La tombe d'Acis

Grégor ne savait que faire, ne savait où aller non plus. Voila que tout lui retombait sur la figures, encore une fois. Mais il n'allait pas se laisser faire, jamais il ne se laisserait faire sans broncher. Peut-être n'avait-il jamais connu son père, mais on lui avait toujours dit qu'il avait les mêmes traits de caractère. Il s'emportait vite, refusant que toute personne lui tienne tête. Mais Acis avait de l'autorité, de l'expérience, des connaissances ... Grégor, lui, apprenait tout, devait tout apprendre et se faire un nom.

Son arrivée en Franche-Comté avait été particulière. Il était arrivé, peut-être au plus mauvais moment. Son père venait de décéder. Et lui, Grégor, qui voulait arriver sans se faire reconnaître, découvrant petit à petit les gens, eh bien ... c'était raté. Dès le début, il fut projeté dans la lumière, tout le monde venait lui exprimer sa reconnaissance, les condoléances pour son défunt père. Il ne voyait que peu sa famille qui plus est, sa soeur en Lorraine, sa mère souffrante, son beau-père absent, son oncle très occupé. Il n'y avait que la famille de son père qu'il voyait, son oncle, et sa belle-mère, les seuls souvenirs de son père. Mais comment aurait-il voulu voir son fils? Comment aurait-il construit son avenir pour lui? Car là était le rôle d'un père.

Perdu dans ses pensées, Grégor marchait dans la caserne, il errait sans but précis. Mais dès qu'il reprit conscience, il vit l'endroit où son corps l'avait amené. Il n'en croyait pas ses yeux, pourquoi là? Pourquoi cet endroit précis? Il pensait à lui, si souvent, était remonté contre lui aussi. Il lui en voulait tellement.

- POURQUOI ? avait-il dit en criant. Pourquoi ?

Une première larme tomba le long de sa joue. Puis une seconde. Il en voulait à son père de l'avoir laissé tombé au moment où il s'était décidé à lui pardonner de l'avoir abandonné à sa naissance. Pourquoi n'avait-il pas attendu encore un moment? Pourquoi mourir pour des gens qui parfois n'en valaient pas la peine? Pourquoi s'être porté volontaire à partir mener le ban, sachant qu'il allait peut-être y laisser la vie? Pourquoi ne pas attendre patiemment le retour de son fils?

Il tenta de rassembler ses esprits, mais il n'y arrivait pas. Cela faisait si longtemps qu'il refoulait ces pensées, enfin il se décida à les laisser sortir. Ce n'était pas simple, il lui en voulait tellement. Pourquoi être le fils d'un tel homme, connu de tous? Pourquoi être SON fils, et pas celui d'une simple homme. Non, son père lui obstruait le passage, lui gênait son avenir. Grégor sentait toujours un regard posé sur lui, des mains le remettant dans la bonne direction, celle de la justice. Alors que parfois, l'autre voie était tellement plus simple, plus facile à suivre. Non, il n'était pas libre de ses gestes.

- Père, je souffre d'être votre fils. Pourquoi me mettez-vous tant de pression ?

- Tu m'as abandonné ! Il pleurait maintenant à chaudes larmes. Pourquoi tu n'as pas cherché à avoir de mes nouvelles? Je t'en veux tu sais, tu m'as laissé seul. Grégor venait de tomber sur ses genoux, il était maintenant agenouillé devant la tombe de son père.

Grégor ne put réprimer ses excès de colère. Il aurait voulu le voir, voir son père. Lui dire ce qu'il devait entendre, lui dire la vérité. Pour cela, Grégor aurait été jusqu'à se damner, passer un pacte avec le Diable, mais s'il ne l'avait vu que quelques minutes. Troquer son titre, na noblesse pour voir son père et se défouler une bonne fois pour toute. Il frappait de temps en temps sur la pierre recouvrant le caveau de son père, il lui en voulait vraiment beaucoup.

- POURQUOI TU ME FAIS CELA ? ...... POURQUOI TU NE M'AIDES PAS PLUTÔT QUE DE ME BARRER DES CHEMINS ? ..... JE VEUX ..... VIVRE ..... TU M'ENTENDS ?

Il s'allongea sur la tombe de son père, tapant du poing, pleurant toujours abondamment. Il aurait vraiment aimé tourner la page, et se faire une idée. Son père ne reviendrait jamais, ce n'était pas possible. Il devait se construire sa destinée, seul ...

Elle s'était promis de ne plus le pleurer. Non pas parce qu'il ne le méritait pas, mais parce qu'il lui avait demandé de continuer sa vie, ce qu'en fin de compte elle s'était résolu à faire.... un peu comme par miracle. Le jour de l'enterrement elle avait fermé les robinets, elle ne verserait plus une larme pour Acis, elle penserait à lui dans la joie, la bonne humeur... elle se souviendrait de lui comme il avait toujours vécu... bon vivant... sévère parfois ... mais juste ...

Ce n'est pas parce qu'elle avait refait sa vie, qu'elle l'avait oublié, comment le pourrait-elle d'ailleurs, son gamin s'était engagé à l'armé, dans son Ost... et en plus il lui ressemblait... même qu'il n'était que très jeune, il avait tous les traits de caractère de son père, lui non plus il ne prenait pas une feuille devant sa bouche quand il devait donner son avis, une vrai tête brulée... La petite souriait, elle se souvenait de ce moment particulier... de ce moment où Acis l'avait mise au défit et qu'elle l'avait relevé... elle souriait en pensant à ce jour là... ah c'est vrai qu'il la comparrait souvent à sa mère, qu'il devait avoir bien connu, ... ils s'était souvenu de la tâche de naissance qu'elle avait en commun avec Iena, or l'endroit où elle se trouve n'est pas vraiment à le vue de tout le monde .... Quoique Iena osait se défouler sur un comptoir ...

Perdue dans tous ces souvenirs et comme toutes les semaines, la petite arrivait au petit cimetière derrière la chapelle. Comme toujours elle se fit discrète, personne ne devait savoir qu'elle venait, pas qu'elle voulait se cacher, non, loin de là... Psycotik pouvait savoir qu'elle venait sur la tombe d'Acis, elle ne lui cacherait jamais rien, non, justement elle voulait être seule un petit moment, montrer son respect pour cet homme qui était allongé là sous cette dalle, cet homme qui un un jour elle avait aimé.

C'est donc en arrivant au cimetière, une rose à la main, qu'elle entendit pleurer... une boule se formait dans sa gorge, qui pouvait donc pleurer ainsi, d'habitude jamais personne ne venait...

Aaricia se dépêchait vers la tombe, justement pour éviter de croiser quelqu'un, quand elle apperçu le gamin allongé sur celle-ci. Son sang se glaçait, ça lui faisait mal au coeur de le voir ainsi. Elle qui aimait bien le taquiner, ne pu dire un mot directement, c'est vrai que depuis qu'il l'avait appelé belle-maman, elle avait commencé à l'appeler gamin, pourtant elle n'avait que 5 ans de plus que lui.

Le voyant pleurer ainsi elle sentait les larmes remonter, et dut faire un énorme effort pour ne pas pleurer .... Doucement elle s'approchait de Grégor, toujours sa rose blanche dans la main. Elle s'agenouillait à ses côtés et posait délicatement une maine sur son épaule, lui frolant doucement les cheveux...en retenant un sanglot, elle lui chuchottait...

Moi aussi il me manque...

Elle n'aimait pas le voir ainsi et elle était désolée qu'elle l'avait vu effondré ainsi, mais ce n'était pas dans son caractère d'aller le crier sur tous les toits. La petite savait très bien quand il fallait se taire, ce n'était pas dans son caractère d'aller se moquer de quelqu'un, elle savait que les larmes avait parfois leur utilité, et qu'il ne fallait pas être gênée ...

Doucement elle lui caressait les cheveux ...

tu sais où me trouver, si tu veux en parler ... je suis là pour toi...

Aaricia déposait sa rose à côté du Lys fané de la semaine dernière, elle restait là agenouillé, la main sur les cheveux de Grégor et malgré sa force de volonté un larme coulait sur sa joue...

Grégor était toujours allongé sur la pierre de son père. Il voulait prendre les bonnes décisions. Il voulait même se séparer de ce lourd fardeau, l'héritage paternel. C'est pourquoi il avait donné la dague de son père, au lieutenant Jérone pour ses 5 ans de service. Pas qu'il ne la méritait pas, loin de là, mais autant qu'elle serve. Grégor en avait eu marre de sa vue, il voulait vivre et non plus se sentir observer tous les jours. Elle était à son père ...

Il pleurait toujours. Tout retombait pour la première fois depuis la cérémonie des funérailles. Tout ... et diantre cela allégeait son fardeau, mais rien de plus. Il se sentait toujours observé de là-haut, toujours épié, toujours surveillé. Pourquoi subissait-il cela? Par moment, on pouvait voir Grégor taper du poing, par moment il hoquetait à force de pleurer, reniflait. Il n'avait pas à se cacher, personne ne venait jamais voir la tombe, personne. Pourtant Grégor passait souvent, mais ne restait que peu de temps,une ou deux minutes, histoire de parler un peu avec son père, regarder le paysage. Ah que c'était un bel endroit, sur une butte, sous des arbres, au sein même de la caserne. La seconde maison d'Acis, son père.

Curieusement, à chaque fois qu'il passait, il y avait une rose, une rose blanche. Il avait tenté de savoir qui venait la déposer, mais rien. Il n'avait vu personne, pourtant chaque fois il la voyait. Et jamais fanée, toujours belle, immaculée. Sauf que cette fois, elle l'était. L'ange gardien de se père passerait bientôt. Peut-être pas aujourd'hui, mais il passera. C'était certain.

