[clos] Nenuphar - TALP (tentative de révolte) - (21/04/1459)

Ville de Luxeuil

Dame Nenuphar s’est rendue coupable de Trouble à l’ordre public en tentant de prendre de force la mairie de Luxeuil dans la nuit du 20 au 21 avril 1459.

Dossier

Demande de procès.

Les demandes de procès se déposent en salle d'instruction et pas en salle d'audience ...

Non non c'est moi qui l'ai déplacée, parce que j'avais l'intention de commencer et puis j'ai pas pu.

Je suis désolée Dame Major, Messire Greffier.

Acte d'accusation

Citation :

*Un dossier était arrivé au bureau du procureur depuis une bonne dizaine de jours, mais il n'avait pas été possible d'instruire le procès avant, car la prévenue était en cavale et les gens d'armes n'avaient pu lui mettre la main au collet avant aujourd'hui. La femme Nenuphar avait été amenée au prétoire «ficelée comme un saucisson» encadrée par deux gardes. Elle allait enfin être jugée...
Le procureur s'avança au milieu de la salle pour accuser de nouveau officiellement cette femme.*

Ma dame le juge,
Tout comme moi, vous reconnaitrez la femme Nenuphar qui comparaît aujourd'hui, devant vous cette fois pour un crime très grave, celui de tentative de prise de mairie.
Je n'apprendrai rien à personne en disant que ce crime est punissable par la loi et est prévu au code pénal de Franche-Comté, à l'article 1, chapitre 2 et je cite:

«Toute tentative avortée de prise de mairie, non autorisée, est un acte
considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public, et de trahison
pour la capitale Dole.Ce crime est punissable par la Loi.»

Votre Honneur, le gendarme Jim56 de Luxeuil a recueilli la déposition du Sieur Sarrasin qui comme milicien dans la nuit du 20 au 21 a bien reconnu la femme Nenuphar qui en se révoltant a participé avec des complices à la tentative de prise de la mairie de Luxeuil.

Nous entendrons le Sieur Sarrasin, votre Honneur, qui rendra compte de ce qu'il a vu cette nuit-là.
Greffier! veuillez faire comparaître le témoin!

(Faict à Dole, le 5 avril 1459, par le procureur Verania von Dumb)

L'accusation a appelé Sarrasin à la barre
Voici son témoignage :

Citation :

*Sarrasin arriva à la barre suite à son appel et prit la parole*

Madame la Juge,lors de mon tour de garde en tant que chef maréchal j'ai
aperçu un groupe de personnes cherchant à forcer la porte de la mairie.
Nous sommes alors allés sur les lieux et les avons combattus. Durant
l'affrontement, j'ai clairement reconnu Nenuphar avant de la mettre en
déroute, l'ayant dejà croisée dans la ville avant cela.
Je laisse donc cette femme aux mains de la justice pour sa tentative de révolte envers la ville de Luxeuil.

Première plaidoirie de la défense

Citation :

*Saucissonnée et bâillonnée, Nénuphar tente bien d'expliquer qu'elle n'a fait que frapper à la porte de la mairie pour porter les poissons que la maire lui achète régulièrement. Parce que c'est vrai qu'il est frais son poisson, il est frais ! Mais les gardes du Tribunal sont d'une telle stupidité qu'ils n'ont pas pensé à lui ôter son bâillon, donc ça donne quelque chose comme ça *

Mmmmhhh Gggrrrmmmbllll MMmmhhhh MMMh MMMmmmhhh Grrrrbl Mmmmhhh Gggrrrmmmbllll MMmmhhhh MMMh MMMmmmhhh Grrrrbl
Mmmmhhh Gggrrrmmmbllll MMmmhhhh MMMh MMMmmmhhh Grrrrbl Mmmmhhh Gggrrrmmmbllll MMmmhhhh MMMh MMMmmmhhh Grrrrbl Ggrlll

*Ça ou autre chose, de toute façon, le résultat sera le même*

Réquisitoire

Citation :

*Pendant les grommellements qu'avait proposés la femme Nénuphar comme défense, la procureure s'était retenue pour ne pas éclater de rire. L'accusée avait feint d'être bâillonnée pour rendre sa situation plus dramatique ou plus... comique. Elle n'avait pas voulu se prévaloir de sa première plaidoirie pour s'expliquer, pour essayer de convaincre la juge qu'elle n'avait pas fait vraiment exprès, que ce n'était pas parce qu'elle était de l'Hydre (est-elle de l'Hydre de jade également comme sa comparse Adessa?, se demanda Véra) ce n'était pas parce qu'elle pataugeait dans la lise de l'Hydre qu'elle devait nécessairement participer à toutes leurs «sorties», enfin, tant pis pour elle si elle n'avait pas assez d'imagination ou de courage pour trouver une défense convaincante. Au fond, ce devait être une paresseuse la Nénuphar.

