[RP] Des volailles pour le conseil de Franche-Comté

Au marché d'Angers

Des pintades...Tentation première aussi vite abandonnée...Comptant mentalement combien il en faudrait pour arroser les parlementaires de ses missives, elle refusa le prix proposé par le volailler...alléchant, pourtant... Le prix, pas le volailler !! Elle le laissa en plan, attirée à quelques pas de là par le chant mélodieux des pigeons qui après tout étaient spécialisés dans le long courrier, et opta pour l'acquisition de quelques spécimen dressés tout exprès pour repérer les tours, tourelles et autres mâchicoulis des provinces lointaines dites impériales...Affaire conclue.

Circulant entre les allées du marché que les saltimbanques, pas fous, avaient installé hors des remparts pour s'attirer la riche clientèle installée sous les tentes battant pavillon de Touraine et autres ordres religieux - ils savaient la gourmandise des curés, les bougres !- , sa ménagerie sous le bras, elle s'achemina lentement vers le campement, pour profiter de ces quelques heures qui les séparaient encore des combats.
Et n'ayant qu'à attendre la nuit et juste avant l'écuelle de soupe quotidienne, elle se mit en demeure de rédiger quelques courriers absolument indispensables....Savoir par qui elle allait commencer...

La plume hésitant à l'en-tête, elle se décida pour celle que dans sa petite tête elle ne désignait que comme dame Sparte-Cactus, tellement elle la trouvait..aimable et sans épine...et puis le dernier qui s'était revendiqué Von Dumb revêtait, dans son souvenir, une toge d'empereur et des cothurnes qui lui avaient valu quelques quolibets..Celle-là, donc, pour Dame Sparte-Cactus...

Citation :

D'Angers, le samedi 21 août 1458
A Dame Jade de Sparte
CaC au parlement de Franche-Comté

Ma Dame,

Je crains de devoir vous occasionner quelques travaux de recherches dans les innombrables volumes des comptes du parlement de Franche-Comté. Sachez que je me serais volontiers passée de vous imposer un tel labeur, mais c'est votre cousine, tante, soeur, ou belle-soeur -ne m'en veuillez pas de ne pas avoir retenu la filiation de votre pléthorique famille, tant il surgit de nouveaux membres à chaque coin de ruelles- votre tante, soeur etc..vous disais-je, a fait une requête contre moi récemment et vous conviendrez que nos excellentes relations ne me permettent pas de la laisser sans réponse.

Je souhaiterais que vous me fassiez parvenir -le pigeon qui fiente au moment où vous me lisez, sans doute, sur le coin de votre bureau, saura me retrouver- la preuve que vous avez bien effectué le paiement de la solde des 5 notables présents dans maxima Sequanorum lors de la levée du BAN par dame Yde de laviron pour l'affaire des 250 miches de pain réclamées à votre frère, beau-frère, cousin...le comte Bobyzz de Sparte)

En effet, sur ordre du capitaine Arpenteur, j'ai du rejoindre Dole pour aider à sa protection contre une éventuelle menace -dont on ne m'a rien dit, d'ailleurs- et nous y sommes restés 1 semaine pleine, attendant des ordres qui ne sont jamais venus, pas plus d'ailleurs que celui de la démobilisation.
Se trouvaient dans cette armée : le sénéchal Zephirin, le comte Leconquerant, la comtesse macricri, mon écuyer Adrien72 et moi-même.

Je n'ai trouvé trace nulle part du règlement de ces soldes, pas plus, d'ailleurs, que le règlement de l'embauche du comte de Bletterans pour la fourniture de points d'armée nécessaires à la remise en concentration de cette armée afin d'assurer l' intégration de défenseurs en cas d'urgence, conformément aux obligations des gouverneurs dont c'est le rôle d'y veiller.

Par ailleurs, et puisque nous sommes dans les sombres histoires de bouliers, j'ai eu copie d'une lettre publique de votre cousine, soeur, belle-soeur Erine de Sparte au cours de son mandat de franc-comtesse. Vous en retrouverez aisément le double dans la salle des annonces du parlement mais je vous cite la phrase qui nous intéresse
"Mais la Franche Comté ne se rendra pas, comme nous avons soutenu les troupes partis sauver notre honneur en Anjou, nous nous battrons pour la sauvegarde de nos terres blablabla...."
Pourriez-vous vérifier qu'en dehors de 100 miches de pain fournies par le régent debenja -donc antérieurement au règne de sa grâce !- il existe bien la trace de ce soutien dont parlait la franc-comtesse dans son discours ? Car très fâcheusement, nul n'a jamais vu la queue du moindre cochon, l'arête de la moindre écaille de poisson, ni et c'est plus regrettable pour des guerriers, le plus petit bouclier de rechange ni la moindre arme qui ressemble de près ou de loin à une épée...

Je vous prie d'excuser, ma dame, ce travail considérable qu'occasionne -sans le vouloir, je n'en doute pas- votre chère cousine, soeur, etc...
Je sais également qu'elle a toujours refusé de répondre à mes requêtes et ne s'est jamais enquise du sort des comtois, elle sera cependant, dans l'affaire qui m'amène aujourd'hui, contrainte de le faire.
Elle est demanderesse...sans s'être donnée la peine d'attendre mon retour. Je n'ai donc pas d'autre choix que procéder par missives.

Vous souhaitant bonne journée d'Aristote que l'on prédit ensoleillée,
Je vous prie de recevoir, ma dame, mes salutations

Lothilde Adams de Melincour

[Ce RP est la suite de la demande de destitution de Lothilde par Erine de Sparte à l'hérauderie. Je n'ai pas accès à cette partie de forum officiel concerné pour le jouer RP, et il n'y a pas d'IG pour ce genre de demande. Donc, honneur à la joueuse qui a ouvert ce RP là-bas...moi je suis.]

La jeune fille était à sa table de travail lorsque un volatile fort tapageur finit par attirer son attention, voyant l'épais rouleau, nul doute que le raffut était dû au poids transporté. Le libérant, elle retourna à son fauteuil pour lire la missive. Dès les premières lignes, elle reconnut l'auteur, et haussa un sourcil en lisant, décidément, celle-ci ne changeait guère. Elle prit la plume et entreprit de répondre

Citation :

Dame,

J'ai bien reçu votre volatile qui semble fort harassé après une telle course ! J'espère qu'il trouvera la force de vous retrouver. J'accuse réception de votre demande et je vais me plonger dans les registres de cette période pour faire les vérifications nécessaires. Je vous communiquerai les résultats de mes recherches.

Salutations

Jade de Sparte


P.S. Afin de ne point fatiguer inutilement votre main à votre prochaine missive, il s'agit de ma tante, je conçois qu'il est difficile de s'y retrouver lorsqu'on fait partie des familles les plus nombreuses de l'Empire.

La CaC attacha la réponse à la patte de la bête et lui donna une petite poussée, le volatile ne semblant pas pressé de retourner en Anjou.

La jeune fille avait sorti une pile de registres mais le dégoût la prenait régulièrement en voyant comment ceux-ci avaient été tenus, elle passait de l'un à l'autre, découragée en voyant que rien ne concordait, après un moment, elle prit la plume et envoya une missive rapide, faute de temps.

Citation :

Dame,

Je tiens à vous présenter mes excuses pour le délai dont j'accuse la présente, je n'ai pas pour habitude d'attendre si longtemps avant de répondre. L'état des dossiers tenus pendant la Régence m'oblige à des recherches longues et fastidieuses, trouvant parfois des informations contradictoires. Ayant réglé certaines urgences, j'espère être à même de vous donner les informations cette semaine.

Salutations

Jade de Sparte

(HRP : j'ai manqué de temps pour tout faire, désolée, j'ai paré au plus urgent)

Dans la campagne riante de la douce France, à l'abri des murailles d'une ville où il fait bon vivre...lecture faite de la réponse apportée par la volaille, réponse rapide remise au bestiau à plumes...non, elle ne laisserait pas tomber...

Citation :

Dame,
Merci de vous être donnée la peine de rechercher mais d'après votre réponse, il me semble bien que vous n'avez-vous pas du chercher dans le bon registre, ni surtout à la bonne date...En effet, ce n'est évidemment pas sous la régence du comte Debenja -intervenue bien après- que l'ordre me fut donné de protéger Dole, mais par le capitaine Arpenteur, sous le mandat de Yde de laviron alors franc-comtesse, qui redoutait les représailles de l'armée de Grandson contre notre capitale si le comte Bobyzz de Sparte ne s'acquittait pas des 250 miches de pain qui lui étaient réclamées.

En ce qui concerne le soutien des comtois en Anjou, nous savons vous et moi qu'il a été inexistant, puisque vous vous êtes étonnée, dès votre retour au parlement, d'un mandat de miches de pain qui ne figuraient pas sur vos registres..Qui provenaient de dons de comtois, ainsi que je vous l'ai expliqué à votre demande.

Il n'y a aucune urgence, dame, à retrouver les traces du règlement de ces soldes dues, mais je ne doute pas un seul instant que vous les trouverez si elles ont effectivement été réglées. Si elles ne l'ont pas été -ce qui est le cas, et là aussi, nous le savons vous et moi et d'autres aussi sans doute- je vous remercie de me le confirmer par missive.