Alors qu'il pleurait, il sentit une présence autour de lui, il était observé. Mais cette fois-ci, pas d'en haut. Non, il l'était de la terre. Puis, la présence approchait. Grégor s'en fichait, il voulait pleurer, laisser tout sortir. Puis, une main se posa dans ses cheveux, un doux parfum embaumait l'air. c'était agréable. Une voix agréable ne se fit pas attendre, il la reconnut aux premiers sons. Sa belle-mère ... Aaricia, la dernière compagne de son père.

Elle le réconfortait, lui proposait son aide. Mais il l'en avait pas besoin, personne ne pouvait comprendre ce qu'il ressentait. PERSONNE. Pourtant, une petite voix au fond de lui, lui disait de s'ouvrir aux autres. cette voix ressemblait à celle de son père, comme dans ses rêves, quand il le voyait lui tendre la main puis repartir, un sourire aux lèvres. Son père l'aidait tous les jours, et ça personne ne le savait, et personne n'avait besoin de le savoir. Mais Grégor, aujourd'hui, avait besoin de faire son deuil, se débarrasser de cette présence envahissante au fond de lui. Il tourna la tête et regarda la personne accroupie.

- Je ne pleure pas, j'ai juste une poussière dans l'oeil.

Il renifla à ce moment là. Ses yeux devaient êtres bien rougies, ses joues aussi. Sa voix tremblait mais il fallait être fort. Elle lui avait qu'il lui manquait à elle aussi. Il n'avait pas besoin de la compassion des autres, c'était son combat, le sien, et il ne voulait d'aide de personne. Il avait vu Aaricia enlever la fleur fanée, ainsi c'était donc elle qui en mettait une chaque semaine? Un mystère de résolu ...

- Aaricia, je ne sais que penser de mon père. Je ne l'ai jamais connu pourtant il semble guider tous mes choix. Mais je ne veux t'embêter avec cela.

Comme elle s'en doutait c'était bien le fils de son père, ça devait être très difficile pour lui de toujours et toujours être comparé à ce dernier, mais c'est vrai que ses faits et gestes l'en rapprochait chaque fois un peu plus ...

Elle le regardait se relever, ne séchant pas la larme qui venait de couler sur son visage ... elle se doutait qu'il n'allait pas avouer qu'il avait pleuré, bien que tout le démontrait. Elle n'y fit d'ailleurs pas allusion. C'était son droit à lui, c'était juste une malheureuse coïncidence qu'ils se soient trouvés tous les deux en même temps au cimetière.

Doucement elle se relevait la fleur fanée en main, elle savait très bien que le jour où il voudrait se confier, il viendrait de lui même, jamais elle ne l'obligerait à parler, mais elle serait là au moment voulu.

Comme elle faisait toujours, elle ne cherchait pas les promotions, la gloire, les médaille, elle ne faisait que son boulot, mais elle y mettait son coeur. Comme ses parents avant elle.... le reste venait automatiquement, bien que ce n'était pas ça qu'elle recherchait.

Elle le regardait, les yeux embuée ..

Tu ne m'embête pas Grégor, loin de là ....

La petite prit une grande respiration, ....

Saches juste que si tu en as besoin, je serai là ...

Grégor ne savait pas trop ce que recherchait Aaricia. Peut-être recherchait-elle le réconfort qu'elle avait avec son défunt père ... Elle le lui en avait souvent parlé. Peut-être cherchait-elle simplement à le protéger, elle aussi. Elle était sa belle-mère, peut-être pas de sang vu qu'Acis était parti, mais de coeur, assurément oui. Elle jouait sans doute son rôle, tout naturellement.

Mais personne ne semblait comprendre que Grégor cherchait à grandir tout seul, sans l'aide de de personne. S'il faisait des erreurs, et il en faisait, et des belles en plus, alors il les comprendrait en les réparant. Il apprendrait de ses erreurs, mais là pour le moment il ne pouvait. Tout le monde semblait lui mettre des barrières, l'empêchant de s'épanouir par lui même. Entre son père qui le bridait à chaque mauvais pas, Aaricia voulant le voir comme le fils d'Acis, Hermine qui ne disait encore rien, mais n'en pensait pas moins .... Devilfred qui voulait le prendre sous son elle, à cause de quoi? ... en souvenir de son père, comme toujours.

Personne ne connaissait Grégor comme il était vraiment, le Grégor de Sparte, un Sparte né de l'union d'une Sparte et d'un Ormerach. Il n'était pas qu'un Sparte, ni seulement le fils d'Acis, il était les deux à la fois. Mais que ce soit dans sa famille, ou à Saint-Claude, on refusait de voir sa deuxième partie, on ne voyait que ce qu'on connaissait vraiment, tirant la ficelle du côté que l'on voulait, quitte à laisser tomber l'autre pan méconnu. A Saint-Claude, il était le fil d'Acis. Dans sa famille, nombreuse, il était un fier Sparte. Mais jamais il n'était les deux, et les entourages le confirmaient toujours, inlassablement. Grégor était tiraillé.

- Je te remercie Aaricia, mais je t'assure, je ne pleurais pas. Une saleté de poussière ...

Mais il n'en était rien. Rien de tout cela, elle semblait lire en lui comme dans un livre ouvert, et c'est ça qui l'énervait. Tout le monde savait ce qu'il pensait. La dure leçon de la vie, arriver à s'endurcir en faisant les bons choix.

Le plus fidèle Lieutenant d'Acis, bien qu'il ne fut jamais lieutenant sous le capitainat de ce dernier avait manqué à son devoir, voila plus de 6 mois que Jerone s'etait efforcé de continuer à travailler tellement qu'il en avait oublié de rendre visite à son vieil ami. Il prit alors le temps qu'il fallait pour aller sur la tombe de ce dernier mais arrivé à la chapelle, le Lieutenant au chapeau de paille s'arreta net, comme s'il savait qu'il ne fallait pas qu'il aille plus loin. Il avança tout de meme pour voir la tombe d'Acis et compris pourquoi il ne fallait pas qu'il aille plus loin. Il y avait Gregor et Aaricia apparement en pleine discussion.

Le Lieutenant s'appuya sur le mur de la chapelle et observa les deux jeunes en se disant que malgré son jeune age il etait vieux. Il avait connu Snaky, travaillé avec Iena, les parents d'Aaricia mais aussi avec Acis et Katarina, les parents de Gregor. C'est vrai que dans le genre de fils et fille de ils avaient un sacré fardeau à porter.

Et cela faisait tergiverser le lieutenant, ses enfants seraient dans le meme cas avec lui.
Quelqu'un pres de lui pourrait presque entendre ce qui disait Jerone en les observant, il semblait discuter avec personne.

Voyez ce qu'ils sont devenu vos petits. Mais faut les lacher un peu, on leur rappelle assez souvent qui vous etiez.

Si vous croyez que j'arriverais seul à faire taire tout le monde pour qu'ils puissent s'épanouir, je suis l'un des premiers à leur parler de leur parent surtout à Gregor.

Mais bon, je ferais en sorte qu'ils soient connus et pas parce que ce sont vos progénitures mais parce qu'ils seront devenu par eux meme de grand Franc-Comtois ce dont je ne doute pas.

Tien au fait Acis je t'ai rejoint dans le club de la croix du Lion, j'espere que t'est content de ta bétise.

Oui c'était une connerie de me nommer lieutenant et tu le savais bien, maintenant je pique le boulot à tout le monde.

Dites donc les vieux vous me gardez une bouteille j'espere, c'est pas parce que j'ai pas envie de vous rejoindre maintenant qu'il ne faut pas me garder un peu de boisson.

Oui on a boire ici et alors, je pense pas que pourrais me presenter devant Aristote avec ma cave, il me prendra pour un marchant de vin.

Jerone semblait délirer en discutant de le vide. Mais il etait des plus lucides. Il avait le sourire bien que beaucoup de ses guides et connaissances etaient à l'observer de là-haut.
Pamadame, Pazienza, Vrek, Acis, Iena, Pégasine et tant d'autre. Mais il pensait aussi aux autres : Greenwarrior, Franchesco, Spikelilou, Adrien72 et d'autres bien sur.

Bien qu'il ne fasse parti de la famille d'aucun d'entre eux, Jerone avait tout de même la pression de ce que l'armée et la prevoté on eu de plus glorieux. Depuis Mars 1454, Jerone fait parti de cette histoire dans laquelle on ne le vois pas souvent mais il est bien là et eujourd'hui fait valoir ce passé dont il connait une grande partie.

Aaricia ferma les yeux, elle savait qu'il pleurait mais ne l’avouerait jamais, la petite ne pouvait plus rester. Elle posait simplement une main sur son épaule avant de se diriger vers la sortie........elle tenait la rose fanée en main .....

Elle qui voulait se sentir seule, c'était raté...à la sortie elle tombait presque nez a nez avec le lieutenant Jerone....

la petite voulait se la faire discrète pour partir et profitait de sa petite taille pour s'éclipser

Hermine n'avait assisté aux funérailles publiques de Acis. Elle avait préféré procéder à un rite de passage avec une mèche des cheveux du défunt, seule, enfouissant ses sentiments, gardant en elle le secret de leur amour.

Cependant, elle venait souvent se recueillir sur la tombe, sans que personne ne l'ai jamais vue, Faisant un signe de croix avec le verge qu'il lui avait donné dans les petits cailloux blancs entourant la sépulture.
Signe non visible pour tout à chacun mais clin d'oeil à ce que fut leur relation : tumultueuse.

