Le château de Dole
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 [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]

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MessageSujet: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 26 Juin 2010 - 1:06

Ville de Poligny

Suite à la plainte de Dame Fredyanne., Dame Elsie. est suspecté d'avoir fait une tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458.

Dossier

Localisation
Citation :
Dernier village où ce personnage a été recensé: Poligny [Franche-Comté], hier à 7h07.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 26 Juin 2010 - 17:32

Voici la loi qui a été violée avec le passage concerné en caractères gras :

Citation :
Chapitre 2 : Les crimes et délits
- Article 1 : Prise de mairie
La prise de mairie est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public sauf si elle a été autorisée par le Franc Comte ou le Maire en fonction. Le maire aura l'obligation de prévenir le parlement avant la prise de mairie par la personne qu'il a autorisée. Les francs comtois devront être ensuite prévenus afin d'éviter tout trouble.

Toute tentative avortée de prise de mairie, non autorisée, est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public, et de trahison pour la capitale Dole.

Ce crime est punissable par la Loi.

Promulgué par le Franc-Comte Volpone le 8 août 1453.
Amendé par vote du Parlement le 20 décembre 1456, promulgué par le franc comte Bobyzz de Sparte le 21 décembre 1456.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 26 Juin 2010 - 20:50

Acte d'accusation

Citation :
Votre Honneur,

Devant nous comparaît Dame Elsie. Elle est suspecté de tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458. Elle aurait été formelement reconnu par Sieur Quinlan.
De ce fait, en vertu de l'Article 1 du Chapitre 2 du Livre III du Codex Franc-Comtois qui stipule:
Chapitre 2 : Les crimes et délits
- Article 1 : Prise de mairie
La prise de mairie est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public sauf si elle a été autorisée par le Franc Comte ou le Maire en fonction. Le maire aura l'obligation de prévenir le parlement avant la prise de mairie par la personne qu'il a autorisée. Les francs comtois devront être ensuite prévenus afin d'éviter tout trouble.

Toute tentative avortée de prise de mairie, non autorisée, est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public, et de trahison pour la capitale Dole.

Ce crime est punissable par la Loi.

Promulgué par le Franc-Comte Volpone le 8 août 1453.
Amendé par vote du Parlement le 20 décembre 1456, promulgué par le franc comte Bobyzz de Sparte le 21 décembre 1456.

Votre Honneur, cette personne à enfreint la loi !

Accusé, qu'avez vous à répondre de vos crimes ?

* fait à Dôle par le procureur Sam1974 en la date du 26 juin 1458 *
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyDim 27 Juin 2010 - 0:28

Dernier village où ce personnage a été recensé: Chalon [Duché de Bourgogne], hier à 8h20.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyDim 27 Juin 2010 - 9:30

Citation :
Demande de coopération judiciare éffectué. Copie de la missive envoyé à Sieur Frim Procureur de Bourgogne

Bonjour Messire

Dame Elsie. est suspecté de tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458. Il s'avère que cette personne est actuellement présente dans votre duché , Chalon pour être précis. Je vous joint ci contre l'acte d'accusation à son encontre en espérant pouvoir compter sur votre coopération.

Cordialement.

Sam 1974 dit L'Espagnol Procureur de FC.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyLun 28 Juin 2010 - 2:37

On peut m'expliquer comment la demande ayant été effectuée le jour meme l'accusé ait eu le temps de sortir du territoire avant la mise en procès ?!
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyLun 28 Juin 2010 - 9:16

Parce que vous avez déposé la demande à 1 H du matin le 26 juin et que la contrevenante a mis les voiles avant 4 H du matin, aussi elle n'était plus en Franche Comté lorsque le procureur a lancé l'accusation...

Merci de déposer les demandes de procès le plus tôt possible... parce que à 1 H du matin...
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMar 29 Juin 2010 - 0:49

Attendez faut pas pousser le bouchon trop loin là, je suis tout seul ou presque a monter les dossier ici, alors la DP a été déposée le plus vite ! La plainte a été posée le 25 à 10h, je suis passé en fin de soirée, dossier monté à 23h46, DP posée 00h06 désolé je peux pas faire plus vite, donc le coup de "merci de les déposer plus tot parce que à 1h..." vous le gardez.

Suffisait de me répondre le contrevenant est parti le matin a 4h ca m'aurait suffit
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMar 29 Juin 2010 - 9:08

Ma demande est logique et la suite signifiait simplement qu'à 1H du matin on ne pourrait donner suite avant 4H. Arrêtez de déformer tous les propos. Et je m'adressais à l'ensemble de la gendarmerie, prevôt compris.

Etoile5622 a écrit:
On peut m'expliquer comment la demande ayant été effectuée le jour meme l'accusé ait eu le temps de sortir du territoire avant la mise en procès ?!
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 3 Juil 2010 - 8:18

(procès en cours sur la halle)
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyLun 5 Juil 2010 - 16:43

Citation :
Votre honneur, je reste abasourdi devant tant d'outrage, il s'agit d'un acte de révolte, c'est un scandale ! L'accusé se rend il compte de la gravité de ces actes ?

Dame Elsie. commet des méfaits qu'on ose à peine imaginer sur notre territoire et nous devrions rester insensible à cela ?

Je demande un peine exemplaire, 3 jours de prisons et 50 écus d'amende.


* fait à Dôle par le procureur Sam1974 le 5 juillet 1458 *

Réquisitoire transmis au Juge Umondel de Virloinval
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMer 7 Juil 2010 - 18:29

Voici un courrier du juge de Bourgogne Umondel :

Citation :
Expéditeur : Umondel de Virloinval, Juge de Bourgogne
Date d'envoi : 2010-07-07 17:20:38

Bonjour Chère Collègue,

Décidément, nous nous rencontrons souvent. Mais c'est un plaisir pour moi.

Puis-je vous demander le verdict pour ELSIE ?
En gros, elle nie tout en bloc, disant qu'elle était ivre en taverne et ne pouvait donc pas tenter de prendre une mairie.

On n'a pas la plaidoirie d'Elsie ?
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMer 7 Juil 2010 - 20:36

--un_crieur_public a écrit:
Un crieur public, mandaté par la Cour de Bourgogne, lut le parchemin qui lui avait été confié :



Citation :
[rp]Vu l'article 532-1 du Codex de Bourgogne,
Vu la demande de coopération judiciaire de la Franche-Comté à l'encontre de Dame Elsie., dans le cadre d'une tentative de révolte,

Attendu que l'accusée a souhaité un procès public,

Nous, Umondel de Virloinval, Juge de Bourgogne,

rencontrons et acceptons la requête de l'accusée,

convoquons icelieu toute personne partie à cette cause.

Rendu à Dijon ce 28 juin 1458
[/rp]


Umondel a écrit:
Le vieux Juge s'installa sur l'estrade et posa devant lui, le livre des vertus aristotéliciennes ainsi que le Codex.

Il attendit l'arrivée du Procureur et de l'accusée.

Elsie. a écrit:
Elle respira fort la rouquine lorsque la bâtisse, qui jusqu'à maintenant lui semblait lointaine, n'était désormais plus qu'à quelques pas. Une main tenant fermement celle de son compagnon, elle s'arrêta un instant faisant mine d'apprécier l'architecture. Elle n'avait rien à se reprocher, du moins rien qui aurait du la mener jusque devant un juge. Il lui fallait cependant aller se présenter devant lui, convocation oblige.

Desserrant légèrement l'étreinte de sa main, elle vint prendre les lèvres de Thybalt dans un baiser se voulant rassurant. Restait plus qu'à savoir pour qui.

Ils montèrent les quelques marches, pénétrèrent dans le tribunal au sein duquel ils se firent rapidement indiquer leur chemin par quelques personnes présentes.


Nous y voilà ! se dit-elle à elle même, puis s'adressant à son voisin. Pfff c'est immense, j'ai horreur de ces endroits.

Dernier regard vers son compagnon, et ils avancèrent dans la salle, vers l'homme trônant dans le fond. Elle n'y connaissait foutre rien la rousse, était ce le juge, le procureur, un avocat, quoi d'autre ?! Aussi, à hauteur des premiers bancs, s'immobilisa-t-elle, et une profonde inspiration plus tard...

Bonjour messire, je suis Elsie. J'ai été convoquée ce jour, en ce lieu, pour répondre à une accusation de trouble à l'ordre public.

Elle balaya rapidement la salle du regard, reconnaissance des lieux succincte, en attendant d'avoir une réponse.

Umondel a écrit:
Le vieux Juge toisait, par-delà ses lorgnons, la femme qui s'avançait vers lui

Bonjour Ma Dame.

Je suis le Juge Umondel.
Avez-vous fait choix d'un avocat, ou souhaitez-vous assurer vous-même votre défense ?


Elsie. a écrit:
Soutenant le regard posé sur elle, elle se retint de lancer l'habituel "ravie de faire votre connaissance". Car ravie elle ne l'était pas du tout. Autant en d'autres circonstances, celui dont elle connaissait maintenant la fonction, aurait pu être sympathique, autant là, les préjugés et autres à priori dont elle ne tenaient généralement pas compte, faisaient bien malgré elle et presque à son étonnement, leur office.

J'assurerai ma défense seule votre Honneur ! Léger doute sous la tignasse rousse. Votre honneur ?!... hmm moui ça devrait le faire, ça doit être ça. Et sinon, bien tant pis.


Umondel a écrit:
Bien.

Avez-vous des témoins que vous souhaitez voir à la barre, ou lire leurs déclarations ?

Je vous signale d'emblée que je me réserve le droit de confronter vos dires avec le procureur franc-comtois qui, lui aussi, aura la possibilité de me faire parvenir tout témoignage qu'il estimera utile à la manifestation de la vérité.

J'ai à ma disposition une esquade de pigeons prêts à s'envoler...


Elsie. a écrit:
Sourire de la rouquine à ses derniers mots.

J'aurai deux témoins en effet. Mon compagnon, Thybalt, ici présent... regard qui se pose sur son voisin. Ainsi qu'un ami qui viendra nous rejoindre au plus tôt.

Quant à une missive, j'en attends une, enfin normalement, je ne connais que trop peu l'expéditeur... il ne savait s'il vous la ferait parvenir directement ou non. Enfin nous verrons.

Donc je résume, deux témoins et... une missive votre Honneur !


Umondel a écrit:
Parfait.

Attendons Madame le Procureur Frim et nous pourrons commencer ce procès.

Il sortit un godet et se versa une lichette de Chablis.



Frim2811 a écrit:
Frim, après avoir lu le bref courrier du Juge, prit le dossier concernant dame Elsie, puis partit vers la grande salle du palais de justice.

Elle salua les gardes aux portes grandes ouvertes, puis remonta l'allée du tribunal pour prendre la place assignée au procureur. Pestant contre la tenue afférant à sa charge qui la gênait plus qu'autre chose, habituée qu'elle était aux armes, voir aux armures, elle arriva enfin à destination sans dommage . Elle salua le Juge de Bourgogne, puis la Dame déjà présente qu'elle ne pouvait que supposée être l'accusée.



Elle patienta un instant pour laisser se finir l'échange entre le Juge et la dame, puis prit la parole.

- Votre Honneur, mes respects.

- Dame ... êtes vous Dame Elsie ? Je me présente, Frim, procureur de Bourgogne.

Elle garda son regard posé sur la Dame, attendant une confirmation ou une dénégation de sa supposition, même si le dernier échange qu'elle avait intercepter ne laissait guère de doute


[quote="Elsie."]Elle en aurait mouillé le parquet de bave si elle n'avait eu pas la bouche fermée, de voir le godet se remplir ainsi sous ses yeux. Depuis la missive elle n'avait bu que de la tisane pour être certaine d'avoir les idées claires devant la cour.

Le banc le plus proche accueillit rapidement son séant, et elle invita son précieux témoin à en faire de même. La peine, si peine il y aurait, ne serait pas plus lourde si ils attendaient la procureur... assis.


Nul temps de prendre ses aises qu'elle arrivait déjà. Beaucoup plus avenante que le juge vissé sur son siège.

La rouquine opina du chef à la question de la procureur, appuyant ses mots qui confirmèrent son identité.


Je suis Elsie, en effet. Enchantée Dame.


Thybalt a écrit:
Le brun étouffa un bâillement. Quoi? On le réveillait si tôt pour une simple mise en accusation? Un grognement, une chemise enfilée à la va-vite, une main passée dans les cheveux pour se conforter de son charme toujours actif et le voilà parti, suivant la rouquine de près.

Quelques rues plus loin, l'imposant bâtiment... et un baiser. Finalement, il n'était pas venu pour rien. Sourire irrésistible - selon lui - aux lèvres, il l'accompagna à l'intérieur.


Horreur de ces endroits?

Il regardait à présent dans les beaux yeux clairs de sa nouvelle criminelle.

C'est à notre hauteur, plutôt! Rien de tel que l'immense pour les immenses!

Il ponctua sa tirade d'un bombement du torse. Fier de lui, l'homme. En toutes occasions, ou presque.

