[RP] Tant va...la cruche à l'eau qu'à la fin...blablalba

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

[RP sur autorisation, merci]

L'aube. Derrière ses paupières encore closes, elle la perçoit et sent l'angoisse monter, comme toutes les fois qu'il va falloir revêtir son armure. Tout est prêt...Mentalement, elle revoit dans sa tête, pour la millième fois depuis la veille, ce qu'il faudra accomplir dans les temps et dans l'ordre pour rejoindre le champ de bataille...Ils sont tous prêts, les comtois...Les quelques comtois à qui il reste encore du sang dans les veines et le sens de leur devoir...
...Noblesse...Tiens, ça, elle l'avait oublié dans la liste de ses obligations à remplir.
C'en était fini de la quiétude des derniers instants. Elle avait encore à répondre à cette missive qu'elle avait lancée avec dédain sur son tas de vêtements après l'avoir parcourue. Rien ne l'étonnait et surtout pas la haine personnelle et inspirée tout droit par Satan de la représentante de cette indigne famille infiltrée dans les moindres replis des institutions impériales pour y assouvir leur soif d'honneur et de pouvoir...

Se levant à regret de sa couche dont elle oublierait vite le confort, elle s'installa à la petite table, missive en main et la relut rapidement

Citation :: De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Souveraine de Bolchen, Duchesse de Nivernais, Comtesse du Lauragais, Vicomtesse de Chastellux & Baudricourt, Baronne de Chablis & Laignes, Maréchal d'Armes Impérial,
À vous, Lothilde Adams de Mélincour, Vicomtesse de Dampierre-sur-Salon,

Salut.

Nous vous informons ce jour qu'une procédure de destitution à votre encontre a été ouverte par Erine von Riddermark-de Sparte, Franc-Comtesse sortante, comme son droit l'y autorise, au vu des faits qui vous sont reprochés : la rupture de votre serment d'allégeance lors de la prise du Château de Dole par votre armée, le 19 mai 1458.

Nous requérons de vous une défense, à savoir, votre point de vue sur cet événement et ses conséquences sur la validité du lien féodal qui vous lie à la Franche-Comté.

L'absence de réponse endéans 10 jours révolus vaudra comme refus de se défendre et acceptation pleine et entière des charges qui pèsent sur vous.

Daté à Dijon, le 12ème jour d'août de l'an d'Horace 1458.

B.d.C.

Un petit sourire ironique étira le coin de ses lèvres...On requérait d'elle une défense...eh bien la défense attendrait parce que, noble dame, se défendre ou attaquer sur le papier et en paroles, c'était ce que faisaient à merveille ceux qui l'avaient chargée de se débarrasser d'elle et n'avaient trouvé que ce moyen de poltrons pour y parvenir sans risquer la moindre égratignure..Pour elle, l'heure n'était pas à la défense et y perdrait-elle son titre et ses terres, toute mécréante soit-elle, elle remplirait d'abord le serment fait devant Aristote d'aider ses serviteurs dans le combat qu'ils préparaient contre l'hérétique...

Étalant un parchemin devant elle, elle réfléchit un instant et se mit à écrire, rapidement.

Citation :: Noble Dame,

Je charge un messager de vous remettre réponse à votre courrier dont l'objet ne m'a pas pas surprise, étant au fait de toutes les tentatives et petites bassesses de la dame pour satisfaire sa haine à mon égard. Qu'elle y ait pris un petit plaisir en compensation d'autres dont elle ignore sans doute la saveur...après tout...
Je suis pour l'heure doublement dans l'incapacité d'y répondre.

Absente du domaine impérial pour remplir, avec 8 membres de l'aristocratie comtoise, les obligations que tout noble doit au service de l'Église Aristotélicienne, mon devoir me dicte de revêtir une armure et d'obéir aux ordres avant de régler des questions d'ordre personnel, relevant de la simple vengeance dont personne n'est dupe. Je ne déserterai pas les combats et n'abandonnerai pas mes pairs pour traverser le Royaume et me rendre dans les locaux de l'hérauderie où vous me convoquez : les dix jours que vous m'octroyez n'y suffiraient pas, quand bien même j'invoquerais les puissances maléfiques pour m'y faire transporter par les airs, exercice auquel je ne saurais me livrer.

