[RP]Tout le monde sur le Pont !

Epson tapotait machinalement des doigts sur le bois de la table en attendant les premiers arrivants, il fallait réfléchir à ce qu'elle allait leur dire sans avoir l'air d'un Capitaine Croque-Mitaine, heureusement qu'elle avait fait une liste.

Héhé Vesoul en tête avec Jasona, Epson sourit, ah l'Armée que de saluts pour pas grand chose, comme si ça forçait le respect, ça se saurait. Mais enfin c'était la règle il faudrait s'y faire, la rouquine salua Jasona d'un geste de la tête en souriant.

Bonjour Lieutenant, asseyez-vous je vous en prie.

Héhé suivie de Bensira. Epson le salua aussi.

Bonjour, Aspirant après vous je vous en prie..., dit-elle en lui signifiant une chaise.

Après avoir lissé son uniforme derrière la porte, remis en ordre sa tignasse, et frappé discrètement derrière la porte, claque les talons et lève le menton pour se présenter

Lothilde Adam's de Melincour, vicomtesse de Dampierre.
Gouverneur de la compagnie franche Maxima Sequanorum
actuellement trésorière de l'armée LPQV, stationnée dans la ville de Dole

Présente, Capitaine.

Pendarric fit un signe à lothilde, lui montrant une chaise et une bonne bouteille

Pourquoi tant de formalité, laisse sa au militaire et profitons de notre statut spéciale

A peine avait-elle salué Lassa à qui il paraît elle devait demandé la confection prochaine de son uniforme, que Lothilde entra d'une façon peu commune, enfin disons "classique". Epson se retint de pouffer de rire :

Votre uniforme vous va à ravir Vicomtesse-Gouverneur lothilde, asseyez-vous je vous en prie.

Quelle présentation, comme si on ne connaissait pas Lothilde... même les savoyards la connaissaient c'est dire, pourtant Dieu sait à quel point ils sont parfois ignares, sortis de leur tartiflette. En tout cas certains pouvaient prendre modèle sur son salut. Epson s'étira, l'archivage massif c'est exténuant surtout quand on est déjà fatigué. Sourire.

On va encore attendre un peu, mon petit doigt me dit que d'autres personnes ne vont plus tarder à arriver dont probablement sa Grandeur. En attendant je vous invite à remplir vos coupes de génépi avec modération, dit-elle en signifiant les bouteilles posées du la table.

Entre dans la pièce, une lettre froissée à la main. Non, Derdekan n'est guère très soigneux.

Salutations, Capitaine ! Derdekan ne saluait jamais militairement parlant. Il n'était que civil, après tout.


Et il s'assoit. Peu importe où, l'important, c'est qu'il le fait.
Sur une chaise, de préférence. Ou un tabouret, c'est moins stable mais tout aussi efficace.

Façon alcooliques anonymes :

Bonjour Derdekan, bonjour Connétable.

Oualala ça fait vachement longtemps qu'elle n'a pas vu Katarina, était-ce vrai qu'elle allait ou avait épousé le nabot de Pontarlier ? La pauvre... quoique un nain c'est pratique, on peut l'emmener partout avec soi, l'enfermer dans une malle, le noyer dans un pot de chambre, le faire tenir debout dans son four à pain... et surtout en cas de décès c'est économique pas besoin d'un chêne robuste, un bonzaï suffit... bon ok j'arrête ici.

Pour changer, Epson leur sourit et ajouta :

Katarina bon retour parmi les parlementaires, ça fait tout drôle de ne pas te voir... accompagnér du nain ? Non c'est pas ça qu'il faut dire... boulet qu'elle est la rousse tiens... de ne plus te savoir Prévôte. Ca nous rajeunit pas tout ça... Buvons un coup, buvons en deux !

Sert le génépi aux gouverneurs et au nouveau connétable. Oupsss Pégasine, gare la bouteille.

Bonjour Gouverneur Pégasine. Nous sommes ici pour discuter gentiment des choses faîtes, pas faîtes ou à faire.

Lui sert une petite coupe.

L'aspirant partit en vadrouille pour confectionner ses armes vit un pigeon lui laisser un message. Il souria à la lecture et se precipita à l'EM. Il salua tout le beau monde de present et alla se mettre dans un coin n'ayant pas de place officielle à l'EM.

Mes respects tout monde

Le vétéran est là.

Krane arrive à l'endroit désigné par le Capitaine rapidement.

Mes respects Capitaine .... Hum, félicitation pour votre nomination au fait ...