Après avoir effectué de nombreuses visites médicales, l'infirmière attendait Grégor qui ne se présentait pas malgré la convocation reçue.
La jeune femme décida qu'une promenade lui ferait le plus grand bien après cette journée bien remplie et c'est naturellement qu'elle se dirigea vers la chapelle : penser à Grégor la ramenait immanquablement quelques mois plus tôt.

Arrivée presque qu'à l'entrée du cimetière, elle vit Aaricia qui en sortait et se cacha derrière une magnifique sapin.
S'assurant que la voie était libre, elle avançait, verge cachée sous son uniforme vers la tombe de feu son capitaine.

Quelle ne fut pas sa surprise et son embarras quand elle vit le jeune Grégor en larmes devant le monument au mort de son père.
Comment allait-elle justifier sa présence ?
Peut-être ne l'avait-il pas vu. Peut-être était-il possible de faire demi tour.

Sans bruit, Hermine se tourna et fit chemin inverse.

Jerone dans ses pensées vit Aaricia s'eclipser, il lui avait fait un discret sourire et ensuite vit Hermine aller à la tombe et rebrousser chemin, pourquoi il ne savait pas et ce n'est surment pas le moment de lui demander. Il resta à observer Gregor sur la tombe de son père, appuyé sur le mur de la chapelle. Il aurait voulu aller reconforter Gregor, mais quoi lui dire. Jerone connaissait plus Acis que Gregor ne le connaissait. Mais c'est vrai que Gregor avait d'Acis dans son comportement et cela devait etre tres dur à assumer surtout qu'il n'a pas eu le temps de le connaitre. Il observait, sachant tres bien que la dague d'Acis lui avait été offerte par Gregor plus pour se debarrasser de ce qui lui rappelait son père.

Acis etait toujours resté discret sur sa vie privée apparement tres tumultueuse, Jerone lui connaissait 2 enfants de deux mères différentes et quelques aventures à coté.

Jerone aurait bien voulu pouvoir lever pour Gregor le poids que ce dernier à sur les épaules, sauf que le lieutenant est plus maladroit qu'efficace dans ce genre de cas. Meme s'il ne lui avait jamais dit, Gregor savait qu'il pouvait demander ce qu'il voulait à Jerone, mais ce petit est aussi orgueilleux que son père et ne viendra surment pas tout de suite.

Il se remis à parler au vide toujours avec des interrogations.

Alala, vous devez bien rire à nous voir ici bas à ne pas savoir quoi faire. J'aimerais bien vous y voir dans cette situation.
Et ne faites pas les sourds, je sais que vous m'entendez, aidez le ce petit enlevez lui le poids qui l'empeche de respirer, et laissez lui le temps de devenir quelqu'un d'unique, comme nous le somme tous.

Vivre dans l'ombre de ses glorieux parents je pense pas que ce soit la meilleur des choses. Aidez moi à le mettre à la lumière du jour on a besoin de lumière pour avancer.

Sa belle-mère était partie. Plus personne dans les parages ... plus personne pour le déranger dans son règlement de comptes avec son père. Ah que les gens s'inquiétaient pour lui, il n'était plus un petit après tout. Grégor avait mûri avec le temps passé au Parlement, cela lui avait donné une toute autre vision de la Franche-Comté, une vision moins belle du Comté. On lui avait promis un bel asile, il se retrouve confronté à une liste sans fin de personnes voulant sa peau, oui son nom n'était pas très apprécié.

D'un côté des détracteurs, de l'autre des anges gardiens. Mais des anges trop curieux, et trop proches de lui. Sans doute voulaient-ils se rattraper, peut-être avaient-ils juré à son père de le protéger à sa mort? Toujours est-il que Grégor n'en voulait pas ... Personne ne pouvait l'aider.

Il avait reçu, il y a quelques jours, une convocation. Celle de la sergent-infirmière Hermine. Ah, elle le collait toujours. Cela en devenait lassant pour finir. Toujours dans ses pattes, à surveiller ses moindres faits et gestes, et surtout son attraction favorite, le descendre, et même plus bas que terre parfois. Mais Grégor ne voulait pas aller à sa visite médicale, il le lui avait bien fait comprendre pourtant, mais l'entêtée avait quand même envoyé sa convocation ... Ah celle-ci quand elle s'y mettait ...

- Père, pleurant de nouveau depuis le départ d'Hermine. Qu'était-elle pour vous? Pourquoi est-elle toujours dans mes pattes?

Il retapa une autre fois sur la pierre tombale.

- J'en ai marre de vous, j'aurais aimé que vous soyez là pour m'aiguiller, cela aurait été beaucoup plus simple. Vous étiez aimé, et je suis HAÏ ... HAÏ ... VOUS COMPRENEZ ?

Citation :: HAÏ ... HAÏ ... VOUS COMPRENEZ ?

Hermine sursauta au cri de désespoir du jeune Grégor et décida de faire demi tour. Elle n'avait jamais laissé personne dans la détresse et était prête à l'aider.
Doucement, elle s'approche de la tombe sur laquelle rage le De Sparte. Elle pose délicatement sa main droite sue l'épaule du soldat et chuchote son prénom.

Devilfred avait eu vent qu'une tombe pour Acis avait été enfin érigée derrière la chapelle du Bienheureux Pouyss. Il avait donc cueilli une fleur dans le jardin de la capitaine... Ah ça, fallait pas qu'elle l'apprenne... Qui sait ce qu'elle lui ferait. Il se dirigeait vers la tombe quand il entendit les sombres paroles de Gregor... Trop sombres à son gout... Il s'approcha, sans faire de bruit, déposa la fleur comme si de rien n'était, se signa, joignit ses mains et reparti sans dire mot. Il parlerait a Gregor plus tard, le moment ne semblait pas venu pour lui faire la morale, ou même lui parler de son père. Cependant, il adressa un bref signe de la tête a Hermine en guise de salut avant de repartir, les mains dans les poches et une sorte de brindille mine de bois a la bouche, qu'il se plait a surnommer, cure-dent.

Ainsi donc, il ne pourrait être tranquille à parler à son père. Bien des gens s'intéressaient à lui, encore une fois. Enfin, non, pas à lui, à son père ... Encore et toujours lui. Peut-être était-ce le fait qu'il criait fort que tout le monde rappliquait, Grégor s'était demandé si cela en était la raison. Mais non visiblement, vu qu'ils prenaient tous un air triste en le regardant. Grégor en avait marre de toute cette mascarade, pourquoi tout le monde refusait-il de lui parler de son père?

D'abord Hermine qui s'était approchée de lui, tranquillement. Elle ne lui avait rien dit, juste posé sa main sur son épaule. Et enfin, elle s'était penchée sur lui, lui susurrant son nom à l'oreille. Encore elle ... Que lui voulait-elle? Sans doute le forcer à aller à sa visite médicale, encore une fois ... Et enfin Devilfred, l'ami de son père. Il était venu déposer une fleur sur la tombe d'Acis. Encore une fois, son père revenait au centre des attentions de tout le monde, cela en devenait lassant pour finir, même mort il occupait le devant de la scène. Mais l'Aspirant de Saint-Claude était parti sans rien dire, aussi rapidement qu'il était arrivé, une fois la fleur posée sur la tombe.

Se retrouvant seul avec la sergent de Saint-Claude, il ne savait que dire, ni faire. Il avait vite séché ses larmes en la sentant auprès de lui, il ne fallait pas lui donner une autre raison pour qu'elle se défoule sur lui. Les yeux rougis, il se retourna vers elle.

- Que me voulez-vous encore? Je n'ai pas le droit d'être là peut-être? Et avant que vous ne posiez la question, oui je pleure. Est-ce un mal? Et vous pouvez le crier à tout le monde, je m'en fiche bien mal.

Il avait adopté un ton de défi volontairement. Il ne se laisserait plus marcher sur les pieds aussi facilement, désormais.

Citation :: Que me voulez-vous encore? Je n'ai pas le droit d'être là peut-être? Et avant que vous ne posiez la question, oui je pleure. Est-ce un mal? Et vous pouvez le crier à tout le monde, je m'en fiche bien mal.

Hermine ressentait tant de rancoeur, d'incompréhension voire un sentiment d'abandon chez ce jeune homme.
Sans doute en voulait il à son père ne ne point s'être occupé de lui.
Hermine prit alors la décision d'apaiser sa colère : lui dire ce qu'il voulait savoir.
Grégor n'allait pas bien et c'est comme s'il avait prit tous les travers d'Acis sans en avoir les bons côtés.
Il voulait "jouer à papa" mais n'avait pas toutes les cartes en main pour le faire.
De plus, le mieux pour lui, serait de s'affranchir définitivement de cette étiquette :" fils de" et pour cela, elle allait l'aider, s'il acceptait !
C'était un poulain fougueux qu'il fallait canaliser.

La jeune femme sort la verge de sous sa veste et trace la croix rituelle dans les petits cailloux blancs sous le regard étonné de Grégor.
Elle passe une main sur la tombe, se recueillant quelques minutes puis s'y asseoit, regardant le jeune soldat.

Vous m'avez remit cette verge, Grégor, à votre arrivée à Saint Claude. Ce jour là, j'ai refusé de vous répondre sur ce don étrange, sur la nature des sentiments qui me liaient à votre père.
C'était un homme au charisme exceptionnel aimé ou détesté, il n'y avait pas de juste milieu. Essentiellement pour des raisons politiques car c'était un homme engagé.
Certains pensaient qu'il ne servait que sa vanité en accumulant les postes à responsabilité, d'autres aimaient le travail énorme fourni et lui faisaient confiance, voire, l'admirait.
Ce qui est certain, en tout cas, c'est qu'il ne laissait personne indifférent et surtout pas les femmes.

