[Clos] Brigandage - Zelda

Ville : Saint Claude

Résumé :
Dame Zelda s'est rendu coupable de TALP (brigandage) sur un la personne de Dame Ladymimi entre Saint Claude et Genève ou elle est actuellement stationné.

Préjudice :
- 5 écus et 3 miches de pain.


Dossier

Citation :

*Encore un autre dossier, ces temps ci ils défilaient. Eiddin le jeune Procureur l'ouvrit machinalement le lisant en diagonal, Brigandage. Mais quelquechose retint son attention, il s'agissait là de Zelda ? Enfin soit il en saurait plus lors du procès.*

Vostre Honneur Monsieur le Juge,

Comparait aujourd'hui et devant nous la Dame Zelda.

D'après le dossier de la prévôté celle ci aurait été reconnue coupable de brigandage sur la personne de Ladymimi, ce qui est je vous l'accorde fort étonnant.
Ainsi entre Saint-Claude et Genève, la Dame aurait volée pour quelques cinq-cents deniers et trois miches de pain.

J'en appel maintenant à la défense pour avoir quelques éclaircissements sur cette affaire.

Vous estes libre de présenter un avocat.




Faict en Dole, le premier de Février de l'an de grasce mile-quatre-cent-cinquante-sept. Par le Procureur Eiddin de Margny-Riddermark.

Première plaidoirie de la défense

Citation :

*Quelle ironie que de se présenter devant ces hommes, mais surtout devant Lui pour être jugée d'un acte criminel�*
La scène est si incroyable et incompréhensible que c'en est presque drôle. Combien de temps s'est-elle investie pour l'armée, combien de jours a-t-elle vus s'écouler, patiente, dans le fossé d'un étroit chemin ? Elle-même a traqué de nombreux brigands, elle-même a subi les rackets, elle-même a déjà porté plainte contre certains d'entre eux, et voilà qu'elle fait face aux conséquences d'actes répréhensibles sous de vieux galons de Lieutenant ainsi que quelques médailles telles celle de la Loyauté. Quelle ironie, quelle ironie. Qui l'aurait cru, vraiment ? La Dame Zelda elle-même, la plus tolérante des infirmières, la plus maternelle des officiers d'Intendance qui se sont succédées. L'on aurait pu croire qu'elle ait quelque peu� changé. Mais les croyances de ce genre sont-elles réellement fondées ? On excuse certains "gestes" que l'on croit "erreurs" en les expliquant du fait qu'une personne ait agi sous le feu des émotions, voici un exemple, et de dire qu'elle ait changé en est un autre. Abolissons les jugements, réfutons les excuses, voyons clairement qu'elle ait pu se convaincre de le faire pour des raisons aussi justes que nécessaires.

"Oui, j'ai brigandé. Difficile de se défendre en ce cas-là ! Les faits y sont. Et en aucun moment je n'ai ni ne regretterai ce qui a été fait, bien que j'en sois sincèrement désolée pour ma� ma victime� "

Ce terme sonna trop lourd à ses oreilles. La victime la plus méritante de cette histoire, c'était certainement le jeune procureur, lui qui n'avait sûrement pas le temps de se charger d'un énième dossier inutile. Enfin, cette phrase, choquante il est vrai, n'a pas été la première sortie d'entre ces lèvres. Elle a d'abord joué les philosophes, avec ses histoires de croyances, et joué les innocentes, avec ses histoires de Lieutenante.

Le discours se poursuit. Elle comprend à peine ce pourquoi elle défend sa cause. La faute est si minime que le procureur a dû l'aggraver du mieux possible : "La Dame aurait volé pour quelques cinq cent deniers et trois miches de pains"�

"Oui, Monsieur le Juge, je lui ai malencontreusement volé 5 écus sonnants et 3 miches de pain. Combien ça nous fait ? Voyons, tout au plus l'équivalent de 25 écus ? Je les lui rembourse en triple si elle le souhaite. C'est de la pure malchance, et pour elle, et pour moi, que l'on se soit croisées sur les chemins."

