Salle d'opération

C'est avec aide que Loulou du se rendre à l'infirmerie, elle avait tout plein de dossier en tête et ça l'énervait de savoir qu'elle allait peut-être accouchée dans le moment... Ce n'étais pas le temps et d'ailleurs accoucher au château oufffff! Bon, c'était mieux que seule dans une maison...

[Dans les corridors en chemin]

Oh... Ellllllllyyyy!

Elle arrêta sec, se tenant au mur, la douleur, l'empêchait de marcher, on aurait dit qu'à  chaque pas son ventre voulait se déchirée, elle tenta de reprendre son souffle...Quelque seconde qui dura des heures pour elle et la vague passa, elle sera les points fermement, frappant sur le mur comme si la douleur de sa main calmait la douleur de son ventre...[aller savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme qui accouche]Trois /quatre autre respire...

C'est bon je crois qu'on peut continuer...

[Quelque pas de la porte d'entrée de l'infirmerie après plusieurs arrêt de se même manège...]

Flooooofffffff!

Rouge de honte, Loulou observa le planché qui maintenant était souillé d'un liquide transparent mais de couleur rosée douteuse...Sa robe ayant absorbée une faible partie.Elle n'eu pas grand temps de réagir, que la vague revint encore...

Déééé....SO....lé...

Elle n'avait pas le souffle pour ajouter quoi que se soit...Sa tête lui incitant à croire qu'elle allait mourir là maintenant... Adrien, pas question que....

JE VEUX PAS MOURRIR SANS AVOIR VU MON ÉPOOOOUXXXXX. [AH!Bien oui en date du 16 août elle l'avait bien marier son ange/ [confirmé par ljd Uriel le certificat de noce est en date du lancé de rp du mariage]]

La belle archère rôdait par le plus grand des hasards scénaristiques dans les couloirs du château plutôt que s'occuper de son ost moribond et entendit un cri, sûrement encore une recrue qui aura glissé, rien d'important à première vue mais le cri d'une deuxième personne l'alerta, il se passait quelque chose... Julie hésita un instant, fallait-il courir? Lestement, le Lieutenant partit au galop dans la direction de l'infirmerie de Dôle - ne vous occupez pas des lieux, cher lecteur, une femme accouche et une entorse spatio-temporel est éthiquement acceptable.

Enfin, Julie aperçut Loulou et le Capitaine. Sans se demander ce que faisait la femme d'Adrien dans ce lieu, elle comprit qu'elle avait perdu les eaux. Comment le savait-elle? Etait-ce le ventre protubérant? Les traces d'humidité? Qu'importe, l'évidence était là et il fallait se mettre rapidement au travail... Bien, le mot est lancé, se mettre au travail. Chez Loulou, il avait déjà commencé mais 101112v n'était médecin que sur le papier, sa pratique était inexistante... Donc, elle espéra avoir bonne mémoire et devait le feindre pour rassurer (sa cliente) patiente.

"Bien, heu, aidons-la à s'installer sur un lit. Non, pas couché, adossée au mur, ce sera plus facile pour pousser l'enfant."

A deux, elles aidèrent Loulou à s'installer. L'accouchement pouvait ne pas venir tout de suite, mais il était sûrement trop tard pour prendre un anti-douleur. C'était vraiment leur lot aux femmes de se déchirer les chairs pour donner un héritier aux hommes. Bref, ce n'était pas le moment de comparer les mérites des différents sexes mais de s'occuper de l'enfant.

"Capitaine, allez me chercher un linge"

Julie espéra que la dilatation se ferait sans problème, autrement, elle devrait mettre ses mains dans la femme de son ancien Lieutenant et l'idée ne la réjouissait pas. En fait, si elle avait appris la médecine, c'était surtout pour le cas où une bataille blesserait des compagnons et pas pour faire le travail des sages-femmes.

Adrien se figea quand il entendit un cri. Il venait voir l'intendant pour mettre à jour ses comptes. Puis il hésita a aller voir. Il avait compris qu'il y avait un probléme, mais quel droit il avait de s'occuper des choses qui ne le concernait pas. Après quelques instants de réflexion, il décida de passer par l'infirmerie pour voir ce qui s'y passé, peut être pourrait t'il apporter son aide même s'il n'était pas compétent en la matière.

