Le château de Dole
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Le château de Dole

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 [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges

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Sirkis
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MessageSujet: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptyVen 13 Jan 2006 - 17:24

Assiéger l'ennemi consistait principalement à le couper de ses principales sources d'approvisionnement. Outre la destruction systématique des champs environnant la place forte, les assiégeants bloquaient les issues des défenseurs afin de les contraindre à se rendre par la famine ou la maladie.

A vrai dire, bien peu de cités ou châteaux-forts ont résisté à cette technique. Celle-ci imposait cependant de disposer, pour les assaillants, d'un nombre suffisant de soldats et machines de guerre pour fermer réellement les possibilités d'approvisionnement ou de fuite.


Voici un bref descriptifs des armes de sièges et des différentes propriétés importantes:

Le char transportant les machines de guerres:
Les lourdes machines de guerre devaient généralement être montées sur le lieu du siège puis placées à une distance permettant de garantir une efficacité destructrice. Pour ce faire, les attaquants fabriquaient souvent des chars à chevaux ou boeufs protégés par des peau de bête humidifiées afin de pousser les engins de guerre.


Mangonneau à roues de carrier
XIIe - XVe siècle
Portée : 150 m
Boulets : jusqu'à 100 kg
Cadence de tir faible : 2 tirs/h
Servants : 12 + les artisans
Engin à contrepoids fixe, nommé par Gilles de Rome « trabatium ».

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Mangonneau%2001

Trébuchet:

Même principe que le Mangonneaux mais il est plus grand, il faut une centaine de servants si on veut qu'il fasse 1/2 tir / heures



Le Beffroi:
Le beffroi est une véritable tour roulante d'une hauteur proche de celle des remparts. Elle peut servir de moyen pour pénétrer par le haut des remparts ou seulement de protection pour les tireurs des attaquants.

Toujours fabriquée en bois, celle-ci étaient le plus souvent aussi protégée par des peaux de bêtes humidifiées en quasi-permanence. Des archers et arbalétriers pouvaient ainsi se rapprocher efficacement des défenseurs.

Les étages inférieurs servaient de protection pour les sergents à pied, leur permettant ainsi de s'approcher en sécurité des murailles adverses.


Les Echelles: Il ne suffisait pas de s'approcher des murailles des défenseurs, il fallait surtout y pénétrer ...

Outre les tentatives d'entrer par les portes existentes (avec un bélier par exemple), et les techniques de sape, de nombreuses prises de place forte ont été réalisée tout simplement par l'assaut en règle des murailles.

L'échelle restait alors un moyen - certes très pénalisant pour l'assaillant - de gravir les murs.

Malgré ce que nos écoles primaires ont laissé dans notre imaginaire, les défenseurs n'utilisaient jamais d'huile. Celle-ci était généralement utilisée à des fins plus culinaires ! En revanche, c'était généralement des détritus de toute sorte qui se voyaient projetés au loin ou au pied des murailles ...

Ceci nous ôte une partie de nos rêves sur les batailles médiévales, mais il faut resituer le contexte. Le plus souvent les champs de batailles devenaient très vite des gigantesques lie de massacre où il était difficile de déterminer qui aurait le dessus. Les moyens de communication - et parfois aussi les volontés de coordination - étaient très pénalisant, quelque soit le camps considéré.

Mais pour en revenir à l'échelle, celle-ci était au moins facilement transportable. Elle possèdait néanmoins le principal inconvénient de pouvoir se renverser rapidement, ce qui devenait le plus souvent l'objectif des défenseurs face à ce type d'attaque.

Une dernière remarque : il faut imaginer les assauts sur plusieurs fronts de telle manière que les défenseurs étaient submergés par les points d'attaque. La deuxième technique de base des sièges, outre l'attente de la famine des assiégés, consistait à multiplier les besoins en défenseurs.

Le Mantelet:

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Mantelet


La pierrerie:La pierrière était une machine de jet permettant d'envoyer principalement des boulets de pierre sur l'adversaire.

La technique de jet reprend celle de l'arbalette, mais à grande échelle. Un arc monté sur la structure en bois donnait la puissance à un bras dont l'extrémité contenait le projectile.

