraction et les risques de mortalité. Il en était de même pour celles se fichant dans des obstacles ou protections (boucliers, palissades, etc.), le projectile ainsi « désarmé » ne pouvait être retourné à l'envoyeur.



Les lames
Elles sont destinées autant à la chasse qu'à la guerre où elles sont utilisées contre la piétaille mal protégée. Leur tranchant parfaitement affûté permet de provoquer des hémorragies importantes.



Les pointes barbelées
Elles sont utilisées pour les piétons mal équipés, mais aussi pour la chasse au gros gibier. Grâce à leurs longs bords tranchants, elles occasionnaient de très larges blessures, leur masse permettant une pénétration profonde. Les barbes étant là pour rendre l'extraction de la flèche difficile et réservée à des spécialistes équipés d'instruments chirurgicaux très spécifiques mais leur difficulté de réalisation les rendent coûteuses.



La pointe incendiaire
Les quatre branches servant à maintenir l'étoupe imprégnée de poix ou autre combustible, le carrelet en bout permet à la flèche de se ficher dans les constructions à détruire par le feu. Les branches, en s'écrasant au moment de l'impact, permettent au produit incendiaire de se retrouver en contact avec le bois ou la matière à enflammer. Cette pointe peut aussi servir à la « guerre bactériologique », en propulsant pendant un siège des petits morceaux de viande contaminés que les chiens par exemple vont manger et transmettre à la population. C'est le type même de pointe délicate à réaliser du fait de la double fente dans le métal et de sa soudure en bout pour former la pointe.



La pointe coupe jarret
Sa lame en forme de hache en fait une pointe à trancher sans pénétration, elle était destinée à blesser douloureusement les chevaux, semant ainsi le désordre dans les rangs de la cavalerie.

L’arc se choisi en fonction de l’allonge du tireur et de sa morphologie.
Pour simplifier, le choix se fait en fonction de la taille de l’archer.

Chaque archer adaptera la puissance de l’arc à sa force physique.
Préférez un arc de plus faible puissance pour en garder la maîtrise.
La vitesse sans le contrôle n’apporte aucun avantage.


Parties de l'arc

• La corde : C’est l’élément qui permet de restituer à la flèche l’énergie emmagasinée par les branches. Il existe des matériaux plus ou moins élastiques en fonction de la performance recherchée.
  
• Le repose-flèche : C’est le tremplin de la flèche, il en conditionne le vol. Autocollant ou à visser en fonction des arcs et des usages (gaucher ou droitier).
  
• Le viseur : Organe important pour augmenter la précision de votre tir.
  
• La dragonne : cordelette servant à maintenir l'arc dans la main de l'archer, après la décoche car l'archer ne doit pas tenir son arc mais seulement exercer une poussée sur lui.

Protection de l'archer

La corde génère des frottements sur certaines parties du corps et il est préférable de s’en protéger.

• Protection des doigts : Palette ou gantier.
  
• Protection du bras d’arc : Bracelet court ou long.
  
• Protection de la poitrine : Plastron.

Équipements de l'archer

Le carquois : Il permet à l’archer de se déplacer avec les flèches à la ceinture et de les avoir à portée de main lors du tir.

Les plumes

• Plus les plumes sont longues, plus rapide est la stabilisation de la flèche, plus la précision est augmentée à de courtes distances.
  
• Plus les plumes sont courtes, moins il y a de prise au vent, plus elles seront adaptées aux tirs longues distances.
  
• Les flèches empennées à trois plumes sont constituées d'une plume de coq et de deux plumes de poule.
  La plume de coq se positionne perpendiculairement sur la fenêtre de tir.

La flèche

Pour choisir ses flèches il est indispensable de connaître son allonge et la puissance de son arc.
Si vous débutez préférez une flèche solide et tolérante puis évoluez vers plus de précision.

La sécurité

Les précautions collectives

1. Les archers doivent toujours être situés sur une seule ligne de tir
   
2. Ne jamais pointer un arc vers quelqu'un, avec ou sans flèche
   
3. Ne jamais toucher un arc en position de tir
   
4. Ne jamais tirer avant que tout le monde soit de retour sur la ligne de tir
   
5. Exiger que les archers se retirent de plusieurs pas derrière la ligne de tir après leur volée
   
6. Ne pas se tenir juste derrière les flèches lorsqu'un archer les retire de la cible
   
7. Veiller à ce qu'un archer ne tire jamais avec une corde ou des flèches endommagées.
   

Les précautions individuelles

1. Tout débutant devra porter un protège bras; cet accessoire évitera bien des déconvenues
   
2. Toute position devra assurer le libre passage de la corde. Port de vêtement ajustés ou plastron conseillé.
   
3. Ne pas se servir de flèches trop courtes, celle ci peuvent occasionner de graves blessures à la main d'arc si elles tombent du repose flèche lors du tir.
   
4. Ne jamais passer durant une ligne d'archer de près ou de loin
   
5. En allonge ne jamais lâcher une corde sans flèche, les risques de rupture du matériel sont très importants
   
6. Laisser un arc devant la cible à l'occasion d'une recherche de flèches perdues derrière celle ci; sa présence indiquera que la cible n'a pas été dégagée.

Cours de l'archer 101112v


101112v planta un panneau près du terrain d'entraînement disant ceci :

Citation :

Arc juliénien : cet arc a été créé récemment par le Chercheur-Chef Ecuyer. Ce nouvel arc peut transpercer une cotte de maille d'une distance allant jusqu'à 200 mètres. Sa portée maximale est de 500 mètres. Unique en son genre, il a trois courbures ce qui augmente sa puissance mais le rend difficile à tendre. Après un examen du Chercheur-Chef Ecuyer, elle a déterminé que sa puissance était de 80 kilogramme - les calculs n'ont pas été facile à faire. C'est un arc assez petit, un cavalier peut l'utiliser sans peine. C'est l'arc le plus précis.

Arc anglais : cet arc est long et droit. Cet arc a été pendant longtemps le plus redoutable grâce au fait qu'il est capable de transpercer une cotte de maille à une distance de 100 mètre. Il a une portée maximale de 250 mètres. Le Facteur d'Arc Ecuyer a déterminé une force de 60 kilogramme. Cet arc est peu commode pour un cavalier à cause de sa grande taille. Cet arc est précis sur les 150 premiers mètres et après cela se dégrade grandement.

Arc français : l'arc français est aussi un arc droit mais est de petite taille. Un cavalier peut l'utiliser. Il a une portée moins grande que son homologue anglais, c'est-à-dire 70 mètres. Sa portée maximale est e 180 mètres. Il est beaucoup plus précis que l'anglais mais moins puissant : 50 kilogrammes.

Arc écuyen : cet arc est le plus récent de tous pour cette armée. Le Chercheur-Chef ne l'a pas créé, c'est un oriental qui lui a donné les plans. A partir de là, l'arc a été construit du mieux possible avec les matériaux à disposition. L'arc écuyen est capable de transpercer une cotte de maille à 50 mètres et peut envoyer une flèche au maximum à 100 mètres. Sa force a été calculée à 30 kilogrammes. Sa précision est bonne. Grâce à sa forme particulière, les cavaliers peuvent l'utiliser sans problèmes

Arc celtic : cet arc transperce les cottes de maille à une distance de 130 mètres et peut tirer au maximum à 300 mètres. L'arc celtic a une valeur de 65 kilogramme. Cet arc est utilisable par la cavalerie mais en étant moins précis. Cet arc a une bonne précision.