*Elle osait à peine Le regarder. Peur d'en rire, peur d'en pleurer ? La folie grouille parmi la noblesse. Peu à peu, peut-être s'en voit-elle plus touchée qu'elle ne le pense. Le besoin lui vient de porter une main à son front. Que fait-elle ici ? Elle se justifie, se valorise, minimise sa faute et tente de la corriger. Voilà qu'elle s'assoit dans un regard pour le procureur. Toutes condoléances voudraient lui être offertes. Possible qu'il n'en ait pas même besoin, de toute manière elle ferait part de ses sympathies à l'occasion de la mise en terre. Plus par regret d'un ami cher que par égard pour ses proches, allons se l'avouer�*

[Il faut comprendre que même les "actions" à la troisième personne et les dialogues intérieurs, elle les dit à voix haute, sauf ce qui est entre *]

La défense a appelé Alaellyra à la barre

Spoiler:

Citation :

Vostre Honneur le Juge,

Tout d'abord je tiens à revenir sur une des paroles d'Alaellyra,
En effet celle-ci déclara que nostre justice, et pas ce biais nous, et que nous reconnaissons déjà les accusés comme étant coupables. Hors j'usite de manière tout à fait volontaire du conditionnel car je ne suis guère sûr de ce que je déclare lors de mes mises en accusations. Enfin ce débat est ici vain puisque l'accusée, et désolé d'usiter des termes prompts a ces lieux, a reconnue les faits, et ces paroles là sont conséquemment que peu importante.

Non en réalité les paroles importantes qu'ont put être prononcer sont celle de cet appel à la clémence et l'amour de son prochain, qui ne peuvent que nous toucher. Car il est vrai que nous sommes face à une âme visiblement en détresse qui a besoin du soutient des hommes et d'Aristote.

Ainsi je vous demande d'offrir une semaine à Zelda pour que celle-ci puisse rembourser sa victime et qu'elle puisse aller parler à un Curé ou à un Diacre. Si ces derniers attestent du bon état moral de la femme et que celle-ci nous affirme avoir remboursé sa victime alors je vous demanderais la relaxe.

Faict en Dole, le cinquième jour du mois de Février de l'an de grasce mile-quatre-cent-cinquante-sept par le Procureur Eiddin de Margny-Riddermark.

Dernière plaidoirie de la défense

La personne intéressée ne s'est pas manifestée.

Enoncé du verdict
Le prévenu a été relaxé.

Citation :

*La belle ironie. Il devait la juger, elle, celle qu'il avait aimé et qu'il aimait certainement encore. Comment juger quelqu'un lorsque la seule vision de cette personne provoque un pincement au c�ur? Il feuilleta le dossier sans le lire. Il n'était pas dit que la justice des hommes soit plus forte que leurs sentiments.*

-L'accusée ici présente se défend pour un cas de brigandage. Son passé en Franche-Comté plaide en sa faveur. Nul personne aussi douce et aussi bonne n'a jamais posé son séant sur ce banc qui a vu passer les esprits les plus tordus et les êtres les plus violents. Alors la justice doit savoir parfois faire preuve de clémence. Et regarder le passé des personnes qu'elle juge, accorder le droit à l'erreur à ceux qui ont tant fait. Peu importe le motif d'accusation d'aujourd'hui, je pense que l'accusée mérite une deuxième chance.

*Ces derniers mots résonnèrent dans la tête de Fabulous. Deuxième chance...l'ironie n'avait pas de limite. La concordance de la justice et de leur relation était trop forte pour n'être due qu'au hasard. Il reprit.*

-Dame Zelda est donc relaxée. Que je ne la revois plus ici. Ailleurs en revanche...

*Il réprima un sourire. Il avait hâte de revoir son sourire en dehors de ces lieux sordides où l'on décidait de la vie et de la mort des gens.*

La justice a été rendue.

*Fait à Dole le 18 février 1457 par le juge Fabulous*