Sur le col de la Faucille

Bon sang, on se les gèles ... Grmblblblblb .... C'est incroyable ce froid ... Cette neige ... Sale saison pour mobiliser l'armée ... - Pensif, il l'était souvent ces derniers jours. Pensif, ou plutôt râleur? Parce-que dans le fond, le fond de sa pensée n'était jamais guère plus axé sur le froid qu'autre chose, du moins tant qu'il avait le droit de ne plus penser à penser ... Il faisait froid, c'était une certitude, et cela n'arrangeait en rien l'avancée des hommes, qui avaient pour ordre de prendre position sur le col de Faucille. En période autre qu'hivernale, il était déjà compliqué de rejoindre l'endroit avec cette armure pesante sur le dos, les armes, et les charrettes de ravitaillement tirées soit par des boeufs soit par des chevaux de trait. Mais en hiver ... Surtout un hiver pareil ... Un vent glacial qui traversait chaque petit maillon de fer de l'armure, chaque bout de tissu du pourpoint ... Ils en avaient tous la chair de poule, les poils hérissés, pensant à tout sauf le froid, en avançant machinalement jusqu'à arriver à destination. Il fallait se frayer un chemin dans la montagne qui avait revêtu son drap blanc écarlate, réussir à faire passer les charrettes, parfois mobiliser les hommes car les bêtes elles même avaient du mal à suivre. Sa main droite continuellement accrochée au pommeau de son armé, tandis que l'autre se tient aux rennes de son cheval, il marche au devant des hommes, aux côtés du gouverneur. C'est eux qui dirigent les troupes, c'est eux qui les emmènes, c'est eux qui donnent le rythme.

Dans un cliquetis à peine audible tant le vent souffle, il s'écrase de tout son poids sur le sol. A terre, on ne distingue que quelques traits colorés sur la nappe blanche. Une main plonge, il l'attrape ... Puis cette même main le tire, le voilà qui se redresse. Le voilà totalement blanchit, très vite la ferraille qui fait son armure se refroidit, donc il se secoue, tapote sur ses deux bras, son torse, tente de faire retomber un maximum de neige. Il commence à avoir très froid, mais il ne le montre pas, aussitôt debout qu'il reprend la route ... Cela lui apprendrait d'avoir vu son pied glisser ... Bien qu'il n'en puisse pas grand chose, tant pis. A moitié dans le brouillard, il se fie à sa carte, à son instinct. Il est déjà passer par là, il sait ou il va, ce n'est pas un gros brin de brouillard et une pluie de flocons s'abattant sans cesse sur le sol qui le fera s'arrêter. La marche dure encore péniblement plusieurs heures, en temps normal, ils seraient déjà arrivés sur place depuis un moment, mais le givre tend à bloquer les articulations qui se refroidissent de pas en pas, la neige qui obstrue le passage ralentit considérablement la cadence, le brouillard et les flocons qui tombent obstruent considérablement la vue ... Mais il faut y arriver, la fatigue se fait sentir, mais il faut avancer, jusqu'à ce qu'enfin, ils arrivent devant la plaine qu'ils convoitent tous depuis plusieurs heures maintenant. S'embourbant un peu plus profondément dans celle-ci, le Capitaine lève la main, ordre de s'arrêter. Enfin ils y sont, ils peuvent monter un campement faire un feu, se réchauffer. Ils ont prévu plusieurs caravanes couvertes, couvrant une denrée précieuse dans ce froid hivernal: du bois sec. Se tournant vers les hommes qui suivent, le Capitaine envoie de suite la couleur.

Que tout le monde plante les tentes, je veux des flambeaux allumés de part et d'autre du campement. Que les Lieutenants désignent des gardes pour la ronde de cette nuit! 2 heures de rondes par groupes, je ne veux pas avoir à retrouver vos dépouilles après le dégel.

Je veux que les grandes tentes allouées à la noblesse soient montées autour de la tente de commandement, celles des soldats tout autour. Faites moi quelques gros braséros et faites y rôtir du cochon, on en a en stock. Si il ne fait pas très chaud, ce soir on mangera comme des rois, je vous le promets!

Puis il se tourne vers le gouverneur, lui tapote amicalement l'épaule ... Au milieu de ce froid Sibérien, qu'importe qu'on casse un rien les grands principes disciplinaires de l'armée.

Je propose que chacun ripaille à plein ventre, qu'on fasse rôtir des saucisses et quelques pâtés de cerfs supplémentaires, il faut que tout le monde prenne un maximum de forces. Nous sommes tous embarqués dans le même bateau à présent, qu'Aristote nous protège.

Après le repas, je propose de rassembler le BAN et les Lieutenants et de rassembler à la tente de commandement, il y aura pas mal à discuter.

Ensuite, il se dirige vers les hommes de son fiefs, ceux qui lui ont juré fidélité ... Ses hommes, pas beaucoup certes, mais pour la plupart chevaliers, point noble de nom, mais nobles d'esprits et de coeur.

Ayez l'obligeance de placer vos logis autour de ma tente, vous savez que je n'aime pas trop être éloigné de mes hommes lorsqu'ils m'accompagnent ... Et puis, vous savez que j'ai confiance absolue en vous ... J'aimerais ne point être déranger une fois dans ma tente. Siegrfrid, trouvez-moi Lassa je vous prie, et donnez aussi l'ordre de préparer de la soupe chaude, je pense que ça fera du bien aux hommes de se réchauffer un rien. Jean, Godefroid, Annabelle, vous vous chargez de retrouver la carriole qui transporte les peaux et couvertures, procédez au partage une fois les tentes montées. Les autres, avec moi pour monter nos tentes.