Salutation
Lothilde Adams de Melincour

Premier envoi effectué pour dame CAC-Tus Jade...L'oiseau avait à peine pris son envol, qu'un second lissait déjà ses plumes de son bec sur le rebord de la fenêtre, une mince chaînette le retenant encore par la patte à la grille de sa cage.
L'été serait passé que cette affaire traînerait encore, fil à sa patte à elle, qui occupait encore ses pensées, parfois, et de façon fort désagréable...S'en débarrasser pour être aussi libre que l'oiseau qu'elle regardait picorer maintenant quelques insectes en attendant le départ.
Cessant de mâchouiller la plume, elle la plongea hardiment dans l'encrier et se mit à écrire

Citation :

Messire Prévôt

J'ai appris que vous aviez repris quelques activités politiques au sein du parlement de Franche-Comté...La famille élargie ramènerait-elle ses oiseaux au nid pour préparer l'hiver ?
C'est au prévôt que je m'adresse aujourd'hui et non à un éniemme cousin de la trentième génération spontanée de Sparte, afin de mettre un terme à une histoire vieille maintenant de 4 mois en espérant que contrairement à vos prédécesseurs, vous ne vous défilerez pas..

Je sais que vous êtes un homme sans doute très occupé, mais un tel délai n'est pas acceptable pour une affaire qui a fait beaucoup de bruit. De plus, j'ai besoin des conclusions de cette enquête pour constituer un dossier dans une affaire initiée par l'ex franc-comtesse Erine de Sparte à mon encontre. Sachez bien que si ce n'était pas le cas, j'aurais remisé cet épisode dans le registres des médiocres bassesses politiques sans intérêt et me serais épargné de remuer la vase spartiate...

Je pense que la totalité des pièces dont vous avez besoin sont en votre possession et je me tiens à votre disposition pour vous fournir des renseignements complémentaires
Dossier
Dossier suite
Dossier et ça continue

Toute cette paperasse étant solidement mélangée, je me permets une petite explication
Le 23 avril 1458, l'armée Maxima Sequanorum est entrée dans l'enceinte de la ville de Pontarlier. Le maire Bobyzz de Sparte n'ayant pas autorisé l'entrée de cette armée dans la ville, des combats ont eu lieu entre la maréchaussée et les membres de l'armée.
Le prévôt Jerome a porté plainte mais jamais l'enquête n'a été conduite dans les règles...ni publiquement, comme je l'avais demandé, et les preuves de la culpabilité du trio sécurité du parlement et de la comtesse Yde, quand elles ont été fournies, n'ont pas été jugées recevables...
Mon dépôt de plainte...contradictoire n'a pas été accepté sans pour autant qu'on se donne la peine de m'en fournir la raison.

Je demande donc la réouverture de l'enquête exigée par le prévôt Jerome et son épouse Yde de laviron, conformément à la loi, publiquement, et non orientée comme elle l'a été dès l'origine.

Je vous remercie et vous salue
Lothilde Adams de melincour

Assis tranquillement à son bureau, Franchesco lisait les rapports quotidiens qui lui étaient fait. Baillant et s'étirant après en avoir terminé la lecture de quelques un, il se leva et marcha vers la fenêtre de son bureau. Il resta là un court instant, regardant l'extérieur et profitant du courant d'air. La lecture c'est bien mais des rapports et toujours des rapports... Ça fatigue... Mais bon... Il se retourna après un maigre soupire et repartit vers son bureau... Enfin, crut repartir. En effet à cet instant, un bruit de claquement d'aile se fit entendre dans son dos suivi d'un cri d'oiseau. Le Prévôt de retourna alors et trouva un pigeon à sa fenêtre.
Il le saisit, prenant garde de ne pas blesser les ailes et la plaça aussi tôt après avoir récupérer le courrier dans sa cage de pigeon voyageur. Marchant vers son bureau, il déplia le courrier dont il entama la lecture, non sans avoir un rictus en lisant l'entrée en matière.

Citation :

A Lothilde Adams de Melincour, Vicomtesse de Dampierre-sur-Salon.

Vicomtesse, Nous sommes heureux de constater que vous prenez encore la peine de vous informer de Notre état... Quoique sans doute n'est-ce seulement parce que vous aviez besoin du Prévôt.
Quoiqu'il en soit, permettez Nous une petite précision car même si vos informations sont justes, une est totalement imprécise. Vous serez heureuse, ou pas d'ailleurs et peu Nous en importe, de savoir que Nous ne sommes guère Sparte de trentième génération mais bien de la troisième. Vous direz à votre informateur de boire moins, cela lui évitera de mettre des zéros de trop, n'est-ce pas ?

Bien, les politesses et ronds de jambes passés, laissez-Nous répondre à l'objet de votre courrier.

Afin de vérifier que Nous comprenons bien votre courrier, en effet, il semblerait que votre pigeon ait prit l'eau et l'encre coule un peu... Nous allons collationner. Ainsi si Nous comprenons mal, vous le verrez immédiatement.
Vous demandez que l'affaire faisant suite à la plainte de Jérome et celle de Yde à votre encontre concernant votre entrée en arme à Pontarlier soit poursuivie et close au plus vite. Et ce en public. Est-ce bien cela ?
Nous Nous accordons ici une remarque, les dossiers actuels sont d'ores et déjà publics me semble-t-il, sans quoi vous auriez eu bien du mal à Nous en fournir copie...

Dans l'attente de vous relire,
Nous souhaitons bonne continuation à votre voyage.

Fait à Dole le dernier jour d'aout 1458.
Franchesco Galli De Sparte,
Chancelier et Prévôt de Franche-Comté,
Comte de Cordonnet.

Repliant le message après l'avoir lu, sourire en coin, Lothilde lissa de la main la feuille vierge étalée sur la table devant elle et plongea la plume dans l'encrier

Citation :

A messire Franchesco, comte de Chose et Autres lieux
Prévôt de Franche-Comté

Messire,
Je vous remercie pour la promptitude de votre réponse qui est bien telle que je l'attendais, juste assez entortillée pour noyer le poisson et gagner du temps. J'ai perdu l'habitude des lettres de salon et entrechats mondains avec les gens dits de bonne compagnie, à force d'aboyer des ordres sur les champs de bataille, et je vous accorde que ma demande ait pu vous sembler confuse.
J'espère que vous ne me tiendrez pas rigueur d'avoir rajouté quelques dizaines de générations à votre famille de récente noblesse de parvenus. A fréquenter les plus anciennes, on se perd, n'est-ce pas...

Oui, messire prévôt, comte de Tout un tas de Choses, avec quelques petites modifications à votre phrase, je demande que l'affairel'enquête faisant suite à la plainte de Jérome et celle de Yde à mon encontre concernant votre entrée en armel'entrée pacifique de la compagnie Maxima Sequanorum dans l'enceinte de Pontarlier soit poursuivie enfin conduite de façon impartiale, et close que les responsables de l'attaque de la compagnie soient désignés et jugés au plus vite.

et Non, messire prévôt, comte de Tout un tas de choses, la prévôté n'est pas un lieu public mais privé, et ce qu'il s'y passe, s'y chuchote, s'y dissimule, n'est pas de nature à m'inspirer confiance. J'entends par lieu public la place de Dole appelée gargote, seul endroit où il est difficile de mentir et masquer les informations qui dérangent en toute impunité.
La loi comtoise, il me semble, autorise qu'on sorte des murailles du château, et c'est bien ce que je vous demande de faire.

Mon absence de Franche-Comté pour l'instant n'est pas un frein à cette enquête, pas plus que celle, toujours opportune d'ailleurs, de votre cher cousin le comte Bobyzz de sparte. Les messagers sont là pour apporter les pièces qui vous feraient défaut et que je me ferai le plaisir leur confier.

Espérant à présent que nous nous comprenons parfaitement
Je vous prie d'accepter mes salutations

Lothilde Adams de Melincour
vicomtesse de Dampierre/s/Salon en cours de destitution

Citation :

A Lothilde.
Votre personne ne semblant pas tenir beaucoup au respect des titres, Nous ne citons pas non plus les vôtres, ne souhaitant pas vous faire changer vos coutumes.

Nous sommes bien heureux que Notre réponse ait été assez rapide à vos yeux... Nous savons trop combien vous aimez résumer les choses aux noms en étendant aux familles, sans doute une de vos habitudes d'ancienne... si ancienne que vous en avez du mal à écrire... Faites attention, c'est plein de rature... c'est... moche...

Enfin... Soit, l'enquête concernant votre entrée en armes à Pontarlier va être réouverte. Si les procès peuvent en effet être public, Nous doutons que toutes la procédures puissent l'être. Ainsi, Nous vous invitons à trouver une loi l'affirmant suite à quoi vous pourriez faire valoir ce droit. Sans quoi, Nous ferons comme d'usage à moins que toutes les parties soient en accord avec une procédure entièrement publique. Là aussi, il Nous semble qu'il est de votre ressort que de coordonner cela puisque c'est votre demande. A moins que, encore une fois, vous ne trouviez une loi selon laquelle la procédure publique est autorisée, auquel cas, la Prévôté se chargerait de la coordination.