Le bras était lâché brutalement grâce à son crochet de retenue qui était alors libéré. Cette machine de guerre est plus tardive du fait de la maîtrise que devaient avoir ses constructeurs, de la souplesse de l'arc.



la suite viendra ... Smile


Dernière édition par le Ven 13 Jan 2006 - 21:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptySam 14 Jan 2006 - 10:54

Les Boulets
Les boulets de plus de 20 livres
« Les assiégeants dressèrent leur trébuchet sur un chemin, mais sur aucun chemin, sur aucune route ils ne trouvaient de pierres qui ne se brisassent toutes au choc bruyant du tir; ils n'en trouvèrent que trois, qu'ils apportèrent d'une grande lieue [plus de quatre kilomètres]. Du coup qu'ils tirèrent avec la première, ils démolirent une tour; avec l'autre, au vu de tous ils ruinèrent une salle; au troisième coup qu'ils tirèrent la pierre se fendit, sans quoi elle eût coûté cher à ceux qui étaient dans la ville. ».Lors d'un siège, les pierres sont taillées sur place par une équipe d'ouvriers. Lorsque la situation n'est pas urgente, la taille des pierres se fait grâce à des gabarits. Cette technique permet d'obtenir des boulets bien sphériques et de même calibre pour une précision optimale. Les boulets sont pesés et éventuellement affleurés, comme le recommande Gille de Rome dans son traité, « car il faut toujours peser les pierres si l'on veut atteindre sûrement un but donné ».
Ainsi, trois boulets, pesant de 95 à 96 kg, ont été retrouvés au château de Blanquefort. De plus, des pierres de même nature que celles des murailles attaquées ont un impact plus important et elles n'explosent pas.
Par contre, en l'absence de carrières de pierre, on utilisera les pierres des bâtiments environnants. La forme du boulet s'en trouve parfois modifiée. Des projectiles en forme de disques épais ont été retrouvés à la citadelle de Namur et au château de Caerlaverock (Écosse).
Le boulet, pour qu'il s'éjecte correctement de la poche en cuir ou en ficelle tressée, doit posséder une face taillée régulièrement. Au cours de certains sièges, pressés par le temps, les tailleurs se contentaient de tailler la moitié de la sphère du boulet, l'autre moitié restant brute. Si le trébuchet tire un boulet à l'heure, il faut cinq à six heures de travail pour tailler un boulet.
Pour améliorer la régularité du tir, le boulet est calé dans la poche avec de l'herbe ou du foin. pour faire des chapeaux autour des pierres des angins, afin qu'ils n'allassent point loquant par-dedans les bourses des frandelles ».
Les boulets de moins de 20 livres
Les boulets pour les machines à traction humaine, pierrière et bricole, sont issus de la pierre taillée ou d'agglomérats, également appelés pâtons.
Plusieurs techniques apparaissent dès le XIIIe siècle.
Les assiégeants préparent de la castine (calcaire blanc) pilée mélangée à de la chaux et séchée au soleil (siège de Laparade en - 47). Cette technique nécessite peu de moyens. Ce pâton peut aussi être cuit au four. Pour obtenir des boulets suffisamment gros, on les repasse au four en y ajoutant une couche supplémentaire. Fabriqués en temps de paix, ces boulets sont stockés. Dans la même région, à Saint-Sardos (1324), on a retrouvé des boulets composés de galets pilés additionnés de chaux et de sable jaune (« lapin ») et séchés au soleil.
Le personnel et le matériel
Les "ensgeniors"
Au cours des siècles, ces connaissances seront transcrites par ces ingénieurs dans des traités techniques, garantissant ainsi leur longévité. Les écrits de Héron l'Ancien (IIe siècle apr. J.-C.), de Philon de Byzance (IIIe siècle av. J.-C.), de Ctésébios (210 av. J.-C.), de Vitruve (Ier siècle av. J.-C.), de Végèce (IVe siècle) et d'Archimède (287 av. J.C.) en sont une belle illustration. La conception de ces machines est complexe et fait appel à des connaissances de géométrie, d'équilibre des forces et de résistance des matériaux. Vitruve, dans son traité « De architectura », consacre son dernier livre aux machines :En Europe, dès le XIIe et le mile siècle, la fondation d'universités par les grands ordres monastiques permettra la qualification d'ouvriers « sélectionnés » par le clergé: les premiers compagnons. En matière de géométrie, plusieurs traités attestent son importance au Moyen Age ; il s'agit dès lors d'un art majeur, à la base de toutes les connaissances pour les corporations de bâtisseurs ou d'« ensgeniors ». Ainsi, dès 1125, Hugues de Saint Victor écrit le « Practica Geometria ». Deux autres ouvrages, le « Artis cuius libet consummatis » et le « Pratike de géométrie » sont rédigés par deux mathématiciens inconnus, 1e premier à la fin du mie siècle, le second, paru en langue picarde, au XIIIe siècle.
