Le petit foyer

Une petite silhouette encapuchonée poussa la porte grincante ...elle avisa la presence de Zéphirin ...Mariko ..car c'etait elle...entra, ôta sa cape qu'elle laissa choire a meme le sol ...

Bonsoir Zephirin ...je ne vous derange pas ?? Je viens vous tenir compagnie un peu ...

Mariko s'installe sur un petit banc et tend a Zephirin une cruche pleine de biere bien fraîche ...puis elle prend sa mandoline et commence a jouer et chanter ....la musique leur tiendrait compagnie cette nuit ...

Zéphirin tourna la tête rapidement en entendant la porte grincer…il fit un sourire.

Mais non, non…venez !…Il y fait chaud.

Le gros paysan tendit la main et accepta la cruche en souriant, et il la déposa au sol, jetant un coup d’œil, autour…

Ah…voilà !

Il s’empressa d’aller à une petite étagère…et posa ses mains sur deux petits calices de terre cuite, qui n’avaient apparemment jamais été utilisés. Il retourna à sa chaise en les secouant un peu.

Vous ne croyez quand même pas que je vais boire cette cruche à moi seul ?

Il prit place sur sa chaise, versa dans les deux récipients, en déposa un aux pieds du fantassin et allongea de nouveau les jambes en souriant. Il remonta le col de sa veste, regardant le feu, se préparant pour la musique.

Bowen ouvrit la porte du foyer de Vesoul, qu'il referma de suite.
Il salua les personnes présentes.

Mon Aspirante. Il se mit au garde à vous.
Puis s'asseya dans un fauteuil.

Comment allez vous? Est-ce que vous avez des nouvelles de la situation?
Parce que j'en peux plus de devoir rester à Vesoul, pendant que les autres vont peut-être se battre.
D'ailleur, j'ai entendu des rumeurs, comme quoi une attaque serait bientôt prévu.
En savez vous plus? Si toute fois, vous avez le droit de m'en dire plus.

Eriphile se tourna vers Bowen ...

Je vais très bien , merci , et vous ?
En ce qui concerne la situation militaire actuelle , il n'y a aucune évolution de ce côté là ... mais ne vous en faites-pas . J'ai également entendue une de ces rumeurs mais tant que cela n'est pas dit clairement , je ne peux en dire plus navré ...

Je vais bien merci, je suis juste un peu las d'attendre.

L’ingénieur avait fait une pause pour faire des achats…puisque sa besace était presque vide. Zéphirin poussa la porte en baissant la tête et entra dans la pièce. Il salua l’aspirant Eriphile et le sergent Bowen.

Compagnons, Bien à vous !

Le gros paysan déposa une cruche de bière rapportée de la taverne. Il retira sa veste et prit une chaise.

Quelqu’un en veut ? Moi, ça me changera un peu, avant de reprendre !
Vous allez bien sergent ? Vous croyez que nos gars à St-Claude traverseront un jour la frontière ?

Zéphirin fit un sourire…en se versant un verre.

À entendre les nouvelles du front, nous sommes les assiégées sur notre propre territoire !!!!

Bonjour soldat.
Je prendrais bien un petit verre.
Pour ce qui est de nos hommes, j'en sais malheureusement pas plus que vous.
Et il se peut qu'il reste encore quelques jours sur place. Le Capitaine Sirius aurait beaucoup de travail.

Il remercia de la tête Zephirin, qui lui tendait un verre de bière.

Le lieutenant revenait de la prévôté ... consultation du bordereau des Suivis journalier de la population de Vesoul ... toujours 15 lorrains dans nos murs... mais que faisaient-ils là... qu’attendaient-ils tous... ?
Elle remonta le couloir... hésitant un instant... mais poussa finalement la porte qui s'ouvrit en grinçant...

Passant sous le portique, elle sourit et hocha la tête...
Oh... mais il y a du monde... aspirante Eriphile... sergent Bowen... soldat Zephirin... bien le bonsoir...
Spikelilou referma la porte... et s'avança...

Il fait bon ici.... parce que dehors... peut-être de la neige pour demain...? elle se frotta les mains... et retira sa veste matelassée...la posa sur le dossier d'une chaise...

Les regardant l'un après l'autre... vous semblez bien calme... tous...

Elle se dirigea vers la cheminée... prenant une buche... elle s'agenouilla sur la marche et rajouta le bois... en faisant rouler un peu les braises...

