[RP - Mitaine & Vyper] Les démons du passé...

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

Après des chevauchées effrénées, des jours et des nuits à écumer les bars, les bas-fonds et les petites crapules à la recherche d'informations, voilà...
J'y étais enfin. La piste m'avait conduite jusqu'en Franche Comté, à Poligny. Quelques piécettes avaient été suffisantes pour avoir la certitude et, quelques jours de plus, pour pouvoir l’apercevoir.
La seconde étape, aller au même endroit, approcher discrètement pour faire mon devoir, mais c'était sans compter l'efficacité excessive de l'organisme qui avait préféré me fermer la porte au nez. Bien dommage que cela, d'autant plus que je n'étais pas disposée à me laisser rejeter aussi aisément.
On ne compromet pas aussi facilement la détermination d'une femme et ils allaient s'en rendre compte ces beaux militaires. Mais au lieu de cela, la chance insolente, que l’intéressée aie été intriguée par leurs refus.
En fin de compte, peut-être allais-je pouvoir conserver la discrétion qui me sied tant. La brusquerie n'est ni poétique ni agréable. Il y a des degrés de violence détestable et d'autres plus convenable. Oui, ma jeune interlocutrice tombait à pic. Quittant l'aide de camp qui m'avait accueilli puis s'était détournée vers ses nouveaux aspirants après l'annonce de la mauvaise nouvelle, j'ai convenu d'un rendez-vous en extérieur. J'aurais, bien évidemment, préféré que cela reste en terrain connu pour elle, qu'elle se sente à l'aise. Mais il en était autrement à présent.

La taverne du Porc Saillant, drôle de nom, mais le meilleur endroit pour ne pas s'attirer foules d'oreilles et de spectateurs. C'est ici même que j'avais ma chambre, ayant brièvement sympathisé avec une tavernière du nom de Réginie. La battisse était pour le moins solide. L'architecte qui avait dirigé les travaux s'était attelé à prévoir l'effet de tempêtes ou de tremblements de terre, même si ceux-ci s'avéraient particulièrement rares. Dans la pièce centrale, deux larges rangées de tables s'allongeaient accompagnés de bancs et de sièges confortables à l'extrémité. Sur la droite, un comptoir un peu plus court mais bien plus voyant et accessible, accueillait les piliers qui sirotaient leurs bières. Réginie s'y trouvait, essuyant distraitement des choppes vides tandis qu'elle riait des déboires d'un compteur de légendes.

Au fond, un unique et luxurieux fauteuil de cuir faisait face au feu. Il avait coûté bien des richesses pour une simple tavernière et, étrange stratagème que celui-ci, il fallait payer pour l'occuper. Mais à ceux qui fussent assez généreux pour se soumettre, ils s’apercevaient rapidement qu'il valait son compte en repos.
Les pieds croisés, nonchalamment posé sur un tapis en peau d'ours, je scrutais les flammes qui jaillissaient du bois tout en fumant une pipe à long manche. Les quelques regards posés sur moi hurlaient au scandale et m'accusaient probablement de débauche. C'était amusant, probablement divertissant même. Mais en tout point, il n'y avait rien de plus agréable que cet instant où tout semblait disparaître au profit d'une chaleur salvatrice. J'y écoutais tranquillement le bois craquer, la viande de quelques clients rissolant sur les braises, alors que j'attendais patiemment mon heure.

Mitaine allait-elle faire honneur à sa parole et venir me rejoindre ?

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Des minutes, des heures, des jours, des semaines, des mois, plus d’une année qu’elle vivait dans une Contrée plus qu’hostile à ces yeux, une contrée non choisie mais presqu’imposée, lieu de fuite, voilà...

La fuite, une fuite bien planifiée, fuir la trahison, fuir tout ce qu’elle avait aimé, tout ce qu’elle était, fuir oui. Fuir. Mais pourquoi? Ça, peu le savait, fuir les menteurs, les profiteurs, fuir l’hypocrisie, fuir tout ce qu’elle n’était point et elle, la Belle, elle avait fuit, oui.

