demande de l'aspirant lieutenant Bensira : bénédiction d'armes

L'aspirant lieutenant de Vesoul n'avait pas encore eu l'occasion de se rendre à la nouvelle chapelle de l'armée. Depuis qu'il était à l'armée, il n'y avait d'ailleurs pas eu d'aumonier.

Pourtant, depuis longtemps il avait désiré que ses armes soient bénies. Depuis longtemps oui, mais plus encore depuis la terrible campagne d'Anjou au cours de laquelle il avait vu beaucoup d'hommes et de femmes tomber. Lui, par la grâce d'Aristote était revenu indemne. L'officier se devait de rendre grâce à Aristote pour sa protection, mais voulait aussi plus encore qu'avant que ses armes soient bénies.

Il se rendit donc à la chapelle avec son arbalète, son épée et son bouclier.

Il entra dans le lieu où il chercha le représentant de Dieu, qu'il n'avait pas encore vu.

(hrp : désolé pour l'attente, je suis très pris IRL)

Peccatore vit un homme entrer dans la chapelle. Sans doute encore une bénédiction d'armes. Il commençait à prendre le coup de main ! Mais à tout hasard, il demanda :

Bonjour mon frère. Que puis-je pour vous ?

Le frère aumonier venait d'apercevoir l'aspirant et le salua. Bensira fut un peu surpris.

Bonjour mon père. Je suis l'aspirant lieutenant Bensira de la garnison de Vesoul. Nous ne nous connaissons pas encore, mais voilà longtemps que je voulais faire bénir mes armes. Et comme depuis mon engagement à l'armée, il y a plus d'un an et demi, il n'y avait plus d'aumonier, j'ai du attendre jusqu'à votre arrivée.
Voilà, je suis militaire depuis plus d'un an et demi et officier depuis bientôt un an et demi. J'ai participé à la campagne d'Anjou et par la grâce d'Aristote, je suis revenu indemne de cette campagne, sans la moindre blessure. Je désire rendre grâce à Aristote et faire bénir mes armes pour cela.
Je souhaite que par cette bénédiction, mon épée devienne semblable à l'épée de l'Esprit, mon bouclier, semblable au bouclier de la foi, et mon arbalète capable d'envoyer les carreaux du Bien.
C'est peut-être une demande compliquée à réaliser pour vous, mais voilà, c'est la mienne.

Peccatore écouta attentivement la requête de l'aspirant puis lui dit dans un sourire :

Compliquée ? Non, je ne pense pas.

Tout d'abord, vous devez savoir que la bénédiction de vos armes n'est pas une licence vous permettant de commettre des crimes sous couvert du regard divin, mais plutôt une sorte d'appel à ne faire que le Bien avec ces armes... et c'est pour vous une protection en quelque sorte contre le Mal...

Mais vous devrez vous montrer digne, par vos actes, notamment au combat, de la grâce de Dieu.

Puis-je voir vos armes ?

Le discours du frère Peccatore allait dans le sens où l'aspirant l'entendait.
Il ne voulait en aucun cas obtenir une licence pour tuer sous le couvert du regard divin. Il préférait laisser cela à l'inquisition. Tout ce qui intéressait l'officier s'était de faire de ses armes, des armes destinées à maintenir la paix et le bien.

Et bien, nous pensons la même chose mon père. Tout ce que je souhaite ce sont que mes armes fassent le bien et me protège du mal.
Voici, mon épée, mon bouclier et mon arbalète.

Peccatore hocha la tête.

Parfait. Alors, allons-y.

L'aumônier alla chercher son écuelle d'eau bénite, celle qu'il s'était accoutumé à utiliser pour de telles bénédictions. Après avoir plongé ses doigts dans le liquide, il en aspergea les trois armes de l'aspirant et déclara :

Saints Archanges, qui chantez sans cesse les louanges du Créateur de toute chose, qui ne respirez que la gloire du Très Haut, et qui resplendissez du feu de son amour, qui présentez au Père les misères et les vœux de Ses Enfants, qui volez à notre secours, bénissez ces armes.

Saints Archanges, qui nous soutenez dans tous nos justes combats, qui nous protégez de nous même comme vous avez protégé les justes à Oanylone, qui portez nos âmes devant notre Juge et Créateur, bénissez ces armes.

Que les Saints Archanges et les saints Apôtres Titus et Kyrène, dont la puissance et l'autorité a notre confiance, intercèdent personnellement pour nous auprès du Très Haut !

Saint Michel, Archange de la justice, défendez-nous dans notre combat. Soyez notre rempart contre la malice et les pièges de la créature sans nom.

Que les prières et les mérites des bienheureux de la communauté aristotélicienne vous apportent la paix, la prospérité, la force et le salut par la foi et l’amour de notre Créateur.

Et que cette bénédiction permette à la quintessence divine de descendre sur ces armes et y demeure à jamais.

Puis Peccatore fouilla dans ses poches, en retira une petite barrette qu'il tendit à Bensira en disant :

Voilà...

Dieu vous protège à présent, mon frère !

Comme symbole de la bénédiction de vos armes, vous pourrez dorénavant arborer cela :

Cela rassurera vos amis... et effraiera vos ennemis !

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