En espérant Nous faire à Notre tout bien comprendre,
Recevez Nos salutations, qui un temps avant votre syndrome des noms de famille, fussent amitiés...

Dole, le deuxième jour de septembre 1458,
Franchesco Galli De Sparte,
Prévôt et Chancelier de Franche-Comté,
Comte de Cordonnet.

Retour de volaille. Agacée et prête à le faire savoir au plus vite

Citation :

Messire prévôt,

Ma réponse sera brève : ce n'est pas à moi de faire le travail de la prévôté ni celui des légistes. Le château de Dole est une demeure entièrement privée, et on sait parfaitement ce qu'il s'y passe dans l'obscurité des corridors.

La plainte initiale émane de Yde de laviron -franc-comtesse à l'époque des faits- et de son époux Jerome de Laviron -prévôt à l'époque des fais-...vous noterez en passant toute l'impartialité qu'on pouvait attendre de l'enquête...

Cette enquête a été lancée et lorsque j'ai fait parvenir certains documents qui risquaient de remettre en cause ma responsabilité dans cette affaire et porté plainte à mon tour, comme par hasard, le prévôt ne l'a pas jugée recevable...

C'est à ce moment là, déjà, que j'ai demandé une enquête PUBLIQUE.

Je n'ai pas à me substituer à vous ni à demander l'accord de qui que ce soit. Si les protagonistes refusent, vous pouvez vous passer d'eux : ils ont initié cette plainte ? Qu'ils assument.
L'ex franc-comtesse Erine a fait une demande de destitution à l'hérauderie, qui ne se trouve pas au château de Dole, il me semble, et PERSONNE, surtout pas elle, ne m'a demandé si j'avais le temps et l'envie d'aller à l'hérauderie pour présenter ma défense.

Alors il n'y a pas deux poids deux mesures.

En espérant que vous voudrez bien prendre note
Lothilde

Citation :

A Lothilde.

On ne gagne rien à faire des colères avec Nous.
Démontrez-Nous que le public serait préférable et Nous reverrons peut-être Notre jugement.

Pour l'heure, Nous rouvrons l'enquête, cependant en Prévôté tant que vous ne Nous aurez pas convaincu, si tant est que vous y parveniez.

Dole, le 04 septembre 1458,
Franchesco Galli De Sparte,
Prévôt et Chancelier de Franche-Comté,
Comte de Cordonnet.

Citation :

Chapitre 6 : Des Procès Publics
Préambule
Un procès, dit public, est un procès qui se déroule sur la place du village, et non à la Cour de Justice de Dole.
Le procès public sera conduit devant le Juge de la Cour de justice qui aura en charge de condamner ou non l'accusé présenté devant lui.
Un jury pourra être nommé pour les procès publics de Trahison et Haute Trahison et le procès sera repris par la Cour de Justice à son dénouement : le Juge devra respecter scrupuleusement le verdict sous peine de voir annulé ce dernier.
Un procès public a donc la même validité qu'un procès classique rendu par la Cour de Justice Franc-Comtoise. Il a le même statut de non-remise en question de son jugement, sauf devant une cour d'appel habilitée telle la Cour d'Appel Impériale (CAI).

Article 1 : De l'ouverture du procès public
Afin qu'un procès puisse voir le jour sur la place publique, il doit réunir toutes les conditions suivantes :
- Accord des parties (plaignant et accusé)
- Constitution du Jury effective en cas d'infraction pour Trahison ou Haute Trahison et disponibilité totale du Jury
- Disponibilité totale de la Cour de Justice
- Accord du Censeur Chef de Franche Comté
- Caractère non préventif du procès
Le Greffier en poste devra annoncer publiquement le lancement du procès et en indiquer le lieu de déroulement.

Article 2 : De la désignation du Jury
Alinéa 1 : De sa composition
Un appel à devenir juré suivant une liste remise par chaque maire des six villes Franc Comtoises. Les jurés seront choisis sur les listes mises régulièrement à jour au moment du procès.
Le jury sera composé de six jurés issus du peuple Franc-Comtois, choisis aléatoirement par la prévôt, le procureur et le juge, 1 par village de Franche-Comté.
Le Juge constitue le 7ème membre de ce jury et sera le juré rapporteur.
Le juré rapporteur se voit confier la surveillance du bon déroulement des débats.
Alinéa 2 : Du serment à prêter
Chacun des jurés ainsi nommé devra prêter le serment suivant :
"Je, soussigné(e) ___, habitant(e) de ___ en Franche-Comté, jure et promets :
- d'examiner avec attention les charges qui seront portées contre le ou les accusés dans cette affaire, de ne trahir ni les intérêts de ce dernier, ni ceux du ou des plaignants, ni ceux de la ou des victimes,
- de ne communiquer avec personne de cette affaire, directement ou indirectement, jusqu'après ma déclaration,
- d'écouter ni la haine ni la méchanceté, ni la crainte ni l'affection,
- de me rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter,
- de me décider d'après les charges et les moyens de la défense, suivant ma conscience et mon intime conviction avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à une personne probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après cessation de mes fonctions."

Article 3 : Des droits de la défense et de l’accusation
L'accusé aura le droit de recourir à un avocat. Les deux parties en présence (accusé et parti civil) aurant le droit d'appeler des témoins pour plaider leur cause devant le Juge ou le jury populaire.
Les preuves amenées doivent répondre aux exigences de validité posées par la CAI et des lois de Franche-Comté.

Article 4 : Du déroulement de l’instance
Bien que le procès soit dit public, seuls le Juge ou les jurés, le procureur, le plaignant, l'accusé, les avocats et les témoins auront droit à la parole. Toute personne extérieure au procès et qui viendrait troubler ce dernier, se verra mettre en procès pour trouble a l'ordre public.
Une fois le procès lancé, il sera mené par le Procureur qui officie à la Cour de Justice de Dole.
La durée maximale du procès est portée à un mois et se déroule de manière identique à un procès classique :
- le procureur produit son acte d'accusation sous deux jours, il peut à cette occasion faire appel au témoignage du nombre de témoins nécessaires dans un délai de 5 jours maximum
- le ou les accusés produisent leur première plaidoirie sous deux jours, ils peuvent à cette occasion faire appel au témoignage du nombre de témoins nécessaires dans un délai de 5 jours maximum
- une fois les éventuels témoins entendus, le procureur produit son réquisitoire sous deux jours,
- le ou les accusés produisent leur dernière plaidoirie sous deux jours,
- le Juge ou le jury délibère à huit clos. En ce qui concerne le jury, chaque verdict de condamnation devra faire l'objet d'un vote à majorité absolue du jury, et le juré rapporteur rend le verdict sous sept jours.
Si l'une des personnes concernée - accusé ou plaignant ou témoin - est en retraite spirituelle, le délai est allongé d'autant de jours qu'il faut jusqu'à ce quelle revienne.
Le Greffier sera chargé d'appeler les différents intervenants du procès.

Voté par le parlement le 04 septembre 1456 et promulgué par la Franc-Comtesse Lysiane d'Ormerach
Amendé par le parlement le 12 avril 1458, promulgué par le Franc Comte Artifice d'Ollivaud le 14 avril 1458

Citation :

Oui, procès, pas procédure.

Serrant le parchemin reçu entre ses deux mains après l'avoir lu, Lothilde en fit une boule et visa l'arcade ouverte sur la campagne tourangelle où elle avait élu domicile. Et armant son bras, sourire aux lèvres, la lança à toute volée...On ne gagne rien à faire des colères ? Elle était d'un calme olympien, elle...Mais le gentil prévôt, lui, essayait de louvoyer. Les nerfs lâcheraient-ils, messire comte, que vous preniez pour colère ma détermination à mettre en public la crotte comtoise ?
Une missive d'Imladris à la main, assise à présent sur l'allège de la fenêtre, les pieds dans le vide, elle réfléchit à la réponse qu'elle allait faire au comte de Ficelet...de Cordonnet, plutôt...Attirée par le spectacle de la ruelle, elle oublia un instant les turpitudes juridiques pour se concentrer sur les espiègleries d'un gamin aux cheveux aussi roux qu'une botte de carottes...Insouciance. Le suivant du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse en claquant les galoches sur les pavés, elle soupira et revint à ses moutons...à son prévôt, plus exactement..et reprit place à sa table de travail

Citation :

Messire le comte et néanmoins prévôt de Franche-Comté

Il me semble que nous nous sommes fort mal compris. Je n'ai pas à essayer de VOUS convaincre du bien fondé ou non de ma demande. Les parlements successifs se font un plaisir malsain à faire des lois pour tout et surtout pour rien, et en dépit de mes recherches, je n'ai trouvé nulle part l'article de loi interdisant à un simple quidam de demander une enquête PUBLIQUE concernant une affaire dans laquelle il est impliqué.
J'en tire par conséquent la conclusion que ce qui n'est pas interdit est autorisé.

Il est dit à l'alinéa 1 de l'article 1 du code de Procédure de dépôt de plainte que celle-ci pouvait se faire en gargote...Qu'en faites vous donc ensuite ? vous la prenez et allez vous barricader dans le château ?? Et que faites vous du plaignant ? Il attend derrière la porte que vous reveniez avec la réponse à sa plainte ?