Quelques fois, elle y retournait dans ce passé presque parfait, elle y retournait pendant les nuits de garde, les nuits sur les remparts, les nuits ou elle et son destrier savaient que tout était mort, pas âmes qui vivent. Souvenirs, souvenirs...voilà...

Amitiés trahies, amours inexistants, elle, la guerrière, elle, la sauvage, elle, l’amazone si bien surnommée en Bretagne, la pire des guerres qu’elle ait vécu. Guerres après guerres, elle survivait, guerres après guerres, elle, elle, elle luttait. Elle tenait oui.

Le froid, elle vivait le froid...voilà...

En cette nuit, où les ordres étaient tombés bizarrement, elle avait fait se reposer ses armes, le verger de Dôle l’attendant. Vite...quelques fruits et rôder en la ville, où rarement on la voyait, elle vêtue toute de noir, tout ce qui lui restait de son pays, destrier aussi sombre qu’elle, que le fracas des fers claquant le pavé de la ville pouvait les trahir. Étals vides, rien à se mettre sous la dent, elle, se nourrissant que de pain depuis la débacle de Dôle, faut dire que l’Hydre les faisait se tourmenter, mais que brillants ils étaient, aussi brillants que les Judas qu’elle avait vécu autrefois, Judas qu’elle avait accompagné après de longues discussions, accompagnement des plus jovial. Pourquoi cracher sur les envahisseurs plus forts que soi...mais quel Comte pouvait comprendre cela ! Voilà...

Un coin, une mansarde, un soupir au loin, attirant la Belle, taverne devant elle, le destrier s’impatientant, lieu qu’elle fuyait. La taverne du Porc Saillant, drôle de nom se dit-elle.

Wow...le beau!...On arrête ici

Elle descendit du coup, deux pieds faisant lever poussière, marchant lentement, poussant la porte, regard furtif, qu’un verre, qu’un, elle se promit. L’odeur, que de souvenir elle qui fuyait, odeur pénétrant ses narines, envahissant les poumons, la faisant saliver, marche lente, ne prenant même pas le temps de s’attabler, elle fit signe pour un verre, la noiceur ne permettant que distinguer que dalle...

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

Mes sources corrompues ne m'avaient pas menti. S'il y avait une femme des plus ténébreuses à Poligny, ce ne pouvait être qu'elle. Encore distraite, je me suis demandé ce qui l'avait mené à cet état. Fusse une époque où, c'était évidence, elle avait dû être la plus éclatante et la plus dangereuse des rivales. D'ailleurs, j'avais en mes songes des faits et des expériences qui l'avait prouvé. En ces temps incertains, tous les coups étaient permis pour s'octroyer la fidélité très relative d'un homme.
Je me suis posé pas mal de question sur ceci et ce qui m'avait, moi-même, conduit à détester avec virulence la gente masculine.
Finalement, un courant d'air frais pénétra dans la taverne et attira mon attention. La ténébreuse venait de faire son entrée et s'était directement approchée du comptoir, probablement dans le but d'obtenir une quelconque boisson lui réchauffant le cœur. Légèrement retournée, j'ai profité du fait qu'elle me montrait son dos pour l'examiner de la tête aux pieds et, au passage, déguster ses formes pour le moins harmonieuses. Pas mal pour une mine aussi triste.
Nos regards ont finis par se croiser et je lui ai fait signe d'approcher. Un deuxième siège, identique au mien et payé d'avance, l'attendait.

- Bonjour Mitaine. Heureuse de vous voir accepter mon invitation. Installez-vous, profitez. Est-ce que vous fumez ?

Alors que je lui tendais le manche de la longue pipe, j'en ai profité pour m'immerger dans son regard. Ce que j'y ai trouvé poussa les mots à franchir les pensées au profit de la parole.

- Mmhh...Que de souffrances. Quel est votre bourreau ? Un être vil ou vous-même?

