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 [HRP]La médecine au Moyen-Age

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MessageSujet: [HRP]La médecine au Moyen-Age   [HRP]La médecine au Moyen-Age EmptyVen 19 Fév 2010 - 22:27

La Médecine au Moyen-Age




I. Rappels historiques :

En Mésopotamie, région baignée par le Tigre et de l'Euphrate, dans l'actuelle Moyen-Orient, allant de l'Égypte à l'ouest jusqu'aux confins de l'Irak à l'est, les Hommes pratiquaient déjà la médecine. Les premières traces écrites ayant trait à la médecine remontent au code d'Hammourabi au XVIIIe siècle avant J-C.

Dès la première moitié du IIème millénaire avant J-C les Babyloniens Babyloniens commencèrent à rédiger des textes médicaux (Esagil-kin-apli). Les notions de diagnostic, de pronostic, d’examen physique ou encore de prescription firent leur apparition.

Mais se sont les Grecs dont le panthéon des Dieux et demi-Dieux était très riche qui se penchèrent sur l'étude des maux et de leurs remèdes. Ainsi avaient-ils pour Dieu de la médecine Esculape, guérisseur de toutes les maladies, mais cette vision de la médecin était réduite au seul domaine de la magie, aussi ne tardèrent-ils pas à se pencher sur d'autres phénomènes plus rationnels.



A. La médecine gréco-romaine

(De -580 avant Jésus Christ - naissance de Pythagore (?), jusqu'en 476 après J-C - chute de Rome)

1) La médecine grecque

Pythagore (né en -580 ?), célèbre pour ses connaissances mathématiques étudia aussi le corps humain et y établit l'universalité des quatre éléments que sont la terre, l'eau, le feu ou l'air.

Après lui, d'autres scientifique étudièrent les sciences du corps humain, tel que Thalès de Millet (mathématicien), dont les recherches écartaient toute intervention divine dans l'apparition des maladies. L'embryon fut étudié tôt en particulier par Alcméon à qui l'ont doit aussi la « Théorie des quatre humeurs. » Empédocle d'Agrigente, élève du philosophe Zénon d'Elée, rédige un Discours médical, dans lequel il y expose sa vision de l'embryon, mais aussi des caractères héréditaires. Quant à Hérodote, il étudie les maladies et les moyens de les combattre, en particulier la Peste qui sévit à Athènes en -430 avant JC.

Selon Démocrite la médecine doit « guérir les maladies du corps et la philosophie doit débarrasser l'âme des passions. »

Mais le plus célèbre des fondateurs de la médecine antique n'est autre que Hippocrate (de 460 avant J-C vers -370), dont le serment est encore de nos jours récité par les médecins en devenir.


Serment d'Hippocrate :

« Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, et je les prends à témoin que, dans la mesure de mes forces et de mes connaissances, je respecterai le serment et l'engagement écrit suivant :

Mon Maître en médecine, je le mettrai au même rang que mes parents. Je partagerai mon avoir avec lui, et s'il le faut je pourvoirai à ses besoins. Je considérerai ses enfants comme mes frères et s'ils veulent étudier la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je transmettrai les préceptes, les explications et les autre parties de l'enseignement à mes enfants, à ceux de mon Maître, aux élèves inscrits et ayant prêtés serment suivant la loi médicale, mais à nul autre.

Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs aux femmes.

Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la pureté et le respect des lois Je ne taillerai pas les calculeux, mais laisserai cette opération aux praticiens qui s'en occupent. Dans toute maison où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des malades. Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que tout entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret.

Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissè-je jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive! »


Outre l'éthique et l'intégrité du médecin qu'il définit, Hippocrate, mais aussi son école, bien qu'influencés par la « Théorie des humeurs », étudient le corps humain en profondeur ; leur travail est considérable. Ils mettent ainsi en évidence la nécessité d'examiner le patient, mettant l'accent sur la notion de diagnostic. Hippocrate classe les maladies selon si elles sont épidémiques, endémiques, chroniques ou aiguës, il donne des définitions précises de leurs symptômes et décrit les modes de traitements les plus adaptés. On lui attribue la paternité de nombreuses découvertes médicales comme l'hippocratisme digital (cf. cancer du poumon et cardiopathies congénitales cyanogènes), mais se sont ses descriptions qui restent les plus marquantes. Il décrit la grippe et ses symptômes, fournit une explication à l'épilepsie, décrit de nombreuses maladies du rectum et de l'appareil anal... Il est devient aussi un expert dans le domaine médicale de - ce que de nos jours nous appelons - la pneumologie ou encore la chirurgie thoracique. Les connaissances et les découvertes de l'école Hippocratique ont été rassemblées dans un « Corpus Hippocraticum », gros de soixante-dix traités de médecine.