Zéphirin versa le verre en écoutant la réponse….Après avoir lever son verre en direction du sergent Bowen qui le remerciait, il baisa un peu la tête en fixant le feu…Sapristi, en moins de 3 mois…c’était le 4ième capitaines. Il tourna la tête au grincement de la porte. Apercevant la maître d’armes, il se leva aussitôt, tourna en direction de la porte et salua de la main droite en tenant son verre de bière…dans son dos.

Lieutenant, …Bien à vous !

Zéphirin hocha la tête à la salutation et regarda l’officier se rendre au foyer. Elle semblait bien calme…elle aussi.

Euh….Vous êtes venue nous dire que nous partons lieutenant ? Nous allons en Lorraine ? À St-Claude ? Ça y est ? Nous avons de nouvelles directives ?

L’ingénieur fixa un moment… sembla soudain reprendre ses esprits...et ramena son verre devant lui.

Euh…pardon…où avais-je la tête…vous avez soif ? Vous en voulez ?

Restant accroupie... le lieutenant pivota un peu pour se tourner vers Zephirin et le regarder...

Vous n'êtes pas obligé de cacher votre verre... voyons...

Elle jeta encore un regard au feu... et se redressa... fit comme si elle n'avait pas entendu le soldat lui poser de question... son visage restait calme mais elle n'arrêtait pas d'y penser à ces lorrains...
... si jamais le capitaine les envoyait au sud pour permettre au blessés de se soigner à Saint-Claude... que ce passerait-il avec ces lorrains qui trainaient à Vesoul et à Luxeuil... attendaient-ils justement leur départ pour sortir leur jeu...les bourguignons c'est tout juste s'il daignaient rester dans leur unité... préférant explorer le village et les tavernes...

Euh... oui... vous disiez quelques chose sergent Bowen... et... soldat Zephirin....

Si j'ai soif... de la bière... de votre taverne sûrement... de la bonne alors... oui... je veux bien...

Elle se dirigea vers la grande table rectangulaire... dans le coin de la pièce... dans le prolongement de la cheminée et s'installa sur un des bancs... s'appuyant le dos contre le mur...

Elle passa la main dans ses cheveux... demain elle allait être fixée sur le jour... enfin elle l'espérait... et ces lorrains... ils pouvaient créer 3 corps d'armes rien qu'à Vesoul... et prendre la mairie... ah... elle préférait ne pas y penser.

La mine aigrie, Typhoon se dirigea vers le groupe de Vésuliens présents. Les saluant tous d'un salu millitaire, il vint ensuite s'assoir à leurs côters en enlevant sa côte de maille et son heaume.

-Mesdames ... Messieurs. Fais pas très chaud en ce moment, vous ne trouvez pas ?

A l'entrée du maître d'armes, Bowen se mit au garde à vous en même temps que Zephirin.

Mon Lieutenant, bonsoir.

Puis il se réinstalla dans son siège quand Typhoon arriva.

Si je trouve aussi, c'est pour sa qu'on est tous ici. Un bière?

Zéphirin tendit une chope à Typhoon dès qu’il fût assis…

Sapristi ! Heureux de vous revoir sergent…euh..Typhoon. Je crois que c’est la première fois depuis la milice ! Tenez…buvez! Ça vous réchauffera! Du moins l’intérieur !!!!! …Santé !

L'ingénieur repris place sur sa chaise...en souriant.

Vous gueulez toujours des chansonnettes chez les artilleurs ou vous tentez de les apprendres aux fantassins ?

-Oui bien volontiez mes confrères.
Je suis content de vous revoir Zephirin. Cela doit bien faire ... ma foi, ce n'est point important.
Ah oui, les chansons...

Il baissa la tête regardant ses mains transies par le froid.
-Je n'en ai malheuresement pas le pouvoir. C'est au tour de Bowen à présent.

Il regarda ce dernier avec un léger sourire.
-Il fait un excellent meneur d'hommes !


Il blottit la couverture contre son torse et pensa à tout ceux qui étaient ses frères d'armée durant tant de temps ... Kodorduhl; Le Psy... tant de compatriotes mort, trop ...

On frappa... la porte s'ouvrit...
Un soldat pénétra sous le portique... regarda à la ronde et s'avança jusqu'au milieu de la salle...

Lieutenant maître d'armes ...

Spikelilou sursauta et se redressa brusquement de son banc... oui...

Le soldat se mit en garde à vous... le lieutenant s'avança... repos soldat...
il lui tendit un feuillet...
... le déplia... parcourut rapidement la missive... fit une grimace...... vous pouvez disposez...