J'ai reçu de mon ami Imladris la copie de la loi autorisant les procès publics, mais j'ai eu beau lire et relire, je ne vois pas mention que l'enquête, elle, doive être faite en privé.

Messire prévôt, inutile de tourner autour du pot pendant encore un mois et demi.

L'enquête n'ayant jamais été faite dans le respect de la loi, je voudrais savoir si oui ou non vous avez l'intention de la reprendre.

Le prévôt Jerome a porté plainte de lui-même, au lendemain de l'attaque de Pontarlier. C'était son doit, certes, de le faire.
Cependant, l'Alinéa 3 du code de procédure stipule que "La plainte doit être traitée par le gendarme de manière neutre et objective. Aucun commentaire ou jugement personnel ne doit être fait.... blablabla"
Or voici, rapidement, deux commentaires du prévôt, pris au hasard du simulacre de dossier :
""Je dispose déjà d'un témoignage de Dame Lysiane, qui me donne l'impression que les membres de la MS sont persuadés de la légitimité de leur action"....et un peu plus loin : ""Ensuite et pour répondre aux affirmations gratuites du Gouverneur de la MS, qui en raison d'un égo surdimentionné estime que la simple vue de son oriflamme devrait suffire"...blablabla

Avec toute votre objectivité de prévôt, pensez-vous, oui ou non, que le prévôt Jerome est neutre et objectif dans ces deux phrases ? En d'autres termes, pouvez vous affirmer, la main sur le coeur, qu'il ne prend pas position en faisant part de ses "impressions", et des critiques sur mon...ego, par exemple ?

Le fait qu'il soit l'époux de la franc-comtesse, elle-même impliquée dans cette affaire, est-il selon vous un gage d'objectivité ?

Le fait que l'autre protagoniste : le comte Bobyzz de Sparte, maire de Pontarlier, soit à cette époque là parlementaire, et ait accès de ce fait aux bureaux de la sécurité intérieure, mais pire ! puisse ouvrir, comme il l'a fait, un débat classé évidemment secret défense au parlement, dans lequel il s'autorise à influencer l'ensemble des parlementaires dont le prévôt, le procureur, le juge, est-ce pour vous normal.... oui ? non ?
Je vous donne le sujet de ce débat dont vous trouverez les minutes dans les archives secret défense : "Du Bordel à Pontarlier"....
Vous verrez, c'est édifiant....Il est très facile à un maire d'obtenir le soutien des conseillers, à l'abri de tous les regards et de toutes les oreilles. Surtout quand les conseillers ne connaissant pas le sujet, sont prêts à avaler toutes les couleuvres...
Au cours de ce débat que j'ai eu l'occasion de lire par la suite, des mensonges éhontés ont été proférés, volontairement. Un seul est resté objectif et pourtant, il me déteste corps et âme : Erwin.
Il avait pourtant décidé de me mettre à mort. Mais c'est le seul qui souhaitait le faire proprement....

Alors messire prévôt, vos enquêtes camouflées dans votre prévôté viciée jusqu'au trognon, ce ne sont que des parodies de justice....

Si vous préférez, comme vos prédécesseurs, vous laver les mains de cette histoire, je mettrai en public les minutes de ce débat dans le petit cercle fermé du parlement, et je mettrai également en public les témoignages des mensonges et des erreurs commises par le trio de sécurité. Et bien d'autres choses encore, que les comtois ne savent pas quand ils n'accèdent pas au parlement..

Au moins aurez-vous une bonne raison de me mettre en procès...Une fois que la noirceur de certains débats consciencieusement cachés sous le "secret défense" sera connue de tous...

Messire prévôt, un dossier a été monté contre moi. C'est donc que la demande de procès du prévôt Jerome à mon encontre était acceptée.
Pouvez-vous me fournir le double de la missive dans laquelle ce même prévôt me donne la raison du refus de ma plainte contre le trio sécurité et la franc-comtesse ? C'est une obligation inscrite dans le code de procédure...a t-elle été respectée ?

Comte de Cordonnet, si je demande une enquête publique, c'est parce que je sais comme les affaires non jugées et classée par lâcheté se terminent. Je ne suis pas responsable de cette attaque et pourtant, j'ai été la seule à dédommager la victime....mais dans moins de 6 mois, un paltoquet viendra dire le contraire.
Alors que les coupables soient clairement identifiés, et publiquement.

Bien à vous
Lothilde

Perruche pour Dame Jade

Citation :

Dame,
30 aout, 6 septembre...Je sais que vous êtes terriblement débordée, et que tourner quelques pages de vos registres est un effort que vous n'êtes pas prête à faire pour n'importe qui et surtout pas pour moi. Je ne vous aime pas non plus et vous écrire n'est pas un plaisir mais une nécessité. Me répondre n'est pas non plus un plaisir pour vous, j'en suis tout à fait consciente, et je sais que vous ne perdez jamais une occasion de dire que je vous ennuie et que j'ennuie la moitié de la Franche-Comté....et sachez que je m'en fiche, parce que c'est une caractéristique que nous partageons : vous ennuyez l'autre moitié !

Mais vous êtes élue du peuple et pas moi. Vous avez donc quelques obligations. La constitution, souvenez-vous...les lois, les décrets, les choses indigestes que vous votez sans arrêt, eh bien, vous y êtes assujettie aussi. Personne ne vous a poussée à être parlementaire et si vous vouliez avoir la paix, il ne tenait qu'à vous de vous abstenir de faire de la politique. Moi, je fais mon travail d'opposition, et c'est mon droit, même si vous le contestez et si ça vous barbe.
Vous ne devriez d'ailleurs pas le répéter sans cesse, parce que vous m'encouragez à continuer...Venons en au fait.

Je sais que les comptes doivent être rigoureusement tenus, parce que comme tout comtois, il m'est arrivé souvent de consulter les bilans publiés par vos prédécesseurs, qui étaient toujours scrupuleusement tenus...Les vôtres doivent être à l'avenant. Enfin, quand ils sont rendus publics, s'entend...

Ma dame, je pense que l'honnêteté élémentaire de la part d'un CAC est de répondre aux questions des comtois sur la façon dont vous avez dépensé leurs écus.

Quel a été le prix de la défense de Pontarlier lors de la venue de la compagnie de Caméliane ? Plus exactement : combien avons-nous payé à la place du maire de Pontarlier ?

Il a été dit que vous aviez fait appel à des savoyards et que vous les avez payés -ce qui est normal, d'ailleurs-. Combien ?

Combien avez-vous payé la compagnie Maxima Sequanorum pour lui avoir imposé de protéger Dole à ce moment là ? Les registres mentionnant les mandats attestant le paiement de la défense, il ne doit pas être très compliquer d'en retrouver la trace. Pouvez-vous en fournir une copie ? -authentique, et pas fabriquée en hâte,ça va de soi !-

Ma dame, ce n'est encore une fois pas par plaisir que je vous écris mais par nécessité et vous avez, de votre côté, obligation de rendre des comptes. Comme tout parlementaire, vous n'avez pas que des droits mais aussi des devoirs.

Lothilde

Citation :

A vous, parlementaires, actuels et précédents, qui vous retranchez derrière le combat de deux familles pour excuser votre politique. Ce n'est que combat d'une Adams contre un Sparte, ce n'est que combat CAT contre MACDO ? Non. Trop facile. Artifice, Yde, sont-ils Sparte ? Erwin l'est-il ? et Lysiane ? et Debenja ? et d'autres dont je ne connais même pas les noms tellement ils brillent par leur silence ?

Le samedi 12 juin 1458, les élections comtales marquent la fin de la régence qui a remplacé la franc-comtesse Yde de Laviron -et pas de Sparte-. Personne ne sait encore qu'Erine sera élue franc-comtesse.

Mais il ne fallait pas être sorcier pour imaginer que la plupart des conseillers du parlement Yde revenus au pouvoir allaient, eux, se venger d'avoir été mis à la porte.
Je suis libre de ce que j'ai dit au moment de quitter le château, secret défense ou pas, et je le recopie ici. Pour ne plus vous entendre vous défausser de vos responsabilités en invoquant une affaire personnelle entre Bobyzz de Sparte et moi. Si cette "affaire personnelle" existe, elle est du fait des Sparte et des Laviron, qui se vengent aujourd'hui, en faisant bêtement de l'abus de pouvoir.

Mais ce que je dénonce, ce n'est pas cette basse petite vengeance de politiciens médiocres, mais la lâcheté des parlementaires successifs, qui utilisent ce prétexte pour éviter de prendre leurs responsabilités vis à vis du véritable ennemi franc-comtois qui était l'angevin, pour éviter d'assumer le fait qu'ils sont responsables du dégoût et de l'absence d'une partie des comtois dont beaucoup ne reviendront sans doute pas, pour refuser, par amour immodéré des écus, de faire une petite chose toute simple : dispenser d'impôts lesquatre militaires partis en Anjou...aucun des civils n'ayant rien demandé...