Soudain, il vut la tête de Loulou par la porte, il écarquilla les yeux, c'était bien elle. Il se demanda se qu'elle faisait là, pourquoi à l'armée? est t'elle en train d’accouchée? est t'elle blessé?

Aprés se moment de panique, l'archer entra dans la pièce et dit :

- Loulou !

Il se dirigea vers sa femme pour lui tenir la main et la réconforter le plus possible. Il essayât de se montrer le plus rassurant possible alors qu'il était aussi angoissé qu'elle.

- Loulou, calme toi, tous va bien se passé, je suis là

Adrien regarda désespérément le regard d'ely et Julie pour savoir si tous se passait bien, il était impuissant face à la situation.

Loulou se releva...

Citation :

Loulou !!! Arrête stp, tu ne vas pas mourir rhooo c'est tout à fait normal que tu euh... comment dire...Se retiens pour ne pas à nouveau pouffer de rire.

Disons que tu as perdu tes os le bébé approche, il arrive, alors il ne faut pas trainer sinon il va arriver ici... Je veux bien t'aider à accoucher mais je ne peux te tenir et t'aider à accueillir le bébé en même temps.

Aller up ! On essais de bouger un peu plus vite en salle d'opération parce que nous n’avons pas de salle approprié pour ces occasion.

Bien, elle essayait de se souvenir de son premier accouchement, mais rien y faisais, fallait dire qu'elle avait accouché seule et que tout était flouuue de se souvenir... Elle se calma juste un peu...

Puis 101112v arriva....OUf, encore de l'aide...

Citation :

"Bien, heu, aidons-la à s'installer sur un lit. Non, pas couché, adossée au mur, ce sera plus facile pour pousser l'enfant."

Accoté sur un mur, accoté sur un mur...Pousser l'enfant mais de quoi parlaient-elles? La panique la repris de plus belle... Trois quatre jour qu'elle endurait la douleur, mais là, là c'était pire que pire...

J'AURAIS JAMAIS DU ME BATTRE À LUXEUIL... J'espère que se fou périra en prisonnnnnnnnnnn.... Je veux AD....

Citation :

- Loulou, calme toi, tous va bien se passé, je suis là.

Hein quoi... C'était donc vrai il était un ange et apparaissait comme ça...[bien oui, quoi elle l'a pas vu arriver...]

.Et oui, c'est paroles eurent un effet assommoir sur la jeune femme qui ne comprenait rien aux accouchements. C'était assez simple en fait, Adrien était le centre de tout. Une mains glissée dans la sienne, elle le serra fort... Sur maintenant que tout allait bien se passer quand il était là rien pouvait mal tourner!?! Quelques respirent encore et encore...

Elle repartait dans quelques mondes divagues.

Adrien, clair que je vais mourir là tu es à côté de moi ...Pour vrai?

[Edith pour rajouter une boutarde...]

L'archère aperçut Adrien, c'était bien, il semblait la calmer mais elle croyait encore sa dernière heure demeure arrivée - ce qui était peut-être le cas... La mortalité des mères étaient assez élevé, dit-on mais avec des familles de sept enfants, elle n'y croyait pas mais la mort du nourrisson était sûrement plus probable. 101112v n'essaya plus de rassurer, le père remplirait très bien cet office ; en espérant qu'il ne se mette pas à paniquer, cela deviendrait difficile à gérer.

"Bon, bon, quand tu sentiras l'enfant venir..." Loulou ne semblait pas comprendre la situation : elle parlait de la défense de Luxeuil... "Loulou, vous êtes en train d'accoucher, vous avez perdu les eaux. Quand vous sentirez l'enfant venir, poussez en rythme avec les contractions. Si vous avez trop de peine, je vous aiderai." Mais elle priait presque autant pour la survie des deux patients que pour n'avoir pas à jouer les gynécologues. Il faudrait peut-être encore quelques instants ou heures avant que l'accouchement ne commence effectivement. Julie en profita pour assurer Adrien de ses compétences bien qu'elle n'y croyait pas une seconde et bien qu'il sembla le remarquer, il ne protesta : il n'y avait rien de mieux qu'elle après tout.

Adrien tenta de calmer Loulou comme il pouvait, elle n'écoutait pas Julie et cela pourrait être dangereux. Il lui dit, doucement, avec la voix la plus grave possible, le plus prêt possible de l'oreilles regardant la lieutenante du coin de l'oeil.