Platon aussi s'intéresse à la « Théorie des humeurs », mais aussi à l'air qu'il considère comme souffle de vie. Quant à Aristote, il étudia l'anatomie des animaux et pratiqua leurs dissections, ce qui lui vaudra d'ailleurs d'appliquer ses découvertes anatomiques à l'Homme, parfois erronées, qui jusqu'à ce que la dissection humaine soit autorisée au 16ème siècle ne furent parfois jamais contredites. Il considérera que le cœur est le centre de la pensée, théorie qui ne fit pas l'unanimité parmi les médecins grecs, tels que Alcméon et Hérophile.

En 320 avant J-C, sous le règne de Ptolémée Ier (dit « le Sauveur, » né environ en -365 et mort en -282) , les grecs furent accueillis, à Alexandrie,capitale du monde orientale, où une école fut construite et reconnue à travers toute la Méditerranée pour ses connaissances anatomiques et ses descriptions précises du corps humain, et ce grâce à la possibilité d'effectuer des dissections humaines ; la cité se trouvant hors de Grèce. Hérophile put ainsi étudier pleinement le système nerveux, le cerveau mais aussi les méninges. Il fut partisan d'un cerveau centre de la pensée et des facultés mentales. Erasistrate (-320 à 250 avant J-C), lui étudia le système cardiovasculaire, s'opposant vivement à certaines conclusion d'Aristote, notamment quant à l'anatomie cardiaque (veine cave, artères...). Il démontra l'existence d'une circulation sanguine et fit du cœur le centre du système sanguin. Erasistrate opposa sa propre théorie à celle de la « Théorie des humeurs », considérant que le sang transportait l'air du cœur jusqu'au cerveau occasionnant le pouls et que certains troubles (psychologiques ou psychiatriques) provenaient d'excès de sang ; il ne fut cependant pas partisan de la saignée contrairement à Hérophile. Mais le savoir alexandrin se perdit en partie lors du Grand Incendie de la Bibliothèque d'Alexandrie.

A la même époque, la Bibliothèque d'Alexandrie n'est pas la seule à regrouper les connaissances du monde méditerranéen, la Bibliothèque de Pergame, en Mysie dans l'actuelle Turquie, aurait dit-on rassemblé de 200 à 400 000 mille ouvrages. Cette concurrence entre les deux bibliothèques, poussa d'ailleurs le roi Ptolémée III (édificateur du Temple d'Edfou, né en -284 et mort en -222), à mettre en place un embargo sur les exportations de Papyrus vers Pergame





2) La médecine à Rome

Dès la seconde moitié du deuxième siècle avant J-C, Rome devint la nouvelle capitale de la connaissance philosophique et scientifique, grâce à l'arrivée de nombreux savants Grecs. Autrefois exercée par des esclaves sans diplômes ou des personnes d'origine grecque, la médecine trouve alors une place à part entière. Des écoles sont ouvertes tardivement, la première ouvre ses portes à la fin du règne de l'Empereur Auguste, en 14 après J-C.
Asclépiade, par exemple, recommande par exemple la diète dans le traitement des maladies, quant à Soranos d'Ephèse, il s'intéresse à la gynécologie et décrit les pratiques d'avortement.

Au Ier siècle après J-C, le médecin, botaniste et pharmacologue d'origine grecque Dioscoride, rédigea un livre en cinq volumes, intitulé « Materia Medica, » lequel était un recueil de botanique.

Au IIème siècle après J-C, le grec Celse, rédige un ouvrage de médecine où il divise les maux selon leur traitement ; nécessitant une simple diète, l'emploi de médicaments, ou une intervention chirurgicale. Et définit les symptômes de l'infection d'une plaie, selon cette formule : « tumor, rubor, calor, dolor » autrement dit : Rougeur, gonflement, douleur, fièvre.
D'autres médecins, tels que Archigène d'Apamée (cf. speculum) ou encore Rufus d'Ephèse (cf. peste, anatomie, maladies des reins et lèpre) feront évoluer les connaissances médicales romaines.

Rome et son Empire connaîtront une épidémie de peste grave. Entre 165 et 190, sous les règnes de Marc-Aurèle et Lucius Verus (161-180 après J-C) et Commode (161-192 après J-C). L'épidémie de peste, surnommé « Peste Antonine » (cf. Antonins), arrive en Italie, vers 166 après J-C, après avoir sévi dans les régions du Tigre et du Nil. Elle toucha tout d'abord les troupes romaines rassemblées dans le Nord de l'Italie (Aquilée), afin de lutter contre une invasion des barbares de la Région du Danube. Elle se développa peu à peu dans les cités romaines et emporta d'ailleurs Marc-Aurèle.
Vers 190 après JC, l'épidémie de peste se refit surface à Rome et se répandit peu à peu dans tout l'Empire. Pour certains, il ne s'agirait pas d'une épidémie de peste mais de variole...