Alors il est beaucoup plus facile d'avoir un bouc émissaire que de relever ses manches...Un abcès de fixation bien pratique, qui évite de se remettre en question. Mon combat personnel consiste à exiger des enquêtes publiques et ça ne regarde que moi , il serait peut-être temps d'arrêter de faire d'amalgame entre les errements du parlement et le domaine privé, et que les parlementaires impliqués arrêtent de ramener à des questions personnelles ce qui touche les problèmes publics des comtois.
Crier au crime de lèse majesté quand je touche à l'immoralité de certains Sparte n'a rien à voir avec les impôts des militaires, ni avec la taxe comtoise, ni avec le fait que Sacrai ait refusé de la payer.

Ceci étant écrit, je recopie ce que j'avais dit ce 12 juin, avant, donc, qu'une Sparte n'arrive au pouvoir. Peut-être que vous cesserez vos stupidités de tout ramener à un combat personnel.

"Le prochain comte ?? Il a quoi, à voir là-dedans ??? Le comté ne paye pas les soldats, on ne va pas faire rentrer les gens qui viennent de se taper la moitié du royaume de France à traverser pour les beaux yeux d'un comte....

Le franc-comte Artifice se fait piller....Tout le monde chouinasse, personne ne bouge

La franc-comtesse Yde arrive au parlement, il n'y a presque plus rien dans les caisses, mais le peu qu'il reste sert à payer pour défendre un poltron traître

Il a fallu renverser ce parlement de lâches et de médiocres sans envergure politique pour avoir la possibilité de poser un pied hors de Franche-Comté...Notez que les plus trouillards se sont arrangés pour ne pas venir...Forcément, ça les empêchait de se présenter aux comtales, le seul endroit où ils se sentent protégés par des murailles....et ce sont les mêmes qui se permettraient de décider à notre place ???

Qu'ils décident...ceux qui seront manipulés en douce comme...ceux à qui on fera miroiter un procès ou le retrait d'un fief, et qui cèderont au chantage, eh bien la porte est grande ouverte, il n'y a pas de barrières autour des campements...

le prochain franc-comte n'a pas d'ordres à donner, ou alors il paye....enfin, vu le sens aigu de l'honneur qu'on peut attendre des politiques, je ne me fais guère d'illusion...M'en fiche, je ne rentrerai d'Anjou de sitôt...Pas tant que j'aurai honte d'être comtoise...et je suis comme les parlementaires de la régence sortante, je vais redonner mes clefs avec grand plaisir, et la diplomatie se passera des informations...la confiance, ce n'est pas à sens unique. Ceux qui doutent de moi, je doute d'eux...et ceux qui font en ce moment même, comme Yde de Laviron, des tentatives de manipulations sur certains de mes amis, j'aimerais qu'ils sachent bien, par les taupes ici présentes, que leurs machinations me sont fidèlement rapportées...et pas par vous uniquement

Et d'un...Je n'ai JAMAIS rencontré Caméliane avant qu'elle n'arrive A DOLE, après être passée à Pontarlier. Je la connaissais de réputation, et j'avais du échanger une ou deux missives avec elle quand j'étais capitaine...ça date....
et de deux...Je n'ai par conséquent JAMAIS été en relation avec elle AVANT qu'elle ne m'envoie une missive alors qu'on allait quitter Pontarlier avec Maxima : elle redoutait que nous allions à Grandson, et comme je lui ai dit que nous quittions Pontarlier pour rentrer chez nous, j'ai parlé de l'ambassade diplomatique genevoise de l'été précédent en Franche-Comté....je n'ai jamais caché à quiconque mes opinions concernant la stupidité des comtois qui mélangent réformés, lions de judas, helvètes, et sont tellement bornés dans leurs certitudes qu'ils ne sont même pas capables de voir où va l'intérêt des comtois...que ce soit commercialement ou tout bêtement pour se défendre. Non...on continue à en avoir la trouille, alors que de nos soi-disant alliés lorrains ou savoyards, on n'a jamais obtenu la moindre aide...En revanche, c'est une armée helvète qui nous a aidés à expulser le lion de judas de Pontarlier... Elle m'a alors avoué que nous avions bouleversé ses plans qui étaient de venir chercher Bobyzz de Sparte, et PAS de piller la ville. Mais la baronne de Laviron a préféré faire payer les comtois et dépenser nos écus pour défendre qu'accorder du crédit à la parole de Caméliane, ou faire payer le traitre.
Et au lieu de renforcer une union indispensable à la défense commune, elle l'a fragilisée.
Et de trois... M'ouvrant à Caméliane de cette politique désastreuse, nous avons décidé de faire cause commune...et fait un pacte d'alliance pour protéger mutuellement nos cités en cas de danger pour elles : Elle viendrait nous aider si dole était menacée, j'allais l'aider si Grandson était menacé...Belle trahison de notre part, n'est-ce pas...qu'essayer de défendre nos villes...Le parlement a bien évidemment fait voler en éclat cette idée là, mais pas le pacte lui-même. Caméliane n'a jamais été une brigande, ni lion de judas, n'a jamais volé un écu, et elle a décidé elle même, apprenant que nous étions nombreux à vouloir aller en Anjou, de venir nous prêter main forte.
Elle a tenu parole.

Alors messires nouveaux conseillers, anciens magouilleurs revenus, que vous soyez Sparte ou Adams de Melincour, allez vous faire lanlaire...Et cessez donc de jouer aux petits espions de second rang...circulez, y a rien à voir...Si par le plus grand des hasards nous rapportons quelques écus d'Anjou -ce qui serait étonnant, car celui que vous n'avez pas eu le courage d'aller chercher a tout gardé pour lui- le peu que nous rapporterons, vous n'en verrez pas la couleur. Il appartenait au peuple, il reviendra au peuple.
sur ce, je m'incline, avec tout l'irrespect que vous me connaissez....ce n'est pas valable pour tous...ceux qui sont concernés par mon mépris se reconnaîtront sans peine...ceux...qui ont essayé de me passer une corde de chanvre autour du cou pour éviter d'être eux-même raccourcis...vous savez ! ceux qui considèrent comme frustration le fait de ne pas accepter de porter le chapeau à la place de Jerome, Dina, le connétable, et Yde de Laviron....
*tourne les talons et sort...revient pour balancer les clefs sur la table, et quitte la salle sans fermer la porte*
bon débarras..".

Citation :

A messire Goclad,
de Chinon, le 11 septembre 1458

Messire

La rumeur me dit que vous avez été élu franc-comte. La règle veut que les nobles fassent allégeance mais en ce cas, missive leur est adressée personnellement afin qu'ils s'acquittent de leurs obligations...surtout lorsqu'ils sont loin de leur région pour les raisons que vous savez...

Je suppose que la demande de destitution faite par Erine de Sparte à mon sujet justifie le fait que je n'aie reçu aucune missive me rappelant ce devoir d'allégeance...
N'ayant jamais reçu aucune nouvelle de ma réponse faite à l'hérauderie, j'ignore où en est cette destitution, et je ne voudrais en aucun cas faire allégeance sans y être autorisée ni conviée.

Je me permets donc de vous prévenir et envoie copie de cette missive à dame...Béatrice...enfin, à la dame qui m'a prévenue de la démarche de celle qui s'est prétendue franc-comtesse et a si aimablement oublié la réciprocité du serment, sans oublier en revanche de se venger de sa propre turpitude...

Vous souhaitant, messire, une excellente journée,
Je vous présente mes respects

Lothilde Adams de Melincour

Citation :

De: Lothilde
A: Beatritz
le 11 Sep 1458

Madame
Le 14 août dernier, j'ai fait réponse à votre missive m'annonçant la demande de destitution de mon fief par l'ex franc-comtesse Erine de sparte.

N'ayant à ce jour reçu aucune réponse, je suppose que la procédure a suivi son cours, d'autant que -et contrairement au règlement officiel de l'hérauderie- , je n'ai jamais reçu de convocation pour me rendre aux allégeances du franc-comte élu il y a un mois

J'aurais aimé être informée du devenir de cette affaire, au moins pour savoir si oui ou non je devais faire allégeance, ne tenant nullement à outrepasser mes droits.

En tout état de cause, j'attends mon retour en Empire pour mener à mon tour une action contre Yde de laviron et Erine de Sparte, au motif que le serment d'allégeance implique une réciprocité que ni l'une ni l'autre n'a jugé bon de respecter.
Les nobles qui m'ont accompagnée pour essayer de relever l'honneur bafoué de notre Franche-Comté, terre de l'empereur, pourront témoigner de l'abandon voire même du mépris dont la franc-comtesse Erine de Sparte nous a tous gratifiés.

Je vous fais copie de la missive adressée ce jour au franc-comte actuel, sachant que les cérémonies d'allégeance touchent à leur fin et connaissant les méthodes peu aristotéliciennes employées aujourd'hui, vous comprendrez la raison pour laquelle je souhaite vivement que cette missive soit publique. Je pense que vous comprendrez sans doute le fond de ma pensée sans qu'il soit nécessaire que je m'explique plus longuement...

je vous en souhaite bonne réception et vous prie de recevoir mes très respectueuses salutations

Lothilde Adams de Melincour

Au même endroit, dans le capharnaüm des campements...Remerciant d'un sourire le bon messager qui s'amuse à parcourir des lieues juste pour son bon plaisir, Lothilde déroula la missive aux armes du franc-comte et la lut, silencieuse, avant de la ranger dans ses fontes avec le tas de missives qu'elle conservait...