*Sourit et va se placer aux côtés des autres officiers

Elle avait fait une grimace très peu perceptible à la présentation de Jerone. Certes il avait de l'ancienneté si on combinait gendarmerie et armée, mais elle trouvait qu'il abusait un peu du fait qu'il soit ''vieux'' dans beaucoup de ses discussions. Au fil de ses pensées, la grimace de Lassa s'était transformée en un sourire ironique puis elle s'était mise à écouter ce que disait la nouvelle Capitaine. Elle se promènerait nue ?

-Oh euh.. je peux confectionner de jolis uniformes si vous avez besoin. C'est toujours mieux que de se promener nue.

Elle sourit puis son regard s'accrocha sur le bel aide de camp qui fit son entrée. Elle lui offrit un sourire tout à fait différent.

Mielikki était entrain de jouer dans la neige avec ses enfants lorsque le pigeon porteur de la missive du nouveau Capitaine lui était arriver, en bien mauvais état. Le pauvre oiseau avait du se retrouver pris au piège quelque part au beau milieu d'une meute de chats étant donner les nombreuses plumes qui lui manquait. Alors qu'elle rentrait chez elle, dans ses appartements du Château d'Entrelacs avec ses gamins, Mieli lu le court message qui la sommait de se présenter sur le champ à l'EM. Elle prit le temps de donner du pain au volatile et n'ayant personne pour garder ses petits anges pendant son absence, elle n'eut d'autre choix que de les emmener avec elle.

Elle entra donc dans la salle après tout le monde, tenant la main d'un petit garçon blond de 6 ans et d'une petite fille toute à son image de 4 ans. Elle savait que ce n'était pas l'endroit pour des gamins mais vu les circonstance, elle n'eut pas le choix.

-Bonjour, pardon pour le retard...

Elle salua tout le monde d'un bref signe de tête et pris une place là ou il en restait, sa fille sur ses genoux et son fils jouant par terre avec son ours en peluche.

-Bonjour, pardon pour le retard...

La rouquine posa son regard sur la nouvelle arrivante. Sur les nouveaux arrivants plus exactement, puisque Dame Mielikki était venue accompagnée de ses magnifiques petits bouts de chou. C'est sympathique l'Etat-Major de la Grande (?) Armée comtoise, des alcooliques, des vieux, des uniformes, des saluts forcés et des enfants. C'était stupéfiant. Le nouveau Capitaine resta un moment perplexe, les sourcils froncés et les mains jointes.

Il allait bien falloir commencer un jour. Or réunir autant de monde était quasiment un exploit. Epson but une gorgée de génépi et se leva pour prendre place derrière le fauteuil de Pégasine et enfin s'adresser à tous.

Bonjour à vous tous, merci d'avoir été aussi rapide.

Elle sourit... pour ne pas changer.

Je me présente même si je ne pense que se soit véritablement nécessaire. Epsonstylus et je suis votre nouveau Capitaine, pour le meilleur comme pour le pire. J'avais envie de changer d'air, la connétablie on finit par y prendre la poussière. Ayant été souffrante pendant plusieurs semaines j'ai pas mal de choses à ratrapper, je ne sais pas ce qui a été fait ou non, il va falloir m'aider. C'est même une obligation. Dans tous les cas, sachez que je suis contente de prendre la relève de Pégasine votre Capitaine pendant plusieurs mois et qui mérite à présent un peu de repos de repartir pour de nouvelles "aventures".

La rouquine prit appui sur le dossier de Pégasine.

Je suis épatée de voir votre rapidité d'éxécution, généralement il n'y a personne à l'EM, je ne sais plus quoi penser désormais.

Elle fit le tour de la table, ébouriffant le petit garçon de Meliekki, avant de retourner s'asseoir à sa place.

J'ai cru bon d'inviter tout le monde. Pégasine naturellement, encore gouverneur, les Lieutenants, les Aspirants, les Respirants euh les Gouverneurs pardon, notre Aide de camp bien aimé et notre tout nouveau Connétable, Katarina. Nous verrons bien si d'ici sa Grandeur nous rejoindre, le pauvre doit être débordée à découvrir la vie compliquée d'un franc-comte, il est de ce fait excusé.

