[RP] De l'insalubrité des villages.

De retour de Lorraine où il se ballada sans encombre malgré la fermeture des frontières. Le tout étant bien évidement de prendre les devants et de résoudre diverses questions avant même de devoir apporter des réponses sur sa présence.

Bref, le Baron Rouge passa la frontière dans la nuit, couvert de la poussière de la route, la peau matée par le soleil. Il l'avait bien aimé ce voyage. Surout les passages au milieu de forêts luxuriantes à l'ombrage rafraichissant, aux cours d'eaux claires et glacées ainsi que la présence de la faune sauvage ma foi fort interessante. Oh ça oui, il en avait fait des haltes pour observer le travail des castors.

Mais, ce qui l'amena à prendre la parole au milieu de la salle entourée de bancs disposés de manière à ce que ceux de derrière soient surélevés par rapport à ceux de devant, était tout autre.

Une main sur le pommeau de sa fidèle épée, l'autre gesticulant au même rythme que ces paroles, il déambulait de droite à gauche, faisant des demi-tours pour bien expliquer le problême.

Comtes, comtesses, vicomtes, vicomtesses, barons, baronnes, Seigneurs, Dames, Noble peuple chéri on amour. Si je viens vous enquiquiner ce jour c'est pour vous parler de l'état déplorable des routes et des ruelles de Franche-Comté.
En effet, les températures sont élevées et pourtant, personne n'a l'air de soucier de la présence des mouches qui pullulent au milieu des tas d'immondices que les gens balancent par dessus leurs fenestres qu'il y est du monde en dessous ou non.

Les paysans, eux, l'ont bien compris et entreposent tous leurs déchets sur les tas de fumiers.... Non mon comte bien aimé, ne regardez pas ces fumiers là, je vous parle du vrai fumier collecté dans les enclos et écuries.

Il leva la main au ciel comme si il présentait une pomme invisible au bon Deos, plongé dans son élucubration.


Donc, en dehors des odeurs, de la putréfaction et de l'infestation des ruelles comtoises, je tiens à vous parler des maladies. Combien d'enfants développent des problêmes de peau comme ce cas découvert où de petits vésicules apparaissent et éclatent dans les deux heures, se transformant en plaie dont la peau putride se détache. Les problêmes de souffle, ect ect ect, beaucoup d'entre vous sont trop craintifs pour que je rentre dans les détails.

Si nous prennons à la base, pour les petits nobliaux qui se moquent du peuple éperdument ou qui se servent de lui quand ils en ont besoin pour émettre une défense vaseuse qui ne fonctionne pas.... Les premiers touchés par les maladies sont le petit peuple qui travaille à l'enrichissement des seigneurs et autres nobles plus élevés. Ils travaillent pour l'enrichissement de la FC sans en obtenir le moindre remerciement... Mais que fait un individu allité par la maladie? Il reste au lit, trop las pour arriver à faire quoi que se soit. Du coup, moins de récoltes pour nos greniers, moins de pain pour notre table, d'autant plus que les maux se transmettent par la bouche et nous contaminent à notre tour. (joli,non?)
Ainsi donc, famine se crée, entrainant la maladiie pour mauvaise alimentation, entrainant la mort, entrainant la pauvreté de tous.

C'est pour quoi, je réclame que les ruelles soient nettoyées et qu'il soit mit en place en système de ramassage quotidien par des hommes muni d'une charette à boeufs afin de collecter chaque jour ce que les personnes ne veulent plus.

De plus, par ce biais, nous pourrions entreposer tout celà dans un champ. La décomposition recréra de la terre qui semble apparement très bonne pour les champs et leur rendement. Ainsi, nous éviterons une famine assurée.

Il s'arrêta de gesticuler pour se servir un grand verre de vin blanc puis remercia l'assemblée de l'avoir écouté.

Endormie sur son banc la rouquine profitait de la fraîcheur des lieux, quand Green leur douzième homme prit la parole avec ferveur, la réveillant du même coup. Quoi Comtes ? Barons ? Seigneurs ? Et les Chevaliers ? Elle maugréa, puis soupira, les mouches, le fumier, le Comté… Comment ? On pouvait faire de la terre avec du fumier ? Ainsi ce bon Green voulait récolter la merdasse, bien qu’il postule au poste de purineur.

Si les odeurs bestiales et fécales dérangeaient les populations que dire de leurs odeurs corporelles. Du métayer à la grosse dame malpropre, on ne puit pas dire qu’ils sentaient la rose. Si il fallait ouvrir des fosses à merdasse alors il fallait aussi ouvrir des bains et pour soigner les malades des hospices.

La jeune femme s’étira comme une petite chatte et leva la main pour prendre la parole.

Green tu veux prendre le poste de purineur municipal ? Où sont donc les ramasseurs de purin derrière les carrosses de nos chers nobles ? Derrière la croupe des montures de notre Grande Armée.

Elle sourit.

Je ne savais pas que ramasser les matières fécales et les ordures se transformaient en terre après putréfaction… surprise et étonnement. Remarque on utilise bien la fiente de nos pigeonniers pour nos potagers, alors…

La flemme de se lever, elle but une rasade de vin de paille et joignit les mains.