Hermine fit une pause, regardant Grégor qui semblait s'être calmé et écoutait avec attention.
Inspirant profondément, elle poursuit sa tirade.

Votre père aimait profondément votre mère, au mépris de son épouse : Anne. Il ne s'occupait d'ailleurs pas plus de votre demi frère, je vous rassure.
Votre mère est tombée dans ne mélancolie chronique et votre père a cherché des bras accueillants.
Il a eu de nombreuses maîtresses. Il aimait sincèrement les femmes et aimait encore plus être aimé d'elles. Cela le flattait j'imagine, à son âge.
Pour ma part, je l'admirais dans son travail, le détestait parfois car il était tyranique et abusait de ses fonctions.
Regardez cette cicatrice sur mon poignet : un coups de cette verge.
Notre relation était tumultueuse faite d'admiration réciproque qui s'est peu à peu changé en amour.
J'avais un compagnon à l'époque, que j'aimais plus que tout au monde. Malgré cela, j'ai cédé à la tentation, une nuit de garde, sur les remparts : moment d'égarement...

Puis un jour est arrivé une baronne, ou une comtesse, je ne sais plus. Il lui a fait la coure, nous nous sommes violemment disputés.
j'étais intimement persuadée qu'il n'aimait cette femme mais qu'il ne voulait que son titre, ayant divorcé entre temps d'Anne.
Bref...

Votre père Grégor, n'est point un modèle à suivre. Il vous faut trouver le vôtre, vous affranchir de votre nom.
Je pense que vous êtes, pour l'instant, un jeune roquet arrogant, mais à dix septans, on n'est point autre chose j'imagine, surtout dans votre monde.
Vous devez vous trouvez vous et je peux vous y aider si vous le consentez.

La jeune femme le regarda longuement, tentant de deviner ses pensées.

Voila qu'il avait enfin les explications qu'il cherchait depuis un bon moment. Enfin ... Enfin la Sergent déliait sa langue, pour lui expliquer ses liens avec son père. Grégor se doutait bien de quelques choses, pourquoi lui remettre sa verge à elle, pourquoi pas à lui? Pourquoi Hermine lui avait montré sa brulure au bras, causée par cette même verge? Il existait donc bien un lien étroit entre son défunt père et la Sergent, maintenant il en avait la preuve concrète, de la propre bouche de la Sergent.

- Ainsi, vous et père étaient liés? Vous l'aimiez, mais vous aimait-il?

Il était à la fois heureux d'entendre de telles confidences, mais à la fois choqués par certaines. Grégor avait arrêté de pleurer, il était intrigué par les réponses qu'elle lui donnait. Mais en même temps, il ne fallait pas reculer maintenant, ces réponses là, il les avait attendues, depuis longtemps.

- Vous dites qu'il batifolait aisément. Mais je ne me sens pas ainsi. Pourtant vous êtes plusieurs à me dire que je lui ressemble, que j'ai le même caractère, tyrannique par certains points. Mais votre liaison a-t'elle durée longtemps? Le "Dole. Novembre 1458", inscrit sur la verge, est-ce le début?

Il lui pointait du dois l'inscription sur le manche de la verge. Son père avait légué cet outil dans son testament, était-ce pour que la Sergent ne l'oublie jamais? Était-ce pour qu'elle prenne soin de son fils, quand lui ne serait plus là? Il avait tant à découvrir de son père, et voila que les portes s'ouvraient enfin devant Grégor.

- Mais Sergent, vous me dites de m'affranchir de lui ... Je veux bien, je ne demande que cela, mais comment puis-je y arriver? Vous me dites toujours que je lui ressemble, qu'il me regarde, que cela ne lui plairait pas. Mais vous comprenez ce que j'endure?

Il ne put réprimer une petite larme, elle coulait puis tomba sur la pierre tombale. Voila qu'il recommençait, il se posait toujours autant de questions, certes moins, mais encore beaucoup trop pour aller mieux.

Le Lieutenant observait l'allée et venue de Devilfred et bien qu'il souhaitait aider Gregor, il ne voyait toujours pas comme faire sans lui parler de son père, le Capitaine Tyran, qui n'a jamais été tyrannique avec Jerone, c'est meme Jerone qui un jour lui a secoué les puces. Ce jour là le Lieutenant s'en souviendra.

Il observait Hermine discuter avec Gregor et apparement, elle venait de dire ce que voulait entendre le jeune homme.

Bon ben j'ai plus qu'a en faire un bon militaire

Le Maitre d'arme salua de loin Acis et retourna en silence à ses affaires.

Citation :: Ainsi, vous et père étaient liés? Vous l'aimiez, mais vous aimait-il?

Hermine baissa la tête et dit dans un souffle : Je ne sais pas Grégor. On ne le s'est jamais dit : ni lui, ni moi.
Je pensais le lire parfois dans ses yeux, du moins un grand désir. Je ne sais si c'était de l'amour.

Citation :: Vous dites qu'il batifolait aisément. Mais je ne me sens pas ainsi. Pourtant vous êtes plusieurs à me dire que je lui ressemble, que j'ai le même caractère, tyrannique par certains points. Mais votre liaison a-t'elle durée longtemps? Le "Dole. Novembre 1458", inscrit sur la verge, est-ce le début?

Vous êtes encore bien jeune pour batifoler, l'avenir vous le dira. Quand à son caractère, vous en avez parfois les traits, oui mais aussi la langueur de votre mère.
Mais vous n'êtes pas que ce que vous voulez bien nous montrer.
La preuve : vous pleurer sur sa tombe, seul. Cela montre une grande sensibilité.

Quand à ma liaison, je pense que cela ne regarde que lui et moi et surtout pas son fils. A ce sujet, j'ai dit ce qui était important pour vous de savoir, le reste appartient à mes souvenirs.

Citation :: Mais Sergent, vous me dites de m'affranchir de lui ... Je veux bien, je ne demande que cela, mais comment puis-je y arriver? Vous me dites toujours que je lui ressemble, qu'il me regarde, que cela ne lui plairait pas. Mais vous comprenez ce que j'endure?

Oui, je comprend ce que vous endurez, voici pourquoi je suis assise, ici, en vôtre compagnie.
Je veux vous dire que je suis à vos côtés, non contre vous.
En ce qui concerne votre père...Demandez à votre mère, votre belle mère. Elles sont mieux placées que moi pour vous en parler.
Katharina a partagé beaucoup avec lui.

Le sergent se lève, et lui tend la main.

Debout soldat ! Nous avons une visite médicale à faire ! L'action : le seul remède contre le chagrin....Oui, le seul...

Elle ne voulait pas en dire plus, pourtant, elle le devrait si elle voulait qu'il bouge d'ici. C'était la moindre des choses, si tout le monde lui cachait des informations sur Acis, comment pourrait-il ensuite se construire sereinement? Elle lui tendait la main.

- Non, je ne vous suivrai pas Sergent, et encore moins à la visite médicale. Je vous l'ai déjà dit en taverne, pourtant. Je réfléchis à mon avenir militaire. Vous le saviez aussi.

Il la scrutait maintenant de bas en haut. Elle semblait stricte, peut-être les galons ... Mais il n'arrivait pas à la déchiffrer intérieurement, elle gardait toujours une part de mystère, et c'est ce qui gênait le plus Grégor, il voulait qu'elle lui prouve sa bonne foi.

- Sergent, vous dites que vous n'êtes pas contre moi. Voyez, j'ai du mal à vous croire, beaucoup de mal. Vous sautez sur la moindre occasion pour me descendre, me faire faire des corvées en plus, vous me remettez constamment en place. Moi, je dis, que vous êtes CONTRE moi ! Vous repassez cette colère enfouie sur moi, celle que vous n'avez pu exprimer sur mon père !

Il pleurait de nouveau. Il voulait arrêter mais Grégor ne pouvait plus retenir ses larmes. Cela faisait si longtemps qu'il voulait tout mettre au clair, mais parfois la vérité fait mal.

- En fait, vous m'en voulez de remplacer mon père ... Vous auriez préféré le voir LUI et pas moi ! J'en suis certain. C'est pour cela que vous me saquez toujours, que vous ne me dites jamais rien. Au moins mère et Aaricia m'aiment pour ce que je suis, pour mon êtres. Vous, vous vous vengez de mon père !

Se rallonge sur la pierre tombale, laissant couler ses larmes sur la grande dalle fermant le caveau où était enterré son père. Il n'en bougerait plus jamais. C'était là qu'il se sentait le mieux, protégé par son père, et au moins lui, répondait à toutes ses questions.

L'aspirant apparu de nouveau, en revenant, il salua le Lieutenant Jérone qui quittait, bref garde a vous, un hochement de tête, puis il reprit son chemin. Il s'appuya contre le mur de la chapelle et écouta la conversation d'Hermine et de Gregor. Certains fait de ce qu'Hermine et Acis avaient pu faire ne le surprenait même pas. Après tout, Hermine, c'était Hermine. Il l'appréciait quand même. A la fin de cette discussion, Gregor s'allongea sur la pierre, en pleurant. Fred s'approcha alors, déposa sa main sur Hermine, qui était sans doute loin d'abandonner, mais lui faisant signe de le laisser faire un instant. Il s'accroupit pour arriver a hauteur de Gregor qui avait drôlement grandi pendant un moment. Il déposa sa main sur l'épaule de Gregor et lui sourit. Un sourire simple, qui exprimait la bonne humeur de l'aspirant, d'ordinaire assez grognon. Puis, il s'adressa enfin a Gregor.

- Allons mon grand, que se passe-t-il donc? Pourquoi tu nous fais cette tête d'enterrement? Est-ce là le Grand Gregor que je vois? Qu'est-ce qui te changerait les idées hein? Dis-moi tout Gregor, je suis là pour toi, rien que pour toi, après tout, n'oublie pas que je suis un peu comme ton oncle...