Notre connaissance de cette nouvelle génération d'« ensgeniors » et de leurs réalisations tient presque exclusivement à des documents comptables et à quelques ouvrages tardifs comme « L'art de la guerre » de Taccola en 1453, « Belli forti » de Konrad Keyser ou les dessins de Valturius (1472).
Ce savoir-faire jalousement gardé, transmis d'initiés à initiés au sein d'une même corporation, échappe au contrôle des seigneurs et peut changer de ville. Ainsi ces derniers, incapables de faire construire, de faire régler ces machines par leurs hommes, louent fort cher les services de ces ingénieurs et les font déplacer de fort loin. En 1368, les consuls de Rodez décident de la construction J une bride. Mais les ouvriers, totalement inexpérimentés en matière de construction des machines de guerre, échouent dans leur entreprise. Aussi, l'année suivante, font-ils appel à un spécialiste, Me Joh Massais, charpentier d'Argentant.
A la fin du XIIIe siècle, l'ingénieur picard Villard de Honnecourt transcrit sur des planches les connaissances les plus remarquables qu'il ait acquises au cours de ses voyages st nous donne la description d'un engin fort complexe, d'un contrepoids d'environ 20 tonnes, avec sa recette géométrique transmise par i es moyens mnémotechniques de l époque. Dès lors, il transgressait le secret auquel s'astreignaient les constructeurs du Moyen Age.
Le personnel
Le nombre des servants pour un engin peut varier d'une dizaine à plus d'une centaine d'hommes, selon l'importance de la machine et des corps de métiers requis.
Les cordiers tressent de nouvelles cordes en fonction des cadences de tir.
Les tailleurs de boulets : en général, le calibrage et la pesée demandent une main-d'oeuvre si abondante que souvent les projectiles ne sont taillés que sur la face qui doit épouser la poche.
Les forgerons et les charpentiers nécessaires à l'entretien des engins.
Des manants, recrutés aux alentours : ils entretiennent les chemins, apportent les projectiles taillés, et maintiennent en état les palissades, disposées autour de l'artillerie.
Le personnel peut ainsi atteindre cent vingt-quatre personnes, mais il semble plus raisonnable de reprendre l'exemple de Viollet-le-Duc (« Dictionnaire de l'architecture », vol. 5), et de parler de deux équipes de 20 tendeurs, plus 1 maure charpentier, 5 compagnons, 10 maçons et « cauceurs » (faiseurs de chaussée). Nous avons ainsi une soixantaine de personnes autour d'une machine.
Les bois de construction
Les bois utilisés pour la fabrication ces machines proviennent d'arbres assez jeunes et de diamètre moyen. Il semblerait que la forte densité des forêts médiévales a influencé la morphologie des arbres. En effet, leur fût était plus fin, plus rectiligne et présentait moins de basses branches qu'aujourd'hui. Les arbres étaient abattus entre 1e solstice d'hiver (21 décembre) et (équinoxe de printemps (21 mars), à la vieille lune, période au cours de laquelle l'arbre a le moins de sève.
Lorsque cela était nécessaire, on débitait la grume en quatre dans le sens de la longueur, parfois à l'aide de scies hydrauliques dont certaines étaient tellement efficaces qu'elles furent interdites pour cause de déforestation.
On débite ensuite les troncs en tenant compte du sens de la fibre et on immerge le bois au fond d'une mare pendant des années pour dissoudre la sève. On le fait ensuite sécher à l'air et à (abri pendant plusieurs décennies. Pour le rendre imputrescible, le bois est soumis à faction de la fumée ou badigeonné d'une solution d'alun ou de sel.
Les charpentiers militaires évitent les arbres de plus de cent ans, dont le coeur commence à se piquer. Ils préfèrent assembler plusieurs brins relativement minces trouvés en abondance dans la forêt. Ils sont plus faciles à mettre en oeuvre et offrent, une fois réunis, une meilleure résistance aux déformations (fresque de Simone Martini, 1328). Le chêne est à cette époque le bois de construction par excellence, mais la qualité de son bois est différente de celle d'aujourd'hui. Ce chêne médiéval n'a pas à être refendu à la scie pour que l'on puisse en tirer entraits, arbalétriers, poinçons ou toutes autres pièces constituant une charpente, un engin civil ou militaire.
On se contente de l'équarrir avec soin; le tronc n'étant pas refendu, le coeur n'est pas mis à découvert et le bois est donc moins sujet à se gercer, et il conserve toute sa force naturelle. La légèreté, la résistance et l'homogénéité du chêne d'antan permettaient de résoudre les nombreuses difficultés de construction, surtout sur les machines qui étaient équipées d'un contrepoids.
L'outillage