- Loulou, prends ta respiration calmement et écoute Julie, elle est là pour t'aider, pour que tous se passe bien... tu as entendu?

Maintenant... le petit monstre... il veux sortir?

Adrien avait volontairement utilisé se terme, c'est celui qui qualifier le bébé. Il espéra qu'il luii rappellerais les moments où ils parlérent tous les deux de lui... ou elle..

Ha! Le grand moment arrivait, elle poussait. Julie l'exhortait de son mieux en lui disant quand il fallait respirer et quand pousser mais la douleur était grande. La tête du bébé commençait à émerger des entrailles de Loulou. Et dire que dans quelques minutes Adrien dirait que c'était le plus beau bébé du monde... Il apparaissait déjà fripé et couvert de sang, on se croirait sur un champ de bataille. Le temps passait au ralenti : 101112v avait l'impression d'observer la tête du bébé depuis une éternité - pour ne pas dire autre chose que tête...

Oui, les épaules apparaissaient, il semblait bien formé. Puis, une main vint au jour et le torse puis les jambes. Ce n'était pas trop tôt! Légèrement défaillante, 101112v prit l'enfant et lui coupa le cordon ombilical et se rappela qu'une bassine d'eau eut été bien pour nettoyer l'enfant... Elle le débarbouilla tout de même du sang avant de le confier au père tout ému.

Adrien regarda la mére de son enfant qu'elle décida d'appeler Arthur. C'était le nom convenu s'il avait un fils... Maintenant il falait vérifier que l'enfant aille bien, adrien attendit quelques instant que Loulou se calme et se détende avec lui. Il les voyaient ensemble avec jean et Oceanne dans la cour, ou à table, avec des bons moments, et des moins bons. Aprés quelques instant, Adrien demanda à sa colombe :

- Julie, est ce que tu veux bien verifier qu'Arthur va bien, en attendant je vais prendre Loulou avec moi pour qu'elle se repose.

Adrien baissa légèrement la tête

- Merci pour tous Julie.

Adrien aida son épouse a se relevé et se dirigea vers la chambre adjacente en esperant que sa ne soit pas trop long.

Rab arriva precipitement a l'hospice et vit Bensira allongé, maculé de sang.
Il resta quelques secondes sans bougé puis alla vers Iroutche qui etait aux cotés du lieutenant blessé.

Il faut faire quelques choses! S'exclama Rab.
Il saisit un morceau de linge et commenca par le plaquer contre la plaie du blessé.
Il m'en faut d'autre, et de l'eau aussi! Peux tu aller me chercher cela Iroutche?


N'ayant plus de bout de tissu pour eponger le sang, il enleva son bardage et prit sa chemise.
Tiens bon mon ami, on va te sortir de la!

Il alla ensuite fouiller dans l'armoire en attendant le retour d'Iroutche.
Du fil, une aiguille, une pomade...il prit tout ce qu'il trouva pour le ramener plus pres de Bensira.

....

L'état de Bensira empirait encore lorsqu'Iroutche vit bientôt arriver Rabatcho. Malgré la rapidité de l'officier, il avait eu l'impression que l'attente avait été interminable. Il savait que les Lieutenants avaient reçu une formation d'infirmier et s'empressa d'assister le Cavalier. Les tentatives de l'intendant pour ralentir l'hémorragie avaient déjà épuisé les compresses disponibles, et sa chemise gisait en lambeaux imbibés de sang.

J'arrive tout de suite.

Le Vésulien s'élança vers la porte et courut jusqu'à la réserve où il prit un maximum de tissu. Il alla ensuite chercher de l'eau propre et ramena le tout aussi vite qu'il le pouvait.

Voilà que puis-je faire d'autre ?

Rab prit les tissus imbibé de sang et les jetta dans l'eau. Il prit ensuite un neuf qu'Iroutche venait d'apporter et commenca a essuyer la plaie de Bensira.
Les cotes sont touchées, au moins deux peut etre trois, mais il s'en remettra de ca!....arf! il y a trop de sang je vois rien!
Rab enlevait le sang qui revenait sans arret.
Merde, il y a de l'air! s'exclama le lieutenant.
Ca veut dire que le poumon est touché!
Aide moi a le mettre assis! il va se noyer dans son propre sang!
Rab aidé d'Iroutche redressa Bensira.
Il est lourd ce bougre!

