Bureau de l'Aspirant de Saint-Claude : Devilfred

Devilfred transférait a nouveau son matériel de bureau.

- Eh bah ça alors,quel luxe!Woahhhh la vue sur la cour de l'ost est superbe!Bon...Je ferais mieux d'essayer ce fauteuil tout confortable!Héhéhé!

Aussitôt dit,aussitôt fait,il s'enfonça dans son fauteuil et regarda par la fenêtre.

L'aspirant,occupé par les dossiers qu'il tentait de mettre a jour,puisque ceux ci étaient a la traine,entendit frapper a la porte.Déposant sa plume un instant,il hurla.

- ENTREZ!

Voyant la personne entrer,l'aspirant lui fit signe de s'asseoir sur la chaise postée devant son bureau.

- Soldat Charles,tout d'abord,bienvenue a l'armée de Franche-Comté,nous nous sommes rencontrer en taverne mais je me présente officiellement,je suis votre aspirant de garnison,Devilfred. Je suis le second de notre lieutenant,le lieutenant Psycotik,si il y a des problèmes ou autre,et que le lieutenant ne peut accéder a votre requête,faute d'absence ou manque de temps,vous pouvez venir me voir. Je transmettrai également les ordres et tenterai d'animer la cour de l'ost,je compte donc sur votre entière participation. Avant de poursuivre,je remarque que vous ne possédez pas encore d'uniforme,chose essentiel. Contactez Lassa par messages privés,elle vous fera une joie de vous en fabriquer un,dites lui que vous souhaitez un uniforme de soldat sans médailles,sans barrettes pour la garnison de Saint-Claude. Ensuite vous irez a la salle des visites médicales afin de mettre le registre a jour,vous suivrez les indications des infirmières. Pour terminer,il vous faudra participer aux entrainements. Vous en sentez vous capable soldat?

Voilà des heures que l'aspirant était entré dans son bureau avec Gregor. Le feu dans le foyer en faisait un lieu agréable. Une chaleur sèche qui aidait a passer au travers des saisons froide. Il avait prit unE aiguille et avait lui aussi débuté a coudre. Entre temps, il prenait une pause pour prendre du genepi et se remit au boulot. Innevitablement, la question qui tue arriva. Déposant la chausse sur laquelle il travaillait, il prit un moment de réflexion, et répondit a Gregor aussi serainement que possible.

- Eh bien vois-tu Gregor, ton père, était un peu comme un frère pour moi. Si tu es son fils, je me sent donc un peu comme un oncle pour toi. Et de plus, cette punition, c'est en partie ma faute. Si je n'avais pas hurlé tu ne serais pas en train de coudre mais bien en train de dormir.

A nouveau, il tombe dans un moment de réflexion, puis revient a lui, et s'installe près du feu, souriant. Le jour allait se lever. L'aspirant était habitué a l'insomnie, mais pas Gregor sûrement. Ils devaient finir ça au plus vite.

- Si tu es fatigué Gregor dis le moi d'accord?

Les chausses avançaient bon train. Ils en voyaient le bout, fort heureusement. L'Aspirant ne daignait dire un mot, sans doute la concentration. Mais, une fois il fit une pause, se servir un verre. Et ne pas en offrir au jeune soldat ... surtout du génépi, ahhhhhhhhh Grégor croirait mourir. Puis, enfin l'Aspirant rompit le silence pour répondre à sa question.

- Mon Aspirant, je ne savais pour père et vous. Vous étiez donc proches, cela a du vous bouleverser, je pense. Je suis content d'en apprendre encore sur lui, de jour en jour. Mais ne vous sentez pas coupable de la punition dont j'ai écopé, c'est vrai qu'il y a des réflexes à avoir à l'Armée, toujours sortir couvert. Mais je retiendrai la leçon, soyez-en certain. Puis, je vous remercie grandement de votre aide, sans vous je n'aurai pu terminer à tant, assurément.

Alors qu'il parlait, le jour arrivait vraiment. Le soleil frappait la fenêtre, chauffant la pièce. Une première nuit blanche à coudre des chausses, 70 pour être précis.

- Je vous mentirai si je vous disais que je ne suis pas fatigué, mais c'est ainsi. Si je ne le fais pas, j'irai au gnouf. Alors je veux les finir. Je n'ai pas envie d'aller rencontrer le Gros Roger ...

Mais alors qu'il regardait le soleil illuminant la caserne, à travers la fenêtre, il se rendit compte qu'il était perdu dans ses pensées. Son père ... l'Aspirant ... la punition. Il se remit au travail, et une demi heure plus tard, il passa son dernier fil et fit le dernier noeud. Il se rendit compte qu'il en avait mis partout dans le bureau. A ses pieds, sur le bureau lui-même, des chausses s'accumulaient. Mais le travail était fini, enfin ...

- FINIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII, cria-t'il avant de se rendre compte qu'il avait parlé fort. Il ne put empêcher un bâillement de sortir de sa bouche. Je vous remercie mon Aspirant. Je vous revaudrait cela, soyez-en certain.

L' aspirant sourit quand Gregor cria victoire après sa 70ieme chausse. Quel travail... Il en avait les mains qui tremblaient. Mais le petit Gregor lui avoua être fort fatigué et le bâillement poussé a la fin de la tache exprimais bien sa fatigue. L'aspirant était insomniaque depuis un moment. Il dormait auprès de sa douce seulement, sinon il ne dormait pas ou presque. Pourtant, l'aspirant était un grand paresseux, il avait aménager son bureau pour y être confortable. Ainsi, dans un coin du bureau se trouvait un lit de camp, fabriqué par l'aspirant lui même. La couche était fabriquée de tissu rembourré de plume pour un confort des plus parfaits. Ainsi, sans prévenir, il prit Gregor dans ses bras et l'allongea dans le lit.

- Tu es le bienvenu quand tu veux dans ce bureau Gregor. Tout comme ton père l'était. Repose toi maintenant, je vais aller chercher tes vêtements. Et ne t'inquiète pas, je ne te laisserai pas aller a la rencontre du gros Roger. Tu as ma parole!

Il tira les rideaux du bureau. A présent, seule la chaleur et la lumière du feu éclairait légèrement la pièce. Ouvrant la porte, il sourit et sortit pour aller porter la cargaison de chausses au lieutenant, et revint quelques instants plus tard, avec les vêtements de Gregor. Il déposa le tout au pied du lit, partit s'asseoir derrière son bureau et profita du calme pour polir son épée et classer quelques dossiers.

L'aspirant arrivait avec le petit déjeuner de Gregor. Il avait passé sa matinée a préparer ce repas. Il marchait sur un pas assuré, tranquillement. Perdu dans ses pensées. Traversant les chemins qui séparaient la cantine de la garnison de St.-Claude. Le chemin était long, le repas avait 3 chances sur 5 de devenir froid avant qu'il arrive dans son bureau. Arrivant dans le couloir de son bureau, il entendit un cri provenant de son bureau! Non de dieux! Qu'est-ce que c'était que ça! Il accéléra le pas sans lâcher le repas pour ne pas échapper le plateau et entra dans son bureau toujours plongé dans l'obscurité. Il distingua Gregor assit sur le lit, réveillé. Il tira le rideau pour éclairer le bureau et s'assit a côté de Gregor, curieux.

- Qu'est ce qui s'est passé Gregor? Je t'ai entendu hurler en arrivant ici, tu peux tout me dire...

Passant sa main dans le dos de Gregor, pour le rassurer, il tendit son bras vers le plateau et le déposa devant Gregor.

- Tiens, explique moi ça en déjeunant, ça te fera du bien!

L'Aspirant arriva chargé d'un plateau déjeuner. Dites donc, il prenait bien soin du Grand Grégor comme il allait se faire appeler désormais. C'était fort gentil de sa part. Il ne manquerait pas de le remercier. Mais ses pensées étaient toujours vers son père, il était dubitatif. C'était la première fois qu'il le voyait, pourquoi maintenant? Pourquoi éprouvait-il une certaine colère envers son fils? Et de la fierté? Grégor sentit les rayons du soleil chauffer son visage, c'était agréable. L'Aspirant s'assit à ses côtés, lui présentant le déjeuner.

- Merchi mon Achpirant.

Pas très poli, certes, mais Grégor avait tellement faim qu'il se jeta sur la tartine de pain, il parlait en mangeant. cela faisait du bien de sentir les forces lui revenir.

- Che ne fais pas fous embêter afec chechi mon Achpirant. Il avala sa bouchée. Pardonnez-moi, je parle la bouche pleine. J'ai vu mon père en rêve. La première fois que je voyais son visage. Il m'a regardé, fièrement, et en même temps empli de colère. Puis il s'est éloigné, je l'ai appelé mais je me suis réveillé. Rien de bien méchant vous voyez.

Il croqua dans la tartine, à nouveau. Diable que c'était bon.