Par ailleurs, je voyage léger, et ne transporte en aucun cas dans mes fontes les lourds « Statuts Juridiques de la Hérauderie Impériale » dont j'ai besoin, pas plus que ceux du Tribunal Héraldique, ni bien entendu, la totalité de mes archives personnelles, ce que, je pense, vous comprendrez aisément.

Je me permets donc de vous demander, Noble Dame, de me faire parvenir les statuts en vigueur à l'Hérauderie. Un ami resté en Franche-Comté s'étant chargé de me faire parvenir ceux qui sont affichés sur la place publique de Dole et ont valeur officielle à la date du 13 août 1458, date de réception de votre missive, je n'y ai trouvé trace des droits octroyés aux suzerains ayant terminé leurs mandats, ni le délai de dix jours accordés pour présenter une quelconque défense. Ni autres babioles de moindre intérêt, telles les obligations des suzerains vis à vis de leurs vassaux qui pourraient m'être utiles pour vous donner mon point de vue sur un certain autre événement récent... et ses conséquences sur la validité du lien féodal qui liait l'ancienne franc-comtesse à ma personne .

Je vous souhaite bonne réception, Duchesse et autres nombreux titres, de ce long message et selon votre accord, je me permets de faire rendre public cet échange épistolaire, provisoirement dans l'enceinte du Château de dole bien qu'elle n'ait rien d'officiel, ultérieurement sur la place de la gargote, quand je serai de retour en franche-comté

Avec mes plus respectueuses salutations
Fait à Loches, à l'aube du 14 Août 1458
Lothilde Adam's de Melincour

Très embêtée dans la situation où elle était, le Lieutenant de Vesoul ne savait que faire. Elle avait beau tourner la situation dans sa tête, aucune solution ne vint. Jasona avait réfléchie toute la nuit à la situation. Elle avait mal au dos d'être resté assise si longtemps sur cette chaise en bois au dossier droit.
En levant la tête vers la fenêtre de sa chambre d'une taverne au nom de "Relais des voyageurs" qu'elle avait trouvé dans le village, elle remarqua une lueur rose à l'horizon, l'aube approchait.
Elle bailla longuement et prit une décision. Elle recoiffa sa tignasse qui était sans dessus dessous à force de passer la main dans ces cheveux, qui était un signe de nervosité chez elle.
Jasona réajusta son uniforme, se leva et se dirigea d'un pas décidé jusqu'à la porte de sa chambre. Une fois sur le palier, une bonne odeur de pain chaud au miel lui chatouilla les narines. Mais elle n'avait pas le temps de manger.
Elle descendit les marches, salua la tavernière qui était en train d'essuyer un verre et prit la porte de la sortit.
Un vent frais la fit tressaillir. Il faisait de moins en moins chaud pour un mois d'Aout.
Arrivée à la taverne "la bonne lochoise" à quelques pas de là où elle avait prit une chambre.
Elle entra dans l'auberge et trouva la tavernière.

-Bonjour, je suis une amie de Lothilde Adam's de Mélincour, j'aimerais la voir de toute urgence, pouvez vous m'indiquer sa chambre je vous pris?

-Surement pas m'dame, je tiens à ma clientèle, je ne fais pas monter n'importe qui à leur chambre voyez vous?

Jasona commençait à s'énerver.

- Mais voyez vous, mon amie vient de perdre son père, il faut absolument que je lui annonce cette mauvaise nouvelle, vous voulez le faire à ma place?

Jasona continua son manège et réussi même à avoir des larmes ou yeux. En tout cas, son mensonge marchait, la taverne avait blanchit du visage.