C'est lors de cette épidémie qu'on invita le médecin Claudius Galien (131-201 après J-C), père de la Pharmacie qui aura l'influence la plus importante sur la médecine occidentale mais aussi Orientale, durant tout le Moyen-Âge, à rejoindre Rome pour étudier et tenter de soigner la maladie. Ayant étudié l'anatomie sur des animaux, à l'image d'Aristote, ses conclusions quant à l'anatomie humaine seront elles aussi erronées. Ayant travaillé comme médecin au sein d'une école de gladiateurs, il acquiert une solide connaissance des traumatismes, qui lui permet de corriger ses conceptions erronées de l'anatomie humaine. Il se tente des opérations chirurgicales, telle que l'opération de la cataracte.

La dissection humaines étant interdite par le droit romain, Galien étudiera le système rénale, la myologie (cf. muscles), mais aussi nerveux (cf. moelle épinière) sur des animaux, en particulier les singes, mais aussi la circulation du sang ; il distinguera ainsi le sang veineux de celui circulant dans les artères, de ce fait il conseillera la saignée comme panacée universelle. Il est l'auteur de 83 traités et de centaines d'autres documents médicaux. Son œuvre touche des domaines divers de la médecine et de la pharmacie : l'anatomie, la physiologie, l'hygiène et la pharmacologie.

(Les travaux de Galien sur l'hygiène influenceront d'ailleurs l'urbanisme romain, suggérant la construction de fontaines d'eau propre, d'égouts pour évacuer les détritus et eaux usées, ainsi que la mise en place de Thermes et de Latrines publiques, voire de Valetudinaria (cf. hôpitaux militaires).

Végèce, écrivain militaire romain (4ème et 5ème siècle), fut aussi partisan d'une certaine hygiène de vie sensée préserver les individus des maladies, notamment il conseilla aux légions romaines d'éviter au maximum les zones de marécages, afin d'éviter les maladies (cf. paludisme).
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B. La médecine byzantine et arabo-musulmane


1) La médecine byzantine

(Dates butoirs choisies pour l'Empire Byzantin de 476 à 1453)

Les connaissances médicales byzantines dépassèrent largement celles accumulées par les Grecs et les Romains. A l'image de ceux-ci, les byzantins ont compiler leurs savoirs scientifiques dans de nombreux volumes. Galien et Hippocrate demeurèrent pour beaucoup de médecins byzantins leur référence, de part l'étendue de leurs recherches, mais ils n'hésitèrent pas à corriger leurs erreurs ou à proposer de nouvelles théories, participant ainsi à l'enrichissement des connaissances médicales.

Ainsi le « Dioscoride de Vienne » datant du 6ème siècle après JC, reprit le « De materia Medica » de Discoride de 60 après JC, est l'un des premiers recueils scientifiques byzantin, dans lequel on y trouve un important herbier et des planches ornithologiques. Oribase (4ème et 5ème siècle) rédigea lui aussi des ouvrages médicaux, dont un extrait intitulé les « Euporista », était destiné à une médecine de proximité, au sein des familles. Le plus gros de son œuvre regroupe 72 volumes sous le nom de Synagogai, véritable encyclopédie médicale, reprenant les écrits d'autres médecins, en particulier Grecs.

Au 6ème siècle, sous le règne de Justinien (527 à 567), l'Empire byzantin connaît une épidémie de peste sans précédent. Apparue en Éthiopie, elle atteint Byzance en 542, puis gagna l'Italie, touchant Rome où elle tua le Pape Pélage II en 589. Elle gagne ensuite la vallée du Rhône et de la Saône, et la Bretagne avant de rejoindre les îles britanniques. On parle d'environ 100 millions de victimes à travers l'Europe, mais aussi en Asie ou sur le continent Nord africain. A la même époque, le médecin Aetius d'Amida, d'origine grecque, fit ses études à l'école d'Alexandrie et rédigea un ouvrage intitulé « De la médecine en seize vres », inspiré des travaux d'Oribase ou encore Galien, qui sera traduit au cours du 16ème siècle. Il traite notamment de la fièvre, en chirurgie et en ophtalmologie.

Le 7ème siècle est marqué par Paul d'Egine, médecin et chirurgien d'origine grecque, qui lui aussi fit ses études à Alexandrie et qui fut fortement influencé par Galien, Oribase ou encore Hippocrate. Mais il se distingue par ses méthodes, sa pratique des accouchement et son savoir en matière d'hygiène alimentaire, dans le domaine de la lèpre ou encore en matière d'affections internes. Son œuvre, une compilation de sept livres, regroupés sous le titre « L'Epitomes iatrikes biblio hepta » influença durablement la médecine et la chirurgie arabe, mais aussi la médecine européenne pendant 800 ans.

