Geoffroy s'en arriva donc à la salle de la Chancellerie, où il avait été réquisitionné par missive du Franc-Comte.
A son arrivée, il consulta de suite les minutes du débat afin de s'en enquérir et de pouvoir, éventuellement, faire part de son point de vue.
Il prit donc la parole pour saluer les personnes présentes et, cela fait, il se tourna vers le Chancelier.
"Je vous salue bien bas, Messire le Chancelier. Voyez moi navré de vous avoir donné l'impression d'une personne qui n'en a rien à faire du poste qu'il occupe.
Cela n'était point intentionnel et vous serez ravi de savoir que je suis de près les différents débats qui sont en cours au sein de ce Château.
Si je n'ai encore point laissé de trace de mon passage en Bureau de la Diplomatie, c'est simplement car je n'y ai été en aucun cas convié par vos soins.
Vous le savez, mon cher, la diplomatie n'est point mon fort. Cependant, j'ai foi et motivation d'apprendre cette matière qui m'est totalement inconnue.
Malheureusement, je ne puis l'apprendre si personne ne me donne de consigne. Etre proactif est certes une valeur maitresse de la politique de gestion, cependant, je ne suis que vice-chancelier et je dépends donc du chancelier en ligne directe.
Aussi, je m'étonne de n'avoir reçu aucune mission, aucune demande de participer à un groupe de travail, voire encore de me voir confier une tâche bien déterminée au sein de cette aile dont ... je ne connais strictement rien si ce n'est que par les minutes que j'ai pu consulter ici et là.
Monsieur le Franc-Comte, en revanche, je vous rappellerai que j'ai été mandaté à la Diplomatie sans consultation aucune.
Si vous m'avez confié cette tâche, c'est soit parce que vous n'aviez rien d'autre à me proposer, soit parce que vous supposiez que j'avais quelques capacités qui pourraient aider.
Si j'avais été consulté, vous auriez pu savoir que je n'ai aucune aptitude inhée dans le domaine de la diplomatie.
Je suis plus homme de chiffres que négociateur.
J'ai cependant, comme je le soulignais un peu avant, foi et envie de faire mon travail comme il se doit.
Je demande donc qu'on m'apporte des éléments afin de mieux cerner cette matière qui m'est aussi inconnu que ce que peut l'être le fond des mers qui entourent notre belle contrée.
Je suis donc à l'écoute de qui voudra me "prendre sous son aile" pour m'expliquer, me mandater, me faire connaitre les rouages de la diplomatie comtoise.
Geoffroy adresse un franc sourire au Comte et au Chancelier.
Il n'est pas venu pour guerroyer ou raler, il avait eu un mouvement de sang lorsqu'il avait lu les minutes du débat en cours et avait posé simplement ses remarques de manière posées et calme.
Il était décidé à découvrir une nouvelle matière et ne manquerait pas de rappeler à ses interlocuteurs qu'il était nécessaire qu'on l'instruise à ce sujet qui était loin des centres d'intérêts que l'homme avait nourri jusque là.