La plaie est fine mais profonde, c'est une epée qui l'a traversé! c'est une bonne nouvelle, il n'y a pas de morceaux de bois ou autres qui auraient pu se detacher!
Deuxieme bonne nouvelle, c'est que le bas du poumon et il n'y a rien d'autre de touché!
Prends un bout de tissu et vient eponger Iroutche!

Rab prit le scalpel et ouvrit encore plus la plaie du pauvre Bensira, laissant Iroutche lui enlever le sang de la plaie.
Iroutche, il faut que tu me trouves un petit tube en ferraille! avec une spatule!

Rab prit la spatule et alla la glisser derriere le poumon du pauvre Bensira.
Oui Drau tu peux m'aider! Fais chauffer a blanc une spatule ou un bout de ferraille!
Quand c'est pret revient le plus vite possible ici!
Iroutche! Je vais faire quelques choses de sale mais il le faut.
Le probleme je ne suis pas chirurgien donc je ne sais pas comment le poumon va cicatriser, mais je sais qu'il ne faut pas d'air derriere celui ci. La plaie etant faite par une lame ca devrait bien cicatriser.
Alors tu vas prendre cette spatule et tu vas essayer de me ramener un maximum de sang et d'air sur le tube.
Tube que je place ici...en bas.
Je vais aspirer pour tout enlever.
Tu es pret?
Rab placa le tube et se mit a aspirer le sang puis le cracha au sol.
Il recommenca l'operation plusieurs fois puis se saisit d'une autre spatule et vint plaquer le poumon.
Voila, retire la tienne Iroutche, Drau ne devrait plus tarder avec le feu....

Drau arriva avec le fer blanc juste au bon moment.
Ah parfait! viens vite! oui on va cauteriser mais l'interieur de la plaie seulement pour arreter l'hemoragie.
Rab prit le fer sans se bruler.
Iroutche, essuies moi ca, enleve un maximum de sang!
Et toi Drau, viens m'ouvrir la plaie, fais attention que je ne te brule pas!
Allons depechons, ses pulsations commencent a etre faible!

Rab vint alors placer la spatule chaude sur le coté de la plaie.
Une fumé s'en degagea, puis il fit de meme de l'autre coté de la plaie.
Une odeur de cochon grillé s'installa dans la piece, mais l'hemoragie etait stoppée.
Du sang coulait encore a quelques endroits.
Rab glissa alors un doigt pour remettre les cotes en place.
J'espere que ca ira.
Je ne sais pas quoi faire d'autre!
L'hemoragie est stoppé, il n'y a plus grand chose a faire. Il faut attendre, son poul est encore faible.

Rab partit ensuite chercher la pomade qu'il avait trouvé et l'appliqua sur la plaie.

On va laisser comme ca, a l'air libre, on va recoudre plus tard. Je pourrai voir si le poumon se remet bien ou pas....A ce moment, je refermerai la plaie.

Non je pense qu'avec la pomade que je viens d'appliquer, ca ne risque pas de s'infecter normalement.

Rab regarda Bensira et il observa toutes ses insignes, lorsque qu'il repera La benediction de son arme par Aristote.

Bensira est croyant! Il lui faut donc un benediction et je pense qu'un peu d'eau benite lui ferait du bien, si dieu l'entends...
Il faut trouver un pretre, ou au moins de l'eau benite pour soigner sa plaie!
Je suis sur que ca lui fera plaisir s'il pouvait savoir! Au moins dieu lui le voit!
Ca le sauvera!
Quelqu'un peu trouver un pretre ou de l'eau benite?

Rab voaynt que personne ne connaissait de pretre, courra jusqu'a la chapelle et prit un peu d'eau benite.
Il revient et versa le precieux liquide sur la plaie de son ami.
Il lava la plaie ainsi avant de sortir l'aiguille et le fil pour recoudre.