Comme Alexandrie ou Pergame, d'autres régions d'Asie Mineure se dotèrent d'écoles prestigieuses, c'est le cas de l'école chrétienne de Nisibe ou des écoles juives de Syrie. Certaines combinant le savoir religieux et laïc réussirent à attirer médecins grecs et indiens. Les connaissances de ces écoles permirent fondèrent les bases de la médecine arabo-musulmane. Au 8 et 9ème siècle, furent construits de véritables hôpitaux ouverts à tous, et pas seulement aux militaires, lesquels possédait un organigramme particulier, laissant la possibilité à des femmes médecins d'exercer.
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2) La médecine arabo-musulmane

Au départ, la médecine arabe se résume à des pratiques magiques ou religieuses et à l'utilisation de plantes, d'organes ou sécrétions d'animaux ou de talismans. La religion est porteuse de quelques enseignements médicaux relatifs aux maladies et leur prévention mais aussi à l'hygiène, en particulier l'hygiène alimentaire. Mais le développement de la médecine à proprement parlé est lié aux enseignements d'Hippocrate comme de ceux de Galien, reprenant la théorie des humeurs, mais les arabes deviennent des pionniers, dans des domaines comme l'ophtalmologie et la pharmacologie, ou encore la médecine dentaire, la gynécologie ou l'anesthésie.

Au 6ème et 7ème siècle, le médecin Al-Hareth Ibnou Kaladah (dict al Thakefi), issu d'une école Perse, s'intéressa à l'hygiène de vie des populations, quelle soit alimentaire ou sexuelle et mis l'accent sur l'utilisation des ventouses, des lavements et des drogues.

Mais c'est dès le 8ème siècle (aux environs de 765) que les arabes commencent à s'intéresser à la médecine, sous l'influence de l'école perse de Jundishabûr (Djondisabour), dont l'enseignement reprenait les connaissances gréco-romaines. Ainsi la plupart des médecins de l'Islam viennent des régions persanes et développent leur pratique médicale auprès des khalifes.

A partir du 9ème siècle, la médecine arabe connait un formidable essort, du fait du développement intensif des traductions des savoirs grecques, romains, byzantins ou indiens, en particulier dans la région de Bagdad (actuelle Irak) ; les savants bénéficiant de la protection des khalifes (cf. Al-Ma’mûn). La vivacité intellectuelle donne naissance à une pratique avancée de la médecine. Les nombreuses conquêtes apportent des connaissances nouvelles et permettent la mise en place de longues routes commerciales qui offrent aux arabes de nouveaux produits pouvant être utilisés en médecine. C'est au 9ème siècle qu'apparaissent les premiers hôpitaux (Le Caire, Bagdad, Ravy...), lesquels se trouvent alors dirigés par d'éminents médecins nommés par les khalifes, tel que Razès.

Razès (865-923) est un médecin d'origine persane, dont les écrits (Continens et Liber ad almansorem) imprégnèrent durablement l'histoire de la médecine. Son œuvre est d'autant plus grande qu'au contraire de nombreux auteurs d'ouvrages médicales, il ne recopie par l'œuvre de ses prédécesseurs pour les corriger ou y ajouter des précisions. Au contraire, il étudie et analyse l'évolution des maladies ainsi que les traitements de chaque pathologie ; il décrit ainsi des maladies telles que la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la variole et la rougeole, étudie les poisons, la chirurgie, l'hygiène... Dans l'évolution des maladies il conseille de faire attention au cœur et son rythme, au pouls, aux excréments, à la température et à la respiration.

Haly Abbas al-Madjûsî quant à lui fait la synthèse des connaissances médicales de son temps, dans son ouvrage al-kitâb al-malakî.

Un autre médecine arabe se démarque des autres, par sa précocité, c'est Abou Ali Ibn Abdillah Ibn Sina, connu en Occident sous le nom d'Avicenne, qui naît en 980. Il rédige un canon, intitulé « Qanun fit' tibb' » dans lequel il y recense les maladies(maladies cérébrales, l'amnésie, la mélancolie...). Ce Canon restera pendant de nombreux siècles une référence en matière de pratique médicale (jusqu'au 17ème siècle). Il est le premier à distinguer la pleurésie, il décrit la paralysie faciale, le diabète, les maladies du foie ou de l'estomac, les maladies du cerveau (cf. méningite), les maladies de l'oeil (cf. cataracte)... et il met l'accent sur le rôle des rats en matière de propagation de la peste. Mais lui aussi indique qu'une bonne hygiène de vie est nécessaire à une bonne santé, aussi préconise-t-il la pratique d'une activité régulière.


[Suite sous peu.]
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