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Un premier verre calé, un deuxième en main prêt à rejoindre son collègue, la chaleur réchauffant son intérieur, fort longtemps qu'elle n'avait pas dégusté un tel moment. Le bruit qui l'entourait ne la dérangeait pas, pas plus que l'atmosphère lourde du lieu, prenant temps de fureter la salle, cherchant celle qui l'avait convoqué ici. Fallait tout un culot pour croire qu'elle se laisserait berner aussi facilement mais la curiosité avait su prendre le dessus. On la savait futée et sur ses gardes en tout temps et là ne ferait pas exception.

Leurs regards se croisèrent et elle avança, d'un pas tout aussi lent que sa respiration, vers celle qu'elle avait croisé en bureau du recrutement de l'Ost et pris place face à celle qui venait de l'appeler par son nom. Était-elle devin? Jamais elle ne s'était présentée pourtant ce qui la tracassa quelque peu. Elle la connaissait...mais de où...Qui était-elle? Une femme esseulée auquel j'avais chipé mortellement de mes armes le mari? Elle même avait-elle fait face à moi lors de combats sans fin? Peu importe, elle y était.

Comment savez vous mon nom? Qui êtes vous?

Souffrances..voilà un bien grand mot pour une guerrière de sa trempe. Personne ne la savait, personne ne la connaissait et sa vie, elle la gardait bien en elle, tout au fond de son âme.

Je ne souffre aucunement vous saurez, aucunement.

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

Demeurant sur ce confortable fauteuil, j'ai brièvement souri en reconnaissant les signes de sa méfiance. Posture défensive, avec ses pieds bien posés au sol, légèrement écartés, le pommeau de son épée libéré de tout obstacle, et ce regard vif.
Je n'ai pas été trés étonnée de la voir nier en bloc. Personne en ces lieux n'avait eu connaissance de ses batailles et de ses déboires. Pour une jeunette, elle en avait vu du paysage et des guerres. Bien plus qu'elle ne l'aurait du maintenant que sa conscience ne pourrait être aussi paisible d'innocence.
A moins qu'elle ne s'était avisée de se confier un jour, ce qui me rendait tout de même sceptique, elle avait trouvé en ces terres une paix bancale. Je regrettais de devoir la rappeler à la réalité, mais je n'avais pas fait tout ce chemin inutilement. Quelque soit les actes et faits passés, il y a toujours un jour où ils reviennent. Et pour Mitaine, le jour en question était arrivé.
Alors qu'elle me demandait de me présenter, je l'ai gratifier d'un sourire chaleureux avant de lui montrer le fauteuil.

- Chaque chose en son temps jeune Mitaine. Installez-vous, nous savons bien que je ne vous intimide nullement. Il est cependant inutile de feindre, j'en sais bien plus sur vous que vous ne pouvez l'imaginer. Alors, me ferez-vous l'honneur de vous joindre à moi ?

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

La Belle prit place sans broncher, pas une inconnue qui la ferait frémir de peur...Ah, ça, jamais! Elle la fixait, essayant de se souvenir, trop de guerres, trop de conflits elle avait vécu pour pouvoir. Le sourire qu'elle vit ne la toucha point, une sans coeur des plus durs elle était et rien ne la changerait.

En effet Dame, vous ne m'intimidez point mais comme vous prétendez me connaître, ce n'est pas nouvelle pour vous. D'ailleurs bien peu de chose peu réussir à me faire frissonner.

Ses paroles, elle la connaissait mais...mais de où et que faisait-elle ici. Sur ses gardes elle restait.

Vous en savez sur moi, je vous écoute Dame. Videz votre sac qu'on en finisse et que je retourne à ma vie.

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Vous correspondez parfaitement à la description que l'on m'a faite de vous : glaciale et vindicative. Je vous serais tout de même reconnaissante d'user d'un autre ton, je ne suis pas l'un de vos soldats !

Il était souvent dit que les hommes craignaient l'inconnu. Et vu la réaction de Mitaine, elle ne semblait pas faire exception à la régle. À croire que je l'ennuyais au plus au point, comme si un poivrot inconscient se serait mis en tête de la conquérir au verbe.