Sur la célèbre broderie de Bayeux figurent des bûcherons au travail, armés de la doloire, une hache à long tranchant, court collet et douille. L'outillage du charpentier médiéval est relativement simple : outre la doloire, il utilise diverses sortes de hache, (herminette, la tarière, la scie, la bisaiguë, le ciseau, le compas et le fil à plomb. Le rabot, déjà connu des Gallo-Romains, semble réapparaître sur les chantiers dès le XIIe siècle. Pour les assemblages courants, les clous ou les ferrures sont rares : on utilise plutôt des clés de bois, des queues d'aronde ou des clavettes. On peut ajouter une couche de colle.
Il en est tout autrement pour les machines de guerre, puisque les moyens mis en ouvre sont d'un autre ordre, beaucoup moins mesurés. Cependant, les ferrures restent coûteuses et en temps de paix, elles sont soigneusement entreposées, à part, dans des remises ou des tours sûres. Le château de Provins, avec sa « tour aux engins », nous offre un bel exemple de ce type d'entrepôt jalousement protégé.
Chaliers.

Les Sièges de Châteaux
La prise ou la défense de places fortes était une activité militaire courante à la fin du Moyen Âge, en raison de la prolifération et de l'importance stratégique des châteaux forts et villes fortifiées. Si une poignée d'hommes suffisait à défendre un château, il en fallait toujours bien plus pour s'en emparer. L'assaillant devait disposer d'une armée suffisamment nombreuse pour pouvoir contrôler la campagne avoisinante, contrer l'arrivée des éventuels secours et attaquer directement la place forte ou, du moins, maintenir le siège. De fait, l'assaut d'une place forte constituait invariablement une entreprise coûteuse et hardie.
Lorsqu'une armée approchait d'un château, les gens du pays se repliaient à l'intérieur de celui-ci, emportant tous leurs biens, ainsi que des vivres et des armes. Si le siège s'annonçait particulièrement long, les paysans qui n'étaient pas en état de se battre pouvaient se voir refuser l'entrée, afin d'économiser les réserves alimentaires des combattants. Il existe de nombreux exemples de personnes jetées hors d'une place en état de siège pour de telles raisons alimentaires. Ainsi, lorsque le roi d'Angleterre Henri V assiégea la ville de Rouen, les assiégés expulsèrent les plus faibles et les plus pauvres afin d'économiser leurs vivres. Les Anglais refusant que ces malheureux traversent leurs lignes, les anciens, les femmes et les enfants durent se réfugier pendant plusieurs mois dans des abris de fortune, entre la ville et l'armée anglaise, où ils durent creuser la terre pour se nourrir et finir par mourir de faim jusqu'à la reddition du château.
Dès l'approche de l'ennemi, les conditions et modalités de reddition du château pouvaient être négociées, d'autant plus facilement si les défenseurs étaient inférieurs en nombre. Si les négociations échouaient, les assaillants étudiaient soigneusement leurs chances de succès. Si une attaque fulgurante était jugée impossible ou trop risquée, ils bouclaient le château et entamaient le siège. Dès lors que l'artillerie commençait à incendier la ville, le siège était officiellement déclaré. Les assaillants engageaient leur honneur dans ces batailles et, à ce titre, ne pouvaient se retirer sans de bonnes raisons.

Déroulement d'un Siège
Durant cette période, toutefois, la réalité des faits voulait que les châteaux fussent rarement pris par assaut. En effet, les assauts relevaient généralement d'actes de désespoir ou étaient arrangés par diverses manigances, trahisons et autres fourberies. Sauf en cas de supériorité manifeste, un assaut était tout simplement trop coûteux en termes de vies humaines. Il était plus courant d'orchestrer un siège selon les règles de l'art de la guerre et le code de l'honneur prévalant à l'époque et de prendre le château en subissant le moins de pertes possible. Il était considéré comme une haute trahison de se rendre sans lutter avant que le siège ne fût assuré et que les murs du château ne fussent détruits. Si le seigneur du château était absent, son chambellan pouvait livrer le château l'honneur sauf après un certain nombre de jours si aucun secours ne s'était présenté. En ce cas, les chambellans demandaient souvent un contrat spécifiant leurs obligations et les circonstances exactes de leur capitulation afin de ne pas être punis ultérieurement.

Dans les rares exemples où la reddition n'était pas proposée ou était déclinée, il était de coutume de se montrer sans merci après la prise d'un château. Les simples soldats, voire les civils, pouvaient être massacrés et la place forte était généralement mise à sac. Les chevaliers capturés étaient normalement maintenus en vie et échangés contre une rançon. Chacun des assaillants recevait une part du butin

Les Opérations de Minage
Le principal problème rencontré par les assaillants d'un château ou d'une ville forte était de surmonter les hautes murailles qui barraient l'accès et protégeaient les défenseurs. Une solution à ce problème consistait à disposer des mines sur une section de la muraille afin d'y pratiquer une brèche. Cette technique eut vogue jusqu'à ce que les châteaux fussent entourés de fossés ou fut occasionnellement appliquée, lorsque ces fossés pouvaient être préalablement drainés. En outre, les murs en pierre rendaient impossible toute opération de minage.