Quelques blablas plus tard, il décida de prendre place sur un des bancs. Pas question de rester debout tout le long de procès, tout de même. Pour finir? Un regard circulaire sur la faune féminine qui hantait la pièce. Chasseur n'ayant plus le droit de chasser... mais qui zyeutait quand même, pour la beauté de la chose.


Frim attendit que le messire s'installe se demandant pourquoi son visage lui était plus ou moins familier. Elle oublia la question, puis posa le dossier, et les courriers venant de Franche Comté.

Frim regarda l'accusée, et parla d'une voix neutre.

- Dame Elsie, vous êtes ici pour répondre d'une tentative de révolte contre la mairie de Poligny. Voici l'acte d'accusation, envoyé par Messire Sam1974, procureur de Franche Comté, au nom de la coopération judiciare entre nos deux contrées

Citation :
Acte d'accusation de Sam 1974 dit L'Espagnol Procureur de FC.


Votre Honneur,

Devant nous comparaît Dame Elsie. Elle est suspecté de tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458. Elle aurait été formelement reconnu par Sieur Quinlan.
De ce fait, en vertu de l'Article 1 du Chapitre 2 du Livre III du Codex Franc-Comtois qui stipule:
Chapitre 2 : Les crimes et délits
- Article 1 : Prise de mairie
La prise de mairie est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public sauf si elle a été autorisée par le Franc Comte ou le Maire en fonction. Le maire aura l'obligation de prévenir le parlement avant la prise de mairie par la personne qu'il a autorisée. Les francs comtois devront être ensuite prévenus afin d'éviter tout trouble.

Toute tentative avortée de prise de mairie, non autorisée, est un acte considéré comme un crime de Trouble à l'Ordre Public, et de trahison pour la capitale Dole.

Ce crime est punissable par la Loi.

Promulgué par le Franc-Comte Volpone le 8 août 1453.
Amendé par vote du Parlement le 20 décembre 1456, promulgué par le franc comte Bobyzz de Sparte le 21 décembre 1456.

Votre Honneur, cette personne à enfreint la loi !

Accusé, qu'avez vous à répondre de vos crimes ?

* fait à Dôle par le procureur Sam1974 en la date du 26 juin 1458 *

Frim releva la tête et fixa l'accusée.


- Je réitère la question de mon homologue, Dame. La parole est à vous.


Elle resta impassible, attendant une réponse


Elsie. a écrit:
Elle écouta attentivement l’acte d’accusation dont elle avait déjà pris connaissance avant de demander que le procès soit public. Elle suivit à la lettre sur son parchemin, sur lequel elle avant soigneusement tout recopié, les propos de la Procureur. A sa question, laissant les écrits au bon soin de son témoin, elle s’avança au devant du couple, tête baissée, cherchant ses mots. Car il allait falloir les choisir, intelligemment, savamment, pour ne laisser place à aucun hasard dans la compréhension de ses propos.

La frimousse se releva, le regard se planta de manière franche dans celui de ses interlocuteurs.

Dame la Procureur, votre Honneur,

Répondre à votre question m’est impossible, pour la simple et bonne raison qu’aucun crime n’a été commis. C’est un acte d’accusation établi sur des « qu’en dira-t-on » sortis de je ne sais quel esprit retord, ou trop imaginatif, voire d’une personne en manque de reconnaissance, allez savoir.

Je suis suspecte d’une soi-disant tentative de révolte contre la mairie de Poligny car j’aurais, paraît-il, été reconnue par un quidam que je ne connais de nulle part. J’aurais été reconnue ?! Bah voyons !
En clair, ce messire Quinlan, car son nom est la seule chose dont nous soyons sûrs dans cette affaire, a vu quelqu’un…
haussement d’épaules de la rouquine… faire quelque chose p’tite moue perplexe… devant la mairie cette nuit là et il pense, suppose que c’est moi. C’est simpliste comme résumé je vous l’accorde, mais c’est ce qu’il ressort de cet acte que je nommerais de suspicion et non d’accusation. Je souhaiterais aussi souligner le fait que ce qui me paraît suspect, à moi, c’est que ce messire connaisse mon nom. A moins qu’il ne l’ait tiré au sort dans la liste des personnes présentes cette nuit là à Poligny… je ne vois aucune autre explication. Bouc émissaire, cela s’appelle ainsi je crois, n’est ce pas ?

Regard interrogateur, un brin désabusé vers le juge et sa voisine. Elle inspira longuement puis continua, ses mots sortant de manière plus sûre car étant un tantinet contrariée.

Les tribunaux ne sont-ils donc pas assez remplis d’affaires en tout genre et autrement plus importantes, pour qu’on vienne oser présenter à la justice des dossiers aux éléments et propos rapportés aussi hasardeux ?

Regard rapide en arrière, elle adressa un timide sourire à son compagnon avant de refaire face à la cour. C’est qu’elle n’avait pas de quoi se vanter de cette fameuse soirée mais elle devait pour prouver sa bonne foi en faire état. Elle laissa un silence s’installer avant de reprendre d’une voix au début, hésitante.

Ce soir là, votre Honneur, Dame la procureur, j’attendais mon compagnon en taverne. Vous saurez plus tard que j’ai attendu en vain. La taverne était assez animée il faut l’avouer, ce qui m’arrangeait bien, l’attente me paraissant alors moins longue, moins pénible. Les verres, les tournées se sont enchainées au fil des discussions avec les personnes qui entraient, sortaient, enfin vous savez ce que c’est, et… légère grimace trahissant son sentiment de honte, si si… en fin de soirée j’étais ivre.

Mais attention, quand je dis ivre c’est… appelons un chat un chat hein ! J’étais raide bourrée.
Sourire niais sur ses lèvres, les souvenirs rejaillissant en un éclair. Et je peux vous assurer que la vinasse ressort bien plus vite qu’elle ne rentre en fin de soirée, quand les dents du fond baignent comme on dit. Vous connaissez peut être ? Et de lorgner sur le chablis. Et les personnes présentes dont un ami, et moi-même en avons fait les frais. Nouvelle grimace, de dégoût cette fois. Elle se redresse davantage ensuite, menton relevé, et d’une voix plus forte. Pourtant j’tiens la bibine, et tout ce qui se boit, ha ça personne ne pourra dire le contraire, sauf parfois… c’est vrai. Comme cette soirée du 24 juin où j’ai plus qu’abusé.

Alors oui, j’avoue.
Elle tend les bras, poignets croisés. Oui j’aime boire, et alors ? Où est le crime si ce n’est celui de remplir les caisses de la mairie, et non de les vider ! Boire et se révolter ou moins encore, tenter, sont plus qu’incompatibles. La seule chose que je tente dans ces cas là c’est de tenir debout ! Et je vous assure que ce n’est déjà pas simple. Je ne me fais pas que des amis à déverser des flots de vinasse et autre bile en taverne quand j’abuse vous savez ? Mais jamais au point de me faire mettre en procès. Ce n’est pas faute que mes compagnons de boisson aient mon nom… eux !

Pour la suite… que vous dire. Sinon que j’ai retrouvé mon compagnon le lendemain, en ouvrant les yeux, tard dans la matinée d’ailleurs, dans la chambre que nous avions dans une auberge. Sans savoir comment j'y suis arrivée d'ailleurs. Et malgré l’étau dans lequel était coincé ma tête, j’ai compris que sa fatigue d’une longue journée de labeur l’avait fait se coucher plus tôt que prévu.


Tout cela pour dire, votre Honneur, dame la procureur, que toutes les affabulations, les visions nocturnes du messire Quinlan sont tout sauf recevables. Tout est diffamation, ce n’est pas moi qui devrait être là devant vous à prouver ma bonne foi, à répondre de mes actes, mais bien lui. Je ne suis coupable d’aucun crime.

Elle se tait, soulagée d’avoir pu s’expliquer, ne quitte le juge et la procureur du regard, et attend.


Umondel a écrit:
Le vieux Juge écoutait le récit de l'accusée lorsqu'un pigeon arriva, certainement le premier d'une longue série.

En soi, cela l'arrangeait car il ne renvoyait jamais aucun pigeon, mais les confiait plutôt à sa chère Cunégonde, qui savait les cuisiner à merveille.
Il jaugea le volatile et laissa paraitre un sourire de satisfaction, puis s'empara du parchemin, chaussa ses lorgnons et prit connaissance du courrier.


Dame Elsie, voici le témoignage du sieur Quinlan.
J'aimerais que vous le commentiez.


Messire Quinlan a écrit:
Monsieur le juge,

Comme demandé dans vostre courrier, voici ma version des faits concernant la tentative de révolte du 24/25 juin.


Etant responsable de la garde civile de Poligny, j'étais en patrouille avec mon groupe afin d'appuyer les autorité locales dans leur défense de la ville.

Durant la nuit, nous fumes alertés qu'une tentative de révolte était en cours et nous accourumes afin de défendre la mairie.
A peine arrivés, de breves échaufourées eurent lieu. Les insurgés ont fini par fuir. Je n'eus le temps que de reconnaitre Elise parmi eux.

(25-06-2010 04:06 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Elsie. parmi les assaillants.)

Bien à vous,

Quinlan de Valfrey, seigneur de mallerey


Elsie. a écrit:
Elle écouta, le juge qui reprit la parole après avoir délesté un pigeon de sa missive. Elle crut rêver, pauvre homme que ce messire Quinlan.

Que je commente votre Honneur. Je n'aurais qu'une chose à dire. Je ne m'appelle pas Elise. Il est clair que toute cette affaire repose sur une erreur sur la personne.

Je peux disposer ? Cette farce a assez duré, ne croyez vous pas ?


Umondel a écrit:
Vous quitterez ce Tribunal lorsque je vous y inviterai !

se tournant vers Frim

Madame le Procureur, avez-vous des questions à poser à l'accusée ?


Gaultier_millaut a écrit:
[rp]La nouvelle de la mise en accusation d'Elsie m'avait empli d'une rage folle... d'un tempérament sanguin et fâcheux, je me sentais prêt à investir le Palais d'(in)justice, la bâtarde à la main, tant mon indignation était grande : Elsie... la douce Roussette, accusée de révolte ! Décidément... j'aurai tout entendu dans ce Royaume !
C'est donc d'un pas ferme - ayant cependant laissé ma lame à l'auberge - que j'entrai dans le bâtiment en quête de la salle d'audience où se plaidait l'affaire de mon amie.

J'eus tôt fait de la trouver et, sans frapper, j'en poussai la porte. Immédiatement, je l'aperçus.
Elle semblait à peine remise de ses excès des jours précédents et son teint pâle dénotait un certain désarroi sans doute causé davantage par les derniers relents de l'alcool que par l'émoi provoqué par cette accusation infondée.

Les termes de la dite accusation comportaient des erreurs grossières et j'avais vu, en Limousin, lors d'un mandat à la Prévôté, des actes d'accusation pour Haute Trahison déboutés pour moins que cela.
Faire appel à la Cour suprême ne serait sans doute pas nécessaire, mais bien souvent, les petits magistrats provinciaux avaient une fâcheuse tendance à prendre les choses de haut et se considérer comme des "ténors" du barreau.... Plan de carrière oblige.
Mais, trop souvent aussi, ces magistrats, trop mal formés ou trop "expéditifs" ne prenaient pas la peine de peaufiner leurs actes d'accusation, ce qui, à mon sens, marquait un réel manque de respect à l'encontre de l'intelligence des accusés, les prenant pour des imbéciles illettrés.
Une telle désinvolture était indigne de la tâche, que dis-je, du sacerdoce que constituait la mission de faire appliquer la Justice.
On y ressentait un réel parti-pris, un total manque d'objectivité...

Elsie avait posé la copie de l'acte d'accusation et de la lettre du "témoin" sur le banc afin que nous puissions en prendre connaissance.
Immédiatement, je relevai plusieurs anomalies pour le moins douteuses quant à la recevabilité de la plainte et à l'objectivité de ce simulacre de procès.

Néanmoins, ce n'était pas encore mon tour de prendre la parole et je rongeai mon frein faisant de violents efforts pour rester calme.
Les inepties entendues depuis le début de l'audience me faisaient bouillir d'une colère difficilement contenue.

Visiblement mal à l'aise malgré son apparente assurance, le Juge désemparé demandait de l'aide à la Procureur qui baignant dans un silence de carpe ne semblait pas plus confiante que le vieux magistrat... et on le serait à moins avec un dossier aussi maigre et inconsistant pour mettre un innocent en accusation.

La salle entière demeurait suspendue aux lèvres de la Procureur. Et, malgré moi, je ne pus m'empêcher de sourire au grand-guignolesque déroulement de cette parodie de procès.

- Madame le Procureur, avez-vous des questions à poser à l'accusée?


Ces dernières paroles eurent le don de déclencher mon hilarité et je ne pus m'empêcher de marmonner :

- Qu'elle lui demande de plaider coupable, tant qu'on y est ... on est plus à une invraisemblance près...


J'espérais ne pas avoir été entendu, cela m'avait échappé, mais dans le silence de la salle, je grimaçai car, Elsie et plusieurs personnes regardèrent furtivement dans ma direction... Je balançai un large sourire carnassier à la cantonade... après tout, se gausser des fesse-mathieu n'est pas un crime que je sache.[/rp]


Ingeburge a écrit:
Un procès public, ce n'était pas très courant. Méconnaissance de cette possibilité de la part des accusés? Envie de ne pas se faire davantage remarquer? L'un ou l'autre et même un peu des deux, avec des touches d'autre chose.