Citation :

Ordre de rejoindre l'état-major.
Urgence.
Capitaine Sirius

Le lieutenant replia la feuille et la mit dans sa poche... récupéra sa veste sur la chaise et se dirigea vers la sortie...

Votre bière... soldat Zephirin... ce sera pour une autre fois... dommage... merci tout de même...

Elle sortit précipitemment et remonta le couloir...

Au revoir Lieutenant.

Sinon Typhoon, pour ce qui est du meneur d'hommes, j'ai eu, à l'époque, un bon exemple.

Zéphirin regarda Typhoon affaiblit…comme plusieurs d’ailleurs. Il eu un petite pensée sombre à ses propos concernant les disparût, se disant que si la situation perdurait encore…il y en aurait sûrement d’autres. Mais bon…cela faisait parti des risques. Il regarda le soldat s’avancer et remettre le message au lieutenant. Il y eut un silence.
Le gros paysan salua le lieutenant au passage et hocha la tête à ses propos.

Ne vous en faite pas trop lieutenant… certainement que quelqu’un d’autre s’offrira pour la boire à votre place. Et puis…oui…ce sera pour une autre fois !

Bon…voilà que ça semblait s’activer un peu à l’extérieur…par la fenêtre, des escortes officielles…entraient et sortaient par la porte sud de Vesoul….et voilà que le maître d’armes avait quitter. C’était probablement pour bientôt. Peut-être St Claude, sinon...la frontière Ouest…bref…l’attente allait pour sûr se terminer…
Zéphirin se tourna vers ses compagnons silencieux. Pour certains, l’inquiétude les rongeaient de l’intérieur. Pour d’autres s’étaient la fatigue et le morale.

Le grand paysan s’avança d’un pas et prit la parole.

2 soldats discutent dans une taverne, l’un est Savoyard, l’autre est Comtois. « Je viens d’acheter ma première vache ! Tu sais comment faire pour qu’elle me donne du lait ? » Le comtois avec un air amusé regarda le Savoyard. « Tu dois lui faire boire de l’eau…à la rivière. Lorsqu’elle y est, tu lui pousses la tête dans l’eau…et avec la queue…tu fais comme ça…tu pompes, tu pompes…et le lendemain...tu auras du lait ! » Alors...le lendemain…le Savoyard…il se pointe à la taverne…et il s’assoit près du Comtois qui lui pause d’entrée de jeu la question. « Tu as eu du lait ? Tu as fait ce que je t’ai dit ? »
Le Savoyard secoue la tête et se mets à gesticuler. « Je lui ai mis la tête dans l’eau...mais probablement qu’elle touchait le fond…car quand j’ai pompé…il est sorti de la boue par l’autre bout !!!!!!!!!!

Mariko qui discutait avec Kryss écouta l'histoire de Zephirin et apprecia garndement ses efforts pour detendre l'athmosphere ....

Après l’enthousiasme débordant de l’assemblée…
Zéphirin toussota en souriant en coin…et décida de mettre fin à sa carrière sur le champ.
Il était paysan après tout...alors il faisait tout sur le champ.

Bon…tenez le foyer allumé…la nuit sera fraîche. Je vais aller vérifier la caravane pour son départ vers St-Claude.

Il secoua un peu les 2 cruches et alla lvider les restes dans les verres de Kryss et Marikosan en souriant.

Je vais en rapporter de la fraîche…

Bowen rêvassait, assis dans un fauteuil, et n'avait pas écouté l'hisoire de Zephirin.
Mais il revint à ses esprits quand Kryss donna quelques conseils à Marikosan.

Tu as tout à fait raison Kryss. Mais pour ma part, tu as oublié une ou deux choses : l'esprit d'équipe et la solidarité.

Comme le dis souvent Jacquouille : "Semper Fidelis" , "toujours fidèle".
Ce qui veut dire qu'on ne laisse personne sur place, que tout le monde rentre à la maison, et surtout, qu'on peut compter les uns sur les autres.

Zéphirin entra de nouveau, baissant la tête au portique et referma la porte qui grinçait toujours. Il déposa ses cruches de bière sur la petite table....salua Bowen et les dames et alla directement au foyer pour s’y réchauffer les mains. Il se versa un verre et sorti de sa besace un petit morceau de graisse animal qu’il frotta sur le bout de ses doigts. Il s’avança près des charnières et y glissa le doigt, s’assurant de couvrir toute la surface. Il ouvrit et ferma la porte quelques fois, attrappa son verre au passage et retourna s’asseoir en marmonnant.