Il ne faisait pas très chaud dans cette maudite salle, ses mains avaient pris une teinte un peu bleutée si bien qu'elle finit par d'une part remonter le col de sa lourde cape, mais aussi mettre ses gants. Puis légèrement réchauffée elle reprit :

Bien pourquoi Pégasine ? Parce qu'elle reste avec nous et qu'elle sait ce qui a été fait ou non sous ses mandats. Pourquoi les Lieutenants, Aspirant-Lieutenants ainsi que l'Aide de camp Krane ? Parce qu'il faut bien l'avouer je n'ai jamais été militaire, mais gendarme, gouverneur et membre de deux Ordres militaro-religieux, cependant je connais le système, je sais lire et écouter, mais vous mes petits amis vous allez pouvoir me dire aussi ce qui a été fait ou non, ce qu'il reste à faire et surtout ce que vous souhaiteriez faire dans les mois qui arrivent. Pourquoi les gouverneurs actifs ou en repos ? Parce que comme nous l'avons vu avec le passage forcé des français, on ne peut se passer de la présence des gouverneurs et de leur savoir stratégique comme théorique, aussi c'est ce savoir qui devra être plus largement partagé. Et enfin pourquoi le Connétable ? Tout simplement parce qu'il nous aide lors du recrutement et que la sécurité est pour lui une priorité, or nous sommes aussi là pour assurer la sécurité du comté. Nous sommes les bras, les jambes et la tête et il est nos yeux et nos oreilles. Sans lui aveugles et sourds nous n'irions pas bien loin. Des questions ?

Jerone souria et leva la main histoire de decrisper l'ambiance devenue d'un coup glaciale.

Je peux aller me chercher une chaise, ma capitaine ?

Un messager fit trasmettre une lettre au Capitaine.

Citation :

Au Capitaine de Franche Comté, Epsonstylus,
À tous ceux qui cette lettre verront ou ouïront,

Nous, Chevreux d'Entrelacs, Ritter de l'Ordre Teutonique, Chevalier d'Isenduil et Gouverneur de l'Ost Parangon, vous saluons.

Par la présente, nous faisons suite à vostre convocation à une rencontre à l'État Major de l'Armée de Franche Comté

Premièrement, nosu nous devons de vous féliciter de vostre nomination en tant que Capitaine.

Ensuite, nous sommes dans le regret de vous informer que nous ne pourrons être présent à votre rencontre pour des raisons qui vous sont très certianement connues.

Vous n'êtes pas sans savoir que l'Ordre Teutonique est présentement en mission de paix en Provence, en plus de n'avoir cessé nos actions à l'encontre des sicaires du Lion de Judas, groupe d'hérétiques qui a une fois de plus frappé à l'encontre du peuple Aristotélicien en plusieurs villes. Un groupe a tenté de prendre la ville de Périgueux [Comté du Périgord], mais a été repoussée par l'armée In Gratibus d'un de nos membres. Puis la ville de Mâcon [Duché de Bourgogne] a été prise par nul autre qu'un "bourgeois réformé" de Genève, le dénomé Dekos, qui se retrouve maintenant, selon nos informateurs, poursuivi en justice par la Bourgogne et la Savoie.

Aussi, nous préférons de loin être sur le terrain, auprès de nos frères d'armes, à continuer notre traque que de nous rendre à vostre rencontre où nous craignons de toute façon n'être utile en rien, le précédent conseil de la Franche Comté nous ayant déjà fait comprendre que notre présence en tant que Gouverneur était remise en cause et n'ayant jamais fait suite à nostre dernière lettre. Or voilà que le conseil Franc Comtois a élu de nouveaux membres et que ma demande de discussion sur les ententes entre l'Ordre Teutonique, l'Ost Parangon et la Franche Comté risque d'être oubliée par les nouveaux élus.

Je vous souhaite donc bon courage dans vos nouvelles fonctions.

Puisse Aristote guider vos décisions et vos paroles.


Fait à Vienne, en ce XVe jour de février de l'an de Grâce MCDLVII,


Ritter de l'Ordre Teutonique Chevalier d'Isenduil Gouverneur de l'Ost Parangon

IL fit savoir au capitaine qu'il était disposé à retourner auprès du gouverneur avec une réponse de celle-ci, si elle souhaitait lui répondre.

Bonjour Lieutenant Riese, nous attendons le retour de Jerone avec de quoi vous asseoir. Servez-vous une coupe de génépi.

Un inconnu pénétra dans la pièce et s'avança vers elle pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille et lui confier le parchemin de Chevreux. Elle l'invita à rester le temps qu'elle réponde au courrier.

C'est une lettre du gouverneur Chevreux, pour signaler son absence à cette réunion, permettez que je lui répondre brièvement. Vous aurez ainsi le temps de réfléchir aux questions que vous pourriez poser dès que Jerone sera revenu.