La Duchesse de Bourgogne avait eu vent de la nouvelle par la rumeur publique et s'était tout de suite montrée intéressée d'y assister. Ayant de nombreux travaux à superviser ou mener, elle manquait de temps pour consulter les minutes de toutes les affaires se succédant devant la cour de justice du duché, aussi décida-t-elle de l'occasion pour se rendre au tribunal entre deux rendez-vous. Ce serait là une sorte de pause même si elle emmenait avec elle parchemins et secrétaire. Elle pourrait, entre deux étapes de l'audience, feuilleter quelques documents.

Ingeburge se présenta donc aux huissiers et n'eut guère de difficulté à accéder à al salle d'audience, celle-ci était ouverte à tous et puis, sa charge lui permettait de se rendre partout en Bourgogne. Elle s'installa, vers le fond de la pièce, constatant que le public n'était guère nombreux, ce qui ne lui importait guère. Elle voulait simplement voir.
L'audience commençant, elle se concentra sur l'acte d'accusation dressé par le Procureur Frim afin de comprendre le nœud du problème. Il s'agissait d'un procès en coopération judiciaire, le demandeur se trouvant être l'un des plus proches alliés de la Bourgogne. Intéressée, elle observa un instant l'accusée puis fixa ensuite son attention sur les premiers échanges entre les protagonistes.


Elsie. a écrit:
Ne doutant que l'invitation à quitter les lieux, vu les grossières erreurs entendues, n'allait pas tarder, le regard de la rouquine demeura posé sur le juge tandis qu'il s'en remettait à la procureur.

Un rire, une voix basse, et la rousse de se retourner vivement vers leur auteur. Gaultier ! Il avait du prendre connaissance des motifs qui la faisait se tenir face à la cour à cet instant... il riait le bougre, ce que chacun se retenait de faire depuis le début tant tout cela n'avait ni queue ni tête, mais surtout ni preuve ni bon sens. Regard entendu avec Gaultier, et elle refit dos aux témoins qui n'allaient surement pas tarder à pouvoir prendre la parole.

Le regard clair se reposa sur le vieil homme, puis un sourcil se leva, alors qu'un oeil averti détailla la robe. Le col, les manches, la fourrure, l'étoffe qui semblait d'une rare qualité, des finitions parfaites... le palpitant s'emballa subitement dans la poitrine de la jeune femme. Pensée immédiate pour sa gitane. Qui d'autre pour réaliser telle perfection ? "Attia"...lâché dans un inaudible soupire. Si elle savait devant qui le juge portait ce jour là une de ses créations.

Elsie détourna son regard sur la procureur, tentant de se reconcentrer, prête à entendre d'éventuelles nouvelles questions.


Thybalt a écrit:
Elle se défendait bien la rouquine.
Pour un peu, il aurait été déçu... car si les choses tournaient en sa faveur, ils partiraient plus vite que prévu. Or, lui commençait tout juste à s'amuser.

... Si elle ne laissait pas l'affaire traîner en longueur, il plaiderait en sa défaveur. Juste pour rire.

Nulle inquiétude. Coupables ou pas, ils partiraient quand ils le voulaient. Et le savaient très bien.

Tandis que le blabla reprenait, il continua sa recherche.
Avisant la brune du fond, il lui adressa son sourire n°14 - le distingué qui signifiait un "on ne se connait pas, dommage pour vous mais au plaisir" avant de se tourner vers sa blonde voisine, moins attirante mais il faut satisfaire tout le monde, pour qui il se contenta de hocher doucement la tête.

Le meilleur pour la fin. Avec toute la malice dont il savait faire preuve, il soutint le regard de sa compagne. Oui, il serait sage...


Le Procureur était plongée dans ses réflexions, suite au témoignage de l'accusée, et à la question du juge.

Elle releva la tête et s'apprêtait à lui répondre, lorsqu'elle s'arrêta en voyant l'arrivée d'un homme dont l'air semblait franchement hargneux. Elle le regarda s'installer, restant impavide tout en observant qu'il n'était pas armé.

Elle détourna le regard pour le poser sur Umondel, et allait donc reprendre le cour des échanges lorsqu'une nouvelle personne fit son apparition. Elle regarda de nouveau vers les portes, et dut faire un effort sur elle-même pour ne pas tiquer en reconnaissant la Duchesse. Par réflexe, elle vérifia que la Garde était bien à son poste, tout en cherchant à comprendre la raison de la présence d'Ingeburge.

Elle chassa ses interrogations, et se concentra à nouveau sur le sujet.


- Oui, Votre Honneur, j'ai quelques observations et questions.

Frim se tourna vers l'accusée.

- Tout d'abord, Dame, vous dites qu'il n'y a pas de crime. C'est à cette cour d'en juger, certainement pas à vous.

- Et oui, il apparait que vous avez été reconnue par Messire Quinlan, en sa qualité de responsable de la garde Civile de Poligny.

- Vous dites que vous étiez ...bourrée, si je reprend vos propos. Libre à vous, ça ne fait pas partie des charges retenues contre vous. Par contre, j'entends bien que vous avec du dépasser la dose, ce soir là. Et l'abus d'alcool a un effet pervers avéré, risquer de ne pas se souvenir de ses actes à son réveil, même si cela n'enlève rien à la responsabilités de ces mêmes actes.

- Dites moi, Dame, comment pouvez vous affirmer n'avoir pas fait une tentative de révolte, alors que vous reconnaissez vous même ne vous souvenir de rien ?

- Messire Quinlan, en revanche, était tout à fait en état de faire ses rondes de défense, et donc de vous détailler et vous reconnaitre sans aucun doute possible.


Frim réfléchit un instant, puis poursuivit.

- Par ailleurs, j'aimerais connaitre la raison de votre départ de Franche Comté. et de Poligny, puisque vous reconnaissez bien avoir été à Poligny ce jour là.


Frim se tourna vers Umondel.


- Pas d'autres questions pour le moment, Votre Honneur.


Elsie. a écrit:
Un court silence s’installa, des regards s’échangèrent entre la cour et les personnes présentes dans la salle, quand le procureur reprit la parole. Et là, à l’écoute des questions qui se suivirent, la rouquine eut la désagréable sensation de ne pas avoir été écoutée, entendue, lors de sa première intervention. Sentiment détestable d’avoir parlé à un mur, à des personnes que ses propos n’avaient pas intéressées. Aussi prit-elle sur elle, demeura calme, prête à répéter ce qu’elle avait dit quelques instants plus tôt. Elle se remémora les propos et interrogations de la dame et d'une manière la plus intelligible qu'elle put, articulant davantage, porta réponse à chacune des questions.

Dame le procureur,

J’ai dû mal m’exprimer lors de ma première intervention, aussi vais-je tenter d’être plus compréhensible, claire dans mes propos.

Messire Quinlan m’a reconnue ? Prenons les mots justes si vous le voulez bien, ceux de l’acte d’accusation, à savoir qu’il « m’aurait » reconnue. Je peux espérer que lorsqu’on a la lourde responsabilité de mettre quelqu’un en accusation, on choisit les mots, on n’accuse pas à la légère. Si il a choisi de s’exprimer ainsi c’est surement pour une bonne raison, pour exprimer son incertitude. Mais soit, imaginons donc, il m’aurait reconnue. Cela sous entends que nous nous connaissions déjà il me semble, ce qui n’est pas le cas. A défaut de me répéter, je ne connais ce messire, je ne l’ai jamais rencontré et par conséquent, je ne me suis jamais présentée à lui. Il n’a donc pas pu me « reconnaître », d’autant plus que je n’étais pas sur les lieux ! Et sa missive, son témoignage en tant que responsable de la garde civile le prouve, il a reconnu une certaine Elise. Sans vouloir vous vexer, comme vous le savez, comme je vous l’ai dit plus tôt, je ne me nomme pas ainsi.

Vous comprendrez donc aisément que, contrairement à vos propos, le doute est plus que possible après pareil témoignage puisqu’il incrimine une autre personne. Autre personne dont je ne peux, ni veux d’ailleurs, répondre des actes.


La rouquine secoua légèrement la tête, face à l’énormité de la chose qui ne faisait aucunement tiquer les magistrats, puis enchaîna.

J’ai avoué oui, avoir plus qu’abusé d’alcool, jusqu’au point, comme je vous l’ai déjà mentionné plus tôt, de ne pas tenir debout. Alors certes, ma mémoire me fait défaut pour un laps de temps que je peux situer entre mon état d’ivresse plus que lamentablement avancé en taverne et mon douloureux réveil le matin à l’auberge. Un de mes témoins ici présent a heureusement pris soin de moi, et je l’en remercie. Coup d’œil vers Gaultier, elle opina du chef en guise de remerciement puis retrouva sa position initiale. Il est ma mémoire pour cette période dont je ne me souviens pas. Mais je peux vous assurer que si j’avais tenté de me révolter ce soir là, Messire Quinlan aurait plus ri qu’autre chose, enfin qu’importe, plutôt que porté plainte. Car de voir une femme ramper, ou grandement tituber devant la mairie…

Regard plus que perplexe qui se posa alternativement sur les deux membres de la cour, Elsie n’en ajouta pas davantage, les laissant imaginer le grotesque de la scène.

Pour la raison de mon départ, puisque je reconnais avoir été à Poligny ce jour là ? Je ne vois pas le rapport entre le départ et le fait d’avoir été dans cette ville.

Elle réfléchit la rousse… elle n’est pourtant pas blonde mais là elle ne comprit pas la question.

Nous voyageons, donc un jour nous sommes ici, un autre jour là… nous nous arrêtons parfois pour travailler et gagner quelques écus pour manger. Ce que d’ailleurs nous avons fait à Poligny, une halte. Je ne comprends pas le sens de votre question. C’est le principe même des voyages d’arriver dans des villes, et d’en repartir. Non ?

Elle laissa sa question en suspens. Les évidences plus qu’évidentes ne l’étaient apparemment pas pour la cour.


Umondel a écrit:
Le vieux Juge regarda salua entrer et s'installer sa gracieuse éminence, et la salua du regard.
Il aimait ces procès publics, tellement moins austères que les audiences classiques...

Deux autres individus se joignirent à l'assemblée, dont un, visiblement donneur de leçons, qui semblait ne pas savoir comment se déroule une audience. Point de désemparement, mais il était routinier que le procureur contr'interrogeât l'accusée.
Il serait bien inspiré de ne pas trop la ramener, sans quoi il tâterait rapidement de cette agréable notion juridique d'outrage à la Cour... Eh oui, un vieux Juge était également capable de penser fort... c'est si facile...


Je vous remercie, Mes Dames.

Dame Elsie, vous pouvez appeler votre premier témoin à la barre.


Elsie. a écrit:
Je vous remercie votre Honneur.

Je souhaite appeler Messire Gaultier Millaut.


Et de se retourner vers le témoin en question, et de se diriger vers lui. Arrivée près de lui, elle posa une main sur son épaule puis se rapprocha pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.

Doivent être un peu dur de la feuille, m'ont fait répéter ce que j'avais déjà dit. Pour un premier procès je suis servie... !

Elle lui sourit, puis l'encouragea d'une tape amicale.

...Finiront bien par comprendre s'ils ont un soupçon de bon sens. Quoique... ils acceptent que le sieur kouign amann nomme une autre personne sans ciller. Ca sent la Cour d'Appel tout ça, j'te le dis !

Elle prit ensuite place aux côtés de son compagnon, soulagée de laisser la place à Gaultier. P'tit flacon sorti de sa besace, la rousse but quelques gorgées d'un breuvage bienfaisant. Un bras vint enlacer celui de son voisin, et toute attention fut ensuite portée sur le nouvel orateur.


[quote="Gaultier_millaut"][rp]- Je souhaite appeler Messire Gaultier Millaut.

La voix claire d'Elsie sembla secouer quelque peu la torpeur générale de ce tribunal austère. Il y régnait une atmosphère surréaliste où les mots semblaient se perdre dans les volutes des décorations du plafond, au point qu'il faille à Elsie répéter ce qu'elle avait dit auparavant... sans soute fallait il laisser au copiste le temps d'acter scrupuleusement les termes de cette audience.

Les quelques mots d'Elsie glissés à mon oreille au passage me firent sourire... Je lui fis un clin d'oeil rassurant, il n'était pas possible qu'à un moment ou l'autre, le Juge ne réalise pas l'absurdité de ce procès et qu'il devait y avoir bien des criminels, des vrais, à pourchasser, plutôt que de tourmenter un membre d'une bande d'innocents voyageurs fêtards.

Je m'avança donc au devant du Juge et de la Procureur que je saluai respectueusement... après tout, il faisaient leur boulot... enfin... je sais qu'un qu'un de mes amis, feu le Juge Stannis, n'aurait jamais accepté d'instruire un dossier aussi maigre et si peu consistant... Mais cet homme, Chevalier de la Licorne et juriste de haut vol avait une envergure et une droiture d'âme hors du commun... on ne peut exiger de briller à tout un chacun.