Citation :

* Expéditeur : Goclad
* Date d'envoi : 12/09/2010 - 01:46:46
* Titre : Re: hérauderie

* Bonsoir Chère Vicomtesse,

je vous contact par rapport aux allégeances, j'ai obtenu la réponse et comme promis vous informe de ce qu'il en est.
Malgré la procédure lancée par Erine, vous restez noble et donc devez me prêter allégeance pour mon mandat.
J�espère vous avoir aidé et éclairé sur votre situation.
Respectueusement

Goclad Von Dumb de Sparte

P.S.: ci joint la confirmation de mes propos

Expéditeur : Beatritz
Date d'envoi : 11/09/2010 - 23:03:26
Titre : Re: Allégeance de la Vicomtesse de Dampierr
Votre Grandeur,

Une procédure visant à la destituer de ses titres et privilèges a été intentée par Sa Grandeur Erine à l'issue de son mandat. Néanmoins, tant que la procédure n'a pas abouti, la Vicomtesse de Dampierre demeure noble comtoise et tenue à allégeance.

Vous pouvez donc recevoir et accepter son allégeance.

B.d.C.

Hésitant un instant sur ce qu'elle devait faire, elle sortit finalement son écritoire de voyage, après s'être assurée que le messager serait en état pour repartir...pas évident, si elle en jugeait par l'haleine très alcoolisée du gaillard...Soupirant, elle s'évita les fioritures, avant de sauter à cheval au son des trompes qui appelaient au rassemblement...Comment ça, une armée les attaquait...encore ??? Pinçant les flancs de son cheval de l'éperon, elle fonça sur le messager et lui lança de loin son parchemin scellé...advienne que pourrait !

Citation :

Messire Franc-comte,

Je vous remercie pour votre réponse et la copie de la lettre de dame B.d.C dont j'attendais les instructions au sujet de ces allégeances, qui ne me sont d'ailleurs toujours pas parvenues. Je suis donc bien aise qu'elle ait répondu à votre demande, même si elle ne donne pas de détails sur le devenir de cette affaire...dont je n'ai pas réellement le temps ni l'envie de m'occuper pour l'instant.

Messire franc-comte, je ne vous cacherai pas que faire allégeance aujourd'hui me fait un curieux effet...Mais vous n'êtes pas la cause de ce qu'il s'est passé et je n'aurai pas l'injustice de vous en faire payer le prix. Je joins donc à cette missive mon serment d'allégeance et vous en souhaite bonne réception.

Pour la Franche-Comté, pour mes compagnons, je poursuis les combats. Je m'y étais engagée auprès du duc de Touraine lorsqu'il a accepté qu'avec maxima Sequanorum, nous traversions ses terres pour aller demander des explications à Aurélien de Penthièvre. Je ne serai donc pas de retour à temps...si je reviens, pour prêter serment de vive voix.

Avec ma considération
Lothilde Adams de melincour

Et d'une lettre qui sera comme toutes les autres, lettre morte...Et une nouvelle feuille, une nouvelle plume, et une nouvelle poussée de mauvaise humeur dont le premier importun qui aura le malheur de franchir le seuil va faire les frais injustement....

C'est assez, maintenant, des entourloupes...

Les mâchoires serrées, la plume court toute seule sur le parchemin....

Citation :

A Dame Jade de Sparte, CAC du conseil de Franche-Comté

"Ah ! je vais pouvoir enfin avoir réponse à mes questions ! et je ne suis pas la seule à attendre je crois"....

Ce sont, ma dame, des propos que vous avez tenus en salle publique du parlement, au sujet de l'absence du prévôt....depuis une petite semaine, je crois ? Quelle impatience !

Par cette nouvelle missive, je voulais approuver : NON, vous n'êtes pas la seule à attendre de réponse à vos questions. J'en attends une de vous depuis bientôt un mois.....

Je suis lasse d'entendre vos silences à mes questions, et consciente qu'elles vous exaspèrent...Eh bien pour faire cesser le supplice il existe une méthode radicale : Répondez ! J'ose à peine imaginer ce qu'on aurait entendu de votre suave bouche si on avait inversé les rôles, n'est-ce pas ?

Madame, sachez ceci : L'Hérauderie m'a donné 10 jours pour fournir des explications à la demande de votre chère cousine Erine, le 13 août...faites le calcul...Si j'ai
fort heureusement obtenu un délai, pour apporter certains éléments dont celui que je vous ai demandé, je n'ai pas l'intention de faire durer le plaisir et entends bien le faire savoir.

A défaut de réponse, je considérerai donc que jamais Yde de laviron n'a honoré les soldes des compagnons mobilisés lors de la levée du BAN pour sauver les miches du comte Bobyzz de Sparte...Pardon..pour sauver le comte Bobyzz de Sparte d'avoir à payer sa dette de 250 miches...

Est-ce donc si difficile de regarder ce qu'il s'est passé dans vos livres de comptes entre la prise de fonction de Yde de Laviron au parlement et le 23 avril ??
Vous avez donné l'excuse de la régence...La Régence, c'était après le 23 avril, ma dame....

A mon tour de vous laisser...10 jours pour répondre, je crois que le marché est équitable.

A vous lire,
Lothilde A de M

Chinon, le 24 septembre 1458

Et un coup de pied au fondement du pigeon pour qu'il décolle...Ben oui, mon pauvre ami, encore...et va falloir revenir. Presto !

La jeune fille, était épuisée dernièrement, et la demande de la Vicomtesse l'avait forcée à sortir des registres gribouillés qu'elle avait dû éplucher à la lueur des bougies après avoir terminé sa journée de travail, ses yeux encore rouges et endoloris, elle prit la plume, plus lasse qu'autre chose

Citation :

Dame,

Vos menaces n'ont sur moi aucune emprise et votre ton m'exaspère au plus haut point ! Toutefois, je vous avais promis une réponse et je compte tenir ma parole bien que vos agissements m'aient donnée la forte envie du contraire.

Étant donné que je sais parfaitement ce que j'ai payé ou non, et sachant que rien n'avait été payé avant que vous, dame et vos amis ne nous éjectent manu militari du parlement, ma recherche s'est concentrée sur la période de la Régence avec les inconvénients que je vous épargnerai. Je reprends donc votre demande :

Citation :

la preuve que vous avez bien effectué le paiement de la solde des 5 notables présents dans maxima Sequanorum lors de la levée du BAN par dame Yde de laviron

Dame, de un, pour que quelqu'un d'une armée soit payé, le gouverneur doit en faire la demande, ce que vous n'avez pas fait pour vos hommes. De deux, lors d'une levée de ban, aucun noble n'est payé.

Citation :

Pourriez-vous vérifier qu'en dehors de 100 miches de pain fournies par le régent debenja -donc antérieurement au règne de sa grâce !- il existe bien la trace de ce soutien dont parlait la franc-comtesse dans son discours ?

Je dois avouer que ce point reste et demeurera des plus nébuleux puisqu'on voit dans les registres que vous avez reçu deux mandats pendant la régence dont je vous fournis copie.





Mais il y a divergence entre les registres de même qu'avec les propos tenus en place publique et je doute que l'on sache un jour la vérité sur la teneur des efforts fournis. Car dans un cas, on mentionne qu'il s'agit de don, dans un autre que le Comté fournit...

Quant à l'aide, il n'y a pas eu, aide financière pendant le règne de la Franc-comtesse Erine. Les agréments ont toutefois été maintenus, mais je vous laisse débattre de ceci, mes questions portant sur les écus, je m'y tiendrai.

Salutations,

Jade de Sparte von Dumb
CaC de Franche-Comté

Elle donna la missive à un serviteur... le pigeon l'a répugnait que trop...

Un regard noir au messager à la moue aussi méprisante que celle dont elle reconnaissait l'écriture sans avoir besoin de lire la signature...Désignant de la tête une petite chaise basse à l'homme qui n'avait pas l'avantage des pigeons dans la rapidité ni leur élégance... elle s'abstint de demander des nouvelles de son volatile...Il savait retrouver son chemin...

Elle sourit en coin à la réponse...Et s'empressa de griffonner ses commentaires avant de les remettre à l'homme

Si votre maîtresse a envie de vous faire courir des risques sur les chemins, c'est son affaire...Conseillez-lui les pigeons, ils sont moins sensibles aux combats d'armées...eux. Et remettez-lui ça

Citation :

Ma dame,

Je ne menace pas, je préviens, et si mon ton vous exaspère, le vôtre m'insupporte, et le mot est faible. Il eut été très regrettable que vous cédiez à votre penchant naturel qui est de fuir et ne pas répondre quand les questions vous dérangent, car vous n'êtes que dépositaire des fonds publics et avez de ce fait obligation de rendre des comptes, même aux personnes qui vous indisposent. Et comme ferait remarquer votre chère tante, jusqu'à preuve du contraire, vous me devez le respect. Gardez-vous de vos commentaires.

Ceci étant dit, venons en à votre réponse aussi évasive que j'avais supposé qu'elle le serait et avant tout je vais répondre à vos quelques tergiversations

De un, je vous renvoie à l'Article 9 du contrat de Maxima Sequanorum : "si la mission blablabla... une juste compensation financière doit être proposée par missive afin d'assurer la subsistance de la compagnie Franche...blablalba"
De deux, la compagnie ne comportait pas que des nobles, et un notable ne l'est pas forcément. Et les points d'armée ne sont pas assimilés aux soldes, pas plus que la constitution d'une armée.