Bon…maintenant que ces charnières ont eux à manger…je vais pouvoir vivre en paix !

L’ingénieur capta la fin de la discussion de Bowen.

Et j’ajouterais à votre phrase sergent, qu’il est bon d’avoir peur. C’est ce qui vous garde en vie ! L’important, gente damoiselle d’orient…c’est de ne pas avoir peur…de la peur. Mais si ça devait vous arriver…vous pourrez toujours compter sur les compagnons ! Santé !

Ecoutant les dires de chaque Typhoon eut un léger sourire.

-De braves combattant(e)s que nous avons là. Il ne faut point avoir peur. Aristote saura guider la pointe de vostre lame dans le coeur de l'ennemi ! Et si ce n'est guère le cas ... alors vos amis seront là pour vous !

Santé Zeph !

Razorback entra dans la patite salle pour se réchauffer un peu... Il s'ennuyait... Bonjour tout le monde! Un volontaire pour un bras de fer? Ca nous tiendra au moins un peu chaud!

Mariko souriait en écoutant chacun

Mais rassurez vous je n'ai point peur à ce propos écoutez plutot cela

La jeune femme sortit sa mandoline et entonna un chant ...

Chant du glaive de bataille
Cher au dur guerrier
Tu fera plus d’une entaille
Tu fera crier

Tann tann, dire o dire
Boit le sang et mord la chaire
Tu vas resplendir
Glaive rouge éclair

Chant du glaive des ancêtres,
qui répands l’effroi
Nous n’aurons jamais de maître,
seul le glaive est roi

Tann tann, dire o dire
L'aigle arrive, il a du flair
Tu vas resplendir
Glaive rouge éclair

Chant du glaive qui protège
Ceux que nous aimons
Nos forêts, nos champs,
La terre de nos libres monts

Tann tann, dire o dire
Prends ton brusque envol dans l'air
Tu vas resplendir
Glaive rouge éclair

Le silence se répandit à la fin de la chanson, chacun prenant conscience qu'il aurait lui-même bientôt peut-être à tremper son glaive dans le sang et les tripes.

Puis un rugissement s'élevé, accompagné du bruit d'une choppe d'étain frappée sur une table

Bravo Marikosan, vient donc que je t'offre une chopine!

Le lieutenant avait poussé la porte...
Elle avait jeté un regard circulaire et avait salué l'assemblée.

Notre derrière journée en ces lieux avant notre départ... reposez-vous... passez du bon temps... demain nous partons semble-t-il...
Là-bas... nos frères d'armes vont avoir besoin de nous...
J'espère que vous avez tous suffisamment acheté de vivres.... pour 10 jours...

Je vous enverrai les ordres dans la nuit.
... Je veux revenir avec tous... pas un ne devra manquer au retour de cette guerre... vous êtes tous compagnons d'armes... restez soudés... veillez les uns sur les autres... je vous en donne ordre.

Le lieutenant se tut... et s'avança vers la cheminée... passant à côté de Zephirin elle murmura...
... là je crois que j'ai vraiment besoin de boire un coup... oui vraiment...

Elle se retourna vers Marikosan...
Pour le moment... nous allons à Saint-Claude... plus loin peut-être... si jamais votre état.... enfin ... vous pourrez restez à Saint-Claude si vous pensez que ... les infirmières y seront indispensables.

Elle se rapprocha du feu et s'accroupit à la marche de la cheminée... prenant le tisonnier, elle brassa un peu les braises... dans la tête elle avait cette chanson qui lui tournait sans qu'elle puisse l'en empêcher...

http://www.rdjm.net/D_Images/reveillez_vous_picards.mp3

Saluant Spikelilou.

-Lieutenan,
Mesdames Messieurs, il me semble que nous avons une Franche Comté à défendre. Sur ce fait, je vous laisse, je vais chercher mes armes.
Nous nous reverrons dans les rangs !

[i]Il parti laissant sa place bien chauffée et sa couverture à Spikelilou

Zéphirin écouta attentivement la chanson de Marikosan. Un léger frisson lui traversa le dos. Il tourna rapidement la tête aux propos de la maître d’armes et fit un léger sourire en coin. Voilà!…enfin…ça y était. Il baissa ensuite la tête un instant en fermant les yeux. Il releva les yeux en entendant le lieutenant lui murmurer à l’oreille.

Euh…oui…bien sûr…je vous apporte…à boire.