Je pris donc mon inspiration, et d'une voix ferme, en articulant et en parlant suffisamment lentement pour que chacun de mes mots trouve l'attention de mon interlocuteur.

[color=darkblue][b]- Votre Honneur,

Je ne connais que très peu l'accusée, Dame Elsie. En effet, j'ai rejoint son groupe lors de mon périple afin de ne point voyager seul et, au fil des étapes, nous avons, évidemment, fait connaissance. Ce qui me permit d'apprécier la droiture et la noblesse de coeur de cette charmante compagne de voyage.
Cependant, et bien que devenus bons amis, nous ne sommes pas assez liés que pour voir mon témoignage entaché de quelque subjectivité.
C'est uniquement l'injustice de cette accusation qui m'a, par souci de droiture, incité à me proposer comme témoin afin d'éviter à notre compagne de voyage la honte d'un emprisonnement arbitraire et d'être ainsi victime d'une erreur judiciaire.
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Ares Von Hagen
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[Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] Empty
MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMer 7 Juil 2010 - 20:36

Car, outre l'innocence de Dame Elsie, il y a, d'emblée, plusieurs contradictions dans cet acte d'accusation qui, selon les termes des lois en vigueur dans notre Royaume ne justifie qu'un non-lieu pour vice de forme, dans la mesure où il ne repose que sur une seul témoignage bien peu fiable. La Cour d'appel ne pourrait que statuer dans ce sens.

Je développe.

La première contradiction, je cite :
Citation :
" Elle est suspecté de tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458"
et je relève le terme "suspecté" qui, de toute évidence désigne UN suspect et non UNE suspecte, ce qui, déjà, au vu de la plastique de l'accusée ne saurait mettre en doute son appartenance au beau sexe, et qui dès lors indique clairement un témoignage plus que douteux, voire partisan à l'encontre de la gent féminine. Faut il y sous-entendre une notion de sexisme discriminatoire ?

D'autre part, et là réside la deuxième contradiction, je cite encore :

[/color]
Citation :
" Elle aurait été formelement reconnu par Sieur Quinlan. "
L'usage du verbe "avoir" dans cette forme subjonctive, indique un doute, en parfaite contradiction avec le mot - mal orthographié, du reste - "formellement".
Ce qui indique par contre formellement, que le sieur Quinlan n'est pas certain du tout d'avoir reconnu Dame Elsie... et du reste, comment l'aurait-il pu... puisqu'elle n'était pas là au moment des faits.
Mais cela ne s'arrête pas là, et c'est la troisième contradiction, puisque l'usage du masculin du mot "reconnu" est à nouveau utilisé... laissant ainsi planer un doute évident quant au sexe de l'accusé(e) ou en tout cas du suspect entrevu cette fameuse nuit et quant à l'acuité visuelle du témoin.

Une chose me trouble encore... selon les dires de Messire Quinlan que je cite :


Citation :
- Durant la nuit, nous fumes alertés qu'une tentative de révolte était en cours et nous accourumes afin de défendre la mairie.
A peine arrivés, de breves échaufourées eurent lieu. Les insurgés ont fini par fuir. Je n'eus le temps que de reconnaitre Elise parmi eux.

J'aimerais savoir comment, en pleine nuit noire, au beau milieu d'échauffourées au cours desquelles le Sieur Quinlan eût pu être sérieusement blessé, il a pu prendre le temps de dévisager une personne qu'il n'avait jamais vue auparavant, parmi d'autres et la reconnaître de surcroît !

Je terminerai l'énumération des fausses notes qui émaillent ce procès en mettant en évidence le manque de crédibilité du principal (et seul) témoin de l'accusation, ce Messire Quinlan qui a reconnu, dans ces fameuses échauffourées, une certaine "Elise"... sans doute une de ses maîtresses avec laquelle il devait être ce soir là avant d'être appelé à la rescousse...
Toute cette histoire ne repose donc que sur le seul témoignage de ce personnage pour le moins peu crédible car, pour pouvoir "reconnaître" quelqu'un, il faudrait qu'il l'ait déjà rencontré et lui avoir été présenté... ce qui n'est pas le cas ! Il n'aura pas, j'ose espérer, l'outrecuidance de nier cela sans être parjure.

Une chose encore m'interpelle, Monsieur le Juge, et j'en aurai bientôt terminé, vous avez déclaré, je vous cite :

Citation :
"Je vous signale d'emblée que je me réserve le droit de confronter vos dires avec le procureur franc-comtois qui, lui aussi, aura la possibilité de me faire parvenir tout témoignage qu'il estimera utile à la manifestation de la vérité.

J'ai à ma disposition une esquade de pigeons prêts à s'envoler..."

Ce qui semble indiquer que vous seriez en possession d'éléments ne figurant pas dans ce dossier. Ce qui constitue une faute professionnelle grave.
Vous semblez avoir oblitéré le fait que, pour qu'un dossier soit recevable, il est impératif que TOUTES les pièces à charge ou à décharge de l'accusé soient jointes au dossier AVANT le début du procès et visibles tant par l'accusation que par la défense. Et ce afin de permettre à cette dernière d'établir son mode de défense et son plaidoyer.
Toute pièce venant s'ajouter au dossier dans ces condition est irrecevable.
Or, vous vous réservez - et de quel droit ? - la possibilité de "produire" des pièces au gré du déroulement du procès. Il ne s'agit pas d'un jeu de cartes où l'on abat ses atouts en fonction du jeu de l'adversaire, mais bien d'un procès destiné à faire la lumière sur une affaire impliquant l'honneur et la réputation d'un être humain. Procès qui doit être mené avec subjectivité et honneur.
Or, tout se passe ici comme si la sentence de culpabilité vous était acquise... Vous ne pouvez à la fois être Juge et Partie.
De quelle "Vérité" voulez vous parler... de la vraie, ou de la vôtre ?
Le Conseil de l'Ordre des Magistrats ne serait sans doute pas heureux d'apprendre qu'un de leur membre pratique une justice à l'emporte pièce ne reposant que sur l'absence d'impartialité et sur des on-dits.
Cette procédure est, dans son ensemble, un vice de forme caractérisé et implique une déclaration de non-lieu immédiate.

Confrontez donc, mais ne vous étonnez pas si cette affaire se plaide sous d'autres instances au cas où l'accusée serait injustement reconnue coupable par ce tribunal.

Dès lors, et mon témoignage donnera sans aucun doute le coup de grâce à cette pantomime de procès, il me paraît évident que Dame Elsie ne peut être la suspecte d'un quelconque Trouble à l'Ordre public... si l'on excepte les excès de boissons auxquels nous nous livrâmes, quelques compagnons et Dame Elsie elle-même depuis quelques soirées d'ailleurs.

Car oui... nous plaidons coupable de nous être enivrés alors qu'une révolte semblait gronder dans le village, mais, tout à notre euphorie éthylique, nous n'y avons pas prêté attention.
Mes bottes gardent encore les stigmates de gerbes généreusement déposées à mes pieds par Dame Elsie alors qu'elle déversait bruyamment le trop-plein de cervoise qu'elle absorba vaillamment tout au long de cette mémorable soirée.

Et ce n'est qu'au chant du coq que nous chargeâmes notre compagne sur une brouette pour la ramener ivre-morte à l'auberge où l'attendait son compagnon, Messire Thybalt ici présent.
Je l'aidai à coucher Dame Elsie et m'en retournai à mon logement.

Je doute, dès lors qu'elle eut été capable de participer à une quelconque action belliqueuse au cours de cette nuit.

Il me paraît donc évident que cette accusation ne repose que sur un témoignage plus que caduc et des "présomptions" partisanes, sans tenir compte de la "présomption d'innocence" et non sur des preuves... preuves qui semblent d'ailleurs cruellement manquer à votre dossier.

Devons-nous penser, dès lors que le simple fait d'être voyageur et étranger au Comté suffirait aux yeux de la Justice pour nous rendre suspects d'actes répréhensibles ?
De là à imaginer que la Justice locale est sexiste et xénophobe il n'y a qu'un pas que je vous avoue avoir du mal à ne pas franchir.

Mais baste... vous vouliez mon témoignage, le voici... Prenez en acte sans en déformer un trait de lettre... je vous laisse l'apanage des contradictions et des approximations... arts dans lesquels vous semblez exceller.

Si vous avez encore des questions... je reste à votre disposition, mais épargnez moi d'autres non-sens à l'avenir.


Me ravisant, j'ajoutai, en partie à l'adresse de la Procureur :

- Vous est-il déjà arrivé de voyager Monsieur le Juge ?... Je présume que oui... et, pour vous rendre d'un lieu à un autre aviez vous une "raison" à donner pour quitter un village si ce n'est le fait que pour aller d'un endroit à l'autre, il faut bien quitter celui d'où on vient... ce qui, à ma connaissance ne constitue pas un crime non plus.
Faut-il obligatoirement une "raison" Madame, pour quitter un endroit ?... Personne de notre groupe n'a "fui" que je sache, la preuve en est notre présence en ce tribunal. Ce qui constitue, à mon sens, un gage de notre bonne foi et témoigne d'une conscience en paix.

[/rp][/quote]


Frim2811 a écrit:
Frim écouta la défense, en laissant le messire s'exprimer, puis prit la parole

- Vous divaguez messire, je le crains. Je lis un acte d'accusation et vous notez des fautes de style? Quelle gabegie. Vous n'avez pas d'autre défense? pardonnez ma consternation, mais c'est.. nan, je trouve pas le mot tellement je suis affligée par la pauvreté de votre discours

- En passant, quel est le document que vous regardez, les dernières minutes d'un procès tout autre ? parce que les minutes de ce procès n'ont pas encore été publiées, ni ici, ni ailleurs, tant que le procès n'aura pas trouvé son aboutissement


Le procureur le regarda, un peu étonnée de voir qu'on envoyait un individu pareil pour témoigner pour une défense.


Gaultier_millaut a écrit:
[rp]Je me tournai en souriant vers la procureur dont l'air condescendant eut le don de m'amuser, c'est fou ce qu'une pantomime de justice et un embryon de pouvoir peuvent provoquer un complexe de supériorité aux frustrés de la vie.
Néanmoins, je ne laissai rien paraître de mes réflexions et c'est d'une voix posée que je répondis à mon interlocutrice, non sans me départir d'un fin sourire :

- Madame, il ne me surprend point que vous ne trouviez de mots pour exprimer votre désappointement.
Et, comment pourrait-il en être autrement dès lors que vous utilisez le mot "gabegie" dans un sens qui n'a aucune relation avec l'affaire traitée.
Pour votre gouverne, voici la définition de ce terme :

Citation :
Gabegie :
Désordre dans une administration, dans une entreprise, qui a pour conséquence des dépenses exagérées, des pertes d'argent. exemples : "Faute de surveillance, cette affaire est devenue une gabegie". "Il y a de la gabegie dans cette administration".
Désordre consécutif à une mauvaise gestion; gaspillage.
Ce terme s'appliquerait davantage à la manière dont cette audience est menée, à mon sens.

Quant au document auquel vous faites allusion, il s'agit tout simplement de l'acte d'accusation rendu public ici-même ainsi que la copie textuelle de la lettre de messire Quinlan notée par Dame Elsie en début d'audience et déposée sur le banc des accusés à l'attention de ses témoins.
Si vous aviez accordé à ces débats toute l'attention désirée, ce détail ne vous aurait certes pas échappé.

D'autre part, je ne note pas des fautes de style, mais des fautes de procédures, Je mets en exergue la pauvreté des accusations portées à l'encontre de Dame Elsie, son manque de fondement et la fragilité de son argumentation.
Lorsque on dit d'une personne qu'elle "aurait été formelement reconnu", je ne peux m'empêcher de me hérisser devant tant d'approximation...
Que vous n'ayez pas, de vous même, observé cette anomalie flagrante ne peut que m'inciter à penser que votre instruction a été bâclée avec la certitude de "tenir" un coupable tellement évident que je me demande si, tout simplement, vous ne cherchez pas un bouc émissaire.

L'emploi idoine des termes d'un acte d'accusation doit être garant de son objectivité. Car toute erreur d'orthographe ou de grammaire peut avoir des conséquences sur l'issue d'un procès.
C'est la raison pour laquelle, si nous devons aller en Cour d'Appel, nous plaiderons le non-lieu pour vice de forme.
La lecture du Grand Coutumier devrait nous aider à obtenir ce verdict sans grande peine.

Quant à la pauvreté de mon discours, Madame, une fois de plus, vous n'en voyez que la forme sans en apprécier ni comprendre le sens...
Mais que dire alors de la pauvreté de 'argumentation de l'accusation dans ce cas ?
Car si, mettre le doigt sur des erreurs grossières dans une procédure n'est, selon vous, que "divagation", considérez que mes "divagations ne sont que la juste réponse aux vôtres.
Votre perception de mon discours me fait l'effet, à vous entendre, d'imaginer que je m'adresse à un mur d'incompréhension ou à un mur de partialité.
La Justice Bourguignonne est bien mal représentée et ne fait certes pas honneur au prestige de ce Duché !