Le Lieutenant parti quelque temps de sa place d'observateur revint d'un pas decidé à la tombe d'Acis. Il avait piqué une fleur dans un des parterres du chateau et vint se planter devant la tombe. Il se doutait parfaitement qu'il allait deranger, c'etait le but. L'un de ses nombreux role à l'armée, veiller sur les autres, role du vétéran. Il salua Hermine, Devilfred et Gregor, posa sa plante sur la stelle à un espece laissé vide par Gregor. Il se racla la gorge avant de prendre la parole.

salut

Les jeunes laissez les tranquille.

Que voulait dire cette phrase du lieutenant, lui savait tres bien. Mais le Lieutenant etait malin et se tenta d'arracher Gregor aux griffes de sa hiérarchie étouffante.

Soldat, vous avez du travail aux archives, je sais que des dossiers ne sont pas encore sous la bonne forme. Je peux compter sur vous pour vous en occuper ?

Jerone tendit un petit mouchoir brodé à ses armes, un ecu d'azur avec deux coeurs enchevetrés d'Argent, à Gregor

Et sechez moi ces grosses larmes, ça risque de faire des taches sur les parchemins.

Le Lieutenant se tourna vers Hermine.

Sergente, j'aimerais vous voir à un entrainement

Puis Jerone regarda Devilfred.

Aspirant, on se retrouve pour la construction de l'arquebuse.

Le Lieutenant salua tout le monde y compris Acis. Il fila ensuite au terrains d'entrainement de son OST pour former une de ses soldates.

Elle qui voulait être discrète, c'était raté ! Voilà que la hiérarchie débarquait et sapait son autorité !!!!
Ceci dit, cela lui évitait de répondre à des questions impertinentes et non fondées. Grégor se faisait des idées , exagérait beaucoup l'attitude du sergent envers lui.

Voulant lui montrer qu'on obéit à ses supérieurs, Hermine salua Jerone et Fred et s'en alla sans un mot.

Elle revint quand même sur ses pas, chuchotant au lieutenant d'un ton agacé , entre ses dents: Merci mon lieutenant de saper mon autorité devant le soldat ! Il doit se rendre à MA salle de visites médicales. Voici des jours qu'il est convoqué, il me fait perdre mon temps !
Je l'attend pour pouvoir aller à Pontarlier où les visites ne se font plus depuis des mois ! Je vous préviens, Jerone, que s'il ne se pointe pas dans l'heure qui suit, il aura un blâme !

Sur ce Hermine partit en colère, serrant les poings.

Jerone repondit tres calmement à Hermine

Ma visite médicale ça fait presque 8 mois que je l'ai pas faite, et vu votre ton vous risquez de le rejoindre au gnouf, je vous rappelle pas la hiérarchie.

Mais vous en faites pas il ira à sa petite visite, mais pas sur que ça soit vous qui lui fassiez passer.

De nouveau bien entouré. C'était curieux, mais Grégor profitait de ce moment. Il n'aimait pas se retrouver seul avec la Sergent, en quelque endroit que ce soit. Elle cherchait toujours à le rabaisser, lui rappeler la hiérarchie, lui montrer qu'elle savait plus de choses qu'elle. Alors les arrivées de son "mentor" l'Aspirant Devilfred, ainsi que du lieutenant Jerone, un grande ami de son défunt père, le rassuraient. Grégor se sentait entouré, compris. Et ce n'était pas arrivé depuis fort longtemps.

Toujours allongé sur la stèle, il écoutait les autres personnes arriver. Il ne se retournait même pas pour les voir, mais leurs attitudes le réconfortaient. D'abord Devilfred, puis Jerone. Tout deux avaient décidé de remettre la Sergent à sa place respective, elle devait elle aussi obéir. C'était comme une victoire pour Grégor, il se sentait aidé, et désormais au dessus d'elle, mêle si la hiérarchie prouvait le contraire. A cette pensé, il éclipsa un léger sourire.

Le premier arrivé tentait de le rassurer, il lui disait des paroles valorisantes. C'était la première fois qu'il en entendait, mais bien entendu, l'effet était recherché, c'était certainement à dessein, pour qu'il arrête de pleurer. Toutefois, sa main sur l'épaule montra que l'Aspirant était sincère, il tenait à Grégor. Et Grégor en était touché.

- Aspirant, toujours retourné face contre la pierre. C'est un mal qui me ronge et me rongera toujours. Le poids de mon père. Mais je vous en ai déjà parlé, vous vous en souvenez? Mon rêve ... Je suis faible Aspirant, je ne suis pas le digne fils de mon père, c'est ce que tous vous pensez, je le sais, je le sens même.

Il lâcha de nouvelles larmes qui vinrent ruisseler sur son visage avant de former une petite flaque sur la pierre tombale. Mais alors qu'il allait parler, déjà le Lieutenant Jerone avançait pour prendre la parole. Il l'avait vu au loin, il observait sans approcher de la tombe. Mais Grégor l'avait bien aperçu. Il lui donnait du travail ... comme si c'était le meilleur moment pour travailler. Grégor n'avait pas la tête à se plonger dans les archives, il faut tellement de temps et de concentration qu'il ne pouvait le faire en ce moment.

- Mon Lieutenant. Je n'ai pas là force de reprendre le travail des archives en ce moment. J'en suis confus, mais je vous assure que cela sera fait.

Le Lieutenant semblait vouloir protéger Grégor. Sans doute en souvenir de son père, à l'écouter il lui devait tant. Mais le Lieutenant était un homme très capable, capable de plein de choses, mais certainement qu'il en ignorait l'existence. Il manquait en revanche d'une chose, de finesse. Parler de lourdes tâches alors que Grégor était au plus mal. Enfin, il était tout pardonné, c'était un homme tellement gentil, affectueux et surtout il aimait bien le jeune Sparte, un des seuls à ne pas cracher sur son nom ...

- Je sèche mes larmes mon Lieutenant. A vos ordres.

Mais le moment le plus marrant arriva ... La Sergent fut pris d'un excès de colère lorsqu'elle défendit son bout de pain. Elle venait donc pour forcer la main au jeune militaire, elle voulait simplement qu'il vienne faire sa visite médicale. Toute son affection n'était donc qu'une ruse. Grégor se retourna pour voir la scène. Il sourit en entendant Jerone lui ordonner de se rendre à l'entraînement ... Cela faisait plaisir à voir, elle était donc remise en place, en beauté, et devant témoins. Grégor se chargera de le lui rappeler au cas où ... Et encore des menaces, Grégor en était habitué désormais. Il aurait un blâme ... mais qu'importe, il préférait en avoir un que de se soumettre à cette tyrannie sans dire mot, après une menace de gnouf, des pompes à effectuer, un blâme ... qu'était-ce à côté?

Grégor regarda la Sergent partir, furieuse. Une petite victoire qui le consolait que peu malheureusement. Elle n'avait pas répondu à ses questions ... et maintenant, elle se braquerait encore un peu plus.

L'aspirant soupira, leva les yeux dans les airs, puis revint a Gregor. Son visage était plein de larmes. Décidément, cet enfant avait une âme trop sensible pour comprendre l'étendue de ce qui lui arrivait, ou bien une volonté féroce de croire qu'il était indésirable. Pourtant, tout portait a croire l'inverse. L'aspirant l'avait pris sous son aile, l'avait aidé a effectué sa punition, l'avait écouté, bordé, porté. Et Jérone avait sans doute du en faire autant. L'aspirant se leva, toujours souriant. La scène qu'Hermine avait faite a Jérone lui déplu et il attrapa Hermine par le bras avec qu'elle ne s'en aille.

- Sergent, vous n'êtes pas là pour établir votre loi! La loi à l'armée, c'est le code militaire. En aucun cas vous n'êtes autorisés a utiliser votre autorité d'une telle manière contre un soldat! Si il ne vient pas a sa visite, il n'est pas de votre ressort de le trainer jusqu'à l'infirmerie, si il ne se pointe pas, il faut en référer aux officiers! Est-ce bien clair sergent? Je n'aurai pas besoins de me répéter j'espère?

Il relâcha le bras de la sergent, la toisa du regard, puis, reporta son attention sur Gregor. Si il continuait de pourrir devant la tombe de son défunt père, il finirait par tomber malade. Il aurait bien pris le petit dans ses bras, mais c'est qu'a cet age, les enfants, ça devient lourd comme c'est pas possible. Alors il tendit simplement la main, dans l'espoir que Gregor l'attrape. Toujours son sourire au visage, sourire qui était réapparu dès qu'il avait lâché la sergent.

- Aller Gregor, cesse de t'enfermer dans ton coin. Commence par aller classer les archives comme le lieutenant Jérone te l'a demandé, ensuite on ira boire un verre ou 2 ensemble d'accord? Et n'oublie pas ta visite médicale mon grand, si tu veux, je peux m'en charger, j'ai été infirmier moi aussi.

Citation :: Sergent, vous n'êtes pas là pour établir votre loi! La loi à l'armée, c'est le code militaire. En aucun cas vous n'êtes autorisés a utiliser votre autorité d'une telle manière contre un soldat! Si il ne vient pas a sa visite, il n'est pas de votre ressort de le trainer jusqu'à l'infirmerie, si il ne se pointe pas, il faut en référer aux officiers! Est-ce bien clair sergent? Je n'aurai pas besoins de me répéter j'espère?