Son père... Il avait vu son père en rêve? Alors qu'il ne l'avait jamais vu. C'était fort curieux... Surement un de ces rêves du style prémonitoire... Un truc du genre. L'aspirant souriait et laissait les rayons du soleil réchauffer son visage. C'était bon. La nuit avait été longue, la matinée éprouvante tant pour le petit que pour l'Aspirant, mais le sommeil le sommeil ne parvenait pas a le gagner. Son esprit était hanté par autre choses... Mais quoi... Ça, il ne le savait pas vraiment. Beaucoup de choses se bousculaient dans son esprit. Son désir de voir les choses changer, sa nouvelle vie avec sa compagne, la mort de ses compagnons... Le voilà prit dans un cercle vicieux. Toujours la même rengaine... Mais voilà que Gregor se met a en mettre partout avec ses tartines... L'aspirant ne pu réprimer un rire, Gregor semblait s'amuser a manger au moins. Puis, le rêve expliqué par Gregor lui revint en tête...

- Je vois, tu sais, je ne crois pas qu'il était en colère contre toi... Je pense plutôt qu'il était déçu de ne pas pouvoir être a tes côtés aujourd'hui. C'est aussi dur pour un père de ne pouvoir éduquer et vivre avec sa famille au grand complète. Il songea quelques secondes, puis reprit. Si il était fier, c'est qu'il voit ce que tu es en train de devenir, tu seras quelqu'un de bien plus tard, quelqu'un de grand. Il voulait sans doute que tu le surpasse, comme tout parents. Si j'ai des enfants, je veux qu'ils me surpassent, qu'ils deviennent plus forts que moi, qu'ils fassent plus de choses que moi et qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs que moi... Alors peut-être veille-t-il sur toi pour que tu ne reproduise pas ses erreurs.

Reprenant son souffle, il regarda par la fenêtre du bureau, le soleil qui éblouissait la cour de l'OST, il faisait si beau dehors... Et ce moment qu'il passe avec Gregor est agréable également. Il voulait le meilleur pour lui, et si il avait une chance d'obtenir le meilleur pour Gregor, il l'obtiendrait, il ferait tout pour faire plaisir a Gregor, le protéger... Il le devait a Acis, il le savait. Il s'en voulait toujours...

- Gregor, que dirait-tu de... Devenir mon apprenti? J'ai beaucoup de choses a t'enseigner que ton père m'a lui même enseigné. Et d'autres trouvailles qui te seront surement utile plus tard...

L'Aspirant pensait lui aussi, comme s'il voulait lui annoncer quelque chose d'important. C'était curieux, Grégor se sentait à l'aise avec son supérieur, comme s'il l'avait toujours connu, comme s'il était plus que son supérieur dans la hiérarchie, comme s'il était un ami ... Sans doute s'était-til fait un devoir de protéger le jeune Sparte, un devoir vis-à-vis de son père ... il semblait le tenir en haute estime, lui qui avait formé l'Aspirant et bien d'autres militaires ici. Il devait s'en souvenir et se sentait obligé de l'aider, le mener dans le droit chemin.

Il lui tint un discours sur son père, cela confirmait bien les suppositions de Grégor. Il voulait lui enseigner des choses, le prendre sous son aile en quelque sorte. Alors, il n'avait pas à avoir peur de son père ... au contraire, à croire l'Aspirant, il devait être fier de son fils. Mais pourtant, ses yeux ... ils disaient autre chose. Il lui faudrait encore les voir, pour les comprendre. Il le reverrait encore dans ses rêves, il en était convaincu.

Puis l'Aspirant parla, Grégor en lâcha sa tartine qui tomba de tout son poids dans le bol de lait chaud. Étonné de la question de l'Aspirant, Grégor ne savait que répondre dans un premier temps, puis retournant cette dernière dans tous les sens, il finit par dire.

- Oui mon Aspirant, j'accepte. Si mon père vous a formé, alors j'accepte que vous me formiez. J'espère qu'il sera fier de moi, je ferai tout pour, dans tous les cas.

[HRP : Tu sais que je dois m'absenter 2 semaines, on reprend le rp à partir du 20 juin, au terrain d'entraînement. Merci à toi]

[HRP : Alors, on a bien profité de ses vacances mon vieux? ]

L'aspirant se leva de son siège puis s'étira. Il ouvrit la fenêtre du bureau pour laisser entrer de l'air frais dans la pièce. Inspirant a plein poumon, il se retourna, soudain joyeux et énergique. Tirant le tiroir de son bureau, il en sorti un trousseau de clefs et ouvrit la porte. L'heure était venue de former Gregor pour s'assurer qu'il surpasse son père.

- Tu viens Gregor? On va débuter ton entrainement, rejoins moi a la cour de l'OST.