Mais, en tout état de cause, vous n'entendez pas mon témoignage comme étant destiné à défendre Dame Elsie, mais comme une dissertation à coter. Et la critiquez tel un mestre d'école corrigeant un travail d'examen de bachelier.
Vous oblitérez complètement l'aspect juridique de mon intervention refusant par là le moindre dialogue.
Votre travail consiste à instruire une affaire et non à juger de la forme du discours des intervenants.
Par contre vous avez l'obligation de présenter des arguments ne présentant aucune faille juridique afin de garantir l'impartialité du verdict.
Ce détail semble vous avoir échappé lors de la constitution de ce dossier.

[/rp]


Umondel a écrit:
Le vieux Juge frappa du poing sur sa table, rouge de colère.
Il regarda fixement le témoin et lui dit sans ambiguité :


Messire, écoutez-moi bien car ce sera la seule fois que je vous le dirai.

Ce procès découle d'un accord de coopération judiciaire entre la Franche-Comté et la Bourgogne.

Madame le Procureur de Bourgogne n'a pas à instruire ce dossier, car la comparution en Cour de Justice du duché détenteur est automatique, dès le moment où le procureur du duché requérant transmet sa demande au duché détenteur.

Idem, je ne détiens aucune pièce de procédure cachée ou secrète. Sachez qu'en vertu du traité de coopération judiciaire, ce sont les procureur et juge requérants qui auront le dernier mot, et il est donc bien normal qu'ils soient informés de ce qui se passe icelieu.

Si je vous entends encore une seule fois critiquer le fonctionnement de la justice, et à la moindre nouvelle arrogance de votre part, vous serez immédiatement mis en état d'arrestation et traduit devant cette Cour pour outrage. Je vous conseille de ne pas considérer mon avertissement comme des paroles dans le vent !

Quant à la cour d'appel, cessez de nous rabâcher les oreilles avec cela. Je suis avocat à la Cour d'Appel du Royaume, et Professeur de Droit à l'Université. Je doute que vous ayez des leçons à me donner.

retrouvant son calme
Je vous remercie de votre témoignage. Vous pouvez regagner votre place.

se tournant vers l'accusée
Dame Elsie, vous pouvez faire appeler votre témoin suivant.


Gaultier_millaut a écrit:
[rp]La subite colère du Juge ne me surprit qu'à moitié... après tout, réflexion faite, il n'avait pas tort... il reprenait un dossier très mal ficelé, le savait, mais en vertu de ces accords de coopération judiciaire, il ne pouvait refuser de le prendre en charge.
Cependant, le ton employé ne me plaisait guère et, hélàs, je ne suis pas homme à me taire , ni à faire taire aussi facilement.
En effet, j'avais conscience que mes propos n'étaient guère amènes, mais, jamais je n'avais eu l'intention ni d'insulter, ni de critiquer stérilement cette Cour.
Il m'apparaissait clairement que ce dossier était irrecevable et je pensais très sincèrement que le Juge et la Procureur auraient dû le signaler à leurs homologues Franc-Comtois, dans ce cas.
Le vieux Juge avait mal interprété mon intervention et cela me chagrina, car, finalement l'homme avait de la personnalité et semblait honnête.
Il venait d'éviter à la procureur d'entrer dans une polémique dont il sentait qu'elle n'en sortirait pas victorieuse, lui évitant ainsi un camouflet humiliant... je le comprenais parfaitement.
Par contre sa menace ne me plut guère, il y avait certainement d'autres manières, moins démagogiques de mettre un terme à un débat que celui -là. User de ses prérogatives pour museler un témoin ressemblait plus à de l'intimidation qu'à un désir de rompre le dialogue.
Aussi, choisissant mes mots avec soin, je lui répondis avec une grande courtoisie :

- Votre honneur, j'entends bien votre propos et je conçois mieux , à la lueur de vos... explications, qu'il soit pénible d'endosser la charge de suivre ce dossier a vu de son inconsistance.
Mes critiques si toutefois ces remarques constructives doivent être considérées comme telles, n'avaient d'autre dessein que de mettre certaines lacunes du dossier en évidence.
Mais, évidemment si à ces remarques vous opposez votre interprétation de mon attitude et la considérez comme "outrageuse" je ne peux, effectivement que me taire, puisqu'il apparaît que ce qui n'abonde pas dans votre sens ne peut qu'être critique ou arrogance.
Et, justement, ne prenez pas mon attitude pour de l'arrogance, surtout pas à l'égard de cette Cour, mais pour l'indignation face à l'injustice de cette accusation.
Enfin, je ne peux que m'incliner devant l'étalage de vos compétences et me réjouis, finalement, de vous connaître car, s'il s'avère que nous devions aller en Cour d'Appel, Dame Elsie ne pouvait rêver meilleur choix d'avocat en votre personne... d'autant que vous connaissez parfaitement ce dossier.
Je vous remercie infiniment d'avoir pris le temps de m'écouter, vostre Honneur.
Ah... et, pardonnez cette question... Aurez-vous encore besoin de mon témoignage ?... Il s'avère que je dois poursuivre mon voyage je ne suis resté que pour aider la Justice à faire la lumière sur cette affaire en témoignant en faveur de Dame Elsie...


Je m'inclinai profondément, espérant ainsi, mais sans grand espoir, faire changer d'avis à mon égard ce juge irascible, et attendis sa réponse.
[/rp]


Umondel a écrit:
Par Saint-Bynarr, quelle chaleur ! Pourquoi diable ces robes de Juge étaient-elles aussi peu seyantes en été ?
Il se servit un deuxième verre de Chablis et entama l'ecoquillage d'un oeuf cuit dur... il avait faim...


Ce sera ce sera tout en ce qui vous concerne, Messire.
Vous pouvez reprendre la route. La Cour vous remercie de vous être déplacé jusqu'ici.


Elsie. a écrit:
Le témoignage pourtant fort limpide et plus que complet de Gaultier, durant lequel la rouquine fut des plus attentive, intéressa la procureur autant que le sien quelques moment plus tôt. A savoir qu'elle ne releva qu'une infime partie des propos du témoin sans accorder aucune autre importance au reste. Tout du moins c'est l'impression qu'une fois de plus cela donnait. Ou cela laissait-il simplement supposer qu'elle en prenait acte sans aucune autre question à poser... les contradictions et autres erreurs étant tellement grossières.

Gaultier eut néanmoins une chance, celle ne pas avoir besoin de se répéter.

Les échanges qui suivirent entre son ami et le juge laissèrent la rouquine tout d'abord perplexe pour finalement lui donner une lueur d'espoir de voir enfin le bout de ce procès. Les deux hommes avaient échangé, en bonne intelligence, leur avis, leur manière de penser.

Alors que le juge remerciait Gaultier, le regard clair se posa sur Thybalt, la main exerça une dernière pression sur la sienne avant de la libérer. Regard complice, aimant, léger sourire, puis refaisant face à la cour alors qu'un silence s'installait, elle s'adressa au juge pour citer le prochain témoin.


Votre Honneur, je souhaite que soit entendu Messire Thybalt.

Elle le suivit du regard alors qu'à son tour il allait donner son témoignage. Encore des propos qui promettaient d'être "haut en couleur" vu l'état dans lequel elle avait retrouvé la chambre cette nuit là. Gaultier vint reprendre place sur le banc, à ses côtés. Se penchant légèrement vers lui...

Merci, je te dois beaucoup. Merci d'être resté.

Rapide échange de regards entendus, et leur attention se porta sur le brun qui se tenait face à la cour.


Frim2811 a écrit:
Frim s'était renfoncée dans son fauteuil, attendant le prochain témoin, pensant à son prochain voyage. Tout était prévu si on on pouvait le dire ainsi, vu qu'elle ne prévoyait jamais rien, elle n'avait qu'un soucis, le destination. Elle se réservait sa terre natale pour une autre occasion, le nord très peu pour elle, elle avait donné. Est ou ouest ... Difficile dilemme. Sympa, l'Helvétie et ses montagnes, ses brigands et sa politique. L'ouest, Bretagne, terrain inconnu, pourquoi pas ?


Thybalt a écrit:
Thybalt, pour les intimes!

Coup d'œil amusé vers la procureur tandis que le brun allait sous le feu des projecteurs... façon de parler. Grimpant sur "l'estrade" face à ses "spectateurs", il n'en pouvait plus de sourire. C'est que faire le beau, ça le connaissait.

Une fois installé, l'air grave, il commença à raconter sa propre version des faits.


Franchement... Très bon début! Ainsi parti, il poursuivit avec un Vous ne croyez tout de même pas que cette jeune femme ait participé à la révolte de ce jour-là, tout de même?!

Regard désabusé tourné vers le juge. Puis, se rappelant comment Gaultier avait commencé son discours,

Moi, mon témoignage est subjectif au plus haut point! C'est qu'j'la connais bien, la rouquine! Et j'peux vous assurez que si elle avait participé à cet événement... Elle serait pas repartie les mains vides!


Nan mais oh! Il comptait se faire bon maître! Et pour sûr, l'échec ne serait pas admis. Pas aussi fracassant.


Car rien n'a été volé, n'est-ce pas?

Puis, avec un air mystérieux sorti dont ne sait où,

Vous croyez que j'ai de bonnes intuitions, hein...

Un coup de tambour aurait pu résonner dans la salle... s'il y en avait eu un.

...Et non! Elle était pas invitée, la petite! Mais moi, j'y étais!

Regard fier, menton haut, il continua, à l'intention de ses fans,


J'peux tout vous expliquer. Ou presque. Cela intéresse madame?

Et Thybalt de regarder la procureur, espérant avoir aiguiser sa curiosité.


Umondel a écrit:
Le vieux Juge observa l'entrée théâtrale du témoin suivant, posa son oeuf et le salua

Le bonjour, Messire.

Quel témoignage pouvez-vous apporter à cette Cour ?
Nous vous écoutons.


Elsie. a écrit:
Elle s'adossa, croisant ses bras sur sa poitrine. Son tendre faisait son show, ce qui l'amusa, cela été décidément plus fort que lui. Puis plus sérieuse, elle l'écouta. Il allait à son tour devoir décrire l'état dans lequel elle avait retrouvé la chambre au p'tit matin, accompagnée par Gaultier, et elle savait que la cour aurait droit une nouvelle fois à tous les détails.

Thybalt.. bla bla bla... jeune femme... bla bla bla... révolte... bla bla bla... mains vides... p'tit sourire de la rouquine... bla bla bla... intuitions... bla bla bla... pas invitée...

Elle tiqua la rousse, haussa un sourcil. Pas invitée, mais pas invitée à quoi ?! Les bras se décroisèrent, les mains se posèrent de part et d'autre de ses cuisses tandis qu'elle se redressa écoutant encore plus attentivement la suite.

J'y étais... J'peux tout vous expliquer...

Sans voix, c'est ainsi qu'elle demeura, le regard rivé sur son compagnon. Elle en serait tombée sur le séant si il n'était pas déjà posé sur le banc. Elle s'apprêta à se lever pour aller lui en demander des explications oui, et toutes ! Une seconde de lucidité lui rappela l'endroit où elle se trouvait aussi se contenta-t-elle de fermer ses poings sur le bois. Il avait fait le coup sans rien lui dire. Vexée, surement oui, elle le fut à cet instant.


Thybalt a écrit:
Bon, manque de bol, c'était le juge qui répondit. Tant pis, il avait tout de même capté l'attention de l'auditoire, ce qui était fort bien!

On voulait faire un coup. Gros ou petit, ça n'avait pas vraiment d'importance. Et il va de soi que je ne détaillerai pas ce "on".

Un sourire amusé plus tard,

Bref... Un fiasco total, cette entreprise! On n'avait pas pensé qu'il pouvait y avoir autant de guetteurs ce soir-là. Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse, hein? La preuve que la rouquine y était pas, c'est ça qu'il vous faut!

C'est alors qu'il regarda la susnommée et aperçu son regard visiblement contrarié. Haussant les épaules, il jugea qu'il pourrait toujours s'excuser plus tard.

Je suis le fautif concernant cette affreuse méprise, d'ailleurs...

Puis il commença à relater en détails ce qui s'était passé cette nuit-là: comment il s'était faufiler à l'arrière de la mairie, comment il avait commencé à fracturer une des ouvertures tandis que les autres faisaient du grabuge pour attirer l'attention de l'autre côté, et comment il s'était approché d'une ombre qu'il avait vu se faufiler derrière un bosquet. C'est alors que l'ombre lança d'une voix fluette un "Y'a quelqu'un?" effrayé. Evidemment, il avait de suite pensé qu'il s'agissait de sa compagne et avait crié un "Elsie! J'suis là!" avant de se rendre compte qu'il avait fait erreur sur la personne.

J'ai détalé en courant. Un vrai lapin, sous toutes les coutures! Et je suis arrivé à l'auberge quelques heures avant ces deux-là, ajouta-t-il en désignant Gaultier et Elsie.

S'il me faut jurer sur le Livre des Vertus ce que je vous raconte, je le ferai.