- Je m'appelle Vyper, ce n'est là que mon surnom bien entendu, nécessaire au vu du métier qui est le mien. Je suis chasseuse de prime jeune femme. Je fais un peu de tout tant que cela ne nécéssite pas l'assassinat.

Mon regard alla se perdre dans le feu

- Il y a quelques mois de cela, un homme est venu à ma rencontre. Il m'a offert un milliers d'écus In Gratibus pour que je vous retrouve et prenne contact avec vous. Je vous laisse imaginer la valeur de cette somme pour une femme de mon rang. L'homme m'a appris tout ce qu'il savait à votre sujet afin que je puisse trouver des pistes à exploiter. Il sera probablement content de savoir mon succés...

Je me suis arrêtée là pour mieux considérer Mitaine du regard. Je me demandais bien quel allait être sa réaction.

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Un ton??? Oui, vrai que normalement je ne parle pas mais je tue...après je demande.

Mais c'est vous qui m'avez convoqué ici. C'est vous qui avez usé de stratagèmes pour entrer en Ost et m'y trouver je crois et ça sous de faux prétexte et y avez été refusée. C'est vous qui vous cachez sous un nom qui n'est familier à personne.

Changer de ton, elle l'aurait fusiller du coup juste à l'entendre lui parler ainsi mais se retint, fallait qu'elle en sache plus. Un homme...elle...un homme...quel homme pouvait bien vouloir la retrouver. Les seuls hommes qu'elle avait connu étaient morts, soit par arme ou soit dans son âme.

Un homme...hmmm....vous devez surement vous tromper de personne. Je ne connais aucunes âmes qui vivent qui voudrait me retrouver.

Oui il y avait bien ce Général, rhooo...la Gascogne...le piège avait été si bien tendu mais la Belle avait su le déjouer et l'avait tuer.

Et que savait-il à mon sujet?

Elle la regardait intensément, elle savait une chose, celui qui avait payé telle somme était sonné solide

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Vous étiez à des lieux d'être aussi acide il fût un temps. Je ne pense pas que ce soit utile de commenter mes méthodes. Je suis certaine que je n'aurais pas reçu d'acceuil différent de votre part, alors à quoi bon...

Tout compte fait, elle me plaisait beaucoup moins d'un coup. C'était la bonne vieille méthode de la ténébreuse insaisissable. De quoi offrir un air de mystère qui pouvait bien faire tourner la tête des hommes, ces stupides ! Ou alors, de se mettre en position de dominante pour, justement, ne pas être dominée. C'était d'un rural...
Du coup, j'ai davantage pensé à tout ce paquet d'or et de bijoux qui attendait sagement d'être dépensé.

- Vous vous égarez. Je ne vous ai pas trouvée pour un échange de joutes verbales. Mais si vous êtes si préssée, avec vos bien mauvaises manières, alors soit.
Connaissez-vous un homme répondant au nom de Pyrrus ?

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Elle sursauta en entendant le nom. Comment aurait-elle pu oublier tel homme, lui si doux mais en même temps si ferme dans sa façon de fonctionner en Ost. Il fut l'un de ses meilleurs Lieutenant, lui, refusant toute promotion prétendant ne pas être à la hauteur, tout comme elle maintenant. Mais que de bonheur de travailler et de guerroyer aux côtés de tel homme.

Que de souvenirs qui revenaient en elle et ceux-ci la firent sourire, un sourire qui pourrait être trompeur. Son corps devint d'un seul coup détendu, la Dame en face d'elle venait de la faire revivre, si seulement elle pouvait savoir les temps heureux en Béarn, tout le contraire que ceux qu'elle vivait dans cette contrée hostile.

Dame, je le connais oui. Il fut un frère d'Arme en Béarn, mon meilleur Lieutenant de toute les Casernes. Je le considérais comme un ami même si je ne pouvais le montrer ou le dire, la hierarchie obligeait, mais je crois qu'il le savait.

La Belle sentait ses yeux briller, ses joues s'empourper mais elle continua malgré ce fait, toute la douceur que ses hommes d'armes avaient pu voir quelque fois en elle, reprenant le dessus de la ténébreuse.