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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptySam 14 Jan 2006 - 10:55

...(suite)

Les Sièges

L'armée assiégeante disposait des postes de garde autour du château afin de prévenir les fuites ou les incursions de soldats assiégés. Les fermes et les villages avoisinants étaient occupés par les assiégeants. Des patrouilles étaient organisées afin de surveiller l'arrivée d'éventuels secours et de collecter de la nourriture. Les chefs examinaient la situation et décidaient si celle-ci se prêtait mieux à un assaut ou à un siège. S'ils jugeaient préférable d'attendre que la place forte se rende d'elle-même, les assiégeants faisaient en sorte de tenir les défenseurs enfermés dans la place et d'empêcher toute intervention des secours. Si, en revanche, ils décidaient d'attaquer le château, ils exécutaient tout ou partie des opérations suivantes:
* Minage d'une partie du mur d'enceinte.
* Destruction d'une section de muraille par le lancement de pierres (ou de boulets de canon, vers 1450).
* Remblai d'une partie du fossé (et des douves, le cas échéant).
* Construction de tours de siège et pose d'échelles pour escalader les murs.
* Destruction d'une porte ou d'une section de mur à l'aide d'un bélier.
La durée des préparatifs de l'assaut dépendait de l'urgence de la prise du château, des délais de reddition escomptés et de la main-d'œuvre disponible. Si les assaillants disposaient d'importantes provisions alimentaires, si aucune relève n'était attendue et si les assiégés semblaient disposés à se rendre une fois leur honneur sauf, les préparatifs se teintaient d'une valeur symbolique. En revanche, si les assaillants avaient peu de réserves alimentaires, si des secours étaient prévus et si les défenseurs étaient particulièrement obstinés, les préparatifs pouvaient se poursuivre plusieurs jours et nuits durant.

Une fois les préparatifs achevés, les défenseurs se voyaient accorder une dernière chance de reddition avant l'assaut


Les Engins de Siège (JE VAIS RECITER DES CHOSES DEJA DITES, MAIS POUR CERTAINS CA FERA PAS DE MAL Razz )

Des engins spécifiques étaient employés pour franchir les murailles et autres systèmes défensifs des châteaux assiégés de manière à ce que l'armée assaillante pût parvenir à ses fins avec un minimum de pertes. La plupart de ces engins étaient conçus dans le but de démolir les murs ou d'y ouvrir des brèches. Outre la simple échelle, les engins de siège les plus fréquemment employés étaient les trébuchets, les mangonneaux, les tours de siège, les béliers et les pavois.
Une fois qu'une brèche avait été pratiquée dans un mur ou que la tour de siège était en place, un corps de soldats volontaires donnait l'assaut. Cette opération préliminaire était considérée comme une aventure désespérée, en raison du grand nombre de blessés qu'elle suscitait. Mais les survivants recevaient de fortes récompenses, à savoir des promotions, des titres honorifiques et d'importantes parts de butin.

Le trébuchet était une grande catapulte actionnée par un lourd contrepoids, généralement constitué d'une caisse emplie de pierres. Le long bras de lancement était maintenu au sol par la masse du contrepoids et une grosse pierre était placée en son extrémité. Lorsque le contrepoids était retiré, le bras se libérait et s'élevait au ciel, éjectant le projectile vers sa cible selon une courbe arquée ; le projectile allait ensuite s'écraser au sol. Ce type d'arme était surtout réservé à la destruction du sommet des tours, des créneaux et des hourds. Il était difficile de détruire des murs verticaux avec ce trébuchet, à moins que les boulets ne tombassent juste au sommet du mur. Le trébuchet était monté hors de la portée des arcs ennemis et protégés des éventuelles incursions des défenseurs, qui s'employaient généralement à brûler les armes de leurs adversaires. Le trébuchet était également utilisé pour détruire les toits en bois, puis incendier les ruines à l'aide de projectiles enflammés.

Le mangonneau était un autre type de catapulte, actionné par des cordes ou des bandes de cuir. Une roue à rochet permettait de tendre les cordes qui, une fois relâchées, se détendaient brusquement et expulsaient le bras vers l'avant. Le bras heurtait ensuite une lourde barre d'arrêt et le projectile placé dans la hotte à l'extrémité du bras était éjecté. La barre d'arrêt pouvait être réglée de manière à dessiner la trajectoire du projectile. Les projectiles du mangonneau suivaient une trajectoire droite et horizontale, contrairement à ceux du trébuchet, mais pouvaient générer la même puissance. Il fallait généralement de nombreux tirs de mangonneau avant que de graves dégâts ne soient pratiqués dans une muraille. Les projectiles et les décombres permettaient toutefois de combler les fossés et de former de hauts tas de gravats, que les assaillants escaladaient afin de pénétrer le château.