Il est des personnes qui font leur travail, simplement par devoir, comme ces deux gardes qui attendaient, impassibles, que le morceau de viande à crinière rousse puisse être déposé là où il devait l'être. Et il y a les autres, ceux qui agissent avec un sens du devoir approfondi par ce lien que l'esprit ne peut définir au premier abord. Cette chose en plus qui peut se construire en l'espace d'un instant, lorsque la situation est critique, lorsque la lutte contre la faucheuse donne entrain et force aux corps et aux gestes, autant qu'elle peut affaiblir l'âme, lui ouvrant une faille dans laquelle s'engouffrent les émotions, extirpant les êtres de leur solitude pour faire naître en eux une union solidaire : la fraternité. Non pas celle du sang, mais celle du métal, qui, sans même couler dans les veines assène la barbarie au sang, est capable de renforcer le bras, et d'envahir l'esprit. Un lien qui ne peut être anéanti complètement, et survivra même si deux frères d'arme deviennent un jour ennemi. Un lien qui a parfois poussé des adversaires, pendant des guerres, à tenter de redonner le souffle à ceux qu'ils venaient de passer par la lame, en mémoire du passé, avant que l'un ou l'autre n'ait changé de camp.

C'est ainsi que la rousse aurait déterminé ce qui avait poussé un homme, presque inconnu jusqu'alors à courir pour la sauver comme s'il s'agissait de sa propre survie ; ce qui avait amené une blonde d'un naturel stoïque à presser le pas dans l'inquiétude de la retrouver après une épreuve qui n'avait pu qu'être pénible, même avant d'en connaître l'ampleur réelle ; ce qui avait mu les bras d'un militaire sur le retour, faisant fi de la nudité du corps qu'il déplaça avec délicatesse, malgré sa pudeur, avant de le couvrir avec respect, pour finalement, en rester tout proche pour lui offrir protection.

Pendant ce temps..

[Réveille-toi.
Attrape un pinceau et mets-toi un peu de maquillage.
Cache les cicatrices pour estomper les blessures]

Et c'tout c'que tu m'ramènes ? 'Spèce de saleté !

Elle fait deux pas en arrière avant qu'il n'empoigne la chevelure rousse, la traînant jusqu'au milieu de la pièce et la jetant face contre une chaise. Aucun mouvement, aucune contestation, alors qu'il remonte le dos de la chemise. Les doigts fins s’agrippent à la chaise, les dents grincent à chaque nouvelle entaille. Les chairs éclatent, le sang gicle, et même si ses larmes coulent, elle ne crie pas, elle se l'interdit, même si son silence ne fait qu'accentuer le déchaînement de violence et de rage. Un jour, elle sera assez forte, oui, un jour, il le paiera.

La main se crispe.

[Père, entre tes mains, je remets mon esprit.
Père entre tes mains..
Pourquoi m'as tu abandonnée ?
En ton regard, abandonnée,
En tes pensées, abandonnée,
En tes pensées, abandonnée,
En ton cœur, abandonnée.]

L'ombre d'un corps qui s'étend sur elle comme des mains la retiennent, des hurlements au cœur de la nuit, au fond de cette grange. Elle hurle.

Papa.. Les laisse pas faire, les laisse pas me toucher.

S'passe quoi ici ? Sale petite traînée, j'savais bien qu'tu tournais autour d'mes fils.

Une larme.

[Aies confiance au suicide de ma propre vertu,
Je pleure quand les anges méritent de mourir.]

Tout s'accélère. Une fuite. Elle court à perdre haleine. Une main sur son épaule, une gorge béante. Elle fuit encore. Bientôt, la main saisit le poignet et l'entraîne. Les rampes ôtent le tissu qu'elle revêt comme elles le feraient sur une simple poupée de chiffon. Bientôt, les poignets sont liés, et de cette main autoritaire, il la détruit un peu plus.

Elle tousse.

De la fumée. La maison est en feu. Elle la regarde brûler, le cœur lourd, effaçant les souvenir, effaçant ses traces.

Sarani, sors de là..

Elle fronce les sourcils.

Elle n'était pas à l'intérieur, quelque chose ne va pas.

Tu vois la neige ? C'est blanc c'est doux, il n'y a rien d'autre que du blanc autour de toi..

La réalité du passé se déforme, tendant à l'attirer hors de ses délires.

Elle ne comprend plus rien, si ce n'est qu'elle est en danger.

Le poing se ferme sur son pommeau, au milieu des flammes. Où est-elle ?

Elle tousse encore.

Tu ne risques plus rien maintenant.