A propos de la suite :
De un, votre dessin ne comporte pas de date. C'est fâcheux, mais personne à l'agora n'aura oublié le reproche que vous m'avez fait de ce "don" de 100 miches de pain octroyées par la Régence du comte Debenja. J'ai fait proposition de les rembourser dès mon retour, tant vous sembliez chagrinée d'une telle générosité. Au demeurant, ma proposition tient toujours.
De deux, le second mandat a servi à faire des transactions personnelles, avec des fonds privés, venus des différents villages comtois par l'intermédiaire de leurs maires et de la foire comtale. On ne part pas en guerre avec 100 miches de pain, un lance-pierre et des noisettes.
Il n'y a jamais eu divergence de quoi que ce soit, et vu la célérité avec laquelle vous m'avez brandi sous le nez ce fameux mandat de 100 miches, le moindre don comtal planqué entre deux sacs de pains ne vous aurait pas échappé.

Ne nous faites pas l'affront de parler d'effort fourni par le comté. 100 miches de pain, c'est 3 jours de nourriture pour la trentaine de guerriers partis pour 12 jours de marche avant de rencontrer l'ennemi des comtois. De grâce, remisez ce terme d'effort, qui frise le ridicule.

Je vais donc simplifier votre travail, ma dame. Seules les réponses à ces deux questions posées m'intéressent, sans fioriture littéraire. Il vous suffit de barrer la mention inutile.

Ma première question était : "Je souhaiterais que vous me fassiez parvenir la preuve que vous avez bien effectué le paiement de la solde des 5 notables présents dans maxima Sequanorum lors de la levée du BAN par dame Yde de laviron pour l'affaire des 250 miches de pain réclamées à votre frère, beau-frère, cousin...le comte Bobyzz de Sparte)"

- OUI et voici la preuve du paiement
- NON car il n'y a pas eu de paiement

Ma seconde question était : "Pourriez-vous vérifier qu'en dehors de 100 miches de pain fournies par le régent debenja -donc antérieurement au règne de sa grâce !- il existe bien la trace de ce soutien dont parlait la franc-comtesse dans son discours ? "

- OUI et en voici la preuve
- NON car il n'y a eu aucun soutien logistique, que ce soit en nourriture ou en armes de la part de la franc-comtesse Erine pour les comtois partis défendre l'honneur de la Franche-Comté en Anjou

J'espère que ces deux traits de plume ne vous épuiseront pas, ma dame. Et libérez mon pigeon de la cage où vous l'avez emprisonné. Merci

Lothilde A de M

Tournée de volatiles...Celui qu'elle venait de récupérer avait la plume luisante et un petit ventre tout rond d'animal bien nourri et bien soigné. Méfiante, elle soupçonnait qu'il était issu d'un pigeonnier aristocratique et machinalement, lui passa le doigt sur le sommet du crâne, imaginant y sentit les pointes d'une petite couronne. Soupirant de sa propre bêtise, elle reposa l'animal sur le bord de la fenêtre et lui détacha le précieux cylindre d'où elle tira délicatement le message.
Le lisant et le relisant, elle haussa les sourcils presque jusqu'à la racine de ses cheveux, bouche bée...

Citation :

* Expéditeur : Goclad
* Date d'envoi : 2 octobre 1458
* Titre : Remboursement des Impôts

* A vous Lothilde,

Nous Goclad Von Dumb de Sparte, Franc-Comte, prenons contact en ce jour de premier Octobre de l'an de grâce 1458 afin de connaitre si possible le montant de vos impôts et la perte de vos armes pour la mission en Anjou afin que le Comté puisse vous rembourser.

En effet, nous avons promis de rembourser Civils et Militaires Comtois partis pour laver l'honneur de la FC contre le perfide Aurélien de Panthièvre mort à ce jour.

Libre à vous d'accepter ou refuser, sachez qu'un décret a été formulé et passera rapidement en vote afin que cette promesse soit respectée quelques soit les personnes qui entreront aux pouvoirs dans les prochains jours.

En attente de votre réponse, je vous présente mes plus sincères salutations.

Respectueusement

Goclad Von Dumb de Sparte
Franc-Comte

Saperlipopette....Ben alors...

elle ne s'attendait vraiment pas à celle-là...enfin, peut être un peu, parce que finalement, il fallait être juste...C'était le premier de la lignée des Sparte qui n'était pas imbu de sa personne au point de piétiner tout sur son passage et mépriser la terre entière...
Prenant une belle plume toute neuve et un parchemin d'à peu près bonne qualité, elle s'empressa de répondre

Citation :

* Expéditeur : Lothilde de Adams de Melincour Vicomtesse de Dampierre
* Date d'envoi : 02 octobre 1458
* à propos du Remboursement des Impôts

* Messire comte, mes respects !

Je salue votre geste et vous remercie pour la peine que vous avez prise, qui me réconcilie avec le parlement comtois !

Notre but était de montrer que la Franche-Comté était capable de relever un défi, et qu'on ne venait pas violer son sol sans conséquence. Je crois qu'à ce titre, nous nous sommes bien fait comprendre de nos pilleurs ...à défaut de leur reprendre ce qu'ils nous ont pris ! Mais après tout...l'or et les écus n'ont pas protégé Aurélien de la mort et de la déchéance...L'honneur est sauf

C'est pour moi beaucoup plus important que les écus, et je serais mal venue, sachant les difficultés financières de notre région, de réclamer quoi que ce soit.
Je ne le ferai donc pas, mais suis sensible à votre proposition !

Je vous souhaite bonne fin de mandat,
Bien à vous,

Lothilde

un petit coup d'oeil à la bête en train de ramasser sous son aile un petit insecte de la pointe de son bec avant de lisser son plumage...Le laissant terminer sa petite toilette du soir, elle glissa le message et le reconduisit devant l'arcade qui ouvrait sur la campagne...Bientôt, ils prendraient eux aussi leur envol...oui enfin, leurs bâtons, cannes, béquilles, plutôt...et clopineraient sur les chemins vers l'est...Regardant l'oiseau disparaître dans les nuées, elle sourit à la perspective du retour...si Aristote le voulait bien...

Elle relisa une seconde fois la lettre comtale, première missive officielle depuis leur départ, Macricri sourit en se rappelant l'air solennel avec lequel Aligote lui avait apporté la missive. Elle avait ainsi deviné qu'il ne s'agissait pas d'une des lettres habituelles. Après la lecture, son premier réflexe avait été de répondre : non, je ne veux rien !


Finalement, 2 jours plus tard, assise sur ce banc face à la Maine, elle nuança son refus quand elle rédigea sa réponse.

Citation :

* Expéditeur : Macricrid Adams de Melincour Comtesse de Nozeroy
* Date d'envoi : 04 octobre 1458
* à propos du Remboursement des Impôts

*Monsieur le Franc Comte,

Un groupe de comtois est parti avec l’aval du parlement, régent certes, mais c’était celui affiché au château, légitimité par l’Empereur qui avait reçu l’allégeance du régent.
Nous sommes partis laver l’honneur de la Franche Comté pillé, et c’est notre honneur qui a été souillé par ceux qui sont restés, des comtois. J’ai ouïe dire qu’une médaille était prévu, ou a été donnée (je n’ai pas été avisée officiellement d’ailleurs) pour cette campagne tellement décriée par une grande majorité des parlementaires qui se sont succédés depuis notre départ, la régence même nous a lâché, c’est ainsi que je le perçois au vue de leur silence.
Il a été préféré faire la guerre à une personne, Lothilde puisque c’est elle qui dirigeait le groupe, une affaire de personne tandis qu’il s’agissait d’une action comtale, pour le comté. Et je peux en dire encore tant, mais je crois que le sujet a été largement discuté en agora.
Je remercie l’homme que vous êtes pour votre geste et la volonté de le pérenniser par un décret.
Pour le Franc Comte, représentant du parlement et de la Franche Comté, je ne répondrais que ceci :

La noble que je suis, a respecté l’allégeance qui avait été faite à l’Empereur, et donc à ma terre : je l’ai défendu. Aussi je n’ai rien à percevoir en échange, je n’ai pas besoin d’une aumône donnée à contre cœur par le parlement qui souhaite améliorer son image. Je considère que la Franche Comté a davantage besoin d’argent que moi. Je suis partie comme mes compagnons la tête haute, nous rentrons la tête haute, beaucoup de ceux qui sont restés en Franche Comté devraient la baisser.
Pour vous répondre plus concrètement, je refuse le remboursement de mes armes, le Comté a certainement mieux à faire avec cette somme.
Pour le remboursement des impôts, je souhaite que l’argent aille à la mairie de Dole. La mairie se charge du remboursement des pénalités, seule somme que j’accepte de percevoir.
Avoir ses notables actifs partir pénalise toujours une ville, ce don sera un dédommagement, c’est la même chose au niveau comtal, d’où le refus du remplacement des armes.