Ce qui me surprend c’est qu’on se plaigne de l’odeur des rues, tandis que nos narines sont toutes aussi dérangées par la sueur, la malpropreté récurrente, qu’un travailleur ou un soldat transpire c’est normal, mais des nobles ou des marchands. Qu’on s’occupe des rues d’accord mais qu’on trouve une solution propre pour nos petits besoins autres que les rideaux et les sous bois et surtout qu’on ouvre des bains pour les putois !

Epson se frotta le front. Le baron parlait de travail ? Saletés ? Un travailleur malade est un travailleur inutile… certes. Des rues remplies de saloperies glissantes aussi. Combien de fois les gens se fracassaient-ils les os sur les pavé glissants de crottin ? Nul ne sait mais c’était fréquent. Elle se permit d’émettre un commentaire.

Je ne suis pas persuadée que l’insalubrité soit la cause des maladies, ou bien on émet l’hypothèse que les matières fécales humaines comme animales, présentes dans nos rues et provenant de bêtes ou d’individus déjà malades souillent l’eau qui ruisselle sur nos cultures.

Fronçant les sourcils, elle se dit que sa réflexion était probablement ridicule et tirée par les cheveux. Elle ajouta fébrilement :

Ça expliquerait pourquoi nul ne boit d’eau, trop souillée par le ruissellement, elle serait donc nocive !

Elle se demandait ce qu’il pouvait bien y avoir dans les détritus corporels ou productif qui puisse se montrer si dangereux. Une épluchure de panais lancée dans la rue ou dans les douves comporterait-elle un risque pour la santé ? Le baron l’intriguait.

Hum… on parle maladies, alors tant qu’à faire ouvrons un hospice ou un hôtel de charité pour les anciens en mauvaise santé et les souffreteux ! Il est anormal qu’un comté comme le notre n’ait pas de quoi accueillir les malades, les personnes fragiles et surtout un lieu pour canaliser les épidémies !

Dans son emportement elle s'était retrouvée debout le bras tendu comme un jeune rebel sans peur. Ses joues prirent une teinte rosée, aussitôt elle reposa son derrière sur son banc. Après tout un hospice c'était pratique pour tous, voyageurs, petit peuple, individus touchés par de graves épidémies, blessés en temps de guerre...

De plus, la plupart des médecins n'avaient pas toujours la chance d'avoir des clients ou patients, réunis en un seul lieu ils auraient du travail et viendraient en aide à tous. L'hospice pourrait servir de lieu d'excercice pour les novices de la médecine, pour les savants et les "chercheurs". Un lieu d'étude et de pratique médicale, de quoi montrer que la Franche-Comté avait aussi des idées tournées vers le progrès. Purin, Propreté, Progrès. Il fallait être drôlement tordus pour croire en cela. Mais la folie serait aussi soignée dans cette aca démie de médecine et hospice

Des quoi?

Que sont ces mots? Trottoirs, égouts?

Il montra du doigt une vaste étendue champêtre au loin.

La fameuse charette allait entreposer les déchets là bas pour l'expérience. je vous fais la promesse que dans un an, il n'y aura qu'une bonne terre riche et fertile qui aideront aux récoltes.

Il présenta un parchemin.

Sur ce document, vous constaterez d'après les données que sur deux années, le rendement de production a été multiplié par deux. Au lieu de mettre un tiers des terres en jachère, nous y mettons les bestes qui, par le fruit de leur digestion permettent ce rendement. Nous ne savons pas encore trop bien comment tout celà fonctionne mais ça fonctionne. ce qui est au final l'essentiel de la chose.

[HRP] Euh égoûts si, pourquoi pas... à Pompéi il y avait un service des eaux, sales et propres, un réseau d'eau, selon la forme de l'égoût triangle ou rond tu savais si le conduit était d'eau sale ou d'eau propre.

A Pompéi toujours, il y avait des trottoirs, en pierre, surélevés par rapport à la voirie principale servant au trafic "routier". Il y avait même des passage piétons encore une fois constitué d'îlots en pierre au milieu de la chaussée. Entre les trottoirs et les passages piétons, il y a juste la place pour le passage des charette, y avait intérêt à faire drôlement attention où on mettait ses roues.

Prenait à Rome les grands égoûts type Cloaca Maxima, ceux de Ostie où ceux du site de Glanum ou encore ceux d'Israel.

Dernier exemple, dès le 12ème siècle on a construits des égoûts souterrains. Il y en avait dans les grandes cités comme Paris, sous les édifices publics (châteaux, cloîtres...). Habituellement ils sont de taille humaine, ça veut dire qu'on peut passer à l'intérieur pour les curer et vérifier les possibles fuites.

Ensuite préfèrez peut-être parler de caniveaux, si vous voulez. Des réseaux de caniveaux qui se déverseraient dans la rivière pour les eaux de pluie et usagés, ou encore vers des salles souterraines version égoûts de Paris. [/HRP]