Verania avait trouvé son témoin assez convaincant bien que bref. Il avait apporté au moulin de l'accusation, toute l'eau dont elle avait besoin. C'était maintenant le moment de tenter de convaincre la juge de la culpabilité de l'accusée. Elle se leva et avança au milieu du prétoire d'où elle s'adressa à la juge, les yeux bien fixés sur la robe de sa Seigneurie qui était tellement voyante qu'elle éblouissait autant que l'astre solaire en plein midi.*

Votre Robe, pardon votre Honneur, heu... Madame le juge, la preuve que Messire Sarrasin a présenté à la Cour est tout à fait convaincante. D'ailleurs Messire Sarrasin est un homme robe, pardon, probe ayant occupé avec grand sérieux le poste de maire de Luxeuil pendant une longue période et aujourd'hui, c'est lui qui tient les cordons de la bourse, enfin de la trésorerie de Franche-Comté entre ses blanches mains. Messire Sarrasin est donc un homme au-dessus de tout soupçon. Il a l'esprit vif et possède une excellente mémoire. Il a déclaré avoir vu la femme Nénuphar parmi un groupe de malfaiteurs qui essayaient de forcer la porte de la mairie. Il a également affirmé qu'il l'a reconnue, parce qu'il l'avait déjà vue dans sa ville de Luxeuil.
Qui devons-nous croire votre Honneur? Une femme qui ne fait que grommeler des sons sans signification ou bien l'honorable Commissaire au Commerce qui l'a vue de ses yeux vue tenter d'entrer de force dans la bâtisse de la mairie?
Voilà, votre Honneur. Peut-être l'accusée aura-t-elle de meilleurs arguments pour sa dernière plaidoirie que pour la première. C'est ce que je souhaite, car il est tout de même dommage que plusieurs accusés ne se prévalent pas de l'aide d'un avocat lorsqu'ils sont incapables de se défendre eux-mêmes!


Faict à Dole
le 13 mai 1459
par Verania von Dumb
Procureure

Citation :

Dernière plaidoirie de la défense
* Bon...
Le procès continuait comme si de rien n'était. Les brigadiers l'avaient laissée saucissonnée et réduite au silence, et cela devait sembler normal à tous les acteurs de la justice Franc-comtoise.

Drôle de justice quand-même ! D'une certaine façon, ils punissaient avant de juger dans ce Comté.

Elle écouta donc Sarrasin.
Soupir.
Nasal, forcement... elle ne pouvait pas faire autrement.
Petite pensée pour le maire de Luxeuil, Dame Jenah, que Nénuphar n'avait jamais trouvée très souriante et épanouie, mais quand on voyait son époux et sa façon de témoigner, on pouvait aisément imaginer le reste, et tout s'expliquait... bref!

Puis vint la fin du réquisitoire de la Procure.
Nouveau soupir.
Nasal toujours.
Nénuphar ne faisait pas semblant d'être bâillonnée pour rendre sa situation plus dramatique. Sa situation était dramatique! Elle ne pouvait pas se défendre. En plus le bâillon était franchement trop serré, ainsi que les liens qui la maintenaient ligotée... Elle le sentait, elle baignait en pleine tragédie! Tellement que si elle avait pu, elle aurait éclaté de rire ! Tragique et comique sont parfois si proches... La preuve dans ce tribunal.

C'était à son tour de parler. Nénuphar avait compris que son dernier espoir de se voir ôter le bâillon venait d'être réduit à néant. Le procureur n'avait d'yeux que pour la robe du juge, tellement éblouie qu'elle l'avait même appelée "Votre Robe". Dommage qu'Adess' n'ait pas réussi à la recruter. Elle avait un certain potentiel hydrique qui aurait mérité d'être creusé, la Procureur...

Dernière tentative d'explication... *

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* Le destin en avait décidé ainsi. C'est tout ce qui sortit du bâillon trop serré de Nénuphar ce jour là quand elle tenta une dernière fois d'expliquer la situation. Elle se trouvait cognant à la porte de la mairie ce soir là pour livrer des poissons au maire de Luxeuil et Messire Sarrasin, dans sa vision manichéenne de la vie, s'était mépris. Rien de bien surprenant à cela, avec sa petite vie bien rangée, il ne pouvait certainement pas imaginer que les pécheurs travaillaient si tard le soir. *

Citation :

Dame Nenuphar.

Silence, silence, toujours silence. J'aurai préféré paroles paroles paroles, que vous vous défendiez au moins un peu.

Pause de la jeune juge, qui observait l'accusé, attachée de toute part, mais le bâillon lâche et totalement dépourvu de noeuds serrés. Bien mystérieux ça encore une fois.
Verania s'était rassise. Héloise se demandait encore pourquoi elle l'avait surnommé robe. Etait-ce pour cette splendeur qu'elle avait reçu le matin même? Surement, pareille parure on ne voit pas à tous les coins de rues. D'ailleurs, même l'accusé semblait en être en émois.

Je me doute que vous vouliez, suite à votre bâillon qui vous empêche de parler, me demande d'où provient cette merveille? Et bien vous n'en saurez rien. Des guildes qui sont nées il y a plusieurs centaines d'années, nous fournissent et jamais, je ne permettrais que...

Enfin, brhum.

Dame Nenuphar. Notre témoin ici même, m'affirme vous avoir vu vous révolter. Vous ne dites rien, libre à vous, vous refusez de coopérer, libre à vous. Dans ce cas, moi? Qui dois-je croire? Monsieur ici, qui fut maire, et qui s'est impliqué pour son village qui l'aime qui le défend? Ou vous? Accusée, ligotée et sans voix.

Il va de sois que mon oreille se tendra vers messire Sarassin.

*légère nouvelle pause pour lisser les plis de sa robe. Elle avait passé énormément de temps a la mettre et du coup, en était fortement perturbée. Au poins d'avoir ordonné des choses puis d'en avoir cité d'autres. Blondinette en détresse.*

Bien, j'ai réfléchit Dame. Et en ce 17 mai 1459, en ce tribunal de Dole, moi, Héloise Marie De Sparte, je vous condamne a 3 jours de prison ferme. Au bout de ces trois jours, vous recevrez 10 coups de fouets sur la place publique de Pontarlier où vous résidez actuellement selon mes registres.

Gardes, emmenez cette femme en prison. Pour 3 jours!! Et pas plus!!

Citation :

Le prévenu a été condamné à une peine de prison de 3 jours.