Umondel a écrit:
Le vieux Juge leva la sourcil gauche

Oh non, par pitié ne jurez pas. J'ai en mémoire quelqu'un qui en avait fait de même pour le brigandage d'un prélat voici quelques mois, et il finira au Tribunal de l'Officialité Épiscopale pour blasphème.
Donc non.

se tournant vers Frim

Madame le Procureur, avez-vous des questions à poser au témoin ?


Frim2811 a écrit:
Délaissant ses prévisions de voyage, elle écouta sieur Tybalt, essayant de se remémorer la raison pour laquelle ce nom lui était si familier. Regardant le bellâtre, elle eut un léger sourire.

- Témoignage intéressant, j'en conviens, totalement stérile certes, mais au moins, il a eu le mérite de me faire sourire. Mais je ne vois pas en quoi cela pourrait disculper l'accusée.

Je suis d'accord avec vous lorsque vous dites que rien n'a été volé, c'est généralement le cas lorsque les tentatives échouent. Mais comme je peux le comprendre, vous ignorez où pouvait se trouver l'accusée cette nuit là.


Theognis a écrit:
A l'évocation du Juge, le Baron en sursis ouvrit un oeil goguenard et prononça d'une voix forte quelques mots aisément compréhensibles.

Oui, j'ai prononcé pareil serment sur le livre des Vertus, parce qu'au fond de mon coeur, j'emm.... ces put.... de sorciers du Tribunal du MachinChose Episcopal, j'emm.... ces enc.... du Collège de la Noblesse, et je vous emm.... aussi, Juge Umondel, honorable mon c....!

Ramassant son chapeau, il se leva d'un bond, et chacun put croire qu'il allait dézinguer à tout va en brandissant son épée. Mais il se contenta de saluer l'accusée et les témoins complices.

Soyez sans crainte, vous ne trouverez pas dans les cachots bourguignons deux rats pires que ceux-ci. Bon courage!

La porte gardée par des balourds de garde, il les perlimpinpinisa et s'en fut sans se presser par les ruelles de l'ancienne capitale.


Umondel a écrit:
Le vieux Juge vit un digne représentant de la Noblesse Bourguignonne s'exprimer très certainement selon le "vivre noblement", mais n'y prêta attention.

Dame Elsie,

J'ai reçu ce pigeon de Messire Quinlan :


Citation :
Monsieur le juge,

A la lecture de vostre dernier courrier, il me revient une anecdote qui pourrait être fort amusante hors de ce contexte.

En effet je me souviens bien d'avoir croisé cette Elsie, visiblementt ivre lors de la tentative de révolte qui nous occupe ... Non pas de l'avoir croisée avant mais bien tant elle braillait son nom à tout bout de champs ...

Si j'ai bon souvenir, lors de notre arrivèe sur les lieux, une des premières choses que l'on ai entendue était une phrase bien sentie :
'Elsie va vous montrer comment on s'occupe de la garde...'
En vous passant le chapellet d'insultes qui l'accompagnait ...

Par la suite, elle a fait référence plusieure fois à un point qui accompagnait son nom sans que je me souvienne trop bien les liens qu'elle fesait.
Dans son état, j'avoue ne pas avoir trop fait attention.

En Esperant avoir complété au mieux les manques de mon précédant témoignage,

Bien à vous,

Quinlan

Un commentaire, Ma Dame ?


Thybalt a écrit:
Ah, faut m'écouter ma bonne dame! Certes, j'ignore dans quelles rues sordides la rouquine a traîné son ivresse de vivre... Mais je sais et j'affirme qu'elle n'était pas aux alentours de la mairie. Votre témoin a fait une malheureuse méprise, voilà tout.

A ses mots suivirent ceux d'un autre homme. Un immense sourire fendit alors le visage du brun, ô combien amusé.

Puis, parce qu'un pigeon venait de faire son entrée, il s'apprêta à reprendre sa place parmi le public.




[HRP: Absent jusqu'à la fin de la semaine ~ S'il vous plait, laissez mon perso rejoindre son banc pour ne pas bloquer le RP ]


[quote="Elsie."][i]Elle soutint le regard de son compagnon lorsque celui-ci se retourna vers elle. Nul doute qu’il y aurait second procès à la sortie du tribunal. Procès plus intime, personnel, certes, mais elle l’inviterait fermement à lui donner bien plus de détails quant à sa présence dans la révolte sans l’avoir prévenue, sans l’avoir prise à ses côtés.

Le juge s’en remit une nouvelle fois au procureur, pour le plus grand malheur du tribunal, de la justice que tous deux représentaient. Elle fut une fois de plus à côté de ses chausses, n’avait pas écouté les propos de Thybalt, ou peut-être souffrait-elle d’incompréhension chronique, et fit ses habituelles remarques inutiles pour finir en posant une question à laquelle elle avait déjà eu réponse plus tôt. Cela devenait affligeant.

Des mots des plus colorés résonnèrent dans la salle, la rouquine se retourna vers un homme de l’assistance qui prenait congé non sans faire part de ses pensées. Elle le salua à son tour, lui sourit avant de refaire face à la Cour.
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Ares Von Hagen
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyMer 7 Juil 2010 - 20:38

Le juge fit alors part d’une nouvelle missive à la rouquine. Et quelle missive… elle hésita, rire ou pleurer tant le contenu fut des plus burlesque, pathétique ?! Le vieil homme, comme attendu, lui demanda de commenter la chose. Thybalt rejoignit le banc à cet instant, aussi se leva-t-elle pour prendre sa place à la barre. Ignorant le procureur, dont le désintérêt n’était plus à prouver, la rouquine fixa le juge et lui adressa chacun des mots qui suivirent.[/i]

Un commentaire ? Je pourrais me contenter d’un « Chouette ! Une nouvelle version pour nous distraire…», mais je peux imaginer que cela ne suffira pas. Aussi, j’en aurai malheureusement plus d’un à faire, votre Honneur, de commentaire.

Tout d’abord, je souhaiterais citer à nouveau l’acte d’accusation, ainsi que le témoignage de messire Quillan dont la santé mentale et l’intégrité laissent, décidément, plus qu’à désirer.


Citation :
Devant nous comparaît Dame Elsie. Elle est suspecté de tentative de révolte contre la mairie de Poligny dans la nuit du 24 au 25 juin 1458. Elle aurait été formelement reconnu par Sieur Quinlan
.

Citation :
Durant la nuit, nous fumes alertés qu'une tentative de révolte était en cours et nous accourumes afin de défendre la mairie.
A peine arrivés, de breves échaufourées eurent lieu. Les insurgés ont fini par fuir. Je n'eus le temps que de reconnaitre Elise parmi eux.

Ceci étant rappelé à notre bon souvenir, reprenons le nouveau « témoignage » de messire Quinlan :

Citation :
A la lecture de vostre dernier courrier, il me revient une anecdote qui pourrait être fort amusante hors de ce contexte.

En effet je me souviens bien d'avoir croisé cette Elsie, visiblementt ivre lors de la tentative de révolte qui nous occupe ... Non pas de l'avoir croisée avant mais bien tant elle braillait son nom à tout bout de champs ...

Si j'ai bon souvenir, lors de notre arrivèe sur les lieux, une des premières choses que l'on ai entendue était une phrase bien sentie :
'Elsie va vous montrer comment on s'occupe de la garde...'
En vous passant le chapellet d'insultes qui l'accompagnait ...

Par la suite, elle a fait référence plusieurs fois à un point qui accompagnait son nom sans que je me souvienne trop bien les liens qu'elle fesait.
Dans son état, j'avoue ne pas avoir trop fait attention.


Résumons donc si vous le voulez bien, et relevons toutes les incohérences émises par ce fameux responsable de la garde Civile de Poligny depuis le début de cette audience, qui pour être honnête, commencent à sérieusement me lasser.

Elle leva le pouce, commençant alors son énumération.

1- Je suis suspectée car « j’aurais été » formellement reconnue. Cette phrase relève déjà le doute de messire Quinlan quant au fait de m’avoir identifiée,

2- Il affirme avoir reconnu une certaine Elise alors que je me nomme Elsie,

3- Messire Quinlan prétend m’avoir reconnue lors des échauffourées, voire lors de la fuite dans son précédent témoignage. A présent, de manière anecdotique hein, il modifie, change son témoignage car en fait, il m’aurait soi-disant identifiée dès son arrivée après avoir entendu mon nom suivi d’insultes qui auraient été proférées. Si cet état de fait était avéré votre Honneur, il serait bien plus qu’anecdotique et je doute fort que messire Quinlan eut attendu cet instant pour en faire part. Ne croyez vous pas ? Va-t-il changer la version des faits, le sens de ses propos à chacun de ses témoignages ?

4- Il indique dans cette nouvelle missive avoir « entendu » mon nom et non m’avoir reconnue comme l’auteur de ces propos. N’importe qui d’autre que moi, et pour cause je n’étais pas présente sur les lieux, n’importe quelle autre femme a pu prononcer cela. Elise allez savoir…
p’tit sourire ironique qui prend possession de ses lèvres. Ne me demandez pas pourquoi cette femme aurait agi de la sorte, je n’ai pas l’esprit aussi malade que celui du « témoin » de cette prétendue scène. Mais ne m’ayant jamais rencontrée je peux comprendre son impossibilité à m’identifier, ou tout du moins je peux comprendre sa grossière méprise, en liant mon nom à un autre visage que le mien. Un nom « braillé », un visage, et sans chercher plus loin il accuse.

5- Il fait état d’une histoire de point qui accompagnerait mon nom, ce qui en soi n’a déjà aucun sens,
Elle lève les yeux au plafond un court instant, soupire …et reconnaît de plus, ne pas avoir fait attention plus que cela aux paroles émises. Précision très intéressante n’est-il pas ? Il n’a pas fait attention ! Tout cela n’est pas très sérieux surtout lorsqu’on fait suivre cette inattention, d’une mise en accusation. A quoi d’autre n’a-t-il pas fait « attention » encore ? On est attentif ou on ne l’est pas. Il prouve avec telle indication de son manque de rigueur dans son travail, de sa désinvolture dans son témoignage.

6- Me permettrais-je de relever le « si j’ai bon souvenir… » de messire Quinlan, qui pour une énième fois laisse planer un doute certain sur la véracité, la certitude de ses affirmations.


Haussement de sourcil, tête rousse qui se secoue légèrement, de dépit.

C’est à se demander qui était ivre ce soir là votre Honneur ! Qu’il s’imagine avoir entendu mon nom est une chose, grand bien lui fasse. Par contre, qu’il use de ses délires personnels pour faire un faux témoignage devant cette cour en est une autre. Ne pensez vous pas que si tout cela s’était effectivement passé, il en aurait fait état dès sa première accusation ? Cela aurait pu, peut-être, crédibiliser ses propos, ses affirmations, qui jusqu’à maintenant demeurent des plus infondées du fait de leur caractère aléatoire et plus que douteux.

Son regard toujours posé sur le juge, elle pencha légèrement la tête, songeuse, puis reprit.

Ce messire a apparemment fait part de ce nouveau témoignage à votre demande, suite à une missive que vous lui avez envoyée surement pour le tenir au courant de l’avancement de cette affaire. J’aime à penser, allez savoir pourquoi, que sans votre demande il n’aurait eu aucun de ces souvenirs anecdotiques aussi contradictoires et qui relèvent dangereusement de la sorcellerie. Tant par ses hallucinations en m’ayant vue sur les lieux, que dans le fait de m’avoir entendue « brailler ».

Hallucination, inattention, approximation, confusion, contradiction, voici ce qui ressort de chacun des témoignages de messire Quinlan !

Concernant ce dernier, serait-il envisageable de lui demander de venir se présenter à cette cour afin, premièrement, d’enfin le connaître, le rencontrer, et secondement qu’il vienne donner une version définitive des faits. Nous avons pour l’instant, de sa part, deux versions contradictoires. A moins que cela ne vous suffise… ?

J’en appelle à votre bon sens, au bon sens de la justice. Deux témoins ici présents ont attesté des lieux où je me trouvais cette nuit là, et où je n’étais pas à savoir à la mairie de Poligny en train de me révolter. Face à cela, une accusation des plus inconsistantes qui ne repose que sur des « il paraitrait, je crois que, il me semble… »


Je m’arrêterai là votre Honneur, pour mes commentaires.


Un regard interrogateur se posa sur le juge, en attendant ses éventuelles remarques ou la suite de la procédure.[/quote]


Umondel a écrit:
Oui en effet, tous les témoignages sont envoyés à toutes les parties prenantes. C'est ainsi qu'un procès contradictoire est mené.

A propos de témoignage, en voici un autre :


nagirrok a écrit:
Sieur le Juge de Bourgogne.

J'ai appris qu'il a été procédé à l'ouverture d'une enquête sur une dénommée Elsie.

Ce nom a attiré mon attention car je me rappelle très bien l'avoir aperçue en taverne le jour spécifié.
Et je peux vous dire qu'elle n'était pas belle à voir tant elle était imbibée de mauvais alcool.
Qu'une personne comme elle, au demeurant charmante, puisse se mettre dans un état pareil me laisse tout bonnement outré.

J'ai d'ailleurs, à sa demande, aidé un ami à elle pour la porter jusqu'à une brouette, afin qu'il la raccompagne jusqu'à l'auberge où elle nous avait dit avoir une chambre avec son compagnon. Compagnon auquel on ne peut attribuer qu'un mérite certain de supporter telle débauche.