Les tours de siège étaient disposées à proximité des murs d'enceinte, puis une passerelle était jetée entre la tour et le sommet du mur. Les soldats cachés dans la tour pouvaient ensuite progresser sur la passerelle et engager les défenseurs dans des combats au corps à corps. Cette tour était souvent très grande. Elle devait être protégée de peaux mouillées afin de prévenir tout incendie. Très lourde, elle était aussi difficile à manier : les soldats devaient la pousser ou la tirer en avant au moyen de poulies préalablement installées sur des jalons, non loin des murs du château. Le sol devait également être apprêté : une voie était ménagée à l'aide de planches posées sur un sol fortement compacté, de manière à faciliter les déplacements de la tour. Une petite aire de combat au sommet de la tour permettait aux archers de décocher leurs flèches vers le château à mesure que la tour s'approchait. Lorsque celle-ci était suffisamment proche de sa cible, les soldats gravissaient les escaliers à l'intérieur et se livraient au combat. Étant donné l'ampleur des préparatifs qu'ils exigeaient, les assauts donnés depuis une tour de siège ne pouvaient jamais surprendre les assiégés. Les défenseurs avaient en effet largement le temps de renforcer les parties les plus menacées du château ou de bloquer la passerelle. Ils lançaient des grappins sur la tour, lorsque celle-ci était à proximité, et tentaient de la renverser. Jusqu'au dernier moment avant l'assaut, les attaquants tiraient sur les murs afin de gêner les défenseurs dans leurs préparatifs. Si le premier groupe d'attaquants de la tour parvenait à franchir les obstacles, les autres hommes traversaient ensuite la passerelle en flots constants afin de s'emparer du château.

Les béliers étaient de lourdes poutres couronnées par une forte masse. Ils étaient placés à l'intérieur d'un logement mobile, lequel était roulé jusqu'à la section de mur ou la porte à défoncer. Une fois contre le mur, le bélier était reculé, puis à nouveau avancé violemment contre le mur. La force des coups assénés pratiquait une brèche dans le bois de la porte ou dans le mur. Le toit du bélier était couvert de peaux humides afin d'empêcher tout incendie. Malgré tout, les assauts à coups de bélier pouvaient se révéler très dangereux. L'ennemi jetait, depuis les murs, de grosses pierres, de l'eau bouillante ou de l'huile brûlante sur le bélier afin de le détruire ou de tuer les hommes qui l'actionnaient. Même si les assaillants parvenaient à défoncer une porte ou un pont-levis, ils devaient souvent franchir encore plusieurs herses, ainsi que la bretèche. Lors du siège de Tyr, au cours de l'hiver 1111-1112, les Arabes assaillis trouvèrent cependant un ingénieux moyen de défense contre le bélier. Ils jetèrent des crochets du haut de la muraille sur le bélier, l'immobilisèrent et parvinrent à l'éloigner. Au fil du temps, les défenseurs furent ainsi en mesure de contrer les attaques au bélier.

Les archers et arbalétriers des armées assiégeantes se mettaient à l'abri derrière de larges boucliers de bois : les pavois. Une fente pratiquée au sommet de ces pavois permettait à l'homme caché derrière de tirer sur les défenseurs en toute sécurité. Le roi Richard Ier d'Angleterre, Richard Cœur de Lion, fut mortellement blessé à l'épaule par un carreau d'arbalète tandis qu'il bataillait à côté d'un pavois.
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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptySam 14 Jan 2006 - 11:14

maintenant voici quelques dessins et images, la suite viendra après (la vach', c'est long):

Beffroi ou tour de siège:

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Dessinbeffroi4er.th

Baliste:

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Baliste3ln


Couillard:

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Couillard5uu.th
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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptySam 14 Jan 2006 - 11:23

Les Armes a Poudres:

Le mortier
Premières bouches à feu qui tiraient des boulets de pierre et servaient surtout pour l'attaque et la défense des villes. Encombrantes au début, elles jouèrent un rôle de plus en plus important au fur et à mesure des progrés techniques.

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Fauconneau

chargement par la gueule

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La Bombardelle (type veuglaire)
Les premières pièces d'artillerie à poudre (fin du XIIIè, début du XIVè siècle) sont réalisées en fer forgé. Les éléments en sont assemblés soit en spirale, soit en douelles et cerclés comme un tonneau. Elles se chargeaient par la gueule mais au XVè on pense à charger les tubes par la culasse avec des boîtes à poudre. Elles lançaient des boulets de pierre qui furent progressivement remplacés par des boulets de fer.

Fauconneau:
[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Fauconneau%2001

Bombarde:
[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Bombarde%2001

Bombardelle:
[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Bombardelle%2002

Mortier:
[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Mortier%2001

Cerbacane:
[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Cerbacane
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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptySam 14 Jan 2006 - 11:38

Balistes Arbalète à tour

Sorte d'arbalètes géantes.
La baliste gréco-romaine (Ier siècle av. J.-C.) fonctionnait suivant le même principe que la catapulte : elle pouvait envoyer des projectiles de 2 kg à plus de 450 m.