-Oh, et bien heu.. toutes mes condoléances enfin... oui.... hum vous pouvez y aller, c'est au premier étage, première chambre sur votre droite.

-Merci.

Jasona monta lentement les marches, pour montrer qu'elle n'avait pas très envi d'aller donner une mauvaise nouvelle à son amie.

Arrivée devant la porte, elle frappa deux fois et attendit une réponse. Elle entendit un simple grognement.
Elle entra donc dans la pièce et failli se prendre les pieds dans un sac posé sur le sol. Des sacs de voyage était déposés un peu partout près au départ.
Elle s'approcha donc du bureau où Lothilde rédigeait une lettre. Elle semblait d'une humeur massacrante et pensa qu'elle n'allait pas s'améliorer avec ce qu'elle avait à dire.

-Bonjour Lothilde, j'espère ne pas vous déranger dans votre rédaction et de votre départ imminent. Mais je voulais vous parler d'un problème important pour notre retour en Franche comté, le Sergent Makita est en procès depuis plus de cinq jours et aucune sentence n'a été prononcé. J'ai peur que cela traine en longueur comme c'est partie et qu'on mette longtemps avant de pouvoir partir.

Le Lieutenant se tût et regarda Lothilde en attendant une réponse de sa part.

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

Encore un parchemin de mauvaise qualité..décidément, tout se perdait. En bougonnant, Lothilde reposa la plume, les sourcils froncés sur le sceau des Adams gravé dans la cire qui ne voulait pas durcir. Mauvais parchemin, mauvaise cire...et mauvais temps en perspective, tout allait pour le mieux, il ne manquait plus que son cheval boîte, que l'un de ses compagnons oublie d'être prêt pour le départ, encore que ça, c'était plutôt elle qui les faisait attendre, il fallait être juste..Levant à peine le nez de la lettre qu'elle relisait en vitesse, elle grogna au petits coups frappés à sa porte. Il ne manquait à son bonheur du matin que l'arrivée furtive de la servante à tête de souris dont les petits yeux ronds noirs et brillants comme des escarboucles avaient l'art de lui faire comprendre qu'elle désapprouvait totalement la façon dont elle éparpillait ses affaires...Tiens, elle était muette, aujourd'hui ? Pas de soupir déchirant ? Pivotant sur sa chaise, elle haussa les sourcils, surprise, et sourit

Lieutenant Jasona ?? Vous êtes tombée du lit, ce matin ?? Venez ! Venez ! Et attention de ne pas vous casser la g...Houplààà ! Hé ben...de justesse ! Beau rétablissement, lieutenant !

La regardant plus intensément, elle agita lentement le parchemin qu'elle venait d'écrire entre ses doigts pour en faire sécher l'encre...ça n'avait pas l'air d'aller...Non, elle ne la dérangeait pas. Hochant la tête pour l'encourager, elle recula dans sa chaise, appuyée au dossier et resta un long moment silencieuse à ses derniers mots, tapotant nerveusement du bout des doigts le rebord de la table devant elle, pour calmer sa hargne...Jusqu'au bout, ce paltoquet d'angevin, ce nuisible, ce..et les autres, hein ! Ses complices comtois ! ...et même...Les lèvres pincées entre ses dents, elle retint de justesse ce qu'elle avait envie de hurler. Votre époux ! Lieutenant...votre époux !!...Celui qui a lancé l'opération et qui nous a tous abandonnés, et vous avec, sa propre femme ! Non, elle n'allait pas lui dire, bien sûr...Elle ne dirait rien de sa lâcheté et de cette petite paix de vieillard flegmatique qu'il n'allait pas mettre en péril pour sauver quelques comtois des griffes d'un...après tout, lui, tant qu'il ne risquait rien...Suffisait de dire oui-oui comme un laquais aux médisance de la comtesse...Tant que sa tranquillité était préservée..Un vrai Riddermark, le sang ne ment pas. Elle l'avait cru différent, elle s'était trompée, une fois de plus...Il était veule.. Accouplé avec des sparte, ça pouvait donner des produits intéressants...mais invendables. Comme ces chevaux vicieux... Elle ne se gênerait pas pour lui dire, le jour où elle le rencontrerait... A lui, pas à elle...
Reprenant sa respiration pour calmer sa fureur, elle leva les yeux et croisa ceux du lieutenant, immobile en face d'elle, et lui sourit..Elle avait la force de caractère pour compenser la faiblesse de son conjoint..Malgré elle, elle laissa échapper le fond de sa pensée

