Besoin d'une guerre pour affirmer votre puissance militaire!

SeigneurAslan parcourait les couloirs de l'Eat-major, seul, l'épée au fourreau, le regard vide, passant devant les trophées de l'armée de F-C sans y prêter la moindre attention...La porte de la salle de réunion des officiers était restée entrouverte suite à notre dernière entrevue...Aslan la poussa timidement et se rendit vers cette table ronde ou jadis le Capitaine et ses officiers décidaient ensemble des agissements pour la sauvegarde du territoire Franc-Comtois. C'est avec une profonde désolation qu'il se rendit à son siège sans s'y assoir, laissant balader son regard sur les armoiries des différentes garnisons souillées par l'avidité de chacun,... les étendards déchirés par la guerre...
SeigneurAslan déroula un bout de parchemin où figurait quelques écrits qu'il placarda sur les murs de cet EM, s'il s'appelle encore ainsi à l'heure actuelle

Citation :

Lieutenants, quand vous aurez terminé de jouer les clowns peut-être dègnerez-vous à reprendre du service ou allez vous encore manquer à votre devoir? Il me parait invraissemblable que vous n'ayez tiré aucune résolution de vos fautes passées, l'année dernière parait que l'armée était elle aussi plongée dans une belle merde.



Je n'arrive pas à croire que l'EM a été déserté! le pillier de la Franche-Comté s'est écroulé. La honte est sur nous, et pour l'heure je nierai presque faire parti des forces militaires Franc-Comtoise tellement je suis désemparé par nos agissements. La situation nous a complètement échappée des mains, nous n'avons plus aucun contrôle, et... en face de nous...un beau mur, bien épais, solide à première vue... qui lui...ne bougera surement pas si l'on s'éclate tous dedans...Mais s'il devait refletter l'union qui faisait notre force...pour sûr...il exploserait....

Bordel c'est quand même pas rien d'en être arrivé là! J'ai tout de même une question pour vous tous? Notre territoire menacé d'invasion...feriez-vous demi-tour et rallierai vous vos forces pour faire front commun? Parce que c'est ce qui me motive le plus à l'instant là! Je crois que votre cupidité et votre avidité à nous faire une démonstration militaire cause notre perte...
Avez-vous souvenir de la belle et prestigieuse Sparte? Leurs soldats étaient valeureux, assoiffés de sang telles des bêtes et partaient en guerre avec un moral de vainqueur. On croyait ces hommes invulnérales, leurs ennemis tombaient par miliers..alors qu'il ne trébuchaient que par centaines...Les défier relevait de la folie...Mais au fils des années, leur faiblesse finie par éclater au grand jour. Leurs sens élevé des lois et des traditions ont empêché Sparte d'évoluer au fils du temps, causant ainsi leurs pertes...et nous en prenons le chemin...mais au nom de la Franche-Comté.

Laissez moi pleurer sur nos armoiries tellement ma peine est grande.

SeigneurAslan prit le chemin de la sortie... Une soudaine rage s'empara de lui...à l'image de cette avancée sur Dole...incontrôlable...Il prit son poignard et le balança droit sur son message...hors celui-ci rippa et vola en une toute autre direction avant de heurter le sol...Aslan en perdait son professionnalisme...

Lothilde avait passé la nuit sur la muraille, scrutant dans la nuit noire les ombres mouvantes, essayant de dicerner les frôlements, les bruits étouffés, espérant que cette nuit au moins aucun franc-comtois ne ferait encore les frais d'une salve de flèches meurtrière...Au petit matin, elle parcourut la caserne désertée, s'étonnant de ce silence et vit au loin repartir un soldat qu'elle identifia par la démarche...Seigneuraslan...Un pincement au coeur ..le lieutenant de son village, celui qu'elle avait mesuré du regard, celui qui défendait maintenant les villageois de Pontarlier au lieu de s'être laissé prendre par le chant des sirènes...Elle entra dans le bureau dévasté de l'état major et ramassa sur le sol le message écrit à la hâte...qu'elle lut,

Enfin ! Un lieutenant....

Elle griffonna hâtivement quelques lignes, puis se dirigea vers la porte et descendit en toute hâte pour rejoindre son pigeonnier...

La discussion n'a plus de raison d'être, sujet clos.