Le grand artilleur alla directement à la table…et versa son verre à Spikeliou, saluant au passage le soldat Typhoon.

Pour sûr compagnon que nous nous reverrons dans les rangs…et dans la colonne de retour ! Allons en finir.

Il emporta la cruche pour emplir les verres des autres soldats une dernière fois, et se dirigea vers le foyer pour remettre le verre à la maître d’armes. Elle semblait un peu distraite en regardant les braises. Il lui posa la main à l’épaule.

Tenez ! Buvez. Ne vous en faites Lieutenant, ça va aller…Vous avez toujours bien fait…ça ne changera pas cette fois. Nous allons tous revenir.

Le soldat Typhoon partait rejoindre son campement au front... saluant son lieutenant...

Bonne route Typhoon... elle le suivit un instant du regard... et le remercia pour la couverture...

Son regard se plongea à nouveau dans le feu... elle sursauta... Zephirin lui avait posé la main à l'épaule et lui tendait un verre... elle se releva brusquement prenant le verre ... elle le remercia... le dévisageant un peu...

Des coups vigoureux se firent entendre à la porte et un soldat fit érruption... Spikelilou l'avait reconnu... elle posa son verre sur le coin de la table s'avança vers lui et prit la missive qu'il lui tendait... merci soldat, vous pouvez disposer.

Elle déplia fébrilement le feuillet et tout en lisant son visage se décomposait...

Citation :

Lieutenant maître d'armes,

Départ pour Saint-Claude annulé.

Capitaine Sirius

Elle hocha de la tête en signe d'incompréhension...
Se redressa et annonça... contre-ordre... nous ne bougeons pas....

Machinalement elle effleura sa pommette gauche du dos de la main et prenant au passage sur le dossier de la chaise, la couverture que Typhoon lui avait laissé... récupéra son verre et elle se dirigea vers la grande table rectangulaire.. pour s'installer sur le banc le dos au mur...

Appuyant ses coudes sur la table... elle ramena les mains sous son menton et ferma les yeux un instant...

Ce n'était pas possible... encore un contre ordre...

En voyant le lieutenant annoncer le contre ordre, le gros paysan tourna les talons et prit la direction de la porte en déposant lourdement les 2 cruches vides sur la table.

J’ai besoin d’un peu d’air ! Lieutenant Spikelilou, sachez que je demeure disponible. Dites à Bowen que je vais chez moi. Qu’il m’envoie un pigeon si nous partons. J’ai du travail à y faire. Je serai de retour d’ici 2 jours. Compagnons bien à vous !

Zéphirin courba légèrement le dos pour attraper sa besace, baissa la tête au portique et claqua la porte derrière lui. Une fois dans le corridor, il stoppa net, fit demi-tour et ouvrit de nouveau la porte du petit foyer.

Marikosan, Kryss, vous irez au Tisserand emplir les cruches, vous avez ma permission. Je vais régler avec Claudius. Ce sera mon don à notre bonne armée Franc-Comtoise. Nous allons en avoir besoin !

Il referma aussitôt longeant les couloirs jusqu'à l'extérieur.

Razorback passa par le foyer. Comme il était vide, il fit une bonne flambée et prit le gros fauteil rouge près du feu, après s'être servi une bonne chopine de bière. Il y resta tranquillement à savourer l'amer breuvage tout en se détendant.

Revenant au foyer en ce jour de réveillon de noël, le soldat Razorback y déposa une grosse dinde fourrée (morte et rotie, bien sûr) et deux bouteilles de vin, que ceux qui y passent aient de quoi étancher leur soif et se caler l'estomac.

Puis il se réinstalla dans le gros fauteuil, après avoir lancé ne belle flambée. Avant d'avoir un éternuement fort sonore...

Sgnirflll... Et voilà, j'ai la crêve!

Le lieutenant Spikelilou arrivait derrière Razorback et poussait la porte de l'épaule... ses bras étaient un peu chargés....

Il était déjà installé confortablement dans le gros fauteuil...
Elle lui lança un regard et le salua joyeusement...
Déjà dans son nid... soldat... bonjour... bonne fête de Noel...

Elle s'avança vers la table et y déposa tout ce qu'elle avait pu trouver...
un petit panier rempli de fruits secs... avec des pommes, des abricots et des figues séchées qui venaient du sud du royaume... des amandes aussi... des noix et des noisettes... un plat avec de petites galettes rectangulaires avec de jolis motifs à l'anis et des pains d'épices qui venaient de l'est du duché de Lorraine...
Elle s'empressa de déposer la marmite avec du vin chaud non loin des braises pour qu'il reste à bonne température et finisse sa cuisson...