Quand j'ai quitté le Béarn sans dire mots, j'ai eu quelques regrets et l'un deux c'est de n'avoir pas pu lui faire savoir que j'étais fier de lui et qu'il devait, malgré tout le tumulte, continuer à mener sa caserne comme il le faisait.

Mais pourquoi aurait-il payer telle somme pour me retrouver moi, celle que l'on a accusée de Haute Trahison?

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

Mon regard s'assombrit soudainement. Je n'aimais pas ce que j'allais devoir faire.

- Parce que ce n'est pas lui qui m'a embauché dame. Mon employeur m'a donné pour consigne de parler de cet homme avant tout...

Ce n'était jamais une bonne nouvelle à annoncer...

- Pardonnez cette abrupte nouvelle jeune Mitaine, mais je suis au regret de vous informer de sa mort... Le lieutenant Pyrrus est décédé il y a un peu plus de deux mois lors d'une retraite spirituelle.

Légère pause avant de poursuivre.

- Et ce n'est pas tout, je le crains. Une jeune femme prénommée Dancetaria, promue après votre départ, a été emportée par la maladie en juillet 1458. De même qu'une proche répondant au nom de Nimornor, rescapée de sa tentative de suicide. Elle était revenue donner de ses nouvelles, mais une infection s'est déclarée.
Mon... « mécène », si je puis dire ainsi, a tenu à ce que vous soyez au courant de cette vague de décés. En l'honneur du passé que vous aviez partagé avec eux...

Je suis resté silencieuse un instant. Apprendre la mort de trois compagnons d'armes, anciens ou non, devait être un sacré coup à encaisser. Son air inébranlable ne tiendrait probablement pas face à ces sinistres nouvelles.

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Assise là, chaque nom tombant en ses oreilles, son Ost, sa Caserne, décimée par la mort. Ceux qu'elle avait si bien formé étaient partis vers un autre monde et pas sous les armes comme ils le souhaitaient tous, elle ressentait les battements du coeur dans ses tempes. Cet Ost, elle l'avait créé aux côtés d'autres grands sous la demande du Prince Juju et là...là...

Ce que la Franche Comté vivait avec l'Hydre, ses hommes d'armes l'avaient vécu avec les Judas, combats sans fin pour au final négocier leur départ, l'escorte ayant vu ses trois guerriers en faire parti.

La Belle retenait ses larmes tant bien que mal, cette femme lui faisant revivre ses plus belles années, sa famille mais elle savait gardé son sang froid.

La mort n'est que l'aboutissement d'une vie Dame. Vous savez, j'ai quitté le Béarn sans me retourner, sans que personne n'ose m'envoyer pigeon. Ce fut comme si je n'avais jamais existé.

Elle soupira longuement

Cet Ost, je lui ai donné ma vie et ceux que je considérais comme des frères n'ont rien fait. Depuis plus d'un an je suis ici, depuis plus d'un an, l'amertume a fait place au vide. Je sais que jamais je ne retrouverai ce qu'était cet Armée mais j'en ai fait mon deuil.

Elle baissa les yeux avant de continuer

Vous pouvez dire à votre mécène que vous avez fait votre message, vous pouvez maintenant réclamer votre dû et n'oubliez pas de lui précisez que moi aussi je suis morte en mon âme.

Mais avant que vous ne quittiez, dites moi qui a bien pu payer telle somme pour m'annoncer cela, une missive aurait bien pu faire l'affaire et un pigeon coute bien moins cher en grain que ce qu'il vous donnera

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

Plus elle parlait et moins je parvenais à retenir mon sourire. Il n'y avait pas de moquerie ou de désir de lui faire du mal. Seulement, ses dires allaient en parfaite contradiction avec ce que je savais. Pour trouver quelqu'un, il faut le connaitre un minimum. Et pour le moment, j'étais davantage tentée de croire qu'elle me mentait. Elle fuyait encore, même maintenant.