Elle sortit de la poche de sa cape un encrier et entreprit d'écrire à Chevreux.

Citation :

Au Gouverneur Chevreux,
Pax vobiscum,


Nous Epsonstylus de la Marche DiCesarini Capitaine de Franche-Comté vous saluons,

Merci pour vos félicitations et merci de m'avoir prévenue de votre absence.

En effet, j'ai appris que l'Ordre teutonique avait choisi de se rendre en Provence, après ou plutôt tout en continuant de lutter contre la racaille léonide, c'est un choix que je sais ne pas être suivi par beaucoup de gens à Rome, comme les templiers.

Il est vrai que l'Ordre teutonique a été un peu malmené ces derniers temps en Franche-Comté, à tort ou à raison, ce n'est pas à moi d'en juger. Certains choix n'ont sans doute pas été les bons. Certains ont peut-être oublié vos longues années d'engagement auprès de vos frères comtois ; ce n'est pas mon cas. Aussi, je puis vous assurer de garder un oeil sur de possibles ententes.

Bonne chance à vous.

Cordialement.


Epsonstylus - Dole le 15 février 1458.

Epson confia le parchemin au messager, glissa quelques pièces dans sa poche et lui fit signe de se retirer.

Alors toujours pas de questions ?

Lothilde, restée debout dans l'embrasure de la fenêtre, regarda tour à tour les officiers...ceux qu'elle connaissait, d'autres qu'elle connaissait moins, ou pas du tout...Pas à elle d'entamer la salve des questions qui ne manquerait pas d'exploser...Suffisait que l'un d'eux se lance. Une chaise...en voilà une vraie question. D'un oeil amusé elle suivit l'arrivée du lieutenant Jerone, disparaissant à demi derrière un gros dossier capitonné de velours de Gênes, qu'elle reconnaissait...Décidément, l'armée n'avait plus les moyens de renouveler le mobilier..
Elle toussota en écoutant le silence. Et ne tenant pas à passer deux jours dans cette salle glaciale, elle se lança finalement

Capitaine...J'ai des questions...attendez, je les ai notées sur un parchemin qui est au fond de...

Sortant en le dépliant un petit rouleau de sa poche, elle y jeta un regard et sourit en relevant les yeux sur le capitaine

Combien d'hommes en tout ? Et dans chaque village ? Quel serait notre potentiel si nous étions amenés à défendre ou à attaquer ?
Il y a en Franche-Comté plusieurs ordres, donc des membres de ces ordres qui sont d'éventuels combattants. Combien ? Quel est leur statut ? Je pense notamment à l'ODL, qui a cruellement manqué pour les raisons que l'on sait lors des récents événements....Avez-vous une idée de la façon dont il faudrait s'organiser pour que pareil fiasco ne se reproduise pas ?

Replongeant un oeil sur son parchemin

Les civils...Dans un projet de réforme qui n'a jamais été mené à son terme, le projet était de rendre les villages assez forts pour se défendre en cas d'agression surprise...dans le genre de celle qui vient d'arriver au village de Mâcon. Cela supposait une véritable entente entre les militaires, les civils, les maréchaux, et chapeautant le tout, pour qu'UN seul homme soit donneur d'ordres, que le lieutenant de l'Ost soit le référent du capitaine.
Qu'en est-il de ce projet, et quelle est la position du parlement, qui a passé de longues heures à parler des gardes civils ? Les lieutenants d'Osts sont ils en relation avec le responsable dans les villages ?
Chaque village peut il en quelques heures dire : nous pouvons disposer de 15; 20, 25 défenseurs , et il en faudrait le double ? Ou est-ce que rien n'a changé ?

Se mordillant la lèvre en souriant en coin, Lothilde se tut un instant avant de rajouter

Ce sera...tout. Le reste...c'est en fonction de cette question primordiale : chaque village de Franche-Comté a t-il aujourd'hui un niveau d'organisation suffisant pour se défendre en attendant des renforts.
Merci, capitaine...j'ai terminé

Hum...c'était extrêmement gênant, cette situation là...Elle n'avait pas eu l'intention de..Regardant les deux yeux mobiles qui dépassaient d'une grand col, Lothilde inclina légèrement la tête