Hermine hallucinait !
Elle faisait correctement son travail, avec acharnement, ses tâches étaient mises à jour en temps et en heure et voilà que le fénéant de service, celui qui cachait sa gniole partout, l'homme qui avait démissionné pour on ne sait quelle chimère venait lui faire la morale.
Jamais elle n'avait usé de ses pouvoirs comme l'accusait l'aspirant, jamais !

Elle préféra se taire, l'avenir parlerait pour elle.
Quand Dévil la lâche elle eut envie de lui cracher à la figure mais se contint : elle avait mûrie la jeune hermine et avait appris à maîtriser sa fougue, enfin...Parfois.

Elle ne répondit même pas, prise de nausées devant tant de mauvaise foi.

L'aspirant observa le sergent partir en furie. Certes, elle était efficace, mais son caractère ambitieux et autoritaire n'était pas une bonne chose pour elle. Il soupira. Toujours est-il qu'elle avait manqué de respect a un lieutenant, et selon le même lieutenant et ses propres dires, tenté d'usé de son "autorité". Elle pouvait certes réclamé qu'un soldat vienne faire sa visite, mais il n'incombait pas a sa tâche de trainer les soldats en retard a l'infirmerie. C'était le rôle des officiers de réprimander les soldats qui n'étaient pas a temps dans leurs tâches. Il règlerait ça plus tard avec Hermine, quand il en aurait terminé avec Gregor. D'abord, celui qu'il considère comme son neveu, ensuite l'Hermine.

Voila que l'Aspirant remettait la Sergent à sa place. Grégor jubilait intérieurement. "Bien fait pour vous Hermine, à semer le vent, on ne récolte que la tempête", pensait-il. Il était heureux, même s'il se posait toujours autant de questions, il avait marqué un point sur elle. Mis en fait, cela ne lui faisait pas tant plaisir que cela, Hermine était une gentille femme au fond, autoritaire certes, mais très ouverte. Ah les chamailleries n'ont jamais tué personne, Grégor aimait converser avec elle, bien que cela soit très succinct en général. Alors que l'Aspirant revenait vers lui, il cria à l'encontre de la Sergent :

- SERGENT ! JE VIENDRAI LA FAIRE. JE VIENDRAI, VOUS AVEZ MA PAROLE !!!!

Alors qu'il regardait l'Aspirant lui tendre la main, il réalisa ce qu'il était en train de faire. Il voulait être tranquille, mais voila que tout le monde le prenait en pitié, d'abord sa belle-mère, puis la Sergent, puis l'Aspirant et enfin le Lieutenant. Son père ne devait pas apprécier tel affront ... Le fils d'Acis se devait d'être fort, c'était ainsi. Il regarda l'Aspirant dans les yeux, lui sourit et se releva seul, sans l'aide de personne. Il était debout, juste à côté de la tombe. Il regardait la croix, le nom de son père gravé, et les différentes fleurs.

- Mon Aspirant, je vais être fort maintenant ! Vous m'avez tous fait comprendre que j'ai un lourd passé, mais que mon avenir, je dois le construire moi-même. Ce ne sera pas facile et je peux compter sur vous tous, mais je dois aller de l'avant, tout seul, tranquillement mais sereinement.

Il sourit à l'Aspirant.

- Bien, j'accepte les deux verres que vous me proposez. Attention, du génépi ! Que j'aime ce doux breuvage. Il paraît que père aussi ... Vous voyez, il me suit encore ...

Grégor éclata de rire. Les yeux étaient rougis par les larmes qui étaient coulées. Mais il se sentait différent.

Gregor refusa sa main, mais se releva tout de même, seul. Il commençait a mûrir. Peut-être avait-il enfin compris? L'aspirant sourit de plus belle, voyons que celui qu'il considère comme son neveu était enfin souriant et sur pied. Il tapota l'épaule de Gregor et lui tendit sa gourde de génépi. Il l'avait bien mérité, enfin, il croit... Gregor était souriant, il riait et semblait enfin comprendre qu'il ne devait pas baser son cheminement sur les pas de son père mais sur ses propres pas.

- Eh bien Gregor, on dirait que tu as appris bien des choses aujourd'hui. Tu sais, on a tous espoir que tu devienne le grand Gregor, mais pas comme ton père, comme toi tu es. Ne cherche pas a devenir comme ton père, trace ta propre voie. C'est comme ça que naissent les grands personnages.

Dit-il en souriant.

Citation :: SERGENT ! JE VIENDRAI LA FAIRE. JE VIENDRAI, VOUS AVEZ MA PAROLE !!!!

Hermine s'arrêta , se tourna et entendit Devil parler à Grégor. Ah, il pouvait bien lui reprocher des choses imaginaires : il n'avait pas inventé l'eau chaude lui : il ne faisait que répéter bêtement ce que le sergent avait gentiment dit au jeune homme quelques minutes plus tôt.
Il allait s'attribuer le mérite alors que c'est elle qui lui avait dévoilé des choses sur le passé de son père, elle qui avait compris, bien avant tout autre, le mal être de Grégor.

Qu'il vienne lui faire des remontrances ce gros plein de soupe, elle saurait le recevoir !
Dévil, paternaliste, laissez la rire ! Il devait y avoir un intérêt là dessous, un accord , un pacte : elle ne pouvait croire qu'il fut gentil de nature.

Le sergent sourit à Grégor, lui confirmant sa venue à sa seconde visite.

Sur le chemin du retour, elle se repassa les rares fois où elle avait rencontré Grégor et ne voyait pas où elle avait abusé de son pouvoir.
La visite médicale s'était très bien passée, l'histoire des chausses était plus une plaisanterie , un rituel de passage fait aux bleus par les anciens qu'une punition et encore moins une vengeance de quoi que ce soit.. Elle n'avait d'ailleurs rien dit lorsque que Grégor n'avait pas fait les siennes.
Par contre, elle avait su mettre en valeur son travail en inventant des chausses orthopédiques.

Bien sûr, en taverne, les relations étaient différentes mais Hermine avait été claire là dessus : pas de grade en dehors des murs de l'ost ! Elle ne cessait de le répéter.
Alors, elle se demandait bien, à présent, qui en voulait réellement à qui ?
Décidément, père et fils lui donnaient bien du fil à retordre mais elle ne lâcherait rien, rien !

L'aspirant se retourna et observa la sergente qui le toisait depuis tout a l'heure. Tudieu, elle n'était toujours pas partie? Eh bien, dans ce cas, il adressa a l'hermine une grimace enquiquineuse et sourit bêtement. Oui, l'aspirant était capable d'être de bonne humeur parfois, et capable de sourire, de rigoler également. Rare sont cependant les personnes qui avaient eu droit a une bonne humeur tel que celle ci. Il attendit que Gregor ai terminé de boire dans sa gourde pour la reprendre et observa le ciel. Se demandant quand il aurait son propre fils, ou sa propre fille. Cela ne tarderait pas très longtemps après tout. Il allait bientôt être fiancé et il espérait obtenir une descendance de sa femme. L'aurait-il? Après tant de temps seul? Probablement oui. Mais pour l'heure, son inquiétude, c'était Gregor.

Grégor était maintenant debout à côté de l'Aspirant. Il y avait un jeu d'observation entre Devilfred et la Sergent. C'était même amusant. Grégor se délecta d'observer les regards de chacun des deux, il tentait d'en lire les pensées. Ce n'était pas facile, loin de là, il n'avait jamais été bon pour le faire, mais il apprenait vite.

Devilfred semblait avoir un peu de rancœur vis-à-vis de la Sergent. Elle semblait, elle, être énervée après la scène qui venait de se dérouler. Lequel des deux avait le plus de torts? Impossible à savoir, mais en tout cas les deux en avaient, c'était certain. Mais Grégor ne pouvait en deviner plus, il n'arrivait pas.

Se rendant compte qu'il n'avait pas répondu à l'Aspirant, il se retourna vers lui, afin, par la même occasion, de libérer la Sergent à ses occupations. Elle avait joué franc jeu avec lui, certainement que ce ne fut pas facile, mais maintenant il avait du respect pour elle. Enfin, plus qu'avant, naturellement.

- Aspirant, c'est fort aimable à vous. Vous êtes la seconde personne à me dire la même chose, après la Sergent Hermine. Il regarda dans la direction de la Sergent, qui semblait assez loin pour ne pas entendre la conversation. Vous savez, je l'aime bien au fond. Elle semble me protéger, mais un peu maladroitement parfois, du coup je me braque assez rapidement. c'est mon tort, je le sais bien. Elle semblait bien connaître mon défunt père, et fort de vos deux expériences, je pense pouvoir avancer. Je suis bien entouré maintenant, vous, la Sergent, belle-maman Aaricia et bien entendu le Lieutenant Jerone. Mais par pitié, ne me prenez pas pour un faible, et fini les allusions à mon père, je veux grandir sans lui comme je l'ai toujours fait jusqu'à ce que j'arrive dans ce Comté.

Il regarda l'Aspirant dans les yeux et sourit. Puis, Grégor se rassit sur la pierre tombale de son père. Il contemplait le paysage et enfin, in se sentait plus fort, différent, sans pouvoir l'expliquer. Il avait changé, mais seul l'avenir pourra confirmer cela.

L'aspirant observa Gregor. Il s'était rassit, tout en prononçant des mots. L'aspirant, dans un réflexe, se laissa tomber sur l'herbe en face de la tombe. Appréciant l'air, l’atmosphère, l'environnement, la présence de Gregor. Ses grimaces vers la sergente l'avait fait marrer. Il avait l'impression de revenir a ses 16 ans. Il prit une bonne rasade de Genepi pour revenir a lui. Foutre dieu que c'était bon.