Mon amour.. tu es entier ?

La paume vient se poser contre le flanc ensanglanté et meurtri. Elle grimace.

Ludry ?

Les paupières s'entrouvrent et dans ce flou gaussien, les émeraudes discernent à peine le visage de la blonde. Empathie de se savoir allongée, de se sentir blessée, elle se veut rassurante et ne connaît que l'humour pour ce faire, bien que le sien soit toujours un peu « spécial ».

Beh ma grande, t'étais d'jà pas bien belle d'avance, mais là, tu fais une de ces têtes !

L'humour est là, mais la reprise de conscience précaire.

La vision qu’offrait l’infirmerie avait ce quelque chose d’inquiétant qui peut faire fuir certaines âmes sensibles. Draugaran ne l’étant pas, elle ignora le lieu pour se concentrer sur l’essentiel, Sarani en l’occurrence. Elle ne manqua cependant pas de marquer un salut machinal avant de s’avancer vers son amie qui gisait là, manifestement inconsciente. Premier constat, elle était en vie, deuxième constat, le sergent avait dit vrai, elle était dans un très mauvais état. La blonde souleva délicatement l’uniforme qui la recouvrait et constata les dégâts, puis porta son regard sur le bras bandé, qui lui fit pencher la tête avec perplexité. Enfin, son nez s’agita près du visage de Sarani, et tout s’expliqua enfin.

Draugaran jeta un regard noir au probable responsable de cette sobriété fatale. Mais il y avait plus urgent.  Se tournant vers Sauveur qui avait la sacoche de Sarani avec lui, elle tendit la main.

Sergent, auriez-vous l’amabilité de me passer un tissus imbibé de l’alcool que vous trouverez dans la sacoche que vous détenez, merci.

Puis elle plongea la main dans ses poches, pour en sortir sa pipe et une blague contenant un mélange de champignon aux vertus relaxantes et antidouleur, d’après le type qui lui avait donné en tout cas. Elle alluma donc la pipe et la mis de côté quelques instant. Se saisissant du tissus alcoolisé elle tamponna les lèvres de Sarani avec, et l’agita sous son nez. Le principe qui lui avait traversé la tête est le suivant : l’alcool était censé agir comme des sels ou comme un stimulateur cognitif. La rousse s’agitait mais elle ne constata aucune réaction probante elle passa a la phase B. Approchant sa pipe de son visage, elle produisit une fumée qui l’enveloppa rapidement.

Se reculant un peu,  elle attendit de voir les effets. Cette agitation l’inquiétait et elle espérait que la fumée l’apaiserait, mais au lieu de cela, elle toussa. Ce qui pouvait être une bonne chose. Son froncement de sourcil semblait indiquer une légère reprise de conscience. Encouragée, Draugaran, se mit en devoir de la sortir de sa tête. Elle connaissait cette situation, être enfermée avec son propre subconscient. Sa stratégie pour l’éviter était l’abnégation de son moi profond, celle de Sarani était de s’alcooliser consciencieusement. Voilà pourquoi la priver de boisson était prodigieusement inconscient. Et pourquoi il fallait l’extirper de ses souvenirs. La blonde tenta le tout pour le tout.

Sarani, sors de là, pense a autre chose... au feuilles d'automne, non mieux, à la neige, voilà, tu vois la neige ? C’est blanc c'est doux, il n'y a rien d'autre que du blanc autour de toi, elle t'entoure et te protège, tu ne risques plus rien maintenant.

Ce discours la mettait assez mal à l’aise, mais il fallait bien tenter quelque chose. Et cela avait l’air de marcher. Elle leva les yeux un instant sur les personnes présentes, puis reporta son attention sur son amie qui commençait à remuer les lèvres. Elle se pencha davantage puis se redressa légèrement. Mon amour ? Ne se sentant pas concernée, elle regarda les autres en haussa les épaules, puis se repencha à nouveau. Avant de se redresser plus brutalement en fronçant les sourcils.

Ludry ? Ah non tu fais erreur sur la personne.

Et enfin un grand sourire tandis que Sarani ouvrait les yeux.

T’a pas encore vu la tienne de tête !

Faisant signe à Sauveur de s’approcher, elle poursuivit.

Un p’tit coup pour te remonter ?

Puis se tournant vers les médecins.