Je vous prie de m'excuser, capitaine...Oubliez mes questions...Ce sont celles qui me sont venues à l'esprit pour les raisons que vous savez : l'effroyable inertie dans la salle de crise...où chacun cherchait son chat...enfin, je veux dire où on se demandait bien comment proposer une stratégie avec RIEN comme information...le sort de l'ODL est dépendant des discussions actuellement en cours, concernant le départ du HCI de la FC...Mais je ne vous apprendrai rien. L'OT, c'est un peu la même chose...Pour l'ODL je crois que le commandeur est messire...Noria ? Mais messire Seigneuraslan est très informé aussi. Pour ne rien vous cacher, j'ai fait parvenir il y a quelques temps à messire Seigneuraslan le contrat type des compagnies franches....L'ODL étant passé sous la coupe du HC, avec les conséquences que vous savez...il était dépendant des décisions du HCI et en l'occurrence, favorable à la Savoie par obligation. Seule une émancipation du HCI pouvait permettre à la FC de savoir si elle pouvait compter sur l'Ordre ou pas..
Pour l'OT, le problème est plus épineux car l'église est derrière...

Voilà les seuls renseignements...mais vous savez tout ça. Pour la formation des gouverneurs....c'est en forgeant qu'on devient forgeron...les stratégies sont difficilement sujettes à transmission, tellement elles dépendent de la situation...ce qu'il faudrait surtout faire, c'est un guide d'organisation, parce que ce qu'on a constaté, c'est son absence...avoir un tableau d'effectif à jour, le choix des chefs de sections, un suivi des embauches, de ce côté là, c'est souvent la pagaille...Or rien n'est possible sans cette organisation, qui d'ailleurs devait exister dans les Osts, dans la partie administrative. A condition que les soldats intégrés y aient accès...ce qui ne fut pas notre cas quand ma lance de civils a été intégrée...donc difficile de suivre en disant AMEN...

Il est certain qu'il y a un travail à faire avec les lieutenants....ce sont eux qui sont concernés, théoriquement !

Légèrement distraite, elle tourna un peu la tête lorsqu'elle entendit le mot ''intendance'', parce que bon, c'était tout de même son domaine.

-Hum.. si par intendance vous voulez parler des PS et des payes, tout est entièrement à jour. Les seules trucs qui traine de ce coté, se sont les mandats encore en circulation. Et j'essaie du mieux que je peux de régler ceux qui traine depuis longtemps en envoyant des petites menaces aux détenteurs de mandat.

Elle esquissa un sourire en coin.

-Habituellement, ca fonctionne quand même bien.

Mielikki avait suivit le flot de parole de l'une, de l'autre..sans néanmoins prononcer le moindre mots. Elle était souvent discrète mais pas moins efficace que les autres pour autant. Jouant dans les cheveux de sa fille, elle paru surprise lorsqu'un oiseau de proie, un épervier, lui parvint, portant un message a son bec. Ce ne pouvait être que Kephas, un ami soldat Savoyard ou de sa soeur Naurestel, également dans cette armée.

Discrètement, elle lu de quoi il était question, laissant l'oiseau se percher sur une poutre du plafond. Puis haussa les sourcils, elle relu une deuxième fois.

-Excusez-moi d'interrompre la discussion avec un autre sujet mais je viens de recevoir un message d'un soldat Savoyard, apparament ils sont sur le pied de guerre parce qu'une ou plusieur source, ce n'es pas mentionner, leur à affirmer que nous étions entrain de constituer deux armées pour leur foncer dessus. Il me demande si c'est vrai, qu'il puisse calmer son Lieutenant qui claironne le rassemblement des troupes sur la capitale ou laisser les choses aller. Qu'en est-il réellement?

Rit en mettant la main devant sa bouche pour étouffer l'éclat de sa voix et lève la main en regardant le capitaine pour avoir le droit de parler, et l'ayant obtenu, toussote

J'ai eu la même information, en beaucoup plus...amusante. Je me permets de répondre, parce que mon nom a été cité dans l'autre information...de deux sources différentes, vous êtes la troisième.
La Savoie...doit être malade d'angoisse, ou alors quelqu'un de pernicieux a eu l'idée de lancer des rumeurs, dans je ne sais quel but inavoué...Le bruit circule qu'une certaine compagnie franche est en train de remonter ses troupes pour aller attaquer la Savoie. La mienne, pour être précise.
Je ne sais pas qui a intérêt à faire circuler ce genre de rumeur, mais je dois m'en défendre : sinon publiquement, parce que ça ne regarde personne, au moins ici, si mon nom revient encore : je suis actuellement trésorière de LPQV, l'armée est dans l'enceinte de Dole où elle est entrée par précaution à cause des élections comtales qui sont toujours sujettes à risques, et personne, personne, des membres historiques de Maxima n'est ni réquisitionné, ni quoi que ce soit.