- À ce stade, jeune Mitaine, je me demande si vous n'avez pas volontairement oublié des faits. Je ne suis pas là pour vous juger, mais je vous ai dit que j'en savais beaucoup sur vous, suffisamment pour savoir que mon employeur vous avait envoyé plusieurs missives quelques temps après votre départ.

Un hochement de tête ponctua mon affirmation.

- Nous savons que vous avez lu ces courriers dame, tout simplement par ce que l'un d'eux était un présent In Gratibus qui renvoie un pigeon pour accuser réception.

Je lui ai laissé le temps de comprendre.

- Voici votre réponse Mitaine. Sans nouvelles de vous, mon employeur n'avait d'autre choix que de vous faire retrouver. Et vu la somme conséquente qu'il a proposé pour ce contrat, vos propos sur l'ignorance de vos proches semble ambigu. Tout du moins, vous savez maintenant qu'il y en a au moins un qui ne vous a pas oublié. Et qui songe toujours à vous en cette heure.

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

La Belle en avait marre de ce petit jeu, pourtant pas compliqué de lui dire qui était le payeur de cette somme et pourquoi voulait-il absolument la retrouver. Un pigeon pour lui apprendre la mort de ses comparses aurait été plus que suffisant. Pour elle, payer telle somme...pour lui annoncer de vive voix, ne faisait aucun sens.

Elle se leva, la regarda droit dans les yeux, replaça ses armes reculant d'un pas.

Vous avez fait ce qui vous était demandé. Je vous remercie d'avoir fouiller pour me retrouver et d'avoir fait ce trajet pour...en fait pour rien. Le Béarn fait parti de mon passé depuis maintenant plus d'un an. Dites à votre mécène qu'il arrête de songer à moi.

Elle la salua puis se retourna rapidement, prenant au vol un verre qu'elle calla se dirigeant vers la porte.

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Je n'en ai pas tout à fait fini avec vous, jeune Mitaine. Et de toute évidence, vous ne savez même plus où tourner de la tête. Vous avouez tantôt des regrets et un vif intérêt pour ce que j'ai à vous dire, puis aussitôt vous vous enterrez la tête dans le sable en prétendant le passé entérré.

Mitaine devant la porte, j'avais dû élever la voix pour me faire entendre. Tous les regards s'étaient tournés vers nous et un silence de plomb avait remplacé l'ambiance habituelle. Nous étions devenues à coup sûr la nouvelle attraction. Cela ne me dérangeait aucunement, même si j'aurais préféré l'éviter.

- En réalité, je n'ai pas fait ce chemin pour rien. Car je peux transmettre une réponse. Si mon employeur vous avait envoyé un pigeon, vous n'auriez donner aucun signe de vie. Mais si c'est son nom que vous souhaitez, je ne peux vous éclairer puisque c'est sa volonté. Selon lui, ce que je vous ai dit était suffisant pour que vous puissiez deviner seule. Et de toutes manières, de toutes vos connaissances, il serait le seul à faire intervenir une chasseuse de prime.

Léger sourire alors que je m'approchais à mon tour de la sortie.

- Bien, à présent que vous semblez désireuse de détruire votre derniére chance de renouer avec le passé, je n'ai plus qu'à remplir mon dernier objectif. Je me dois de vous transmettre un message que vous serez seule à comprendre. Ais-je votre attention ?

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

La Belle s'arrêta sur le champ, paroles, devinettes, elle ne savait pas jouer à ce p'tit jeu. Elle avait bien deviné oui qui l'avait envoyé et le mal que cet homme lui avait fait dans l'Ost était irréparable. Elle en avait vu passé des Conseils, des Conseillers, bon ou mauvais, des c'ptaines, elle en avait vécu plus d'un mais celui-là avait été le pire de tous et espérait oublier. Mais on, au lieu de ça, on lui remettait en pleine face celui qu'elle avait accueilli, formé et qui l'avait amplement trahi.

Oui je sais qui il est en fait je me doute mais comme vous ne voulez point me le confirmer je resterai dans mon doute. Mais pourquoi voudrais-je renouer avec mon passé...pourquoi

La pièce était lourde, l'atmosphère encore pire, le verre qu'elle avait callé ne l'avait pas soulagé et elle sentait les yeux rivés sur eux deux.

