[RP] Discrétion est mère de sûreté... Ou pas !

Sujet: [RP] Discrétion est mère de sûreté... Ou pas ! Jeu 9 Jan 2014 - 18:30

Dans les bois, non loin du terrain d'entrainement des recrues, Sauveur avait disposé toutes sortes de matériels pour l'exercice du jour.

L'endroit choisi était assez sombre à cause de gros érables qui cachaient le ciel, le sol était jonchés de feuilles mortes, pommes de pin, branche et autre végétaux en décomposition mais mou malgré le gel qui craquait sous les pas. Au loin, résonnait le bruit d'une rivière à moitié gelée par le froid hivernale. Entre la rivière et les érables, se trouvaient des grands pains où avaient trouvé refuge toutes sortes d'animaux, et entre autre des oiseaux.

Sauveur avait pris un malin plaisir a disposé sur toute la zone, jusqu'à la rivière, toutes sortes d'objet mais pas n'importe lesquels. Des objets dont le bruit retentirait au moindre choc... Caché sous les feuillages, au sol, des petits pots en céramique et autres objets artisanales qui finiraient sans doute en morceaux au terme de l'exercice.

Après quelques de heures de préparation, le prévôt, enfin le sergent pour le moment, quitta l'endroit et se plaça à la lisière du bois près du terrain d'entrainement les éventuels soldats intéressés par l'entrainement.

"Tu es mort"

"He bien, ton entrainement n'attire pas encore grand monde"

Les deux entrainements n'ayant pas lieu en même temps, le capitaine désireux de montrer l'exemple, s'inscrivit aux deux. Il était tant de se rendre à celui du sergent Sauveur. Alors qu'il se rendait au dit endroit de l'entrainement, il aperçu de loin une scène qui a n'en pas douter ne demandait pour l'heure pas d'acteur supplémentaire. Aussi, il se fit le plus discret possible attendant d'autres membres de l'Ost qui ne devraient plus tarder...

HRP:

Sarani fait le tour de Dionysos pour une vérification rapide de sa robe, lui flatte l'encolure, puis le selle.
Draugaran tapote le museau de Nolith "pof pof" et lui saute sur le dos sans plus de cérémonie, puis attend sagement.
Et la rouquine de ne pas se presser plus que ça. Mais faut comprendre, un cheval, pour l'Ebréchée, ça se monte pas n'importe comment, y'a tout un rituel préalable. Une fois les sangles mises, elle va poser le front contre le chanfrein de l'animal, paupières closes, et murmure des choses inaudibles.
La blonde l'observe en penchant la tête, se demandant ce qu'elle trafique, et regarde Nolith, qui tourne le museau vers elle, d'un air dubitatif, avant de hausser les épaules, tandis qu'il secoue sa crinière de concert. Le cavalier et sa monture étant manifestement du même avis, à savoir que des fois, faut pas chercher à comprendre
La Fiole finit enfin par mettre le pied à l'étrier, et sans chercher à comprendre plus loin, claque deux fois de la langue pour se mettre en route. Et puis elle n'a qu'à suivre après tout, c'est vrai quoi, c'est quoi ces manies de traîner en route ? Faudrait peut-être pas que Drau oublie qu'elles ont un entraînement qui les attend.
La borgne manque de lâcher un soupir de soulagement quand enfin la patronne décide de se mettre en route. C'est qu'elle n'était pas loin de piquer un somme sur le dos de son canasson. Un petit "pof pof" entre les deux oreilles, et la brave bête se mettait en mouvement tandis que son cavalier s'étirait voluptueusement, manquant de basculer bêtement sur le côté avant de se rétablir dignement, l'air de rien. Faudrait pas oublier qu'on se rend à un entraînement sérieux quand même
Sarani glisse la main dans sa besace tout en poursuivant sa route, et en sort sa bouteille d'eau de vie. Faut pas oublier qu'à l'armée, ça plaisante pas avec l'alcool, alors mieux vaut boire avant que pendant. Après tout, la sobriété, c'est une notion teeeeellement relative, hein. Et la rouquine de déboucher sa précieuse avec les dents, et par habitude, souffle le bouchon et la penche en tendant le bras vers la borgne.
Draugaran, entendant le son familier du bouchon qui saute, se porte immédiatement à sa hauteur, tout en se saisissant de son godet, avant de le tendre sous le col de la bouteille pour avoir sa part d'eau de vie. Mais elle c'est pour se réchauffer les tripes, ni plus ni moins, en théorie. Et puis c'est pas comme si elle pouvait refuser quoi que ce soit à sa patronne et surtout pas un ptit coup à boire hein.