Le coq gaulois dont on vante la hardiesse est une légende...Oh, pardon, lieutenant...Excusez-moi...Je...pensais à...à Aurélien, qui n'a que des plumes, et à tant d'autres qui n'ont que du ramage mais à qui il manque de quoi faire tourner la tête des poulettes de basse cour, et il y a pléthore..J'ai dans mes affaires quelque part, lieutenant, la copie d'un courrier que j'ai fait parvenir à Dole..je demandais que la chancellerie intervienne pour les comtois en procès...UNE lettre, lieutenant...UNE...Ils n'ont pas été foutu de la faire...Oh ! pardon ! si ! Il fallait simplement que les conseillers aient le courage de la signer...dix jours plus tard, ce n'était pas fait, et je pense que ça n'a jamais été fait...La preuve ? Tenez ! Regardez ! Bilan du mandat de la franc-comtesse Erine de Sparte communiqué par mon informateur comtois ! Diplomatie...

Fouillant sur la table en déblayant de la main ce qui la gênait, rageusement, elle brandit le parchemin sous le nez du lieutenant avant de lire à haute voix

"Bilan de fin de mandat de la Chancellerie, Nomination d'un nouveau Chancelier par la Franc-Comtesse, Démission de celui ci, Nomination d'un second Chancelier, Prise de contacte de ceux-ci avec les différentes ambassades et les affaires en cours, Participation a la réunion Impérial sur le projet de fédération, Une campagne de recrutement d'ambassadeurs a été lancée sur l'ensemble du territoire Franc-Comtois, Recrutement de 4 nouveaux ambassadeurs, Projet de remise a jour des divers conseils comtaux et ducaux en cours et devraient être finalisé avant fin de mandat (non finalisé pour cause non définissable), Proposition de texte de la part des Bourguignons concernant une coopération judiciaire, Signature d'un traité sur le statut des ambassadeurs entre la Franche-Comté et le Duché de Milan....
Blablabla....Vous voyez UNE LIGNE, une seule, concernant la fameuse lettre ?? Pas moi !

Froissant rageusement le feuillet, elle l'envoya de toutes ses forces et le regarda achever sa course dans le seau d'aisance avec un sourire qu'elle jugea ...comment avait-elle écrit ça, la franc-comtesse ? Ah ! un sourire finalisé pour cause de définissable...Oui, c'est ça...elle afficherait désormais un sourire finalisé pour cause définissable à toutes les turpitudes de ce conseil..
Se frottant les mains l'une contre l'autre, brusquement calmée, elle planta les yeux dans ceux du lieutenant

Si c'est moi qui écris pour demander à cette ignoble juge angevine de faire enfin son travail pour que vous puissiez partir, elle risque de vous faire payer encore plus cher...Et entre nous, il parait qu'elle est habitée par le diable, prononce et écrit des paroles incohérentes, vous savez...comme on en a beaucoup entendues à Dole aussi, au moment de l'affaire de Pontarlier...Votre époux...n'a rien fait pour faire bouger les conseillers..Il faut passer au-dessus d'eux...J'ai peut être une petite idée...