- T'sais Gregor, la sergent est une personne bien... Une grande amie a moi en tout cas. Ici, au château, on a toujours été comme ça. Elle veut mon grade a tout prix... Je ne sais pour quelle raison. Peut-être l'aura-t-elle un jour... Mais il lui faudra être patiente. Et c'est cette patience qu'elle n'a pas. Alors quand j'en ai l'occasion, je lui remet les pendules a l'heure, en espérant qu'un jour elle finisse par comprendre que trop d'autorité nous monte à la tête. Quand a toi, je ne te prend pas pour un faible. Mais il est vrai que tu as besoins d'entrainement, et c'est ce à quoi nous allons remédier. Tu veux toujours t'entrainer avec moi?

Le Lieutenant qui etait reparti à ses occupations : voir si Hermine s'entrainait, avait tout de meme pris le temps d'envoyer son moineau porter un message à Gregor.

Citation :: Le coup des archives c'etait juste pour te faire echapper à Hermine, j'ai cru voir qu'elle t'étouffait. Mais je pense pas qu'elle te veuille du mal elle est un peu comme moi par le passé, pas tres patiente, trop ambicieuse et assez colérique, je m'occupe de calmer ses ardeur comme je l'ai fait avant que tu n'arrive en FC pour eviter qu'elle saute à la gorge de ton père lorsqu'il l'a envoyée au gnouf avec Iroutche.

Prend le temps de réfléchir et de te poser, le reste viendra tout seul.

Lieutenant Jerone Dellavandé, plein de chose dans cette armée, tellement que le code ne sera pas assez grand pour tout consigner.

Entre-temps, Grégor avait reçu un courrier du lieutenant Jerone. Le pigeon était venu s'étaler de tout son poids sur la pierre tombale. Pauvre petit oiseau, pensa Grégor. Trop gros pour voler, pas assez précis dans son atterrissage, il n'avait rien pour continuer à porter des courriers. En revanche, ce pigeon était dodu à souhait, sans doute qu'il ferait un excellent repas. Tant pis, le lieutenant avait ses rouge-gorges, il pourrait les utiliser. Grégor raffolait des pigeons farcis ... un petit péché mignon sans doute. Il l'attrapa et prit le courrier à son pied.

Le Lieutenant lui expliquait notamment que son appel aux archives n'était qu'une excuse pour le débarrasser de la mégère de Sergent. Ainsi, il n'était pas le seul à la savoir très encombrante, même ses supérieurs le savait. Il en jouerait, ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Une fois le courrier lu, il le chiffonna et le glissa dans sa poche. Il le brulerait chez lui, pour ne laisser aucune trace. Il leva les yeux vers l'Aspirant toujours à ses côtés. Il venait de lui faire une proposition alléchante. Mais devait-il l'accepter? Ce serait la fin de la liberté ... en quelque sorte.

- Mon Aspirant, le regardant toujours, votre proposition me plaît. Assurément. Mais j'ai peur de vous faire perdre votre temps, je ne peux venir m'entraîner tous les jours, j'ai aussi d'autres obligations, notamment à la Hérauderie. Permettez-moi d'y réfléchir encore un peu, et avant une semaine, vous aurez ma réponse. Me le permettez-vous?

Il reprit calmement, parlant de la Sergent.

- Vous savez, la Sergent est bien curieuse avec moi. On dirait qu'elle souhaite me protéger en même temps qu'elle m'accable de reproches. Avait-elle des rapports avec mon père? Au fond, je sais qu'elle est bien sympathique, je l'aime bien, mais elle se montre autoritaire et n'hésite pas à me rappeler qu'elle est ma supérieure. Je ne le nie pas, loin de là, mais je le sais bien qu'elle l'est ... m'enfin, je me fais peut-être des idées. Puis, maintenant que vous parlez de cela, elle m'a confié l'autre jour une chose vous concernant ... Il réfléchit calmement à ce qu'il allait dire. Elle m'a parlé souhaiter votre mort, pour avoir votre grade en effet. Elle m'a dit aussi qu'elle utiliserait une de ses potions, qui vous ferait mourir dans d'atroces souffrances ...

L'aspirant éclata de rire, alors là, celle là elle était bien bonne... Quoi que... Il sourit, l'air espiègle. Comme ça, la sergent voulait le tuer... C'est qu'il allait surveiller sa réserve et ce qu'il allait boire maintenant. Voire tenir tout ce qui est susceptible d'être empoisonné avec un grand écart entre Hermine et l'objet en question, ainsi que lui... Il devrait maintenant se payer les services d'un gouteur... Ah non tiens, y'a encore celui du vicomté de Laviron, ce vieil intendant pas foutu de foutre des bûches dans le foyer pendant son absence pour pas que la chambre ressemble a un sellier pour conserver les humains. Ouais, pourquoi pas... Cela résonnait sans cesse dans sa tête "qui vous ferait mourir dans d'atroces souffrances ...". Il souriait a cette idée. Lui qui entrait dans la trentaine a son prochain anniversaire, occis par une jeune hurluberlu avide d'autorité et sorcière en plus... Cela laissait a désirer. Et puis, il espérait avoir une progéniture avant de mourir. Il observait Gregor, il désirait voir ses enfants et les élever, non pas les laisser au dépourvu ainsi avec leur mère. Certes, il était devenu plus mature et plus fort avec son entourage, mais il a quand même traversé de lourdes épreuves. Que faire...

- Tu fais bien d'y penser Gregor. Ce qui t'attend, c'est pas un champ de pâquerette. C'est une arquebuse, une épée et des épreuves pour renforcer ces ptits muscles. Dit-il en tâtant de son pouce et de son index le petit biceps de Gregor, quand même dur. Lève toi que je t'examine d'abord... Dit-il.

Il saisit Gregor par le bras pour le mettre debout, sans le brusquer. Tâtant les muscles des bras, puis celui des cuisses, il donna a plusieurs reprises des coups de doigts dans l'abdomen de Gregor, pour tester ses abdominaux. Enfin, il observa la carrure du jeune homme, sa grandeur... Oui, il y avait quelque chose a faire de ce petit. Si il pouvait lui enseigner tout ce qu'il sait, il deviendrait rapidement un grand homme.

- Eh bien, tu ne semble pas faiblard, c'est déjà ça. Tu as un peu de muscle par-ci par là... À toi de voir si tu veux les développer. Mais le plus important, n'oublie jamais que ce n'est pas tant ce qui se trouve la dedans. Dit-il en pointant son propre biceps. Mais tout autant ce qui se trouve la dedans. Dit-il en pointant cette fois le front de Gregor, espérant qu'il comprendrait.

[Les jours passent mais ne se ressemblent pas]

Depuis le début de sa mission il y a plus de 2 mois, la petite ne passait que sporadiquement sur la tombe d'Acis pour y déposer une fleur blanche. Elle essayait de le faire en toute discrétion, elle n'aimait pas être vue.

Bien qu'elle ait repris sa vie en main, le souvenir de leurs derniers jours restait tout aussi douloureux, la blessure s'était réouverte récemment..... au moment où elle avait vu le lieutenant LuckyLuke tomber au combat, elle avait revu tout l'épisode du col de la Faucille et ce qu'il s'en était suivi.

Il y avait aussi les démissions qu'elle venait d'apprendre, il y avait la cour martial qui était en cours contre un de ses soldats....

Alors que tout le reste allait pour le mieux dans sa vie, elle était vraiment heureuse avec Psycotik, il y avait tout ces petites choses qui la rendait mal à l'aise.

C'est un peu pour ça qu'elle avait besoin de venir se recueillir en espérant qu'elle ne trouverait personne sur son chemin.

Arrivé près de la tombe la petite s'agenouillait et remplaçait le lys blanc fané par un tout nouveau et comme chaque fois, elle lui parlait..... espérait-elle une réponse, ... non... mais ça la réconfortait.

Je suppose que la où tu es tu as vu ce qu'il c'est passé cette nuit-là.... oui je sais tout le monde me dit que je n'y peux rien, que j'ai bien agi pour sauver le lieutenant.... mais alors ... dis-moi pourquoi je continue à me sentir coupable....
je suis heureuse pourtant dans la vie, j'ai retrouvé la sérénité, l'amour..... mais....

La petite levait les yeux vers le ciel, essayant de retenir ses larmes, ...

pourquoi je continue à avoir ce sentiment de culpabilité..... dis-moi; toi que ne voulait pas me laisser partir de l'armée...... dis-moi, est-ce que j'ai vraiment ma place dans l'armée

c'était plus fort qu'elle, une larme perlait sur son visage, les seules personnes vers qui elle pouvait se tourner avec son chagrin étaient partit. Bien sur elle avait Psy, mais il avait déjà assez de tracas pour encore devoir s'occuper d'elle..... non ... elle se débrouillerait seule pour se sortir de cet état d'esprit.... elle avait l'habitude de se débrouiller seule...

tu crois que de là où tu es tu pourrais m'envoyer un signe ? tu crois vraiment que j'ai les capacités de continuer ? Dis-moi ??? Guides-moi ????

Alors qu'il avait un peu de temps libre, le lieutenant luxovien vint voir son defunt ami, histoire de lui taper la causette. Seul hic dans le plan de Jerone la présence d'Aaricia, il se posta donc silencieusement dans un coin, et decida de sacrifier une de ses bouteilles de genepi, il la posa à terre et la fit rouler jusqu'à Aaricia.

Aaricia sentait un "toc" contre son pied, toujours à genoux elle se retournait pour voir ce que c'était et elle pu voir une bouteille de génépi. Elle la prit en main et fronçait les yeux, puis elle se retournait vers la tombe.