Les Lieutenants et nobles savent quoi faire, les Lieutenants avec leurs hommes, les nobles avec leurs chevaliers et gardes venant de leurs fiefs .... Ainsi, tout le monde s'attèle, et rapidement, au milieu de l'étendu blanche, se voit apparaitre une à une des lueurs de couleur chaude et vive, des grands feux ici et là qui s'allument les uns après les autres, afin de ne pas laisser le froid venir à bout des hommes. Très vite, un énorme campement prend forme, d'autres petites lueurs de part et d'autres prennent places aussi, les flambeaux, signe de l'avancement du montage. Chacun sait ce qu'il a à faire, même si les conditions sont rudes, tout se fait et se termine rapidement, les groupes de rondes commencent déjà à tourner, et la communauté exilée au milieu du brouillard blanc prend très vite vie malgré le froid.

Suivant le Capitaine "Furax", comme on le surnommait depuis peu, Jasona resserra sa cape autour de son armure. Un vent glacial ralentissait leur progression. La neige abondante qui ne s'arrêtait pas de tomber pour se rajouter à la couche d'un bon mètre d'épaisseur.
Claquement de dent, cliquetis de ferraille, hennissements, tout cela était assourdis par la neige.
Ces cils n'étaient que des glaçons, empêchant de fermer les yeux ou de les ouvrir correctement.

Enfin, un halte bien audible la soulagea. La montée de ce col avait été rude, les chevaux n'arrivaient plus à tirer les charrettes et ils avaient besoin de se reposer.

Le lieutenant de Vesoul descendit de cheval et fit quelques exercices d'assouplissement de ces jambes qui c'étaient raidies avec le froid.
Des ordres fusaient de toute part pour mettre le campement en place assez rapidement. Tels des fourmis construisant leur nid, des tentes surgirent, des feu de camps s'allumèrent et bientôt, l'odeur de la viande et de la soupe se mêlèrent à l'odeur moins agréable du cheval.
Le campement était organisé, Jasona le traversa pour donner à manger à ces hommes et attendre que la réunion dans la tente principale commence.
Les chevaux avaient été mis dans un enclos improvisé, et les palefreniers s'occupait d'eux.
Jasona s'installa avec ces hommes et mangea un peu pour se réchauffer, bien qu'elle appréhendait ce qui se préparait.

-Mon groupe, vous vous occuperez du premier tour de garde, le Capitaine a dis pendant 2h avant que l'on prenne votre relève, je serais avec vous bien sur, je vous rejoindrais après la réunion, et ensuite, c'est le groupe de Lassa qui nous secondera.

Tout comme le reste de l'armée, le soldat Iroutche progressait péniblement dans le vent glacial qui n'était pourtant pas suffisant pour dissiper un épais brouillard. S'ajoutant à ces conditions très favorables à l'avancée d'une troupe, la neige ne cessait de tomber et réduisait encore le champ de vision de l'armée. Malgré ses efforts, il ne parvenait que difficilement à voir les officiers qui les guidaient. Il aurait été facile de se perdre dans cette immensité blanche mais les chances de survie auraient été maigres.

Soudain, après une montée ardue, la voix du Capitaine domina le vacarme du vent et des animaux transportant le matériel pour ordonner une halte et de dresser le campement.

Immédiatement, tous s'exécutèrent et des tentes commencèrent à se monter au milieu de la neige. Un peu partout, des feux s'allumaient, bientôt entourés par ceux qui, ayant fini de préparer leur abri pour la nuit, espéraient se réchauffer autour du bois gardé miraculeusement sec vu les conditions.

Après avoir terminé de dresser sa tente, le Vésulien alla s'occuper des chevaux, installés dans un enclos tout juste construit puis retourna auprès de son groupe.

Rapidement, l'odeur de cuisine fut charriée par le vent et le Lieutenant Jasona apporta de la nourriture à ses hommes. Après le repas, l'officier les chargea d'assurer le premier tour de garde.

Iroutche se leva et dut élever la voix pour couvrir le sifflement agaçant du blizzard. N'aimant pas crier, il répondit simplement :

-A vos ordres, Lieutenant !

Le soldat débuta alors sa ronde. Il ne cessait de marcher afin de garder un peu de chaleur. Si le froid ne le dérangeait pas en temps normal, celui-ci était tout de même mordant.

Anne grelottait sous le froid, comme tous les nobles elle faisait son devoir mais là sous la neige qui n’arrêtait pas de tomber, elle regrettait sa maison, une cheminée se dessina devant elle, pour un peu elle aurait tendue les mains, hélas devant il n’y avait que les sapins du col de la faucille, sapins devant derrière sur les côtés, elle en avait une indigestion !!!!

Elle suivait le capitaine son cousin, Éclair son cheval peinait aussi la jeune femme le menait par la bride en lui parlant, a leur coté un grand chien un peu roux, un de ses paysans lui avait offert en lui disant

Il est pas beau Dame, mais il vous protégera des loups, et vous tiendra chaud si vous devez coucher sans tente

Anne prit donc le chien qu’elle nomma LOLO en souvenir d’une certaine personne.

Quand l’ordre de s’arrêter fut donné elle aida a monter les tentes, s’occupa de son cheval et rentra dans la tente prévue pour elle Lolo sur ses talons, elle installa sur le sol une fourrure sortie de sa besace et Lolo a ses cotés attendit pour savoir e ce qu’elle devait faire.
En attendant les ordres elle rêvait que la guerre était fini, elle rentrait saine et sauve a Bois d'Amont ......................

[RP ouvert en gargote Helvétique, merci à l'intendant de bien vouloir clore le RP ici, mais de ne pas l'archiver le temps du RP qui se continue en Savoie].

» Savoie : Contrat de vente du Col de la Faucille