Notre vie est un enfer sans qu'on ne le veuille.
Quand on sera sous terre personne ne portera le deuil
Car on n'a pas d'ami et on ne fait que des conneries
On nous traite de ratées, loupées, foireuses, tarées, pourries.
Pourquoi tarées ?

Ce jour là défoncée à fumer les champis, où j'me fous à oualpé sans même savoir j'étais chez qui. Dans un point d'eau je plonge sans gène, pensant que j'étais seule.
L'armée Lupéenne en rut aux trousses, mais toi t'as fermé l'oeil.

Je fais n'importe nawak
Tu fais n'importe quoi tout l'temps

Mais aussi souviens toi l'année dernière en campagne, avec ton tas de bois quelque part à la montagne. Moi j'vais chercher des épices, pendant que tu prépares
Ben j'tapais mes silex parce qu'il faut bien qu'le feu démarre. La prise était trop lente, j'ai voulu l'activer
Ah oui toi t'es marrante, à coups d'eau d'vie, t'as vu l'brasier ?!
Ton cri était en si, j'ai cru perdre une oreille !
Faut me comprendre aussi : une forêt cuite à la bouteille.

Tu fais n'importe nawak !
Je fais n'importe quoi ?
Tout l'temps !

Attends.. si on revoit un peu tous les événements de l'année qui vient d'passer..

Tu sais si c'est vrai qu'on fait bien des conneries, on n'est pas démissionnaires pour c'qui s'passe chez autrui
On n'a jamais privé l'peuple de son droit régalien, on n'a jamais détalé devant l'ennemi comme des lapins
On n'a pas baissé les armes un jour parce qu'on avait la crève, on n'a jamais collé pour un capitaine toute une Ost en grève
On n'a pas supprimé le coordinateur de la GC ni l'grand tribun, non on n'a pas zigouillé ce que les autres ont fait de bien
On n'a jamais pris le boulot d'la sécu pour un détail, et surtout on n'a jamais pris les hommes d'arme pour du bétail
On ne discute pas nos ordres on s'exécute et c'est normal, et on n'baisse pas les bras quand tout autour de nous va mal
Il nous a jamais fallu un an pour s'décider dans un débat, et quand on voit une plaie ouverte au bide on ne bande pas le bras
On s'est jamais fait prendre par surprise et par derrière, on n'a pas dit qu'les grouillots d'vaient voter pour les fiefs de r'traite
On n'a jamais été Cam qui sait pas qu'les mines s'entretiennent, jamais joué les sorcières tout ça parce qu'on avait la haine
On n'a pas dessiné les Français, les Bourguignons, les Turcs, les Arabes, les Italiens
les Helvètes, les Comtois, les Savoyards et les Lorrains, qui se cravachent
On n'entre pas dans les églises à coups de hache
Alors, tu vois ?
C'est cool !

Et c'est ainsi, dans la joie et la bonne humeur, que les deux bout-en-train parvinrent à l'endroit où devait avoir lieu l'entraînement. Sauf que bizarrement, nul autre cavalier, et un terrain qui ne se prêtait pas du tout à un exercice équestre. Manifestement, y'avait comme une confusion.
Grattage de têtes et deux sourires crétins, y'a pas à dire, elles en rataient pas une ces deux là !

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