Elle regardait la bouteille et la tombe alternativement, il y avait quelque chose qui clochait. Elle voulait bien demander conseil à un mort, lui parler.... mais de là à ce qu'il lui envoie une bouteille...... la petite se grattait les cheveux .....

euhhh tu peux être plus clair ???? Bon d'accord je veux bien que je boive de temps en temps, quoique depuis cette foutue mission je suis plus à la tisane qu'autre chose .... mais .....

Elle ne comprenait pas bien ....

Acis, c'est pas toi qui m'as envoyé ça ..... c'est pas possible

Sur ce faite la petite s'asseyait sur ses fesses, les genoux relevé jusqu'au menton. Elle avait mit ses bras autour de ses genoux et tenait la bouteille en main. Toujours se demandant d'où celle-ci venait .... Aaricia retournait la tête cherchant autour d'elle, mais ne voyait personne.... elle poussait un grand soupir et restait assise là à penser, les joues humides .... un regard dans le vide.... La petite attendait, mais elle ne savait pas ce qu'elle attendait ....

La petite semblait prendre la bouteille comme un signe d'Acis, et se demandait pourquoi une bouteille de genepi comme signe. Le lieutenant toujours caché esperait qu'elle verrait que le nom de Jerone figure sur la bouteille etant donné qu'il mettait son nom sur chacune de ses bouteilles, peut-etre comprendrait-elle que c'est pas Acis mais Jerone qui lui avait envoyé cette bouteille.

En attendant, le lieutenant continuait d'observer Aaricia, il savait qu'elle avait été proche d'Acis et qu'elle s'en voulait pour la blessure de Luckylucke, sauf que ce n'etait nullement sa faute.

Sans vraiment s'en rendre compte la petite s'était à nouveau remise à pleurer, mouillant l'étiquette collée sur la bouteille.
C'est en frottant l'étiquette du revers de sa manche, pour éviter qu'elle ne soit totalement trempée, qu'elle voyait les initiales J.D. écrit à l'encre dans le coin supérieur droit.

J.D..... les mêmes initiales que sur le col de son uniforme.... Lieutenant Jérone .... ça venait de faire tilt chez la petite, mais où était-il ? Elle n'avait vu personne ?

Et s'il était là, il y était depuis combien de temps ? Qu'avait-il pu entendre ?

Avant de se relever Aaricia se frottait le visage espérant effacer le chagrin, toujours en tenant la bouteille en main.

Elle se retournait, mais ne voyait toujours personne, .....

Lieutenant Jérone ....... vous êtes là ?

Toujours dans son coin, il entendit qu'on l'appelait, il se releva et s'avança pres de la tombe d'Acis non sans le saluer.

Salut vieux, ça roule.

Caporale salut

Il me semble que vous m'avez appelé, je vois que vous avez trouvé ma bouteille. Faudra que je songe à trouver une autre cachette.

Votre cachette ? .... mais c'est votre bouteille qui m'a trouvé et je vous jure je ne sais pas d'où elle vient ...

Aaricia regardait le lieutenant, un peu étonné de sa présence en ces lieux.

Tien depuis quand mes bouteilles viennent aux gens. C'est un de tes tours Acis ? Tu peux pas t'empecher de faire le farceur.

Dit t'en pense quoi de l'etat actuel de la FC ?

Le Lieutenant remit son attention sur Aaricia

Garde là la bouteille, tu la boira en pensant à moi.

Le petite se rendait bien compte qu'elle n'était pas la seule à venir sur la tombe d'Acis, de venir se recueillir. Bien qu'elle n'avait toujours pas de réponse à ses question, elle se dit qu'il valait mieux aller rejoindre le campement.

Merci mon lieutenant, je la boirai en bonne compagnie en pensant que c'est une de vos bouteilles.

Elle le regardait une dernière fois en souriant avant de s'éclipser....

Sujet: Re: La tombe d'Acis Jeu 8 Sep 2011 - 19:38

Personne dans les environs, il allait pouvoir se retrouver seul avec la nature et Acis. Il s'approchait lentement, vérifiait que personne ne le suivrait puis arriva le moment fatidique où il s'arrêta devant la tombe d'Acis.

Des images de lutte, de fraternité, de joies et de peines s'emmêlaient dans sa tête. se sentant divaguer, il s'assit par terre, à droite de la tombe, regardant au loin comme s'il communiquait par la pensée avec ce grand guerrier.

Acis, frère d'armes, tu me manques.

Sur ces mots, il fouilla dans sa besace, celle qui suivait tous les conflits et en prit une dague dans son écrin de cuir. Simple mais belle. Le manche était forgé et ciselée des emblêmes de chaque bataille que le défun avait vécu.

Il la posa sur un reposoir qu'il avait également forgé et installé au centre de la tombe. Puis ne dit mot, contemplant les allentours de la dernière demeure d'Acis.

Sujet: Re: La tombe d'Acis Jeu 22 Sep 2011 - 8:51

Aaricia en avait gros sur la patate et comme à chaque qu'elle se sentait ainsi, elle venait sur la tombe d'Acis. Peut-être cherchait elle un peu de réconfort, elle ne savait pas très bien au fait, c'était peut-être aussi parce qu'elle ne pouvait pas aller sur la tombe de ses parents, vu qu'il n'y en avait pas, qu'elle venait ici.

Elle s'asseyait par terre, les genoux remontés jusqu'au menton. Elle avait serré ses bras autour de ses genoux et regardais dans le vide. Avant cela elle avait pris soins de changer la rose blanche fanée. Elle avait aussi remarqué qu'une dague ornait sa tombe, elle se dit qu'elle n'était donc surement pas la seule à venir lui rendre visite.

C'est assise ainsi, laissant couler ses larmes sans retenue, qu'elle commençait à lui parler comme-ci elle attendait une réponse...

Tu vois, je n'ai quand même rien pu faire pour Lucky, il est mort, lui aussi au combat.... tu vois tout ce que j'aurais fait, n'a quand même servi à rien, il a succombé à ses blessures....

La petite ne se tracassait pas de qui pourrait la voir ainsi, de qui pourrait venir, elle avait besoin de parler, il fallait qu'elle sorte ce qu'elle avait sur le coeur. Sa nouvelle charge, lui tenait à coeur, mais elle ne s'attendait pas à devoir se battre ainsi.
Elle qui préférait se battre une épée en main ou sa dague, devait maintenant se battre avec des parchemins, contre une politique...

Dis-moi Acis, tu crois vraiment que je suis faites pour ça.... dis-moi.... pourquoi tu n'es pas là pour leur gueuler dessus.... pourquoi j'ai l'impression que tout le monde est contre moi.... dis-moi Acis, pourquoi????

Les larmes coulaient à flots, le ton était monté, Aaricia avaient les nerfs qui lâchaient.
Ses sanglots devenaient de plus en plus fort, sa respiration saccadée. La petite se sentait seule, très seule

Je ... je vais tout quitter ... tu sais...je n'ai plus envie de me battre...je n'ai plus envie de .....

Elle ne voulait pas dire le fond de ses pensées, mais la petite était à bout, elle n'avait pas l'envergure nécessaire pour se défendre .... Elle restait assise là, les yeux fermés, toujours en pleurant...quel chemin devrait-elle prendre, elle ne le savait plus... en tout cas pour le moment ce n'était pas celui de la lumière qu'elle voyait.

Sujet: Re: La tombe d'Acis Lun 3 Oct 2011 - 15:26

Juste avant la cérémonie de fin de mandat, le lieutenant luxovien vint voir la tombe d'Acis, une dague etait sur un reposoir sur la pierre tombale, un cadeau d'un militaire surment.

Jerone avait lui dans la vitrine de son bureau la dague de ce dernier offerte par Gregor.

Il se signa avant de taper la causette à la tombe.

Salut Acis, je pense que tu le sais, mais Luckylucke t'as rejoint lui aussi, je vais faire quoi maintenant que tous mes amis meurent sur le champ de bataille dont on m'eloigne volontairement, me laissant defoncer les portes des mairies.

Tu va avoir un voisin ici, car je crois que Lucke n'avait pas d'autre famille que l'armée donc je pense qu'on va l'enterrer ici. Histoire qu'il reste avec sa famille.

Le Lieutenant se rappela la cérémonie

Bon je vais à la cérémonie, mon vieux, si tu pouvais faire un petit truc pour que Lucke ait ce qu'on réclame pour lui.

Le Lieutenant se mit au garde à vous, salua la tombe et s'en alla son chapeau peint en noir et un brassard noir recouvrant un parti de sa manche.

Il y avait longtemps que la petite n'était pas venu sur la tombe d'Acis. La fleur blanche était bien fanée. Aujourd'hui elle y viendrait une dernière fois, elle déposait une plaque en chêne qu'elle venait de sculpter, une grande fleur de lys se dessinait en relief sur la plaque.
Elle y avait gravé l'inscription ...
en souvenir ...

Les larmes ruisselaient sur son visage, elle venait de prendre une décision difficile mais c'était la meilleure chose à faire.

Voilà Acis, je quitte, cette fois c'est décidée, je pars, j'ai besoin de liberté...

Elle regardait vers le ciel.

J'ai tout donné ce que je pouvais, mais il est temps pour moi de penser à une vie de famille.

Aaricia s'asseya comme à son habitude les genoux remontés sous son menton, le regard dans le vide, le visage mouillé.

Une grande page venait de se tourner dans sa vie..... elle verait bien la suite.

Taciturne Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 12/04/2012

Pat de Valmont arriva devant la tombe d'Acis, il resta là perdu dans ces pensés. Il ne l'avait certes peu connu mais il restera au fond de sa mémoire.

Il était temps pour Pat de repartir de ce lieu, il ne pouvait compromettre son identité en restant ici

» Vesoul est tombé
» Une ville qui tombe
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