Information aux soldats

L'obscurité était déjà tombée depuis un bon moment sur le Château de Dôle lorsque ThomasHawk arriva sur l'estrade d'un pas pressé, tenant à la main un papier. Plusieurs officiers de l'Etat-Major le suivaient.

Soldats,

Il est grand temps je crois de vous tenir informé, par un petit bilan, de la situation.

Depuis plusieurs semaines déjà, comme vous le savez évidemment, la Franche-Comté est sous la menace d'une bande de brigands remarquablement organisés.

Pour rappel, ces brigands ont dévalisé plusieurs mairies en Bourgogne avant de s'en prendre, nous nous en rappelons tous, à la Mairie de Luxeuil. Réfugiés en Helvétie, ils se sont encore emparés de la Mairie de Solothurn avant de revenir en Bourgogne et de prendre, leur fait d'arme le plus remarquable, le château et la Mairie de Dijon.

Ils ont ensuite menacé Dôle. Sans succès grâce à la très bonne défense de la ville. Grâce à vous. Grâce à l'excellente travail que vous avez fourni avec les gendarmes et avec les civils volontaires.

Voyant qu'ils ne pourraient s'emparer de Dôle, beaucoup ont tenté leur chance à Poligny! Sans plus de succès! Encore une fois, grâce à vous!

Aujourd'hui, la menace n'est pas terminée. De nombreux, de trop nombreux brigands sont toujours à Poligny. Il nous faut rester vigilants. Par ailleurs, nous avons également constaté que certains se regroupaient à Chalon, dans un but encore indéterminé. Il nous faut, là aussi, garder cela à l'oeil. Enfin, plusieurs sont toujours présents à Dôle même si leur chef a fuit notre capitale, poussée par la peur de la punition suprême à laquelle elle n'échappera pas!

A l'heure actuelle, il serait imprudent de soulager nos défenses. Poligny, Saint-Claude et Dôle restent menacés. Je vous demande donc de rester mobilisés, vigilants! Vous faites honneur à la Franche-Comté et à son armée. Je reçois officieusement les remarques admiratives de dignitaires étrangers! Continuez! Plus ardente, plus vigoureuse, plus motivée sera votre participation et plus tôt vous rentrerez chez vous, auprès des vôtres.

Enfin, je me dois de revenir sur les événements des derniers jours. Plusieurs d'entre vous ont subit des blessures, certains même se trouvent aujourd'hui dans un état critique, victimes de coups portés par des frères. Dans certains cas, des erreurs humaines pourraient être la cause de ces combats non désirés. Je vous promets de punir le ou les personnes coupables de négligences. Dans d'autres cas, il semblerait malheureusement que le brouillard voulu par Aristote soit le seul responsable. Nous sommes, dans ce cas de figure, totalement impuissants et je ne peux que transmettre, au nom de l'Etat-Major, tous mes voeux de rétablissement aux victimes. Elles ne seront pas oubliées.

Vous voilà informés de la situation. Merci et bonne chance.

Et le capitaine quitta l'estrade, se dirigeant à nouveau vers l'Etat-Major où beaucoup de travail l'attendait.

Après avoir fait prévenir les soldats présents sur les terrains d’entraînement et fait venir tous les officiers et sous-officiers occupés à des tâches diverses, le capitaine ThomasHawk se présenta sur la petite estrade dans la cour du quartier-général des armées de Franche-Comté.

Soldats, sous-officiers, officiers

Il y a plusieurs semaines de cela, un important groupe de brigands, connu sous le nom des « Lions de Judas » et mené par Affixe, est arrivé sur le sol franc-comtois avec l’ambition avouée d’y piller nos richesses.

Notre capitale, Dôle, ainsi que les villages de Poligny et Saint-Claude ont été directement menacés. Mais les tentatives des brigands ont toutes été tenues en échec…

Ce combat a été long, tactique, peu amusant j’en conviens, mais il a été victorieux. Notre présence massive dans les villages franc-comtois menacés a permis de tenir les révoltes en échec mais aussi de décourager ces pilleurs de Mairie qui, pour la plupart à présent, ont fuit nos contrées.

Je n’annonce pas encore la démobilisation officielle mais nous levons, petit à petit, le dispositif de sécurité mis en place.

C’est donc une mission que vous avez pleinement remplie. Vous avez montré que l’armée franc-comtoise restait une force. Vous avez forcé l’admiration, le respect et la crainte de nos voisins. Je vous en félicite et je vous en remercie.

Je proposerai dès aujourd’hui, au Parlement, l’adoption d’une barrette commémorant cette campagne. Par ailleurs, un texte épique relatant ces événements sera rédigé pour laisser trace à jamais de cette mission.

Je dois, aujourd’hui, également vous entretenir sur d’autres sujets.

Comme vous le savez, un audit est actuellement mené sur notre armée. Et je sais que beaucoup d’entre vous sont inquiets quant au futur de notre institution. Je tiens à rassurer tout les membres de cette armée et à leur assurer que tous les intervenants à cet audit font le maximum pour concilier au mieux les impératifs que nous imposent la modernité et les traditions et prérogatives de notre armée.

Aussi, en prévision de cette adaptation de notre armée, vais-je demander quelques petites réformes aux lieutenants de garnison. Ce seront essentiellement des petites adaptations facilitant la communication et la fluidité du traffic de l’information.

Pour terminer, je vous informe que, ce jour, le Maître d’Arme Spikelilou a été, sur décision de notre Franc-comtesse, démise de ses fonctions. Ce n’était pas une décision facile à prendre car le Maître d’arme s’est beaucoup investi dans l’armée mais, aujourd’hui, la sereinnité des débats et de la garnison imposait cette mesure.

Concernant la démission du Lieutenant Aldrahn, sachez que je ne l’ai pas encore acceptée. La loi m’interdit de retenir le Lieutenant Aldrahn à l’armée si il désire la quitter mais je souhaiterais encore m’entretenir avec lui avant d’acter cette démission.

Son allocution terminée, le capitaine remis une copie de son texte à plusieurs cavaliers qui partirent immédiatement en donner copie aux militaires en mission sur le terrain.