Pour autant, nous serons d'accord que nous n'avons pas affaire là à une de ces brigands qui souillent de plus en plus nos tranquilles chemins, mais bien à une pauvre fille mal éduquée.

Pour avoir été Procureur également, j'imagine que vous devez avoir pas mal de travail, aussi si j'étais vous, je ne perdrai pas de temps avec cette dégénérée.

Ordonnez-lui de ne plus jamais reparaître en votre beau pays et envoyez-la au diable.

Car il est bien certain que ce sont les flammes de l'enfer qui seront son quotidien post-mortem pour l'éternité.

A votre service.

Nagirrok, paisible voyageur.

se tournant vers Frim

Madame le Procureur, avez-vous des commentaires à faire, ou des derniers éclaircissements à demander ?
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyJeu 8 Juil 2010 - 15:07

La procureur Frim a t elle repris la parole ?

Je précise que j'ai vu l'acte d'accusation publié par la Procureur mais pas le Réquisitoire. Cependant je vois que tu as posté celui ci plus haut avant de l'envoyer Sam.

J'aimerai savoir s'il y a une suite avant de donner le verdict

D'autre part, le procès est public mais il a bien été lancé igéiquement ?
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyJeu 8 Juil 2010 - 20:43

Donc voila mon requisitoire (petit rp en prime demandé par le procureur frim, au fait elle a adoré cheers ) Je vous tiendrai informé des dernieres minutes du proces .

Citation :
Il faisait chaud , de plus en plus chaud dans son bureau et le procureur avait de plus en plus de mal à se concentrer sur ses dossiers ....la faute à sa secrétaire qui du fait de cette chaleur , se dévétissait de plus en plus ..... Pour sûr l'été n'avait pas que du mauvais .Il commençait à harceler sa gentille secrétaire lorsqu'un autre pigeon venant de bourgogne arriva .....

Le travail devait reprendre , l'affaire « elsie » l'agaçait réellement mais il contint son énervement et prit la plume .

Votre honneur, je reste abasourdi devant tant d'outrage, il s'agit d'un acte de révolte, c'est un scandale ! L'accusée se rend elle compte de la gravité de ces actes ? Elle a été reconnue mais reste sur sa défense grotesque.

Dame Elsie. commet des méfaits qu'on ose à peine imaginer sur notre territoire et nous devrions rester impassible à cela ?

Je demande un peine exemplaire, 3 jours de prisons et 50 écus d'amende.

*fait à Dôle par le procureur Sam1974 le 5 juillet 1458 *


Il roula la missive qu'il expédia par retour de pigeon et alla retrouver sa secrétaire afin de lui faire oter , du moins l'espérait il un dernier vêtement.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 10 Juil 2010 - 12:46

FRIM
Citation :
Frim regarda le juge un moment et reprit la parole.

- Quelques remarques, Votre Honneur.

Regarde l'accusée en poursuivant.

- Concernant votre premier point, Dame, vous citez l’acte d’accusation en faisant référence à Messire Quillan, alors que l’acte d’accusation est du fait du procureur de Franche-Comté, Messire Sam. Le témoignage de Messire Quillan ne fait part d’aucun doute sur le fait de vous reconnaitre.

- Ensuite, en effet, on peut avoir un doute sur l’orthographe du nom. Toutefois, je peux comprendre que dans un courrier émis par un défenseur de Poligny, dont je ne doute pas qu’il manque de sommeil à force de défendre, une faute s’immisce. Mais entre le fait de reconnaitre et de buter sur une syllabe, il y a une marge.

- Pour son témoignage, il ne fait que le compléter. Il dit en premier vous avoir formellement reconnu, il étaye cela en expliquant comment il a pu en avoir confirmation. Son premier témoignage était léger, j’en conviens, mais c’est bien pour cela qu’un complément d’information a été demandé pour notre Juge.


Citation:

Citation :
Un nom « braillé », un visage, et sans chercher plus loin il accuse

- C’est déjà beaucoup, non ?

- Ce qui m’étonne ici, c’est que vous parlez comme si vous vous souveniez seulement des faits qu’on vous reproche et de vos actes, vu que vous étiez bourrée, et que vous dites vous-même ne rien vous souvenir d’une certaine période, plutôt conséquente cette nuit là.

- Etonnant, très étonnant....

ELSIE
Citation :
Pas déçue, ha ça non elle ne l’était pas la rousse. Elle en aurait presque rit des remarques et questions du procureur, mais cela aurait surement paru déplacé. Par contre elle put reconnaître que la dame était visiblement sortie de sa torpeur et avait apparemment écouté tous ses propos… enfin presque tous, du moins ceux qui l’arrangeaient. Mais c’était un bon début ! L’espoir fait vivre paraît-il, Elsie serait au moins centenaire, qu’on se le dise.

Les mains prenant appui sur la barre devant elle, elle écouta donc, amusée. Les éléments relevés étaient points de détails et les réponses ne tardèrent pas. Etonnant cette aptitude du procureur de faire fi de trois quart des éléments de témoignage qui la dérangeaient et de ne relever que d’insignifiants, ou presque, détails. Mais qu’importe, s’il fallait répéter cent fois pour se faire comprendre, elle le ferait. Quitte à changer l’ordre des phrases, user de nouveaux mots, d'exemples faciles à comprendre…


Bien bien bien… donc Madame le procureur, concernant l’acte d’accusation, si je vous comprends bien, et reprenez-moi si je me trompe, c’est le procureur de Franche Comté qui l'a établi et qui émettait donc déjà des doutes sur ma culpabilité ? C’est lui-même qui a formulé cet incertain « aurait été formellement reconnue » ? C’est encore mieux que je ne le pensais alors, si le procureur en personne avait déjà des doutes sur la crédibilité, sur la véracité des propos du sieur Quinlan !

Pour l’orthographe du nom, soit, allez, admettons. La fatigue… fatigue qui outre les fautes d’orthographe, a des répercussions non négligeables sur l’attention de messire Quinlan lors de ses interventions, de ses gardes. Nous en avons eu la preuve lors de son précédent témoignage. La fatigue n’est pas « sélective », elle ne s’en prend pas qu’à la manière d’écrire, les sens sont également affectés, mais je suppose ne rien vous apprendre. A ce propos, si vous voulez que nous fassions une pause... vous semblez souffrir d'une fatigue "orthographique" passagère.

Sourire entendu vers le procureur puis elle reprit.

Concernant la dernière missive… elle « complète » dites-vous. Donc si dans son premier témoignage messire Quinlan avait décrit une femme vêtue de braies noires, et dans le second une femme en jupe rose, cela aurait été un complément ? J’exagère un peu dans cet exemple, je le reconnais, mais nous ne sommes pas très loin de cela dans cette affaire. D’une part il n’aurait eu le temps que de soi-disant me reconnaître, sans m’avoir jamais vue auparavant bien sûr, durant les échauffourées… et là miracle, j’aurais été en fait clairement identifiée dès le début… Etonnant, très étonnant, je ne vous le fais pas dire. Ca pour du complément c’est du complément ! Ca change toute l’histoire, toute la version des faits, tout le déroulement des évènements, mais ce n’est qu’un complément. Moui !

Regard dubitatif vers le procureur… un instant de silence, la rouquine lui laissant le temps de faire le lien entre son exemple et les deux témoignages du garde.

Ensuite, un nom est crié, un visage parmi d’autres est aperçu… un lien direct est fait entre le visage et l’identité de celui-ci… c’est déjà beaucoup ? Vous plaisantez j’espère. Si là de suite vous criez « Elsie », selon votre logique, on vous nommera ainsi jusqu’au restant de vos jours car votre cri en sera la preuve imparable ? Vous criez donc vous êtes ? Et Elsie sera donc identifiée comme procureur de Bourgogne. Il est bien connu que chacun ne crie que son nom, il est plus qu’interdit, impossible de crier un autre nom que le sien hmm ? C’est… simpliste. Tout cela en imaginant également que le garde fatigué a bien entendu, compris les cris. Je reconnais que c’est beaucoup oui, beaucoup de n’importe quoi ! Je dirais même qu’à défaut d’être beaucoup, c’est grave, plus que grave d’interpréter de la sorte quand on occupe pareil poste, de s’en limiter à tel constat basique quand on connaît les conséquences plus que préjudiciables qu’un acte d’accusation peut avoir. C’est se foutre du monde purement et simplement.

Quant à votre interprétation de mes propos, si vous aviez suivi les témoignages et réponses qui y ont été apportées, je ne fais que reprendre ce que j’ai, ce que nous avons tous entendu ici, de ce qui a été dit depuis le début de l’audience… enfin quand je dis tous…! On me reproche des actes, des faits que je n’ai pas commis, à coup de témoignages plus qu’évasifs, et je répète, contradictoires. Un « je n’y étais pas » ne vous suffit pas, si ? La preuve que non en est vos questions récurrentes. Je n’ai donc pas d’autre choix que celui de répondre aux accusations en reprenant les faits relatés… non ? Si une autre manière existe, je suis toute ouïe !

Et de s’en remettre au juge, attendant la suite.

UMONDEL
Citation :
Le vieux Juge s'étira. Il avait bien sa petite idée, mais il n'avait pas à l'exprimer... en tout cas pas pour l'instant... réserve oblige

Bien.
Merci à vous deux.

Madame le Procureur, avez-vous le réquisitoire franc-comtois ?
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Lysiane
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 10 Juil 2010 - 15:23

CASSOULET
Citation :
Le pigeon Cassoulet, digne successeur de son brillant alcoolique de père du même nom, était au bord de la crise de nerfs. Sur, ça pouvait paraitre étonnant pour un tel volatile, mais être le pigeon d'un procureur qui l'envoyait à tous les coins du Royaume ou de l'Empire, pour transporter des choses sans aucun doute sans intérêt, ça donnait toute la signification au sens propre du terme.

La seule chose acceptable avec sa propriétaire, c'est qu'elle savait perpétuer les traditions. Élevé au Chateauneuf du Pape, comme son géniteur avant lui, c'était la classe quand même.

De retour d'un nouveau voyage en la Capitale Franc-Comtoise, exaspéré par ces vols incessants, il avait fait halte au pigeonnier, et s'était désaltéré plutôt deux fois qu'une au doux breuvage. Elle pouvait bien attendre après tout. Au moins, elle lésinait pas sur la quantité ...

A demi comateux, évitant de justesse la noyade castelpapale, il reprit tant bien que mal son vol pour aller délivrer le message. Quelques minutes d'un vol aussi chaotique qu'incertain plus tard, il arriva aux portes, sans se demander pourquoi il y en avait deux portes depuis son dernier passage. N'écoutant que son devoir, il continua sa route, et ne se rendit jamais compte qu'il avait loupé la cible, s'écrasant lamentablement au pied d'un battant de bois, inconscient

FRIM
Citation :
Frim, qui était retournée à ses idées de voyage depuis un moment, regarda le juge qui lui posait une question. Elle allait répondre qu'elle attendait toujours le réquisitoire, lorsqu'elle entendit un bruit de battements d'aile. Le procureur tourna la tête vers les portes et vit son pigeon arriver, et ça avait l'air de tanguer fort.

- Par la Sainte Boulasse, j'y crois pas, il est encore saoul - se dit elle exaspérée.

Elle observait le vol ératique de son volatile lorsqu'elle entendit un bruit sourd.

- Nannnnnn, mais quel abruti fini, même pas capable de trouver une porte. Faites confiance aux pigeons, ils ne méritent qu'un passage à la casserole.

Le procureur se leva, sans répondre au Juge et se retrouva rapidement auprès du pigeon sonné. S'agenouillant, elle hésita entre se préoccuper de l'état de santé du Cassoulet ivre mort et amoché, ou prendre la missive qu'il transportait.
Elle prit le message, tout en faisant signe à un garde de surveiller son volatile, puis retourna à l'intérieur du tribunal. Une fois assise, elle déroula le parchemin, et lut les propos du procureur de Franche Comté, et pour le coup sourit.


- Hum, ce sera peut être l'est, finalement .... - pensa t'elle.

Elle releva la tête, regardant le juge puis l'accusée.

- Votre Honneur, Votre Grâce, Dames et Messires, le procureur de Franche-Comté me fait parvenir son réquisitoire, dont je vais vous faire lecture. Les écrits tenus lui appartiennent, je rappelle que nous sommes ici pour un procès en coopération judiciaire.
- Veuillez pardonner le délai pour que le réquisitoire nous parvienne, mais il est vrai que messire Sam est très occupé par ses différentes fonctions.

Frim prit le parchemin et lut le courrier qu'elle venait de recevoir.
Citation:

Citation :
Expéditeur : Sam1974 de Pontarlier dit L'Espagnol
Date d'envoi : 2010-07-08 20:36:21

Il faisait chaud , de plus en plus chaud dans son bureau et le procureur avait de plus en plus de mal à se concentrer sur ses dossiers ....la faute à sa secrétaire qui du fait de cette chaleur , se dévétissait de plus en plus ..... Pour sûr l'été n'avait pas que du mauvais .Il commençait à harceler sa gentille secrétaire lorsqu'un autre pigeon venant de bourgogne arriva .....