Il demeure par contre un point : le rachat des produits entreposés dans nos granges.
Nous n’avons pas pour beaucoup d’entre nous régulièrement cultiver nos champs, néanmoins, des produits se sont accumulés. J’ai pour ma part et à titre d’exemple 150 sacs de mais.
Vous imaginez les conséquences au niveau du marché municipal et la déstabilisation que cela fera que d’avoir des volumineuses mises en vente. Une entente pourrait-elle être faite entre mairie et comté pour un rachat rapide (peut être échelonné si cela est nécessaire) aux comtois qui rentrent et leur permettre ainsi de reprendre une activité normale plus rapidement. Certaines mairies voudront sans doute exporter, d’autres manquent de liquidités pour des rachats si volumineux. C’est donc un point à étudier selon moi.

Avec tout mon respect,

Macricri Adams de Mélincour

Le message était revenu, la jeune femme avait osé les épaules et enfoui dans un tiroir. Elle avait répondu mais force était de constater qu'on ne lisait que l'on ce que voulait. Mais la missive se trouvait toujours là alors qu'elle vidait son bureau. Faisant un dernier effort, elle prit la plume une dernière fois.

Citation :

Dame,

Je ferai les commentaires qui me conviennent et lorsqu'ils me conviennent. Je n'ai respect que pour les gens qui m'en inspirent ! Ce qui n'est pas votre cas et la réciproque est sûrement vraie mais moi je ne m'y attends guère contrairement à vous ! Je n'ai pas besoin qu'on se prosterne à mes pieds pour être heureuse. Mais rassurez-vous, vous n'aurez plus à me supporter ! Toutefois d'une chose par contre je souhaite m'excuser... Puisque je ne suis pas sur ce conseil, veuillez me pardonner de ne plus vous offrir les joies de m'écrire et de me citer. Je sais que je vais vous manquer et que votre amusement en sera réduit, mais Dame, je crois que vous aurez la force de surmonter cette épreuve ! Courage !

Ma réponse n'était point évasive et je vous répondais mais puisque vous ne semblez comprendre que les phrases simples, ce qui me cause beaucoup d'étonnement d'ailleurs, précisons.

Non, il n'y a pas compensation car vous n'avez rien demandé. De deux, c'est vous qui avez parlé de certaines personnes qui étaient nobles, j'ai donc répondu en conséquence de votre question initiale. Si elle était mal posée, il ne faut blâmer que vous-même.

Je suis ravie de constater que vous semblez aussi surprise que moi concernant les copies de parchemin jointe. Toutefois, dame, elles ne sont pas de mon chef mais de votre ami Pendarric. Ces documents ont été fidèlement transcrits d'après sa propre écriture dans les registres. Vous comprendrez que j'ai eu la même réaction que vous en constatant le manque de détail flagrant !

Et pourtant Dame, ce que j'en pense ou non vous a complètement échappé. J'ai souligné le manque d'informations et les mots employés, de même que la non concordance entre divers registres. J'ai questionné, c'est mon boulot, les réponses sont demeuré vagues. Que vous en ayez déduit que j'étais chagrinée me laisse absolumment froide.

Quant aux mots employés "effort de guerre" entre autres qui ne sont pas de mon ressort mais ceux de Pendarric, dites-le lui vous-même ! C'est lui qui frise le ridicule

Donc, non rien n'a été versé à ce jour pour les Comtois partis en mission. Le décret pour un remboursement des impôts et des armes ayant été passé à la fin de ce mandat mais votre question concernait le mandat précédent.

Vous voilà donc libérée de moi dame ! À notre joie commune de cesser enfin cette correspondance épistolaire qui ne nous plaisait guère ! Enfin... j'ai toujours eu de sérieux doutes que vous y preniez goût !

Jade de Sparte von Frayner
Qui n'est heureusement plus CaC

Jade libéra le pigeon qui le dégoûtait, l'animal n'ayant que trop traîné dans son bureau

(Je déteste faire des encarts HRP mais vu que Goclad n'a pas encore répondu et que ma poupée ne peut pas lire le courrier adressé au Franc-Comte, je veux juste mentionner que Jade avait proposé le 30 août de racheter les céréales des Comtois partis en mission, j'espère que le prochain CaC poursuivra dans cette lancée.)

Haussant les épaules avec mépris à la lecture de la réponse qui avait mis...10 jours à arriver, une bagatelle...Lothilde finit par sourire de satisfaction...Adieu et bon débarras...
Assise à sa table, elle relut en vitesse les copies des manuscrits des débats du parlement et grommela avant de se mettre à l'ouvrage, choisissant sa plus belle plume d'oie

Citation :

Ma dame,
Comme j'aime, dame, quand vous vous énervez toute seule sur votre plume au point d'en trouer presque le parchemin ! Mais non, je n'attends pas qu'on se prosterne à mes pieds, sinon...j'aurais occupé la place que vous avez chauffée de votre fondement au parlement depuis tellement longtemps..Ne me prêtez pas vos défauts, les miens me suffisent amplement et celui là n'en fait pas partie !
Mais vous maniez l'art de faire des procès d'intention, votre entrée en matière ne m'étonne donc guère et m'émeut encore moins.

Je ne voudrais cependant pas vous laisser vous envoler sans vous faire le plaisir de vous envoyer une dernière pintade de mon poulailler, la plus agressive, car vous le valez bien.
Pour vous dire, tout d'abord, que la lecture des manuscrits de certains débats au parlement m'ont fait bondir sur mon banc au point que j'ai failli choir. Vos propos m'ont chatouillé les trompes d'Eustache fort désagréablement et je m'en voudrais de ne pas les commenter.

Vous avez dit.. *.prendre son temps... on ne fait que ça prendre notre temps...* : J'approuve !! Quelle clairvoyance dans le jugement que vous portez sur vos agissements ! Songez donc...Conseil de Yde, Conseil de fifille-tantine Erine, Conseil de messire Goclad, 6 MOIS !....pour ne pas arriver à retrouver deux tout petits comptes dans vos précieux livres !! ...Et plus de 4 mois pour ne jamais répondre à une de mes questions : pourquoi avoir tu le détail des dépenses faites pour protéger Bobyzz de Sparte ? Vous qui êtes si friande d'écus...
Mais je comprends aujourd'hui cet oubli..maintenant qu'un autre que vous m'a donné la réponse.... Bigre ! Je croyais la Franche-Comté ruinée par le vilain Aurélien, mais il n'en n'était donc rien ?

Vous avez dit, à propos des relations amicales entre messire Etoile et Sacrai *...place en échange d'un service rendu ? ou remerciement ? cela ne peut pas être qu'un simple hasard : je me suis posée la même question, voyez-vous, à la cérémonie de fin de mandat de votre tante Erine. Vous devinez pourquoi ?

Et vous avez dit, à propos de l'élection au conseil de Sacrai et surtout...de la dette de Luxeuil *Ce sera intéressant de constater comment une liste de 6 personnes essaiera de la faire effacer surtout !*

Ma dame...Ce serait risible, si vous ne vous étiez pas acharnée à chasser les sorcières et profiter de votre place de conseillère pour cautionner certaines injustices. Ce que vous avez initié, ne reprochez pas par anticipation à vos successeurs de vouloir le faire. Une fois de plus, vous vous permettez de faire des procès d'intention..

Ne nous impatientez pas, dame, car que vaudrait le gâteau sans cerise ? La voilà : *soyez assurée que je demanderai des comptes régulièrement à ce conseil, au futur Franc Comte et au prochain CaC sur le paiement de la dette de Luxeuil ! Si vous osez en effacer, tant soit peu qu'un seul denier, je vous garantis que je serai pire qu'un molosse sur un jaret bien frais *

Et si, ma dame, vos successeurs étaient à votre image et ne daignaient pas vous répondre ?

En ce qui concerne vos réponses...Votre cécité est préoccupante et je comprends mieux pourquoi vous vous perdez dans vos registres ...Je vais recopier ce que je vous ai déjà écrit, en plus grosses lettres ; "De un, je vous renvoie à l'Article 9 du contrat de Maxima Sequanorum : "si la mission blablabla... une juste compensation financière doit être proposée par missive afin d'assurer la subsistance de la compagnie Franche...blablalba"

Explication de la phrase, en termes plus simples : ce n'était pas à moi de le demander.

"De deux, la compagnie ne comportait pas que des nobles, et un notable ne l'est pas forcément. Et les points d'armée ne sont pas assimilés aux soldes, pas plus que la constitution d'une armée."

Dois-je vous l'expliquer aussi ?

Ma dame, je me contenterai donc de vos deux réponses négatives..
Pour conclure, je vous dirai ceci : quand on est conseiller au parlement, on est élu par le peuple, et au service du peuple. Le premier devoir est de répondre à ses questions avec un minimum de politesse même quand vous détestez ceux qui vous les posent.
En cela, vous n'avez pas joué votre rôle.


Lothilde A de M

NB : rassurez dame Dina..à retardement sans doute, mais faites-le tout de même. Avec la meilleure volonté du monde, je n'aurais pas pu prêter main forte à Sacrai si il avait du se défendre d'une attaque de sa ville. J'étais en Anjou, à 12 jours de marche..A tendre trop souvent l'oreille aux médisances, on se fait des frayeurs bien inutiles