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Baliste%2003

Tour / Beffroi / Sambuque / Hélépole / Truie / Tour roulante
Essentiellement un échafaudage en bois, trés solide, pouvant supporter des charges considérables, et qui a, en général, la forme d'une tour. Il fut utilisé d'abord comme machine de guerre, dans l'attaque des remparts. Un dispositif d'abattant permettait aux archers d'assaillir facilement les défenseurs qui se trouvaient sur le rempart.

Cet engin d'assaut est connu depuis l'Antiquité sous des noms divers selon sa forme : sambuque, hélépole, truie, tour roulante, etc.
I1 s'agit avec cette tour, souvent énorme, d'attaquer la forteresse au sommet des murailles et de s'y introduire. Le beffroi peut être de construction simple, et comporte alors un pont-levis à son sommet. Une série de plates-formes permet à une centaine d'archers et d'arbalétriers de se tenir prêts à l'investissement de la place.
Ces machines sont amenées au pied des murailles par un système de mouflage.
Le beffroi devient une véritable « forteresse roulante » lorsque les ingénieurs y adjoignent un bélier à la base, et un trébuchet installé au sommet, telle la « truie » construite à La Réole en 1324 par Charles de Valois, puis prise par le duc d'Anjou lors du siège de cette ville en 1373 : cent hommes pouvaient se placer à l'intérieur et elle lançait de grosses pierres. Elle fut louée par Duguesclin en 1377 pour assiéger Bergerac puis vendue sans doute en 1474 - aux Génois qui assiégeaient Chypre. Un chroniqueur rapporte les combats lors du siège de Kéryneia : « Par la terre, on apporta une machine de guerre appelée truie comme la femelle du sanglier - à trois étages ainsi que trois autres machines avec lesquelles ils combattirent vioIemment. La première machine était une forteresse de bois à trois stages. A l'intérieur il y avait un bélier et, avec tous ces instruments là, elle pouvait percer les remparts de la forteresse... »
Au XlVe siècle, Vigevano, dans son « Traité militaire », dessine un char d'assaut » sur roues.
Texte de Renaud Beffeyte

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Tour d'assaut d'au moins 9 mètres de haut (sa taille dépend de la hauteur de l'enceinte assiégées) comportant un pont-levis à son sommet. Ce peut être une forteresse roulante, abritant une centaine d'archers sur plusieurs étages. Cet engin, sur roues, peut être amené au pied des murailles par un système de mouflage

[Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges Tour%20de%20siege%2001

Béliers
Parmi les armes de siège, figure le bélier. Poutre en bois souvent recouverte par un "capuchon" ou cerclage métallique sur sa partie active, elle est parfois protégée par un abris en bois permettant de limiter les risques pour les soldats chargés de l'actionner. Le tout est suspendu à une charpente par des cordages ou des chaînes ou encore monté sur une glissière.
Il servait à défoncer les lourdes portes défendant l'accès aux villes et forteresses assiégées, ils permettait de s'attaquer aux murs des remparts les moins bien protégées.

La première étape, constante dans les techniques d'attaque de place forte au moyen-âge, consistait alors à combler les fossés qui protégeaient les murailles défensives. La principale manoeuvre des défenseurs était alors de projeter sur les assaillants tout ce dont ils pouvaient se débarrasser : plutôt des pierres, des détritus, des excréments que de l'huile bouillante qui pouvait être utilisée ... L'imaginaire collectif et notre enseignement scolaire a souvent contribué à nous faire croire que l'huile bouillante constituait la principale arme des défenseurs. En fait, un état de défense de place forte exigeait une extrême rigueur dans la gestion des ressources disponibles. L'eau, l'huile pouvaient devenir denrée rare. De plus le temps de chauffage n'était guère compatible avec les impératifs de défense.

En revanche, et c'est tout l'intérêt de protéger ce type de construction temporaire grâce à une solide charpente sur roues, couverte de matériaux peu inflammables (fumier, terre, herbe verte, peaux fraîchement écorchées) et copieusement arrosés, il était fréquent de jeter des bottes de paille enflammées depuis les hourds protégeant les murs.

Une dizaine d'hommes étaient nécessaires au minimum pour manoeuvrer le bélier.

Pour s'avancer jusqu'aux portes ou aux murailles, les assaillants s'abritaient sous une construction mobile, recouverte de matériaux peu inflammables, appelé chat ou chatte.
Ce système d'abris en bois et peaux de bête pouvait aussi servir de protection pour des sapeurs, dont la mission consistait tout simplement à détruire les murailles en creusant des galeries sous les fondations de celles-ci.

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Bricole
XIIe - XVe siècle
Portée : jusqu'à 80 m
Boulets : de 10 à 30 kg
Cadence de tir rapide : 1 tir/min
Servants : 16
Pour améliorer les performances des pierrières, on introduit un système de contrepoids en métal. La cadence de tir est élevée si les poids sont limités et les projectiles modestes. Cet engin défensif, ancêtre du mangonneau, est installé sur les remparts des forteresses.
Un chroniqueur d'époque cite le cas d'un homme fait prisonnier et « renvoyé dans son camp » à l'aide d'une bricole.