Alors elle regarda Razorback qui venait d'éternuer si fort qu'elle en avait sursauté...

Diantre... soldat... gardez bien précieusement cela pour vous... pas besoin de la distribuer à tous...

Il faisait bon dans la pièce... les odeurs du vin chaud et de la cannelle commençaient à s'élever... elle brassa un peu le feu, y ajouta une buche et alla s'accroupir sur la marche de la cheminée et regarder les flammes qui dansaient un peu...

Sgnirrffflll... Merci Lieutenant. J'ai vachement mal à la gorge, votre vin chaud me fera le plus grand bien

Il se lève et va se chercher deux verres. Il en donne un au Lieutenant. Ils hoquent leurs verres et Razroback de souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année au lieutenant.

Zéphirin poussa la porte...le nez en l`air. Il avait cru sentir, en provenance du corridor, une odeur de cannelle…et voilà qu`elle remontait jusque la. Le gros paysan salua le lieutenant et son ami Razorback, duquel il portait encore un cadeau multi-color au visage, et posa deux énormes cruches de bière sur la table.

En voilà une surprise ! Compagnon Razorback…Lieutenant Spikelilou , Joyeux Noel et bien a vous !

Le soldat se dirigea un instant vers le feu, s`y réchauffa les mains et revint vers la table en chantonnant, un peu honteux de la question qu`il allait poser, salivant en regardant la table.

Euh…Lieutenant…Je peux ? Juste un peu...bien sur…

Le lieutenant prit le verre que lui tendait le soldat Razorback et le choqua contre le sien...

Oui... bon Noel... la douceur du miel dans ce breuvage vont faire le plus grand bien à votre gorge...

Le soldat Zephirin passait la porte et saluait... Elle sourit et hocha la tête en réponse...

Bon Noel à vous aussi soldat Zephirin... mais que vous avez donc de jolies couleurs... mais elle s'arrêta net et.. le regard de Spike passa rapidement de l'un à l'autre, se demandant si tout était réglé entre eux deux.

Le lieutenant vit les yeux du soldat s'illuminer lorsqu'il regarda la table...
Oh... mais bien sûr... faites... c'est là pour tous... vous voulez aussi un verre de ce vin chaud à la cannelle et au miel... ?
Je vous sers si vous voulez...

Regardant à nouveau les deux soldats... tout en continuant à siroter son vin chaud...

Je dois vous dire... Oh... mais aucun des deux n'avez encore accroché votre décoration pour la campagne que nous avons faites... la petite barette argentée... vous n'avez donc pas assisté à la remise des distinctions hier...en gargotte...
Tenez... j'en ai rapporté quelques unes...
Elle mit sa main dans sa poche et la ressortit avec un petit sourire.


Vous pouvez toujours y passer... mais pour une fois que j'allais à une cérémonie... si vous aviez vu comment elle a tourné... c'était une honte...
J'ai pris les décorations et je ne me suis pas attardée...

Le lieutenant se retourna vers Razorback et s'avança un peu...

Mais soldat Razorback... ce n'est pas une médaille... c'est simplement une barette qui veut dire que vous avez participé à cette guerre... c'est tout... l'ensemble des militaires mobilisés la porteront
Vous avez répondu présent... vous y avez droit comme tous ceux qui se sont mobilisés et autant que ceux de Saint-Claude qui étaient aussi chez eux...

Vous avez participé... vous avez surveillé la frontière et êtes resté en alerte... vous mettez cette barette... et vous ne discutez même pas... parce que certains... n'ont pas levé le petit doigt eux...

Des récompenses... seuls quelques uns ont en reçu..

Bowen entra dans le foyer.

HOHOHO Joyeux Noël......... mince, j'ai un jour de retard.
Tanpis.

Bonjour à tous. Lieutenant, Soldats.

Vous avez bien fêté? Pas trop mangé? ^^

Je vous ai ramené une liqueur venant d'une partie de ma famille vivant dans le Baden, c'est du Schnaps.
Vous en voulez, ça va vous réchauffez, mais à boire avec modération.

Le lieutenant salua le sergent Bowen en souriant... Bon Noel...

Trop mangé... oh non... je ne crois pas... du schnaps... ?

Je veux bien essayer un petit fond de verre... sergent.

Vide le reste de son vin chaud.... et tend son verre à Bowen...