Sursautant au clairon de rassemblement, elle sourit au lieutenant et posa la main sur sur bras

Vous auriez mieux fait de nous accompagner...Oui, je sais ! Vous devez rentrer..la défense de la Franche-Comté a besoin de vous, et je veux bien le croire...vous pourrez donner des conseils judicieux à votre...capitaine, car vous avez l'immense avantage sur elle de savoir vous battre...Je vais faire mon possible pour essayer de trouver une solution..je vous le promets...d'essayer, pas de réussir, hélas...En tous cas, je vous souhaite bon retour, quand enfin vos hommes auront été jugés et auront été, comme les autres, jetés pour 6 jours au fond d'une geôle....et n'oubliez pas de donner des nouvelles, lieutenant...je vous ferai parvenir des informations dès que j'en aurai, comptez sur moi...Nous allons bientôt partir, saluez les soldats de ma part...et prenez les médailles des compagnons de Maxima pour leur remettre vous mêmes, si jamais je ne revenais pas...elles sont là, dans ce coffret...Je vous le confie

Jasona se contenta de l'écouter parler sans l'interrompre, elle semblait vouloir tout déballer pour se calmer.
Elle savait que dans toute cette histoire, le conseil actuel n'avait rien fait pour les aider, même pas lever un petit doigt. Ils étaient quand même partie pour sauver l'honneur de la Franche Comté, elle aurait pensé que TOUS les comtois les soutiendraient. Mais depuis longtemps, le conseil était corrompu, les conseillers étaient là que pour la cérémonie de fin de mandat pour recevoir les titres et les honneurs rien de plus. Ils ne se souciaient pas du peuple, ni de l'honneur de la Franche Comté qui était souvent montré du doigt et humilié par les autres comptés. Ils ne faisaient rien quand la capital est pillée ainsi que les autres villages. Les soldats restaient enfermés dans leur Ost à s'entrainer, mais le conseil ne leur autorisaient pas à partir en guerre là ou il y en avait besoin.
Elle ne put s'empêcher de rougir en entendant qu'elle parlait de son époux. Il est vrai qu'il ne les avait pas fait bouger, mais grâce à sa reprise de pouvoir, elle avait réussi à partir, sinon, le Capitaine actuel, ou plutôt le conseil, aurait refusé.

Dans le lointain, elle entendit un clairon sonner.

-J'aurais bien voulu vous suivre Lothilde, mais en ce moment, je pense à ma retraite qui commencera à la fin du mandat prochain, et j'ai plein de chose à terminer avant. Ensuite, je pourrais enfin faire le voyage de noce qui était en attente depuis des années. Ensuite, si vous avez encore besoin de mon aide, je viendrais vers vous pour vous aider. N'hésitez surtout pas à me contacter si vous avez besoin d'aide.
Je ferrais passer votre message à mes hommes.
Les médailles? écoutez, nous ne nous avons pas suivies pour avoir des médailles! nous sommes là pour défendre nos terres! les médailles, c'est rien que pour décorer notre uniforme et cela l'alourdit pour rien.
Alors vous allez les garder dans votre coffret, et c'est vous qui les remettrez et personne d'autre à la fin de ce mandat.

Poète Nombre de messages : 11225 Date d'inscription : 10/01/2006

Haussant les épaules en souriant au lieutenant, Lothilde lui reprit des mains le coffret d'acajou dont elle souleva le couvercle, éparpillant les petites médailles du bout des doigts

Elles ne pèsent pas lourd, lieutenant...deux manquent déjà...celles que j'ai glissées dans les mains jointes de DanyTr et de..de Brieuc..Mais soit...Je les garde, il se trouvera bien quelqu'un pour vous les remettre...Et je vous comprends d'avoir envie de liberté. Je vous prête à votre comte de mari, mais juste le temps d'un voyage, hein !

Souriant en coin en traversant la chambre jusqu'au coffre, elle en souleva le couvercle et y déposa la boîte de médailles, cueillant au passage un copeau de bois égaré sur ses vêtements pliés à la hâtes qu'elle tourna entre ses doigts, baissant machinalement les yeux sur le fermoir réparé de frais...Il lui survivrait, avait affirmé le sénéchal. Elle l'avait cru sur parole... Fourrageant dans ses cheveux, indécise, elle revint lentement vers le lieutenant, désignant du menton son paquetage au soldat d'intendance qui s'encadrait dans l'embrasure de la porte

Tout est prêt, soldat, vous pouvez embarquer mon barda...Remettez aussi le pli que j'ai laissé sur la table à un coursier en partance pour l'empire...il doit bien y avoir un fou pour s'y risquer..Vous m'accompagnez au rassemblement, lieutenant ?