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Trébuchet à flêches de Villard de Honnecourt
Le trébuchet que l'on connaît généralement est fait pour lancer des boulets de pierre. Villard de Honnecourt, architecte du XIIIè siècle qui nous a laissé d'intéressants cahiers, a conçu un trébuchet pour lancer des flèches ou des javelots. Le principe reste celui du levier et du contrepoids, mais le mât doit atteindre précisément l'extrémité de la flèche ou du javelot.
On peut rapprocher ce trébuchet du scorpion antique.

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Louve
La louve a été imaginée par les assiégés pour contrer le travail de sape des béliers. Un crochet descendu au moyen de cordes permettait de saisir la tête du bélier.
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MessageSujet: Re: [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges   [Cours]Les Armes de Sièges & les Sièges EmptyLun 8 Juin 2009 - 20:07

Complément par Amania.

[quote= Amania]Sommairement, un siège consiste à cerner totalement (ou parfois presque totalement) une place forte afin d'empècher toute entrée et toute sortie de cette dernière. On espère ainsi s'emparer du lieu par le temps plutôt que par la force, un assaut frontal contre un château fort étant extrêmement difficile et coûteux en vies humaines.

Parmi les plus longs sièges de l'histoire figurent ceux de la ville grecque de Troie, raconté par Homère dans l'Iliade, et qui est censé avoir duré 10 ans ; celui de Numance, qui dura 11 ans (jusqu'en 130 avant J.-C.).

Les techniques couramment employées au cours de l'histoire sont :

Arrow Circonvallation et contrevallation romaine, mises en œuvre à la bataille d'Alésia par Jules César.

Etant en infériorité numérique, César doit renoncer à un assaut. Il met alors en œuvre le génie romain pour les travaux de siège, afin d'affamer les Gaulois et de réduire la ville à la reddition. Il établit une double ligne de fortification.
Autour de la ville, une ligne de travaux défensifs de plus de 16 km, la contrevallation, est édifiée pour empêcher les sorties des assiégés. Dans les parties planes de la ligne de défense, le système de fortification est constitué d'un fossé de 4,50 m de largeur et de même profondeur ("vallum"), dont la terre sert à construire un remblai ("agger") de 3,50 m de haut, surmonté d'une palissade avec pieux (pluteus). Ce système était ponctué de tours (tous les 24 mètres). En avant du fossé sont enterrés des petits pieux équipés de pointes de fer (stimuli). En avant des stimulis sont disposés sur 8 rangs et en quinconce, des trous coniques de 90 cm de profondeur au fond desquels ont été calés des pieux acérés dissimulés par des broussailles : ce sont les « lilia », dénommés ainsi en raison de leur ressemblance avec la fleur de lys. Ensuite vient un second fossé de 4,50 m de profondeur/largeur suivi d'un autre fossé de 1,50 m de profondeur et 6 m de largeur, comblé de troncs dont les branches ont été taillées de manière à former des pointes acérées (cippi). Vingt-trois fortins (castella) renforcent cette ligne de défense.

Les mêmes travaux sont effectués pour une deuxième ligne de défense de 21 km, la circonvallation, tournée vers l'extérieur et destinée à protéger les assaillants d'une éventuelle armée de secours.

Lors de l'établissement de ces lignes de défense, les Romains tirent partie du relief accidenté du site d'Alésia, afin de limiter les travaux au strict nécessaire. Les lignes ne sont donc pas continues sur tout le périmètre défensif (il eût fallu 35 000 hommes 24h/24 pour réaliser les travaux de fortifications sur 37 km en plaine, comme à Alise-sainte-Reine).

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Arrow Mines et sapes : une technique pour venir à bout d'une tour ou d'une muraille était de saper sa base : on construisait un tunnel ou une tranchée (protégée par une structure de bois et de peaux humides) qui arrivait sous l'ouvrage. On bourrait alors l'espace de paille, de bois, de cochons morts (les plus gras possibles), de poix ou d'huile, puis on y mettait le feu. La chaleur faisait éclater pierres et mortier, provoquant l'effondrement de la cible. Une fois la poudre noire importée en Europe, elle fut aussi utilisée à cette fin.

Arrow Bombardement. Les engins de sièges sont souvent des engins permettant d'envoyer des projectiles sur ou par dessus les murailles, comme par exemple le trébuchet. On pouvait envoyer de lourdes pierres, mais aussi des cadavres afin de propager des maladies, ou des bombes incendiaires.

Arrow Bélier : il permet d'enfoncer une porte ou d'ébranler un mur, aboutissant au même résultat que la sape.[/quote]
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