Allez...dites tout ce qu'il vous a envoyé dire, je suis tout ouie

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Ceci : Cesse de faire de moi le bouc émissaire. Les démons en cause de ton malheur ne sont plus. Ta raison de fuir aussi. Où que tu sois, quoi qu'il advienne de toi, une place t'attend chez toi.

Les derniers mots prononcés, un léger sourire se dessina sur mon visage.

- Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie réellement mais je m'en contrefiche. C'est la beauté de ne pas être payée pour convaincre. Vu la haine que j'aperçois dans votre regard, cela n'aurait pas été chose aisée.

Main tendue en guise d'au revoir, ma voix devint reconnaissante.

- Merci jeune Mitaine. Vous m'avez fait gagner un millier d'écus. Nous n'avons plus qu'à nous dire au revoir...

Communicatif Nombre de messages : 369 Date d'inscription : 31/01/2008

Chez moi? Oufff...le Béarn n'est plus chez moi. Au revoir Dame et bonne route

La Belle sortit rapidement, repartant comme elle était venue, incognito

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Adieu jeune Mitaine. Et puisse vos tourments cesser un jour !

Et non, elle était déjà partie. Trop rapidement d'ailleurs.
Forte de mon succés, je me suis longuement étirée et suis retournée m'assoir. Pipe en main, regards indiscrets toujours sur moi, j'ai profité du repos. Un poids en moins pour moi et, probablement, pour ces deux-là.
Idiot était mon mécène, il fallait l'avouer, pour payer telle somme afin de trouver une adolescente aussi buté qu'irrespectueuse. Le défaut d'être une combattante d'exception peut-être, mais une combattante sacrément perturbée.
Bien vite, un raclement de gorge volontairement bruyant me tira de mes songes. Un homme restait planté là, intimidé.

- J'ai écouté. Il parait que vous rendez des services ?

Ainsi allait ma prochaine mission, déjà...

( HRP : RP terminé. Quiconque souhaite donner une mission peut contacter Vyper par MP ou via ce post. Passage fréquent. Merci à tous.)

Invité

- Soyez gentille ma p'tite, allez me chercher une mousse.
Lui jette un liard en mauvais cuivre.

Voyageur Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 11/08/2011

- Ah...un soudard en bonne et due forme venu gâcher mon moment de paix. Avec cela cet humour gras et vieillot de jeter une piécette en guise d'insulte. Je me demandais justement quand est-ce que cela m'arriverait.

Après avoir prit la piécette et jetée au feu :

- Passez votre chemin. À moins que vous n'ayez quelque chose d'intelligent à me dire, je ne suis pas femme à supporter la bassesse dans laquelle vous vous complaisez.

Invité

Fernand la regarde par-dessus sa chope à moitié vide....
- Allons-bon, qu'est-ce que c'est que ces bavardages, ce n'est pas compliqué ma p'tite, je vous ai demandé d'aller me cherch.....
Le sergent La fouine lui donne un coup de coude et lui chuchote quelque chose à l'oreille...
- .......
L'autre ouvre de grands yeux.
- Nom d'une bobinette... vous êtes sur, sergent?
- .....
Fernand regarde mieux.

- Ça alors... Maintenant que vous le dîtes, j'aurais du être plus attentif... elle parle comme un vieux conseiller au commerce... C'est bien foutu, quand-même, non?
Heureusement que je ne lui ai demandé qu''une bière alors, hein? hein?

Fernand hilare bourrine les côtes du sergent à coup de coude et l'autre défaille.

Pardonnez moi, Maaaadaaaame... Je vous ai confondu avec la petite Lucette, mais je vois maintenant que vous n'avez pas de couettes.

» Mitaine - Aspirant
» [AC] Esclavagisme : Laurick/Mitaine
» Qu'est-ce qui se passe?
» Que se passe-t-il encore ?
» que s'est il passé à Pontarlier??