Vous, vous ne la touchez pas, vous avez fait assez de dégâts !
Sarani, faut qu’on s’occupe de ta blessure rapidement. Messieurs, vous savez comment faire ? vous l’avez déjà fait avec Bensira une fois, vous saurez le refaire n’est-ce pas ?

Disant cela elle regardait Iroutche, qu’elle savait capable d’agir. Et Sauveur, qui saurait se rendre utile. Quant à elle, elle ferait n’importe quoi, de toute façon.

Fredy se retourna sur les mots de la recrues Draugaran en haussant la voix

Pardon Recrue Draugaran ? c'est comme ça que vous vous adressez à un soldat medecin- chef ? et non un chirurgien je vous l'ai déjà dit ! de plus je suis votre supérieur ! alors vous êtes priée de vous adresser à moi sur un autre ton !c'est un premier avertissement de ma part il n'y en aura pas deux ! la prochaine fois la salle se passera de vous en allant au gnouf pour non respect d'un supérieur

Vous voilà prévenue !

Maintenant que ça vous plaise ou pas je vais vous regarder faire ! au moins j'apprendrais n'est ce pas recrue ?

Fredyanne regarda la recrue Sarani  et entendit

Citation :

Va r'voir tes cours, ma grande. T'es d'jà pas foutue d'faire ton boulot, mais en plus tu t'prends pour un officier. Non seulement t'as aucun droit d'envoyer qui que ce soit au gnouf, mais en plus, si toi ou ta frangine vous osez vous en prendre à elle parce qu'elle répare votre incompétence, j'vous jure que j'vous fais votre réputation. Deux bonnes à rien qui sont juste capable d'attenter à la vie d'une des leurs, en l’occurrence moi, si j'ouvre ma mouille pour en parler, vous pouvez faire une croix sur vos fonctions d'branquignoles de la médecine.

Citation :

Et menace-la encore une fois, j'te fais bouffer tes gencives.

Ah bon ? eh bien recrue Sarani je retiens vos mots et les rapportent à mon supérieur que vous insultez  aussi  qui en décidera sur votre sort  quand vous serez recousue ! ainsi que de celui de la recrue Draugaran ! La prochaine fois que vous serez bléssée il y a une infirmerie on y passe avant pour que le médecin chef que je suis , ou ma soeur le sergent Casiope que vous dénigrez  aussi au passage , pas pour  ,prenne les décisions qui s'imposent  sur l'état de santé  des bléssés  avant de faire quoi que ce soit ! mais je voit que malgré votre état votre hargne ne vous empêche pas d'insulter un superieur ,vous êtes recrue ,et je suis soldat n'oubliez pas ça  je vous pries ! quand à mes cours si vous et d'autres les suiviez vous auriez votre mot à dire et ceci est loin d'en être le cas !  je vous laisse  avec votre chirurgien  mais ne vous en croyez pas quitte pour autant ! je vais également en réferer au Capitaine comme ça  il sera au courant de comment vous traitez les personnes qui sont l'OST ,bel exemple que vous montrez pour votre hierarchie !

De plus j'aurais put, malgré mon ignorance comme vous dites ,et ma médiocrité dans mes fonctions, vous proposer mon aide ,mais non vous préferez vous passer de mes services en m'envoyant des insultes ! croyez vous que celà soit sain dans notre armée la mentalité que vous montrez en tant que recrue ?bien que je comprenne votre souffrance il y a des choses à ne pas faire ni à dire !

Fredy fit le salut militaire d'usage

Bon rétablissement à vous après votre opération ! mais vous viendrez à l'infirmerie après pour vous faire  prodiguer les soins post-opératoires ! et ceci est un ordre ! pas une demande !

 Au revoir à tous !

Bon il suffit, je dirai simplement qu'il est des salles de médecine réservées à l' Ost et d'autres communes.
Recrue Iroutche, vous êtes en plein exercice illégal de la médecine, vous n'avez pas été intronisé dans le corps des médicastres.
Recrue Draugaran, Recrue Sarani, modérez vos propos. Vous savez que je ne me laisse pas faire et que de surcroit là vous vous en prenez à ma sœur qui est votre supérieur ainsi que moi. Mon conseil est que vous fassiez immédiatement vos excuses et que vous laissiez le médecin chef faire son travail!