Maintenant...je ne suis pas dans le secret des dieux : je ne défends que ma personne, dont je sais que le nom a été avancée par je ne sais qui je ne sais pas où. Si le parlement a des intentions, pas moi.

Salue d'un geste de la tête la prise de parole spontanée de Pégasine, puis compte sur ses doigts, 2 plus 4 ou 5, plus 8... d'accord pas de quoi effrayer grand monde, mais c'est déjà ça. Bien les réponses du Gouverneur étaient celles qu'elle attendait. Puis se fut le re-tour de Lothilde :

Je vous prie de m'excuser, capitaine...Oubliez mes questions...

Epson sortit son nez de la cape et l'écouta très attentivement avant de répondre brièvement que ce n'était pas gênant, au contraire, les beaux-esprits se rencontrent, enfin le tout c'était de s'en convaincre. Pour l'intendance, la rouquine ne pouvait pas espérer mieux qu'une réponse aussi précise. Tandis qu'elle s'apprêtait à répondre, le franc comte fit son apparition, son regard vint croiser le sien, elle sourit.

Votre Grandeur, vous êtes le bienvenu.

Elle se leva de son fauteuil et lui fit signe de prendre sa place.

Installez-vous.

La rouquine savait que rester assise lorsqu'on avait froid décuplait la sensation d'engourdissement progressif et les grelottements, aussi préféra-t-elle rester debout. Ainsi elle pouvait faire plusieurs fois le tour de la table et épier tous les gestes des uns et des autres.

Votre Grandeur nous étions en train de faire le point sur l'état actuel de l'armée, nous allons passer à ce que nous allons relancer ou faire, mais avant si je puis me permettre de vous faire une demande. Serait-il possible que nous ayons quelques bûches à mettre dans la cheminée, je ne sais pas vous, mais nous risquons de mourir de froid.

Elle s'inclina en remerciement et fit demi-tour pour rejoindre la place de Pégasine.

Alors si mes doigts comptent correctement, nous aurions au total quelques 25 ou 26 hommes, dont certains seraient régulièrement inactifs. Et vous me dîtes que le recrutement fait peu d'effet, c'est ennuyeux, car récurrent. Je ne vois pas trop quelles solutions nous pourrions apporter pour faire venir plus de monde, cependant j'ai quelques idées qui me trottent dans la tête. Continuons avec le recrutement classique, affiches, tavernes, messages massifs et essayons de monter une manoeuvre de grande ampleur type démonstration de force ou parade armée. Pour ce qui est des recrues peut-être pourrions-nous songer à prendre les jeunes gens dès la puberté.

Un large sourire se dessina sur son teint de porcelaine.

Actuellement, si ma mémoire et mes yeux sont bons, nous recrutons les paysans munis au minimum d'un bâton, ceux-ci ayant la faculté de pouvoir voyager. Mais que faisons-nous des vagabonds professionnels ? Sont-ils coupés du monde militaire à cause de leur choix de vie ? Pourtant les vagabonds professionnels sont des hommes libres, non astreints à la culture d'un champ et dont les possibilités de voyage et donc de mission sont accrues.
Quant aux jeunes gens (Level 0),il me paraissait évident que ceux-ci ne pouvaient pas intégrer l'armée, car n'ayant que très peu de ressources financières et sans droit au voyage. Pourtant j'ai pu voir que certains tentaient quand même le recrutement, peut-être pourrions-nous intégrer la possibilité de les prendre en classe découverte ? Un palier juste avant le statut de recrue. Les jeunes gens devenus paysans et ayant été dans les classes découvertes pourraient à ce moment là, sans doute passer moins de temps comme recrue.

La jeune femme dansait d'un pied sur l'autre derrière le fauteuil de Pégasine et pivotant enroulée dans sa cape elle rejoint bientôt Lothilde.

A une époque nous avions parlé d'un système de parrainage, qu'en est-il ? Je crois que c'est resté au point mort.

Elle soupira.

Dommage... On devrait se repencher sur la question. L'aide de camp et le Grand Intendant étant sur ce dossier je crois les plus à même à faire des propositions ou aider à une mise en place. Notez bien.

Pied droit, pied gauche, extension, grand plié, cinquième, troisième, saut de chat... quand est-ce qu'on va enfin recevoir du bois pour se chauffer ?!!!! Epson s'appuya sur le dossier du fauteuil de Lothilde.