Le travail devait reprendre , l'affaire « elsie » l'agaçait réellement mais il contint son énervement et prit la plume .


Citation:
Citation :
votre honneur, je reste abasourdi devant tant d'outrage, il s'agit d'un acte de révolte, c'est un scandale ! L'accusée se rend elle compte de la gravité de ces actes ? Elle a été reconnue mais reste sur sa défense grotesque.

Dame Elsie. commet des méfaits qu'on ose à peine imaginer sur notre territoire et nous devrions rester impassible à cela ?

Je demande un peine exemplaire, 3 jours de prisons et 50 écus d'amende.
*
fait à Dôle par le procureur Sam1974 le 8 juillet 1458 *

Il roula la missive qu'il expédia par retour de pigeon et alla retrouver sa secrétaire afin de lui faire oter , du moins l'espérait il un dernier vêtement.



Frim posa le parchemin sur le bureau et regarda les protagonistes tout en pensant à toute autre chose. Est ou Ouest, c'était bien la question. Quoi que, à ses dernières rencontres, le sud est restait une option.

ELSIE
Citation :
Toujours face à la cour, la rouquine s'accouda sur la barre, le menton au creux de ses mains, attendit un long moment la suite des évènements, sa patience, qui depuis quelques temps était légendaire, l'aidant. L'arrivée heureuse d'un pigeon dans un état plus que douteux la fit se redresser. Serait-ce enfin le réquisitoire tant attendu que le volatile amenait à cet instant ?

Le procureur se pressa d'aller aux nouvelles et aussitôt revenu fit lecture de THE réquisitoire.

Haussement d'un sourcil, puis du deuxième, Elsie écouta, hésitant un court instant à demander la parole pour poser une question en fin de lecture des quelques mots du procureur franc-comtois. Etait-ce un second acte d'accusation ? Etait-ce cela qu'on appelait un réquisitoire ? La majorité des pigeons qui avaient volé vers la Franche-Comté durant le procès, étaient-ils morts en plein vol ? Sam et Quinlan ne faisaient-ils qu'une seule et même personne vu le néant similaire dans l'argumentation de leurs accusations ? Que de questions qui se bousculèrent dans sa tête, auxquelles elle espéra avoir réponses avant de quitter le tribunal.

Elle posa son regard sur le juge, ne connaissant pas la suite de la procédure. Peut-être aurait-elle encore une fois droit à la parole... ou pas. Elle attendit.
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 10 Juil 2010 - 15:29

UMONDEL
Citation :
Le vieux Juge écouta le réquisitoire franc-comtois et en prit note.

La Franche-Comté, c'était où, ça, d'ailleurs ? Ah oui : Dole...à côté de Dijon vers l'est... Il recevait régulièrement des infos universitaires de cette province, et s'était dit qu'il s'y rendrait bien un jour...


Bien bien.
Merci, Madame le Procureur.

se tournant vers l'accusée

Dame Elsie, je vous donne une toute dernière fois la parole.
Allez-y de tout votre saoûl, je vous en prie.

ELSIE
Citation :
Elle en avait déjà déversé des flots de paroles durant ce procès la rouquine, et pour quoi ? Pour s’entendre dire dans le réquisitoire franc comtois, les mêmes choses que dans l’acte d’accusation mais dans un tout autre langage, à son plus grand étonnement. Elle sourit malgré tout à l’invitation du juge. De tout son saoul, elle aimerait l’être oui, saoule, mais pas dans le même sens du terme. Elle demeura pensive un instant avant de s’adresser à la cour.

Votre Honneur, Dame le Procureur,

De tout mon saoul ? Je pense vous avoir tout dit durant cette audience, longuement même, et je m’en tiendrais donc à quelques grandes lignes, aux éléments que je considère être les plus importants, sans reprendre tous les détails que vous connaissez déjà. Je suis ici pour répondre d’une tentative de révolte, à laquelle je n’ai pas participé. Les témoignages me concernant, vous ayant apporté preuve de mon innocence.

Elle marqua une courte pause, les idées se mirent en place sous la tignasse rousse, elle pouvait commencer.

Ce jour, icelieu, dans ce tribunal, qu’avons-nous appris, entendu ?

D’un côté, celui de l’accusation, un procureur au demeurant plus que neutre et évasif dans son acte de suspicion, car je le rappelle, je n’étais que suspectée de tentative de révolte. Le même procureur qui étrangement dans ce qui semble être son réquisitoire, paraît savoir et avoir enfin compris, vu les termes qu’il emploie, quel est le chef d’accusation. Procureur qui ose, qui a le culot même si je puis dire, de demander subitement si on peut rester impassible face à de tels méfaits, alors que lui-même l’a été, impassible, dans sa mise en accusation. La gravité des faits qui me sont reprochés aurait-elle pris de l’ampleur durant l’audience ? Allez comprendre.

Ensuite, un unique témoin, messire Quinlan, qui nous a fait part de deux témoignages dénués de toute preuve, très succincts et contradictoires ! Elle esquissa un sourire, rien que d’y repenser, et de poursuivre… Un premier témoignage où il prétend m’avoir reconnue en pleine nuit à la fin d’échauffourées, alors que nous ne nous sommes jamais rencontrés, et dans lequel il cite un autre nom. Puis un second témoignage où de manière… Index et majeurs qui se relèvent, marquant la mise entre guillemets du terme qui suit… « anecdotique », il change de manière grossière sa version des faits. Non sans laisser sous entendre, en plus, que l’exactitude des nouveaux évènements qu’il relate est soumise à la condition que ses souvenirs soient bons.

Elle penche la tête, ne quitte la cour d’un regard qui pourrait dire « faut l’voir, l’entendre pour l’croire hein ! ». Puis se redressant, elle poursuit.

De l’autre côté, celui de la défense donc, quatre témoignages. A savoir le mien en premier lieu, que viendront corroborer les trois suivants. Pas un, ni deux, mais bien trois témoignages de personnes qui confirment que dans la nuit du 24 au 25 juin, je n’ai nullement tenté quelconque révolte contre la mairie de Poligny, car je n’étais tout simplement pas sur les lieux. Témoignages, est-il utile de le préciser, qui ont été autrement plus complets et précis que ceux de l’accusation. Témoignages où aucune place n’est laissée au doute. Certes mes réels faits et gestes de cette nuit là n’ont pas été des plus glorieux, mais ils ne sont aucunement répréhensibles, condamnables, comme l’a souligné le procureur au début de cette audience.

Elle dévore, ou plutôt boit le verre de chablis du regard, ses papilles et muqueuse réclamant soudainement un rafraîchissement. Un bout de langue passe de façon symptomatique sur ses lèvres sèches.

Que puis-je ajouter que vous ne savez déjà ? P’tite moue de réflexion puis… Rien, je pense que tout a été dit. P’tite moue de réflexion plus intense… Hmm une dernière chose tout de même. Il est assez amusant, quoique le terme n’est peut être pas le plus adéquat… assez amusant donc que le messire Quinlan, n’a remis en cause aucun des témoignages de la défense tout au long de l’audience. Voilà, ce sera tout votre Honneur, Dame le Procureur

UMONDEL
Citation :
Fourmis dans les jambes, faim, soif, chaleur insupportable... quelle journée, grands dieux !

L'accusée avait-elle été reconnue ? L'avait-elle pu l'être ? Bonne foi ? Mauvaise foi ? Une réflexion approfondie s'imposait.


Merci, Ma Dame.

Je déclare les débats clos. La Cour se retire pour en conférer avec le juge franc-comtois !

Le vieux Juge se leva et rejoignit son bureau
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptySam 10 Juil 2010 - 15:48

VERDICT DU JUGE

Citation :
Accusée Elsie.,

Je vais vous expliquer mon jugement en revenant sur chaque point de votre défense, en signalant au passage que j'ai pris le temps nécessaire pour lire et étudier les dossiers en Franche Comté et les minutes du procès.

- Concernant la mise en accusation du procureur de Franche Comté, sachez que c'est la forme de conditionnel qui a été adoptée depuis longtemps dans nos procédures afin de permettre à l'accusé de ne pas se sentir immédiatement coupable avant d'avoir eu le temps de déposer au moins une plaidoirie. Le réquisitoire du procureur vient ensuite déclarer la culpabilité ou pas et propose une peine mais le juge reste libre de son choix de condamner ou de relaxer. Que les formulations de la justice franc comtoise vous déplaisent, cela ne change rien au fait qu'elles s'appliquent car si votre procès se passe en Bourgogne et je remercie la justice bourguignone pour sa coopération, c'est une procédure franc comtoise qui est appliquée.

Sachez de suite, qu'en Franche Comté, il n'y a aucune loi qui introduise le vice de procédure. La justice se fonde sur la plainte vérifiée des victimes. Ici la mairie de Poligny par l'intermédiaire de son maire Fredyanne a porté plainte. Après avoir entendu le procureur et les témoins, le juge rend son verdict en son âme et conscience suivant les lois de Franche Comté et en respectant la Charte du Juge des Royaumes. Peut-être dans quelques centaines d'années, les lois juridiques auront évolué au point d'en arriver à relaxer des coupables mais il se trouve qu'actuellement en Franche Comté, le vice de procédure n'est pas légalisé ni ce qu'a exigé un de vos témoins concernant la procédure.
La loi qui s'applique est notée dans notre Code pénal et judiciaire, chapitre des crimes et délits et reconnait la tentative de révolte comme un trouble à l'ordre public punissable par la justice.

- Concernant le témoin Quinlan, j'ai lu dans le dossier de gendarmerie que Quinlan vous a formellement identifiée et il se trouve que je le connais depuis de nombreuses années et qu'il ne me viendrait même pas à l'idée qu'il puisse accuser une personne innocente. Il fait partie de ces personnes honnêtes en Franche Comté qui n'irait pas faire condamner un innocent. Qu'il se soit trompé la première fois en orthographiant mal votre nom dans son courrier de témoin à la procureur de Bourgogne, il n'empêche qu'il l'a parfaitement orthographié à la gendarmerie de Poligny. Le brigadier Etoile a participé à mater la révolte cette nuit du 24 au 25 juin et n'ayant reconnu personne, la plupart des attaquants devant être masqués, il a fait appel à témoin des autres défenseurs de la mairie de Poligny et vous avez été identifiée par Quinlan qui vous a parfaitement décrite. Sachez que les services de gendarmerie de Franche Comté sont très efficaces et qu'ayant déjà eu affaire à des pillages, notre province réagit particulièrement avec diligence contre ces crimes. Si vous étiez ivre, vous avez donc facilement été repérée et l'ivresse n'excuse aucune faute. Je répète donc, que connaissant Quinlan, je ne l'imagine même pas vous accuser si cela était faux. Il ne commettrait pas un parjure. Et quel intérêt aurait-il à faire un faux témoignage ? pourquoi vous accuserait-il s'il n'était pas sûr de son fait ? non, franchement, en mon âme et conscience, je ne le vois pas faire ça. Comme je l'ai déjà dit, il fait partie de ces gens honnêtes dont on ne peut avoir un doute. Surtout qu'il a effectué son dépôt de témoignage en gendarmerie selon le mode de preuve et la recevabilité de preuve inscrits dans les lois pénales de Franche Comté.

- Concernant vos témoins qui sont possiblement vos complices lors de la tentative de révolte et dont l'un s'accuse même d'en être l'auteur, sincèrement, croyez vous que la justice franc comtoise soit dupe ? Si vous avez demandé expressément un procès public il semble bien que vous comptiez faire acte de roublardise et chercher tous les moyens de vous disculper. Vous n'éprouvez aucun remord pour votre conduite ni même ne présentez d'excuses d'avoir attaqué une des mairies du Comté. Fondre en larmes en invoquant votre ivresse aurait davantage pu attirer ma clémence.

J'en arrive à mon verdict qui tient compte pour exact le témoignage de Quinlan et donc que vous étiez bien présente lors de la tentative de révolte, que ce crime qui vise à vouloir piller une mairie est sévèrement puni en Franche Comté, qui tient compte du fait que vous étiez ivre et qu'un sevrage ne pourra qu'être bénéfique pour votre santé car j'ai pu noter que vous aviez un faible pour l'alccol et en espérant que vous saurez méditer sur les actes que vous commettez dans cet état.

Accusée Elsie., je vous condamne à 4 jours de prison, qu'il soit interdit de vous faire porter de l'alcool, les geoliers ne devant vous donner à boire que de l'eau fraiche !

Fait à Dole, le 11 juillet de l'an de grâce 1458, par la juge Lysiane d'Ormerach

Transmis au juge de Bourgogne Umondel
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MessageSujet: Re: [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne]   [Clos] TALP (révolte) : Elsie. [Demande FC à la Bourgogne] EmptyLun 12 Juil 2010 - 18:26

Mais condamnée à seulement 3 jours de prison par le juge Umondel car la tentative de pillage (révolte) ne ferait pas partie des délits particuliers. Je l'avais englobée dans Pillage des finances publiques de la Charte du juge mais il semble que seul le pillage effectif soit un cas particulier.
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