Sans attendre de réponse, elle boucla sa ceinture et s'accroupit pour lacer ses bottes, ramassa sur le dossier de sa chaise sa veste de pourpoint la moins élimée qu'elle se jeta sur l'épaule et balaya rapidement des yeux la chambre qu'elle quittait , avant de prendre le lieutenant pas le coude et l'entraîner vers le corridor, baissant le ton

Et vous aviez pris un cheval de location pour rentrer plus vite, non ? Le loueur va se frotter les mains, dites donc ! il n'aura pas perdu sa journée, celui-là ! ...Écoutez...Les choses peuvent changer et la politique aussi. Aujourd'hui juge ? Pof ! Demain plus rien ! ..Un jour vicomtesse ? Pof ! Demain gueuse en sabots.... lieutenant. Le voyage à cheval me portera conseil, je le sais, c'est toujours comme ça...Restez à Loches pour l'instant, je ne vous laisserai pas sans nouvelles....Attention à la dernière marche, tout le monde s'y étale ! Je les entendais tomber comme des mouches depuis ma chambre, je guettais le boum !! jusqu'au jour où je me suis vautrée comme une malheureuse dans un moment d'inattention...J'ai encore une bosse, là !

Portant une main au sommet de son crâne en ouvrant de l'autre la porte de l'auberge qui donnait sur la rue, elle s'effaça pour laisser sortir le lieutenant et huma profondément l'air encore fisquet du petit matin, les yeux attirés par l'oriflamme noir qui claquait à la bise au centre de la place...Cette fois...Un petit clin d'oeil au lieutenant accompagné d'une tape amicale sur l'épaule, émue

Merci pour tout, pour votre présence, votre vaillance, votre...j'y vais ! au revoir lieutenant !

Le Lieutenant sourit à la remarque de Lothilde, si Debenja entendait que Lothilde la prêtait, il n'allais pas être content.
Elle regarda un soldat porter les bagages de Lothilde et se prit à le plaindre, pour porter toutes ces affaires, elle se demandait si elle ne déménageait pas à l'autre bout du monde vu le nombre de ces sacs et caisses.
Jasona se sentit emporter vers l'extérieur de la chambre sans qu'elle eu ordonner à ces jambes de bouger.
Lothilde l'emporta comme une tornade et elle se retrouva vers la porte de l'auberge.

-Non, j'ai mon propre cheval, mon mari est Comte je vous rappel, il a tout un groupe de canasson, j'ai essayer de prendre un combattant, fort et rapide et sans peur. Par contre, les autres de mon groupe, je ne saurais vous dire, vous savez, ils sont autonomes quand je ne leur donne pas d'ordre, de très bon soldats.

Jasona acquiesça quand l'ordre fut donner de rester à Loches pour le moment. Le lieutenant enjamba la marche tueuse avant de continuer à suivre Lothilde ou plutôt d'essayer de rester sur ces jambes pendant que Lothilde l'entrainait vers le départ du groupe.
Elle sentit une main serrer son épaule d'une façon réconfortante et amicale. Elle la regarda partir et, portant ces mains en porte voie, cria les derniers mots.

-Il ne faut pas nous remercier, c'était un honneur de vous suivre!

Elle la regarda partir en souriant.

-Ahlala cette Lothilde, une grade dame, mais il faudra qu'elle se repose un jour si elle ne veux pas avoir une syncope! Toujours en train de courir.

» En tant que Franc-comtois.
» [Manuel] Premiers pas en tant que Maire.
» [Eco] Parlons de tout, de rien tant que ça reste de l'éco
» en tant quze geuze et proche du peuple