Bon je ne vous cacherai rien, le code militaire on va y bosser ! La Cour Martiale aussi ! Ca devrait avoir été expédié depuis un moment, mais à chaque fois les gens se défilent, faut savoir si vous souhaitez évoluer dans une armée bordélique, où chacun fait comme il l'entend selon ses interprétations et désiratas. Si quelque chose ne vous plaît pas, dîtes-le et ne restez pas à bouder dans votre coin, c'est particulièrement déplaisant et peu constructif. Aussi, je suis sûre que tous ensemble on peut faire de très bonnes choses. Chacun d'entre vous peut apporter ne serait-ce qu'une modeste contribution à ces projets, mais il faudra faire un effort de participation. Comment voulez-vous qu'on sache ce qui ne va pas, si vous restez mués comme des carpes. Allons, allons, les deux prochains moins doivent être placés sous le signe de l'action, de la réactivité, des idées et de la communication !

Elle s'assit sur la table, tournée en direction de l'assemblée, mains sur les genoux, juste à côté de Lothilde.

Passons ensuite formation des gouverneurs. Nous avions dressé une liste des gens voulant apprendre théoriquement le mécanisme des armées. Or le fonctionnement des armées, du moins leur mode de construction a changé, il faudra donc apporter ces nouvelles informations afin qu'elles soient à dispositions de tous. Quant à ces personnes qui souhaitent apprendre c'est tout à leur honneur, les documents sont en libre accès, on ne va pas les materner, cependant je serai d'avis qu'il puisse avoir un référant parmi les gouverneurs actuels et passés en cas d'incompréhension et je me demande même si on ne devrait pas leur faire un petit test, parce que n'importe qui peut dire qu'il a appris les cours, or une fois sur le terrain on est confronté à la pratique, si en plus il faut courir après la théorie qui n'a pas été acquise on perd un temps fou. Etj'ajouterai comme l'a si bien dit Lothilde, qu'il faut une organisation quasi sans faille des Lieutenants et Aspirants lorsque leurs hommes doivent intégrer une armée. C'est extrêment pénible de devoir courir après les soldats quand on est gouverneur et que sa mission est une mission de terrain et non d'administration. Pensez-y !

Son regard vint se poser sur Lassa :

Continuez comme ça à l'Intendance, n'hésitez pas à faire la chasse à ceux qui ne rendent pas leur mandat ou refusent de les rendre. Si les menaces ne suffisent pas ne vous gêner pas pour employer la méthode judiciaire.

Nouveau sourire.

Je vais terminer momentanément en répondant à Lothilde et à sa longue tirade de tout à l'heure. Je partage l'avis de Pégasine lorsqu'elle dit que les ordres sont du ressort des discussions parlementaires, en effet, dans leurs relations avec la FC c'est au Parlement de s'en occuper, mais lorsque ceux-ci sont sensés se joindre à l'armée, je crois que ça relève aussi de l'EM, d'autant plus lorsque leurs représentants ont une place en son sein. L'ODL et son fonctionnement n'est pas un problème en soi, mais comme nous avons quitté le HCI, il est clair qu'il faut attendre d'être sûrs de pouvoir compter sur eux, en cas de besoin et réciproquement.

Elle se leva et finit son tour de table pour se poser aux côtés du franc comte.

Quant à l'OT, j'ai cru comprendre que Chevreux a quelque chose à proposer à la FC pour remettre les choses à plat. Mais Lothilde a raison, l'Eglise est derrière et c'est en effet une situation épineuse, que se soit pour l'OT en Franche-Comté ou pour nous vis-à-vis de l'Eglise. Cependant nous savons combien les ordres militaro-religieux nous ont été "utiles" dans nos nombreux combats et combien nous avons pu aussi les aider à notre façon, en leur attribuant payes et moyens logistiques, autorisations de passage et d'intégration à nos armées. C'est pourquoi j'espère que les templiers qui n'obéissent qu'à leurs engagements et pas à l'Eglise, seront dans un futur proche des alliés déclarés de la Franche-Comté. Ils ont été là, pour massacrer du Lion de Juda, pour venir en aide aux populations de Pontarlier et de Bourgogne et ils sont encore à l'heure qu'il est sur Genève pour défendre cette cité contre tout envahisseur, y compris romain. Je vous laisse réfléchir à ça...

Etait-ce réellement aux militaires et gouverneurs qu'elle disait ça ou bien au comte, difficile à dire, elle était parfois tellement insaisissable. La rouquine reprit :

Je vous laisse la parole. Nous verrons plus tard la liste que nous aurons dressé des choses à finir ou faire.

Alors qui allait commencer ? Lothilde vraisemblamement, suivi par Jerone probablement, le gouverneur Pégasine... pas le franc comte, pas tout de suite, il se contenterait de réfléchiren silence. Epson sourit, manqué ce fut Mielikkie complétement hors sujet, mais dont l'intervention avait permis de détendre l'atmosphère. La jeune femme croisa les bras sur sa poitrine, en se mordant l'intérieur de la joue et écouta le bref échange entre elle et Lothilde, avant de se permettre d'intervenir :

Lothilde ! Tout le monde sait que vous aimez la fondue, pas la peine de vous en cacher.

Elle sourit.

Trève de plaisanterie, Lothilde a toujours été la suspecte comtoise numéro un en Savoie, son nom est d'ailleurs affiché dans les vieux ennemis de la Savoie, au ban figurez-vous. Et ne me demandez pas comme je sais ça, mon mari est savoyard...

Lève les yeux au ciel et reprend :

Personne n'a l'intention en Franche-Comté de monter une armée pour aller pulvériser du savoyard, même si il faut bien l'avouer leur prise de position en faveur de la France, mériterait qu'on aille leur faire peur. Mais dois-je vous rappeler qu'à l'heure qu'il est, nous avons peu de soldats d'une part et que de l'autre nous avons autour de nous de multiples menaces, en témoigne la prise de Chalon et son pillage. Alors non nous n'irons pas leur tailler le gras, pour le moment.

L'aspirant S'executa sauf que sa mission allait devenir un cauchemard aucune chaise ne trainait à l'EM , il etait descendu à la recherche de chaise et en aillant marre il embarqua les deux premiers bancs qu'il trouva, il remonta au pas de course et entra dans la salle encore plus pleine s'excusant de son retard tout en reprenant son souffle.

Pffffiouu c'est que les chaises sont aussi rare que les soldats. Desolé du retard

Il posa les deux banc et pris place bien qu'aillant raté un bon paquet d'info.

Satisfaite du comportement de Riese, elle la remercie de sa participation active d'une part au réchauffement de la pièce mais surtout de son avis. Jerone était enfin revenu.

C'est pas trop tôt Aspirant, merci à vous.

Elle sourit.

Je remercie le Lieutenant Riese de bien vouloir participer à l'opération "la communication facteur d'une bonne organisation". En effet, on doit compter sur les civils, c'est pourquoi je me demande si il ne serait pas nécessaire d'entrer en contact avec les personnes qui s'occupent des différentes gardes civiles, afin de mettre au point un mode de fonctionnement dans la transmission de l'information et la coopération.

Le Capitaine revint s'asseoir près de Lothilde sur la table.

Voyons Riese, les vagabonds ne bougent pas tous, pour certains c'est une choix de vie, ça leur permet une indépendance en particulier vis à vis du travail et de la propriété. Pourtant ils ont une ville de rattachement, celle où ils sont nés. C'est vrai qu'il est difficile de toujours connaître leur position, mais ma foi ils feraient un très bon corps de surveillance des routes. Ils auront un engagement comme tous de toute manière, en cas de besoin ils sauront du moins je l'espère se mettre à disposition. Dans les ordres ça ne pose pas de problème, en cas d'actions militaires ils sont là, ils ont souvent des informations car c'est vrai qu
'ils profitent de leur statut pour voyager, mais ils sont là quand on a besoin d'eux.

Elle se leva, posa ses gants et vint se chauffer les mains au-dessus de la cheminée, laissant échapper un petit ronronnement de plaisir. A peu près réchauffée, la rouquine proposa autre chose :

J'ai lu et je ne sais pas si c'est toujours effectif, que pour s'engager dans l'armée, il fallait ne jamais avoir commis de brigandage. Alors je m'interroge, vous savez comme moi que lors de la première année de la vie de paysan, la pauvreté est courante et pousse certains une fois dans leur vie à tenter un racket ou un brigandage en règle. Alors je me disais qu'on se privait sans doute de personne qui avaient payé devant la justice pour un écart de jeunesse et qui ne pouvait pas rejoindre l'armée. Or je me demandais si il ne serait pas possible de changer ces conditions de recrutement en quelque chose comme ça : "Ne pas avoir plus d'un d'acte de racket ou de brigandage dans sa vie et dans l'année qui précède l'engagement."